Le Prélude de la Lumière. (pv Yunia)

Il faisait bon, l'air était frais, le soleil prédominait dans le ciel. La pluie d'hier avait laissé place à un temps magnifique. Un halo magnifique de lumière perçait à travers la brume, rendant ma promenade plutôt agréable. Le sol, quoique humide et boueux à certain endroit, demeurait ferme le plus souvent. Les cours avaient repris. La nouvelle génération... Que penser d'elle ? Il y avait les bons, et les moins bons. Les doués, et ceux à encourager. Je n'aime pas dire "faible". Tous, sans exception, avons été faibles un jour ou l'autre. Certains doivent juste s’entraîner un peu plus... Il n'y a pas de mal à ça. Génération prometteuse, peut être ? Turbulente, certainement. Plus les cas à part. Mais nettement plus de vampire, en revanche. Donc, plus de boulot en perspective. Le Directeur est vraiment cruel envers moi ! Qu’avais-je fais pour hériter la majorité des classes de Yokaï à mes cours, que font les autres enseignants ?! Rien. Enfin, je pense. Draguer les élèves..? Boarf, il me connait... Sa peut pas être ça quand même. Si ? nan, impossible.

Tout en débattant sur les raisons de la répartition des classes, certaines me paraissant hautement loufoques (serait-ce parce que je sais qu'il a des photos d'Idoles dans son bureau..?), je ne m'aperçut que trop tôt que je m'étais égaré du sentier initial. Pas un problème forcément, mais les désagréments arrivent vite par ici. Les élèves recalés qui terminent ici, y en a, et ils ne portent pas les profs dans leurs coeurs, si tant-et qu'ils en possèdent un. Premier dilemme, voilà les premiers agresseurs, ils ne mirent pas longtemps à émerger de la brume pour s'en prendre à moi ! Mais je ne mis pas longtemps pour les mettre KO, sans réellement me concentrer sur eux. Et si... Il sait pour ma réserve d'alcool importée du monde humain ? Non, c'est... Ah, peut être. Je marchai sans faire gaffe sur les corps inconscients des élèves-monstres, sursautant lorsque l'un d'eux poussa un petit hurlement, et je soupirai, faisant marche arrière. Les temps sont durs, même quand on est prof... Une chance qu'ils n'aient pas abîmés mes vêtements ! Eux sont unique, je les possèdent depuis... Aussi loin que ma mémoire me le permette. L'uniforme des enseignants est bof-bof. Et se déchirent facilement. Pas pour moi en somme.

La brume, c'est gênant. Ah, la petite voix habituelle qui s'adresse à moi. Si si, celle qui est dans ma tête, et qui me dit tout ce que j'aimerai faire sans le pouvoir ! Certains m'ont apprit il y a fort longtemps que c'était la conscience... Je m'amuse à la personnifier cependant, c'est nettement plus amusant ainsi. Et cette fois, la petite voix était réellement tentante. Personne -officiellement- autour... Je plaquai mes mains contre elles même et générai une puissante onde d'énergie, repoussant la brume en un souffle puissant. Visibilité avant : 30%. Visibilité après : 100%. Mais quelque chose me surprit très rapidement, une silhouette qui semblait errer en même temps que moi, mise à jour finalement. Une élève, pas de doute. Une de mes élèves, peut être. Qui sait... Mais la fille, même en me voyant, ne chercha pas à interagir avec moi. Quelle froideur ! Je gesticulai à son attention, remuant les bras.

Hum ? Hoooy ! Heeeeyoooo !!

Pour une fois qu’il faisait beau sans que se soit trop. Pour une fois… Pour une fois que quoi d’ailleurs ? Pff… En ce beau temps, j’avais une fois de plus l’air froide comme d’habitude. Pour une fois j’allais pouvoir m’habiller comme je le voulais sans qu’on dise que je suis folle parce que je ne suis pas assez habillé par rapport au temps. Comme si j’allais porter des hauts qui cachent tout, ha ! Ce n’est pas du tout mon genre désolé.

Enfin bon… Revenons ou j’en étais. J’étais donc habillé avec un haut noir, assez court, ce qui me plaît, d’une mini jupe sous laquelle je porte toujours un short, rien de pire que d’un pervers dans les parages. Par-dessus, je portais un long manteau a capuche, dont je n’avais pas mis cette dernière et que je laissais pour une fois ouvert. Cela me rendait plus… enfin un peu moins sombre malgré ma peau de couleur claire… Comme d’habitude je n’étais jamais sans mon casque audio et mon MP3 qui aujourd’hui était de couleur argent et noir, mes deux couleurs préféré.

J’étais donc dehors à marcher et à écouter de la musique quand je commençais à voir flou, non je n’avais pas bu ni autre, ce n’est pas mon genre, enfin… Bref ! Il y avait de la brume, plus j’avançais plus il y en avait. Ca me dérangeait mais pas plus que ça. Etant nouvelle je ne connaissais pas très bien les lieux. Je me baladais tout simplement quand j’aperçu quelques élèves se faire mettre KO, comme je ne voyais pas bien je ne savais pas c’était qui. J’hésitais à chanter un petit air pour mettre fin a cette brume quand je vis qu’il y en avait plus du tout. Je me demandait donc ce qui se passait, je regardait les élèves qui était a terre puis l’auteur de cela avec froideur quand il dit en gesticulant et en remuant les bras comme un parfait idiot que je déteste, bref. Il dit donc :

- Hum ? Hoooy ! Heeeeyoooo !!

Hum ! Je ne le connaissais pas. En même temps je ne connais pas grand monde depuis mon arrivé, je n’ai même pas vu tout mes profs. Quel plait… Il était apparemment plus vieux, bien plus vieux que moi. Comme avec tout les inconnus, je me montrais froide voir glacial. Avec ma musique dans les oreilles, où le volume n’était pas au maximum mais qui s’entendait de loin, je m’autorisais à regarder cette personne qui était devant moi comme un idiot de première. Puis après un long silence ou ma musique tenait pour rôle de son de fond si je peux dire. Je me décidai de parler. Ma voix était un soprano froid, qui frôlait le glacial, lorsque que je sorti un :

- Qui y a-t-il pour que vous bougiez de cette façon si idiote ?

Evidement, je vouvoyais la personne qui était en face de moi, elle était plus vielle que moi et méritait le minimum de respect que je sois capable de donner a tout être.

Qui y a-t-il pour que vous bougiez de cette façon si idiote ?

Froide, du tout au tout. Son attitude, son regard, et sa voix. Ou n'était-ce qu'une impression ? Non. Elle même, cette fille, faisait en sorte pour que tout en elle paraisse ainsi. J'étais tombé sur quoi encore ? En tout cas, je m'en serais souvenu si je l'avais déjà vue. Et à première vue... Je dirai... Vampire. Et bah, faut croire que j'ai un don pour les repérer. Ne répondant toujours pas, le son de son appareil faisait office de seul bruit. Comme si la nature s'était figée autour de nous, ou un truc de ce style. Effrayant tout ça, ma foi...

Question intéressante il en va de soi, et bien je me demandais simplement...

Un mouvement. Je me retrouvais au côté de la vampire en une fraction de seconde, le coude balayant le dos de la femme, percutant lourdement... Un corps étranger, qui ne fut plus tellement invisible que cela en étant repoussé magistralement vers l'arrière. Mouais, je connais ça également, les monstres caméléons... Mais bien que leurs apparence soit insondable, leur odeurs ne l'est pas elle. Une chance que j'ai un odorat un tantinet supérieur à la normale, sans quoi, une élève de plus aurait été agressée, devant mes yeux en plus ! Fourbe ces trucs. Je me redressai, époussetant un peu mon uniforme scolaire, me maudissant intérieurement d'avoir enfilé l'habit des profs, ce bout de chiffon qui vaut pas plus que... Que quoi d'ailleurs ? Bref, et je m'adressai à l'inconnue que je venais d'approcher délibérément.

Rester ici pourrait être dangereux... Cela ne vous dirait pas de changer de route avec moi ? J'étais simplement surpris de voir une élève de Yokai se balader ici en plein jour, n'avez-vous pas cours d'ailleurs?

Je lui souris gentiment. Mon rôle ici n'est pas de réprimander ceux qui font l'école buissonnière, peut être ne le comprendra-t-elle pas maintenant. Mais je voulais faire un bout de balade avec elle, sans savoir réellement pourquoi. L'occasion de bavarder un peu sur tout et n'importe quoi, la routine habituelle. C'est le rôle d'enseignant, d'apprendre à connaitre les élèves, et à essayer d'être proche d'eux, vous ne pensez pas ? Pas proche proche, proche dans le sens... Ami serait trop grand. Connaissance ? Va pour.

Quel est votre nom, par ailleurs ?

Juste après ce que j’avais dit, un silence c’était installé, je déteste ça, a croire qu’il faut au moins deux minutes ou plus pour réfléchir, les imbéciles en on besoin, mais pas la personne qui se tenait devant moi apparemment. Mais bon, pendant ce silence mon MP3 fonctionnait toujours, changeant de musique au passage, qui passa du rock au néo-rock, plutôt marrant, comme ci ont passait d’une génération a une autre, enfin… Je ne sais pas comment l’expliquer. Bref, la personne devant moi interrompis mes pensée avec un :

-Question intéressante il en va de soi, et bien je me demandais simplement...

Hum ! J’aurais bien voulu lui répondre, mais j’en fus stoppé par cette personne devant moi, qui ne l’était plus, elle était à coté de moi. Sur le coup je ne compris pas pourquoi il se retrouvait là. Je n’avais pas fait attention a ce qui s’était passé, ou plutôt j’avais évité de regarder ça, c’était un réflex que je n’avais jamais pris l’habitude de faire ceci, bizarre tiens. Je regardais donc celui qui m’avait adressé la parole plus tôt, sans lâcher mon air froid bien sur. Je regardais chacun de ses gestes, il s’adressa à moi de nouveau :

-Rester ici pourrait être dangereux... Cela ne vous dirait pas de changer de route avec moi ? J'étais simplement surpris de voir une élève de Yokai se balader ici en plein jour, n'avez-vous pas cours d'ailleurs ?

Hé là ! Je ne suis pas un robot qui répond à toutes les questions qu’on lui dit. Hé mais ! Je revenais sur sa première question. Venait –t-il de me demander de marcher avec lui ? Hum ! Comme si j’allais dire oui alors que je ne connais pas son nom ni même sa fonction dans le lycée. Décidément, celui là était de plus en plus bizarre. Et puis Quesque ça lui fessait si j’avais cours ou pas ? Je m’en fous mais royalement des cours, pourquoi je suis dans ce lycée d’ailleurs ? Enfin bon. Je le regardais, je vis qu’il souriait gentiment, pff… Un imbécile de première, ou alors c’était un de ses profs stupide. Vu son genre, je m’attendais pas a ce qu’il me demande mon nom, mais c’est ce qu’il fit :

-Quel est votre nom, par ailleurs ?

Automatiquement je soupirais, je n’aimais pas donner des informations sur moi. Mais bon, tôt ou tard il allait connaitre mon nom, de toutes façons… Je ne lâchais pas mon regard et ma voix glaciale et je dis donc :

-Je m’appelle Yunia Elfélontia. Je n’ai pas cours à ce que je sache. Et vous ? Puis-je savoir votre nom ?

Dans ma réponse, j’avais mentis, j’avais effectivement cours mais moi et les cours, ça fait deux. Donc j’étais sortie mais je n’avais pas fais attention au personnel du lycée… Je tentais d’esquiver sa première question. Moi partager un bout de chemin avec un inconnu, non merci. Je le regardais toujours, je fis un peu plus attention a ses vêtements, bizarre, il portait le même uniforme que les profs que j’avais rencontré… Sur le coup je n’avais pas pensée, mais une secondes plus tard, je m’aperçu qu’il était prof. Bon sang ! J’étais tombé sur un prof. Comment se faire mal voir par les profs a son arrivé, est bien… Il suffit de sécher les cours, de voir un prof et de lui mentir, exactement ce que je venais de faire… Je pensait sur le moment de partir, mais ça serait encore pire, non pas que j’aime mettre le bazar en cours, seulement que ça ne m’intéresse pas trop et que je cherche juste a faire ce que je veux. Mais je tentais comme même de me rattraper comme je le pouvais. Je rajoutai donc :

-Apparemment vous êtres prof, non ? Si oui, quel est votre fonction, ou plutôt, qu’elle est la matière que vous enseigner ?

Je n’avais pas grand-chose à dire, je n’étais pas très bavarde avec les profs non plus. Mais bon, et puis, pourquoi ne pas faire passer ce temps libre a parlé un peu ?

» A chaque seconde une histoire peut commencer, il suffit de choisir la bonne seconde [PV : Yunia]

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