La vie est une fleur, qui pique et blesse lorsque l'on ne s'y attend pas. [pv Shyga ]

Life is a flower, that stings and hurts when you do not expect it.

Crac. Un bruit sourd se fit entendre dans la chambre. Priecia se réveilla en sursaut et alluma la lumière. Elle regarda autour d'elle, il n'y avait pas un seul éléments qui changeait de l'ordinaire si ce n'est un vase briser sur le sol. Son cœur se mit à battre plus rapidement. Qu'est-ce qui avait bien pus briser ce vase alors que toutes les fenêtres et la porte étaient fermées ?Elle ramassa les bout de verre, se coupant au passage. Elle n'avait jamais de chance, dès qu'il y avait quelques choses d'un peu coupant, c'était pour elle. Elle jeta les débris et regarda par la fenêtre. Le soleil n'allait pas tarder à se lever, c'était le meilleur moment d'aller faire un tour à la roserais. Elle y allait presque tout les matins pour prendre soins des roses qu'elle chérissait tant. Depuis quelques semaines, elle passait le plus clair de son temps parmi ces fleurs, au milieu de tant de parfums différents. Mais il y avait bien une raison à tout ceci: elle était seule. Non pas qu'elle n'avait aucun ami, seulement elle n'était pas très expressive au niveau de ses sentiments, et puis, c'était une démone, pas une enfant de chœur. Elle avait connu des évènements tristes dans sa vie, c'était la raison qui l'avait forgé de façon si dure.

Des parents tués très vite, des fantômes qui la pourchassaient, ses amis qui se faisaient tués les uns après les autres par sa faute, voilà les grandes lignes de ce qu'elle avait vécu. Bon d'accord, maintenant tout allait mieux, mais c'était difficile pour elle de se remettre de tout en quelques semaines. Il lui faudrait du temps, et beaucoup ne voulait pas lui en donner. Alors elle restait seule, et allait dans la roseraie, ou bien à la piscine, cela dépendait des jours.

Bref, elle décida donc d'aller à la roseraie, mais pas avant d'être habillée. Sortir en chemise de nuit ce n'était pas non plus le top. Elle prit un rapide déjeuner, et alla se doucher. Cela la réveilla parfaitement et elle s'habilla. Une chemise et une jupe firent office de tenue, et c'est son épée à la hanche qu'elle sortit de sa chambre. Après avoir traverser quelques couloirs, croisé très peu de personnes, elle sortit du lycée et se dirigea vers la roseraie. Elle passa au passage près de la foret noir et du lac de sang. Elle se rappelait chacun des moments qu'elle avait passé ici, et la difficulté qu'elle avait eu pour retirer un médaillon qu'elle porte actuellement au cou, dissimuler sous sa chemise. Ce médaillon contenait une fiole du sang de son ancêtre, le célèbre Gilgamesh, qui l'avait rendu démone à part entière. Cet ex hybride était à présent une démone entière, ce qui évoquait le respect chez certains qui ne croyait pas au mélange des races.

Elle arriva bientôt à la roseraie, et alors qu'elle arrosait délicatement les fleurs, s'imprégnant au passage de l'odeur de chacune, elle entendit comme un bruit de verre. Elle se leva, et porta la main à sa rapière. Peut-être avait-elle encore des ennemis jusqu'alors insoupçonnés ? Elle fit quelques pas sur sa droite, aussi discrète et agile qu'un chat. Sa respiration était lente, et elle se força à ce qu'elle n'augmente pas. Si jamais sa tension s'emballait, « The Dark Priecia » allait sortir, et elle ne voulait pas de cela. Jouant sur la prudence, elle crut bon de dire quelques choses.

-Il y a quelqu'un ?

Cette phrase, que beaucoup prononcent en espérant une réponse qui parfois ne vient jamais. Priecia avait vu des tas de films d'horreurs avec des phrases comme celle-ci, ou d'autre comme « Ça ne pourrait pas être pire » , et qui au final se terminent dramatiquement. C'était tout de même surprenant de voir a quel point une simple phrase peut faire peur. Bref, ici Priecia attendait une réponse, et même si elle ne venait pas, elle se doutait bien qu'il y avait quelqu'un. Ami ou ennemi, elle ne le savait pas, mais aimerait que pour une fois on n'en veuille pas à sa vie, ça la changerait un peu.

Un éclair passa, et une douleur fulgurante la pénétra. Elle lâcha sa rapière et s'effondra à genoux sur le sol, une large plaie sur le ventre. Sa tête se mit à tourner, et elle crut un instant que s'en était fini d'elle. Après tout ce qu'elle avait vécu, ne serait-ce pas un bien ? Elle était prête à se laisser partir, mais pour une raison qu'elle ignorait, elle ne pouvait pas. La douleur était grande, mais on ne l'avait pas blesser pour la tuer. Qui était là, et qu'est-ce qu'on lui voulait ?

"Voici ta prochaine cible. Heureusement pour toi, elle traine souvent sous le kekkai du lycée Yokai, tu ne devrais pas avoir de mal à le tuer..."

Une fois de plus, l'étrange passé de Shygana l'obligeait à exécuter un assassinat. Depuis toujours, Shygana était l'une des références des monstres lorsqu'il s'agissait d'éliminer quelqu'un. Tout ceci avait commencé lors de la guerre entre monstre et humains, guerre qui aujourd'hui relève maintenant du mythe que de l'histoire. Mais inutile de vous faire un cours là-dessus.

Shygana surveillait sa cible, depuis le haut d'un arbre, guettant le moment opportun. Sa cible est un monstre créé par l'Homme, pour l'Homme, contre le monstre... Effectivement, sa mission est d'exterminer ceux qui sont différent de son créateur. Il observa attentivement, dans la nuit, des yeux bleus qui brillaient parmi le firmament...
C'est alors que son attention se porta à la fenêtre de l'appartement d'un étudiant. Une ombre qui s'approchait de là où devait se trouver le lit. Instinctivement, il sut que s'était sa cible. Les informations qu'il a reçu de lui était assez clair: un humanoïde capable de se téléporter, ne faisant qu'un avec les ombres.
Shygana pointa son doigt en direction de la fenêtre, créant une force de répulsion aussi puissante que précise afin d'en finir avec lui. Un bruit de vase cassé se fit entendre... Il avait manqué sa cible.
Il disparut à son tour, la cherchant un peu partout. Il n'aimait pas la chasse, surtout quand la "proie" avait un avantage: sa cachette se trouvait à chaque recoin d'ombre.
C'est alors qu'il entendit quelqu'un s'approcher, il se cacha aussitôt, faisant apparaître son arc et une flèche du même métal. Une fille marchait, une épée à la ceinture. Il la laissa passer, il ne voulait pas faire de morts inutiles.
Il ne savait pourquoi, il sentait qu'il devait la suivre. Et il eut raison. Son ennemi la suivait lui aussi. Au moment où il s'apprêtait à l'attaquer, Shygana tira sa flèche, utilisant son pouvoir de gravité pour qu'elle soit nettement plus rapide. Un éclair sembla passer, blessant sa cible là où il souhaitait. Elle disparu aussitôt. Tout était passé si vite...
Mais il était trop tard, cette jeune fille avait été blessé. Même si Shygana lui a évité un coup fatal, cela ne signifiait pas qu'elle s'en sortirait sans soin.

Alors, il sortit de sa cachette, en prenant soin de faire disparaitre son arme, de peur qu'elle croie que c'était lui qui l'avait blessé

"Ca va aller, je suis médecin"

Il s'approcha de la fille, qui semblait vraiment mal en point, et la força à s'allonger à terre. Heureusement, Shygana portait toujours sur lui le genre de "remède miracle" que contenait l'infirmerie du lycée...
Il sortit une petite fiole, contenant un liquide verdâtre horrible. Il l'ouvrit et une mauvaise odeur s'en dégageait. Il lui parlait afin qu'elle garde conscience
"Je suis Fuutayga Shygana, l'infirmier du lycée. Ne t'en fais pas, ça va faire mal, mais ça va te soigner"

Il versa le liquide sur la plaie, ce qui eut pour conséquence de couler directement dans la plaie, comme si cette mixture savait où il fallait aller. Il voyait la peau tout autour rougir un peu sous l'effet de la douleur que provoquait cette guérison, tout de même atroce.

Il regarda la jeune fille, se disant qu'elle n'avait rien fait pour subir ça.

Shygana attendit que la plaie se referme d'elle même, au bout de deux minutes. C'était comme si il n'y avait jamais eu d'incident. Il porta sa main à la nuque de Priecia, et la releva le haut du corps

Ca va mieux?

Cela avait été si vite qu'elle doutait encore de ce qu'il se passait. Alors qu'elle priait le ciel pour mourir rapidement pour ne plus avoir à souffrir, elle vit quelqu'un s'approcher d'elle. Elle crut reconnaitre l'infirmier , mais dans son état, cela pouvait tout aussi être celui qui l'avait attaqué. Non, quelques chose lui disait que ce n'était pas l'ennemi, sinon elle ne serait déjà plus la pour en parler. Elle sentit qu'on la fit s'allonger, et elle se laissa faire. De toute façon, elle n'avait même plus la force de se lever, alors de combattre, il ne fallait même pas y penser. La personne lui parla, et elle comprit simplement son nom, et le fait qu'il était l'infirmier. Un léger sourire se dessina sur son visage malgré la douleur à son ventre, cette fois, malgré la tête qui lui tournait elle avait bien reconnu l'infirmier et était fière d'elle. Elle tomba ensuite dans une demi inconscience, et en sorti lorsque le liquide qu'on avait versé sur sa plaie la pénétra. Une douleur plus atroce encore se fit ressentir et elle se cambra légèrement, des larmes roulant sur ses joues. Elle était forte physiquement, mais là c'était vraiment trop pour elle. La douleur lui faisait si mal qu'elle aurait préféré mourir directement eu d'avoir à subir tout ça. Au bout d'un temps qui lui parut étrangement long, la douleur se calma, et elle retrouva peu à peu ses esprits. Ses larmes ne s'arrêtèrent pourtant pas. Quelqu'un avait essayer de la tuer, elle qui ne ferait même pas de mal à une mouche !

Elle sentit une main se poser sur sa nuque, la faisant frisonner, puis elle sentit qu'on la redressait un peu. D'ailleurs, on lui demanda si elle allait mieux. Oh oui elle allait mieux ! Mais, qu'en serait-il advenu d'elle si l'infirmier n'était pas passé par là ? Et d'ailleurs, que venait-il faire dans le coin si tôt ? Bref, on pouvait dire que Priecia était bien remise puisque son cerveau bouillonnait déjà de questions diverses. Elle s'aida de ses main pour s'asseoir, et regarda son ventre. Il y avait bien un trou au niveau de son tee-shirt, et des traces de sang, mais il n'y avait plus à l'endroit ou elle avait été frapper qu'une marque rouge, et une cicatrice brillante. Elle ne pourrait pas mettre de bikini avant un moment … Ce n'était pas dérangeant puisqu'elle n'en mettait que très rarement, et cela aurait pu être bien pire. Elle releva la tête vers son sauveur. C'était étrange qu'il semblait ne pas se souvenir d'elle avec tout les passages qu'elle avait pus faire à l'infirmerie de l'école, notamment quelques mois auparavant ou elle y était resté deux mois entier. Bref, ce n'était pas le moment, elle devait le remercier comme il fallait. Elle baissa la tête très légèrement, et avec un sourire reconnaissant, elle prit la parole.

-Je vous remercie pour ce que vous venez de faire Messire Fuutayga, je ne sais comment vous remercier comme il faut. Sans vous, je ne sais pas ce que je serais devenue …

Son regard se fit triste, et elle baissa les yeux pour cacher des larmes qui avaient décidé de s'échapper de ses yeux. C'était très rare de la voir pleurer, mais quand elle commençait à pleurer, c'était rare de pouvoir l'arrêter tout de suite. En effet, dans des moments comme ça elle revivait intérieurement tout les moments tragiques de sa vie, entre les cadavres et les attaques, c'était difficile pour elle de résister à la tentation de pleurer. Sauf qu'habituellement, il n'y avait personne avec elle, et c'était bien l'une des premières fois qu'elle confiait ses larmes à quelqu'un. Certes, ce n'était pas son choix, mais après tout, c'était logique de pleurer dans un cas tel que celui-ci. On en avait voulu à sa vie et elle s'en était sorti, physiquement du moins, mais elle garderait toujours dans son esprit le fait qu'on ai chercher à la tuer. Ce n'était pas facile de se dire que quelques minutes plus tard et on entendait plus jamais parler d'elle.

Elle se força à arrêter de pleurer, elle devait montrer sa force,. Elle avait toujours comme ça, à ne pas montrer ses sentiments. D'ailleurs, après la mort de son amant, elle avait décidé de fermer son cœur, et cela n'était pas forcément bon non plus. Intérieurement elle espérait que quelqu'un soit là pour elle, prenne soin d'elle, mais concrètement, qui voudrait d'une copine faible et aussi pitoyable qu'elle ? Rien que de penser à ça, ses larmes voulurent couler une nouvelle fois, mais elle les retient à ses yeux. Non, ce n'était plus la Priecia qui pleurait pour un rien qui était là. Non, la nouvelle Priecia s'était forgée une identité à la suite de son passé, elle avait fait un pas en avant, elle ne devait pas replonger. Mais c'était si dur... Bref, pour ne pas pleurer de nouveau, elle se présenta à lui, même si elle savait que d'ici deux jours il l'aurait surement déjà oublier.

-Je suis Priecia, Priecia Ark, ici depuis à peu près deux ans. J'espère pouvoir un jour vous remercier comme vous le mériter pour m'avoir sauver.

Elle lui fit un léger sourire, mélanger du bonheur d'être encore en vie, mais tirailler par son malheur, mais cela donnait malgré tout un très beau sourire, très attirant, même si elle avait plutôt l'air de penser qu'elle était pitoyable puisque son sourire s'effaça bientôt, et qu'elle se releva lentement, comme de peur que la plaie ne revienne, ou bien qu'elle découvre qu'elle est en fait bien morte et qu'elle flotte juste au dessus de son corps. mais ses jambes ne tinrent pas le coups, et elle se sentit retomber.

Il se releva en même temps qu'elle, en écoutant ce qu'elle avait à dire, toujours en restant à son habitude, impassible, presque froid. Mais on pouvait voir en ses yeux, redevenu gris, quelqu'un de tendre.
Il s'arrêta néanmoins sur la rapière qu'elle possédait. Pourquoi être sorti avec cela? dans sa tête venait déjà de s'établir toutes les raisons possibles, éliminant les plus improbables, afin de se préparer à quelque chose plus tard... Même si elle n'était pas en état, qui sait si elle l'attaquerait par surprise dans la minute qui suivait?
Shygana n'était pas méfiant, mais prudent. Mais à la vue de Priecia, il compris qu'il ne servirait à rien de s'inquiéter (de toute façon, un mouvement suspect et j'te défonce >.<)

-Je vous remercie pour ce que vous venez de faire
Messire Fuutayga, je ne sais comment vous remercier comme il faut. Sans
vous, je ne sais pas ce que je serais devenue …

Le remercier? Rester en vie suffirait pour ça, car sinon il se dirait qu'il l'a sauvé pour rien (et Dieu seul sait, s'il existe, que Shygana a horreur de faire des choses pour rien)
Priecia n'arrivait pas à tenir sur ses jambes, instinctivement, il la rattrapa avec ses bras, lui tenant sous les bras d'une main pour qu'elle ne s'affale à terre.
Avec tout ce qu'elle vient de vivre, en plus en si peu de temps, il est normal de ne pouvoir rester sur ses jambes.

Il faut que tu te reposes, je pense que tu as vécu quelque chose d'assez intense aujourd'hui

Il regarda le vide derrière Priecia, et ferma les yeux. Lentement, un petit banc métallique faisait son apparition. Lorsqu'il regarda Priecia à nouveau, sans prévenir il passa son autre bras derrière ses jambes et la porta, pour ensuite la poser sur le banc, puis s'assit à côté d'elle

Nous allons rester là un moment, il n'y a pas de quoi se presser... Tu a besoin de quelque chose d'autre?

C'était à son habitude d'être aux petits soins pour les personnes qu'il venait de soigner. Shygana savait que la présence d'une autre personne aidait psychologiquement à se sentir mieux, et cela lui donnait la volonté de suivre pendant une semaine s'il le fallait ses élèves.

-Il faut que tu te reposes, je pense que tu as vécu quelque chose d'assez intense aujourd'hui

Une main la soutenait, elle qui n'avait même plus la force de se tenir debout. Elle se détestait à cet instant de n'avoir pas vu le coup venir, de n'avoir rien pus faire pour ne pas être dans cet état. Elle sentit un bras se poser sous ses jambes et la soulever délicatement. Par instinct, elle passa ses bras autour de son cou, mais les retira bien précipitamment quand il l'a déposé sur un banc métallique, froid qui plus est. Il s'assit à côté d'elle, tendit que de son côté, Priecia essayait de ne pas tomber dans les pommes. Avec les litres de sang qu'elle avait du perdre entre le moment ou elle s'était fait attaquer et le moment ou elle avait été soigner, c'était logique de se sentir un peu mal. Mais bon, elle n'allait pas tomber de nouveau, ou au moins, elle s'arrangerait pour ne pas tomber dans les bras de l'infirmier.

-Nous allons rester là un moment, il n'y a pas de quoi se presser... Tu a besoin de quelque chose d'autre?

Elle ne pouvait pas être contre le fait de rester assis là un moment, mais elle espérait juste qu'on allait pas de nouveau essayer de la tuer, cela pourrait être dangereux pour elle et pour l'infirmier. Malgré tout, elle gardait une certaine distance avec lui. Non pas qu'il semblait plus vieux qu'elle, et donc qu'elle gardait ce respect du à leurs place dans l'école, mais plutôt par le fait qu'elle l'avait toujours considéré comme quelqu'un d'inaccessible. Elle ne l'avait jamais vu avec une femme, en dehors des élèves ou des professeurs, et puis surtout, elle ne l'avait jamais vraiment vu sourire, ce qui était assez intriguant pour la jeune blonde. Elle porta un instant sa main à son cou, pour vérifier que son médaillon était toujours là, et oh, horreur ! Il n'était plus là ! Mais tant pis, elle devait faire table rase du passé. Son visage, qui s'était soudain éclairé de frayeur redevint fatiguée et tristement beau. Elle posa un instant son regard sur Shyga, un regard assez mélancolique et lui expliqua ce brusque changement d'expression.

-Vous avez raison, il n'y a pas de raison de se presser, merci. Quand à cette expression qui a pus apparaitre sur mon visage, je ne voudrais pas vous inquiéter, mais je crains juste que celui qui m'est agressé mais prit un médaillon auquel je tenait autrefois mais désormais je n'y tient plus donc ce n'est pas bien grave...

Elle poussa un très léger soupire de douleur. Bien que guérit, la plaie la faisant encore souffrir légèrement, ou alors c'était vraiment le temps que son corps s'habitue à cette nouvelle cicatrice. Elle n'avait jamais vraiment eu de cicatrice aussi grosse en dehors de celle qu'elle avait entre les omoplates, souvenir douloureux de sa fuite: des hommes l'avaient attrapée alors qu'elle cherchait à fuir, et l'avait marqué avec un fer rouge. On pouvait encore voir cette cicatrice, surtout quand elle était en maillot, ou bien en débardeur, mais personne ne lui avait demandé d'où cela venait, et sur ce coup là, elle était plutôt contente. Bref, pour l'instant l'heure n'était pas au retour aux sources de son existence. Elle posa un nouveau regard sur son compagnon de banc, et lui fit un léger sourire. Elle commençait à reprendre des couleurs, et ses jambes ne tremblaient plus, ce qui était bon signe, du moins c'est ce qu'elle pensait.

-Quant a si je voudrais quelques chose, je ne refuserais pas un petit quelques chose qui me redonnerais un peu de force, car je crains avoir laissé mon paquet de bonbon dans ma chambre …

Qu'était-elle en train de faire ? Ce n'était pas dans son habitude d'avoir cet air malicieux qui était apparu en même temps que sa phrase. Peut-être voulait-elle pouvoir l'atteindre au moins une fois ? Non, ce n'était pas possible. Bien qu'elle est toujours été assez intéressée par cet homme, ce n'était pas possible qu'elle soit aussi entreprenante. Non, il devait y avoir autre chose, comme …, comme …, comme une force invisible qui l'attirait irrésistiblement. Non, elle devait garder la tête sur les épaules. Elle avait décidé de ne plus ouvrir son cœur, ce n'était pas parce qu'il l'avait sauver qu'il s'intéressait à elle, puisqu'elle ne savait pas encore si c'était lui qui l'avait attaqué, elle ne devait donc pas se laisser tenter.

mais je crains juste que celui qui m'est agressé
mais prit un médaillon auquel je tenait autrefois mais désormais je n'y
tient plus donc ce n'est pas bien grave...

Un médaillon? Alors cette chose aurait-elle un but précis. Que pouvait bien faire ce médaillon? Quel pouvoir aurait-il pu offrir à quiconque le possédait?
Mais il ne chercha pas plus loin, cet ennemi était mort, le corps évaporé. La flèche qui l'avait tué était planté à un arbre visible depuis leur banc, et son ancien propriétaire disait qu'il n'avait plus d'importance apparemment. Il ne sortit aucun mot, continuant de l'écouter

-Quant a si je voudrais quelques chose, je ne
refuserais pas un petit quelques chose qui me redonnerais un peu de
force, car je crains avoir laissé mon paquet de bonbon dans ma chambre …

De sa nature calme et toujours sérieux, il voulu aller l'accompagner jusqu'à un endroit où ils trouveraient des bonbons, même si c'était pour terminer dans le monde des humains ou dans la caverne d'Ali Baba (oh oui... ce type me doit du fric en plus...)
Il se leva, marcha vers l'arbre où était planté la flèche et la retira, il vit alors un médaillon à terre, là où le corps s'était évaporé post mortem... Il fit disparaitre la flèche de la même manière que l'arc, et ramassa le médaillon, sans trop y porter attention, et revint vers Priecia

Je pense que ceci est à toi...

Et il remit le collier à son cou, passant les bras derrière la nuque de Priecia pour le rattacher. Une fois cela terminé, il recula légèrement, et regarda le chemin qui était tracé

"Si tu le veux, je veux bien t'accompagner jusqu'à trouver des bonbons"

Trop gentil ce Shygana...

La jeune blonde suivit Shyga avec attention. Elle ne savait pas ou il allait mais cela l'intriguait. C'est alors qu'elle remarqua qu'il avait décroché une flèche de l'arbre et l'avait fait disparaitre très vite. Non, il ne valait mieux pas qu'elle pense à cela, cela allait surement la remettre dans un mauvais état. La seule chose qu'elle avait à peu près compris, ou qu'elle croyait avoir compris, c'était qu'elle avait été attaqué et que Shyga l'avait sauvé, et apparemment en l'attaquant avec un arc. Bref, elle le vit se baisser, et prendre quelques chose sur le sol. Il revint ensuite vers elle, et avec une extrême douceur, il vint remettre le médaillon autour de son cou délicat, posant un instant ses bras contre sa nuque ce qui la fit frisonner. Et oui, la jeune femme était sensible au moindre contact sur sa peau. Elle porta sa main sur le médaillon et le serra un instant dans celle-ci. Quelques paroles s'échappèrent d'entre ses lèvres.

-Merci beaucoup....

Elle ferma un instant les yeux, et quand elle les rouvrit, le jeune infirmier était devant elle, juste à côté du chemin qui semblait déjà tracé vers son avenir.

"Si tu le veux, je veux bien t'accompagner jusqu'à trouver des bonbons"

Ces quelques paroles qu'il prononçât eurent un grand impact sur la jeune démone. Elle trouva la force de se lever, et parvint à se mettre à côté de lui. C'était bien étrange la sensation qui se dégageait dans son corps dès qu'elle le regardait. Il n'y avait pas à dire, il était vraiment mystérieux, bien égal à lui même. Elle lui fit un très léger sourire, sachant pertinemment que de toute façon il ne répondrait pas à son sourire. Néanmoins, le fait qu'il décida de l'accompagner la touchait particulièrement, et elle se demanda même si il était comme ça avec tout le monde. Puis elle se dit que surement, que cela faisait partie de son rôle d'infirmier.

Bref, ils se mirent tout deux en route, d'abord en silence. Priecia, dans son tee-shirt à moitié déchiré et sa jupe tachée de sang, et à ses côtés Shyga, cet infirmier mystérieux qui l'avait sauvé. Ils suivaient le chemin, bien tracé d'ailleurs, qui menait de la roseraie aux autres parties du domaine, et notamment au lycée. Elle se doutait qu'ils retournaient au lycée, puisque c'était le seul endroit ou elle pourrait déniché des bonbons, ou autres aliments sucrés. Elle avançait lentement à cause de ses jambes encore fragile, et elle faillit tomber plusieurs fois par terre, mais par chance elle avait toujours réussit à se retenir à une branche ou un morceau de mur assez effondré. Elle ne voulait pas paraître impolie en demandant de l'aide au jeune homme, après tout, il n'était pas réellement responsable d'elle bien qu'elle aurait aimer un peu moins de distance entre eux. Elle voulut alors engager la conversation, s'attendant presque à un silence en guise de réponse.

-Cela fait longtemps que vous êtes ici ?

Question assez banale, mais intrigante en fait, qui pouvait en cacher une autre, notamment sur l'âge du personnage. Elle était curieuse par nature, mais là, elle voulait vraiment en savoir plus sur cet étrange personnage qui lui a sauvé la vie, peut-être en tuant son ennemi.

Pendant qu'ils marchèrent, un silence les suivit, mais ça ne dérangeait pas Shygana.
Son "accompagnatrice" trébuchait légèrement plusieurs fois, mais il ne bougeait pas, non pas qu'il ne voulait pas l'aider, où qu'il ne serait pas assez rapide, mais il savait qu'elle était capable de se rattraper elle-même, et préférait attendre un moment où elle ne pourrait point le faire pour la rattraper de justesse.
Ce silence fut rompu, toujours sans déranger Shygana, par Priecia

-Cela fait longtemps que vous êtes ici ?

Il réfléchit un moment avant de répondre... car oui, il était là depuis longtemps, depuis la création du lycée, ayant été créé depuis belle lurette, suite à cette guerre antre monstre et humains, aujourd'hui perdu dans les mémoires des anciens.

"Oui quand même assez longtemps, le directeur était une vieille connaissance, il m'a contacté lorsqu'il a ouvert le lycée, puisqu'il était au courant de mes connaissances médicales"

Il avait quand même parcouru le monde durant sa vie pour connaître les médecines que chaque ethnies pratiquait, même que certaines méthodes étaient aujourd'hui inconnus au médecins humains d'aujourd'hui

En même temps, vieux comme je suis, c'est normal que je sois là depuis longtemps non?

Effectivement, 3000 ans, ça fait vieux, même si Shygana ressemblait toujours à un homme qui a un peu plus de 18 ans. Son apparence venait du fait qu'il n'utilisait jamais son pouvoir ultime, qui demandait beaucoup d'énergie, et donc vieillissait le corps... même qu'il était plutôt rare qu'il utilise le reste de ses pouvoirs au point de se fatiguer et de subir cet effet vieillissant

"Oui quand même assez longtemps, le directeur était une vieille connaissance, il m'a contacté lorsqu'il a ouvert le lycée, puisqu'il était au courant de mes connaissances médicales"
En même temps, vieux comme je suis, c'est normal que je sois là depuis longtemps non?

Finalement, il venait de répondre ç sa question. Bon, certes ce n'était pas vraiment précis, mais cela lui donnait quand même une petite idée du temps depuis lequel il était là. Ce qui l'intrigua plus, c'est quand il parla de son âge. « Vieux » comme il était ? Cela devait faire comme elle à son avis. Elle en avait 300, mais avait l'apparence d'une jeune femme de 8 ans, et cela ne l'étonna qu'un court instant. Au moins, elle comprenait que ce n'était pas un humain, c'était déjà ça. Et bien oui, un humain ne pourrait résister si elle se transformait, à la vue de sa transformation. Bref, le chemin se rétrécit un peu, et se remplit de cailloux, une véritable épreuve pour la jeune femme. Elle fut tenter pendant un moment d'utiliser son pouvoir, mais elle ne le fit pas, elle n'avait pas la force de l'utiliser.

Puis ce qui devait arriver, arriva. Un cailloux qu'elle avait essayé de passer la fit trébucher, et elle vacilla un instant, avant que ses jambes décident de ne plus la porter. Elle s'effondra à genoux sur le sol, et se dit que le lendemain elle serait couverte de bleus. Finalement, elle aurait dut rester assise sur le banc sur lequel ils étaient tout à l'heure, au moins, elle ne se rendait pas ridicule puisqu'elle.

-Je dois paraitre bien idiote à ne pas pouvoir tenir sur mes jambes comme ça ….

Il était clair que la joie de vivre et sa bonne humeur ne pouvait pas être très voyant ici. C'était bien dommage parce qu'en temps normal, elle aurait tout fait pour arriver à le faire sourire, cet infirmier qui l'intriguait tant. Mais pour l'instant, elle préférait rester un peu sur les genoux, au moins elle ne risquait pas de tomber plus bas, et en même temps elle se reposait un peu. Quelle idée avait-elle eu ce matin d'aller à la roseraie alors qu'elle aurait très bien pu rester dans sa chambre? Bon, c'est sur qu'elle ne pouvait pas prévoir ce qui allait arriver, mais ce n'était tout de même pas une raison !De toute façon, qu'elle soit assise ou debout, si on voulait la tuer, il n'y aurait aucun problème pour y arriver.

Arrivé dans une allée pleine de caillou, Shygana ne put s'empêcher de bailler, ce qui est normal vu qu'il n'a pas dormir depuis 2 jours, à la fois du à une petite insomnie, et puis il devait traquer sa cible...
Il porta sa main à sa bouche, et bailla légèrement. Lorsqu'il regarda Priecia juste après, elle était à terre, et comprit qu'il n'avait finalement pas pu la rattraper .__.
Il souffla légèrement

-Je dois paraitre bien idiote à ne pas pouvoir tenir sur mes jambes comme ça ….

Elle n'avait pas tort. Pour la plupart des jambes voir une fille tomber sans raison porte sur le ridicule. Elle resta là un moment, puis l'infirmier enleva son autre main de sa poche, et se pencha vers elle pour la porter une nouvelle fois (oouuh le petit bébé! il est mignon le petit bébé! gouzi gouzi gouzi!! xD... désolé) dans ses bras

Tu n'as pas encore complètement récupéré de l'incident de tout à l'heure, il vaut mieux pour toi que tu ne te fatigues pas. Je vais t'emmener à l'infirmerie, et te donner quelque chose pour que ça aille mieux, et ensuite, j'irai chercher tes bonbons

Il regarda autour de lui(à quoi ça sert quand on peut voir à 360°?) voyant qu'il n'y avait personne, à part une chauve-souris qui dormait accroché à une branche.

Accroche-toi à moi, on ne va pas s'amuser à marcher comme ça non plus.
Problème de réputation? Non. Mais ça gênerait plus d'un que tout son lycée le voit, porté tel un nourrisson dans les bras de quelqu'un. Et puis, s'il y avait des filles qui étaient secrètement folle de Shygana (ben quoi? ça se peut...) qui sait quelle folie pourraient-elles faire à Priecia une fois rétablie.

Son air sérieux était de plus en plus frappant, on aurait dit quelqu'un qui s'apprête à commettre l'irréparable pour le bien de l'humanité. Une légère brise se leva, faisant virevolter une mèche des mèches blondes de Shygana devant son visage. Il ne regardait pas l'élève qu'il tenait, il regardait vers le lycée, qui n'était pas encore visible d'ici.

Ses cheveux se dressa pendant un moment vers le haut, comme si de l'énergie se dégageait de son corps. Puis, le décors autour d'eux disparut pendant une fraction de seconde... ils étaient à l'infirmerie.

[On continue ça à l'infirmerie?]

Tu n'as pas encore complètement récupéré de l'incident de tout à l'heure, il vaut mieux pour toi que tu ne te fatigues pas. Je vais t'emmener à l'infirmerie, et te donner quelque chose pour que ça aille mieux, et ensuite, j'irai chercher tes bonbons

Ah mais non ! Ça n'allait tout de même pas recommencer ? Elle n'avait jamais voulut être une gène pour les autres, il ne fallait pas qu'elle le devienne maintenant, ce n'était pas bon du tout. Avant qu'elle ne dise quoi que ce soit, il avait vérifier les alentours et lui avait dit de bien s'accrocher à lui. Il n'allait pas sortir des ailes et se mettre à voler quand même ? (Ça se pourrait hein :p) Elle le regardait, et son air si sérieux la déstabilisa un instant. Un léger vent se leva, faisant virevolter les mèches blondes de l'infirmier, tout comme la douce chevelure de la jeune femme qui devant ce visage encore plus sérieux et mystérieux avec le vent, rougit légèrement. Elle pouvait d'ailleurs se le permettre puisqu'il ne la regardait pas, fixant un point sur l'horizon. C'était d'ailleurs bien étrange, et elle se demanda plus d'une fois ce qu'il pouvait bien fixer comme cela. Décidant alors d'écouter son conseil, elle s'accrocha bien à lui, prête à « s'envoler » si c'était ce qu'il attendait.

-Messire Fuutayga … ?

Mais elle eut finalement une tout autre surprise. Une sorte d'éclair le traversa, et ses cheveux se dressèrent sur sa tête. Elle crut un instant être dans les bras de Sangoku. (Bah quoi, ça y ressemble x) )Elle se demandait une fois de plus ce qui était en train de se passer, et quelques secondes plus tard, elle se retrouvait.... à l'infirmerie ?

[Suite ici ]

» Une attaque, un sauvetage, un infirmier ?[ Pv Shyga ]
» [trash] Lorsque Alice s'insurge au pays des cauchemars ... [pv Toyz, Leigh-Ann, Ruby, Luka et Tristanna]

La vie est une fleur, qui pique et blesse lorsque l'on ne s'y attend pas. [pv Shyga ]

La vie est une fleur, qui pique et blesse lorsque l'on ne s'y attend pas. [pv Shyga ]

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