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 Poupée de porcelaine [PV Kyô]

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Kikyo Matsumoto
Kikyo Matsumoto
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MessageSujet: Poupée de porcelaine [PV Kyô]   Poupée de porcelaine [PV Kyô] I_icon_minitimeMar 2 Oct - 13:31

On était Samedi. Pendant une longue journée passée à travailler, réviser, potasser tout ces devoirs et ses leçons, ainsi qu'en fait tout les chapitres qu'elle avait manqué depuis le début de l'année. Elle n'avait pas consacré une seule minute de sa journée à réellement dessiner, se contentant de petits gribouillages sur le coin de ses feuilles. Un oeil, la courbe d'un sourcil, le dessin d'un sourire, tout ces petits détails qui importaient tant sur l'expression d'un visage. Au final, son crayon n'avait quasiment servit qu'à annoter les polycopiés donné généreusement par les professeurs.

Cela faisait deux jours que le professeur de sciences occultes avait montré un grand intérêt pour ses talents. Et pour avoir parcourut les livres de sciences occultes pendant ses heures libres, et reproduit plusieurs cercles d'invocations, runes et même parfois pentacles, elle commençait à s'inquiéter à propos des menus services de dessin qui lui demandait l'homme en échange de son aide. En même temps, elle se disait également qu'attendre lundi et voir le professeur en cours avant d'être allé le voir personnellement n'était pas non plus une bonne idée. Au final, peut être devait elle se rendre dans son bureau... Le soir même ?

Tout au long de la soirée qui semblait s'étirer de plus en plus quand l’aiguille de l'horloge se rapprochait de 20h, elle médita sur cette idée. Il avait bien dis tout les soirs, sauf mercredi, entre 20h et 22h, non ? Elle avait un souvenir très précis de ces indications, elle les avait même noté dans un coin de son carnet pour être sûre. Et puis, si elle s'était trompée ? Si elle arrivait à un moment n'étant pas opportun ?

Quand 19h sonna, elle se rendit compte qu'elle se cherchait des excuses pour ne pas y aller. Mais repousser l'inévitable ne lui servirait à rien. Elle se décida à aller voir le professeur, ce soir.

Pendant l'heure qui lui restait, et à vrai dire comme tout les soir, elle prit grand soin de se laver. Quand elle se retrouva devant son miroir, elle remarqua que ses cheveux bouclaient déjà. Pourtant, elle les avait lissé avec son crayon à peine deux jours plus tôt ! Sans doute l'humidité. Il était vrai qu'avoir une chambre à côté de celle d'un élémentaire d'eau n'avait rien de conseillé si l'on voulait conserver les cheveux raides. Elle abandonna l'idée de le les lissé, par fainéantise, et aussi par goût. Après tout, pourquoi s'acharnait elle à les lisser déjà ? Ah oui. Avec les cheveux bouclés, elle ressemblait encore plus à sa mère. Et c'était parfaitement insupportable de voir sa mère dans la glace. Mais après tout, pour un soir, ce n'était pas si grave, elle le ferait demain.

Elle se planta devant son armoire ouverte, en proie à une grande hésitation. Les cours étant finis à cette heure, était elle obligée de revêtir l'uniforme ? Elle jeta un coup d'oeil maladif et envieux à tout les vêtements noirs qu'elle avait emporté ici. Elle céda à nouveau. Elle enfila une petite robe noire et blanche, lacée par endroit, assez étrange et dissymétrique, et un autre serre-tête noir de dentelle.
[cf : http://monde-mangas.fr/wp-content/uploads/2011/04/angedemo20.jpg parce que y a pas de raison voilà ]

Au final, pensa elle, ses cheveux légèrement bouclé, sa robe et son serre-tête la faisait ressembler en tout point à une fragile poupée de porcelaine.

Elle prit son petit sac, avec à l'intérieur son carnet, sa gomme enchantée, et une photo de sa mère, et se dirigea vers le bureau du professeur.

Il était 20h10 précise. Elle prit un grande inspiration, serrant son crayon dans sa main droite, comme toujours. Elle frappa trois petits coups de la main gauche. Elle espérait, au plus profond de son être, qu'il ne soit pas là ou refuse qu'elle entre.


Dernière édition par Kikyo Matsumoto le Mer 3 Oct - 2:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Poupée de porcelaine [PV Kyô]   Poupée de porcelaine [PV Kyô] I_icon_minitimeMar 2 Oct - 15:32

La phobie travaillait en silence dans son bureau. En tenue décontractée, pantalon de toile et chemise en lin, il lisait d'un oeil distant les exercices de réflexion qu'il avait confiés à ses élèves les plus doués. Certains avaient su pousser les analyses de pratiques vaudou à travers le monde très loin. L'un d'entre eux tout particulièrement avait retenu son attention, partant sur des rituels corporels d'Europe centrale. Kyofushou savait que certains européens s'amusaient à se prendre pour des magiciens, mais il n'aurait jamais cru que cela serait allé aussi loin. De ce qu'il en lisait, ce que les égyptiens mettaient dans les encens hallucinogènes et les africains du nord dans le sang, les européens le versaient dans la luxure et le plaisir sexuel. Intrigué par la naissance d'un quelconque pouvoir sur cette base magique, il avait dévoré littéralement l'exposé de son élève, et même pris des notes pour faire des recherches complémentaires.

Assurément, au moins l'un de ses éléments cette année aurait une note plus qu'acceptable. Car même si la peur n'envisageait aucunement d'appliquer les détails sordides qu'il lisait, il trouvait particulièrement fine l'analyse qui découlait des rituels. A vrai dire, Kyô aurait été bien mal avisé de mettre en pratiques ces cérémonies car il était incapable de saisir la notion-même de plaisir corporel. Le sommeil était un plaisir corporel. La nourriture lors de la faim était un plaisir corporel. Mais il n'avait jamais ressenti aucune satisfaction à se frotter contre la peau de quelqu'un d'autre. Un épuisement, oui. Et une certaine proximité avec la personne en question. Son corps réagissait aux stimuli extérieurs, mais son âme ne les comprenait définitivement pas.

Happé par la description du modèle parfait pour la cérémonie la plus complexe que son étudiant ait trouvé, Kyô se laissa transporter. En plus d'avoir un cerveau visiblement curieux, il avait une plume agréable. Définitivement cet élève méritait une excellente note. Peut-être pas la note maximale, mais une très bonne note. Il referma la copie, saisit son stylo rouge, et chercha quoi dire à ce petit génie des sciences occultes. S'il s'en souvenait bien en plus, il n'avait pas un visage déplaisant. Mieux, il était assez fort dans le domaine de la colère. Sans doute la raison pour laquelle ses copies portaient essentiellement sur des rites introduisant de la violence et la douleur. La phobie n'en était pas particulièrement fan, mais si ce gamin gagnait en puissance à travers des pratiques douteuses... il ne pouvait que les encourager.

Ramenant ses cheveux en un chignon serré, il chaussa les lunettes qu'il utilisait pour ne pas s'abîmer les yeux lors de la lecture et s'appliqua pour commenter.

"Une analyse intéressante et approfondie des pratiques européennes de la Renaissance. Votre travail aurait mérité des extraits de textes en langue originale, mais votre commentaire apporte une nouvelle dimension aux pratiques occultes de l'époque. Très bien."

Il garda son stylo en l'air un instant, plissa les lèvres et marqua un huit... puis un sept. 87/100 était une note plus que correcte pour une copie de cette qualité. Ravi d'avoir eu un tel sujet entre les mains, Kyô passa au papier suivant, sur les sacrifices divins aux heures de gloire romaines. Ce fut cet instant que choisit la personne qui hésitait derrière la porte pour frapper.

Trois petits coups secs et hésitants.

Le démon de la peur reposa sa copie, leva la tête vers la porte, et souffla doucement dans un mouchoir avant de répondre.

Kyô : Entrez.

Mieux valait ne pas faire attendre des invités.
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Kikyo Matsumoto
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MessageSujet: Re: Poupée de porcelaine [PV Kyô]   Poupée de porcelaine [PV Kyô] I_icon_minitimeMer 3 Oct - 1:03

Kikyo prit une grande inspiration. Son maigre espoir réduit à néant, elle posa sa main gauche sur la poignée, et tourna. Elle poussa doucement le battant, faisant un pas à l'intérieur de la pièce, puis referma tout aussi délicatement la porte derrière elle. Le bruit sec du loquet qui se ferme donna un léger frisson à la sorcière. A moins que ce ne soit l'ambiance qui régnait dans la pièce, comme un lourd et capiteux parfum flottant dans l'air...

Kikyo faisait partie de ces gens assez impressionnables, comme elle l'avait déjà mainte fois montré. Mais s'il était une chose qui la glaçait encore plus que l'aura du professeur de sciences occultes, c'était son bureau. On aurait dit que la pièce entière dégageait la même impression d'angoisse, de malaise et de tensions diverses. Comme si les murs suintaient du trop plein d'influence de cette aura. Cette pièce était tellement imprégnée du pouvoir du professeur que Kikyo, du haut de son mètre quarante-cinq, avait l'affreuse impression de se trouver dans la gueule du loup.

Et en même temps, elle n'avait pas tort.

Elle posa un regard inquiet sur la phobie. Il était tel qu'elle l'avait vu et dessiné la première fois, deux jours plus tôt. Un masque d'une étonnante neutralité, duquel irradiait en permanence une aura pétrifiante, une puissance contrôlée et une âme complètement imprévisible et indomptable. Ce qui avait attiré son regard innocent quand elle l'avait esquissé, ce qui à présent, dans cet antre imprégné de sa présence, la faisait presque trembler de peur. Elle prit une discrète et légère inspiration pour se rendre un peu de courage.


- Bonjour, Monsieur...

Elle se tenait droite comme un piquet, pieds serrés, mais on sentait, on pouvait voir et lire dans sa posture qu'elle se tenait prête à décamper.
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MessageSujet: Re: Poupée de porcelaine [PV Kyô]   Poupée de porcelaine [PV Kyô] I_icon_minitimeMer 3 Oct - 12:51

Dire que Kyô était surpris de voir sa jeune élève passer le pas de sa porte était un doux euphémisme. La vérité était qu'il était très intrigué par sa présence, d'autant plus du fait que leur entretien s'était relativement mal terminé quelques jours plus tard. Oh mieux valait ne pas se leurrer, il savai que Kikyo finirait par venir le voir, mais il ne s'attendait pas à une visite avant le samedi ou le dimanche au moins - voire même des regards réservés pendant son cours du lundi. Il ne sut dire s'il la trouvait étonnante ou fort naïve, mais sa tenue trop habillée pour l'exercice magique salissant lui tira un regard absent. Ses yeux glacés examinèrent son corps pas encore formé avec un vague air ennuyé. Cette fille était vouée à être très belle, mais son âge la rendait trop quelconque pour qu'elle porte de telles tenues.

La phobie laissa la porte se fermer seule et se força à se montrer aimable envers son élève particulière.

Kikyo : Bonjour, monsieur...

Il désigna la chaise devant lui et replia proprement les copies qu'il était en train de lire, pour les placer en tas parfaitement équilibré sur sa droite.

Kyô : Bonsoir Kikyo. Je ne vous attendais pas avant plusieurs jours, vous avez été rapide.

Il s'enfonça dans son fauteuil pour prendre un meilleur appui sur ses jambes et alla saisir sur l'étagère de gauche une poupée de paille légèrement difforme, une boule de verre remplie d'un liquide transparent et sortit de son tiroir de droite une boîte de crickets. Clairement détaché de la scène, il avisa la tenue de la jeune fille. Un robe asymétrique qui aurait sans doute fait se pâmer un garçon de son âge. Les jeunes adolescents et leurs hormones en furie était toujours sensibles à une texture légère sur un vêtement, à fortiori sur une robe de cette douceur. Un instant la phobie se demanda ce que pouvait ficher cette fillette. Était-elle une sorte d'adoratrice nymphomane aux problèmes psychologiques si bien contenus qu'il ne les avait décelés ? Est-ce qu'elle était en train de le séduire lui, réellement ?

Il avait déjà vécu quelque chose de semblable. Une femme qui avait eu le malheur de toucher son mari qui perdait la boule sur les derniers jours de dévorement de son âme. Elle avait accédé en directe à la petit séance de torture qui ne se voyait de l'extérieur que sous une démence accrue. Battue par son abruti de mari, elle l'avait adoré, adulé, et avait agi des plus étrangement, se reproduisant avec le corps hurlant et en transe qu'il torturait, espérant sans doute donner naissance à un bâtard démoniaque ou autre fantaisie du genre.

Les dieux en soient remerciés, jamais rien n'était sorti du ventre de cette folle qui ressemble de près ou de loin à un Kyô miniature. A l'époque toujours immatériel, cela l'aurait frustré de voir un marmot bien physique profiter de ses repas. Enfin, il s'égarait. La petite devant ses yeux n'avait certainement pas pensé autant ni aussi loin, et elle était venue seule qui plus était - signe qu'elle voulait rester un peu. Se plaçant à côté d'elle, debout, il posa sous sa frimousse jeune la boule de liquide et se moucha une nouvelle fois. Les microbes avaient fait leur arrivée.

Kyô : Nous allons commencer simplement Kikyo puisque je suppose que vous n'êtes pas venu pour le plaisir de me souhaiter bonne nuit. Je vais vous faire passer un test bref, que je réserve à tous mes élèves en début d'année. Regardez-moi, écoutez-moi, et reproduisez-moi.

Le démon attrapa la balle de verre et se servit du souvenir des dernières peurs qu'il avaient avalées pour intensifier son aura. Il se remémora les frissons de douleur de cet élève, la terreur d'entendre une nouvelle fois sa mère crier sous les coups de son père. Celle, plus grande encore, d'entendre le sommier grincer à rythme régulier contre le lit. Cette angoisse qu'il avait au ventre qu'un jour son paternel en finirait avec lui, obstacle à sa vie parfaite de mari jaloux et abusif.

Puis il concentra cette peur et la fit descendre par son bras, joindre ses doigts, et remplit la boule de verre en entier. Une brume noire envahit la boule, d'un coup tellement brusque qu'on aurait pu croire qu'elle allait en sortir. Mais il la remplit parfaitement, ne laissant pas un espace vide à cette frayeur, et la dosant juste assez pour ne pas surcharger la sphère.

Kyô : Il est important pour vous de choisir une émotion que vous parviendrez à maîtriser afin d'en emplir cette sphère. Peur, colère, jalousie, adrénaline, ou même joie. Prenez ce que vous voulez, mais sachez qu'il est bien plus simple d'utiliser des émotions négatives pour y puiser de l'énergie magique.

Il tapota son index sur la sphère qui tinta comme du cristal un instant. Les émanations négatives s'échappèrent lentement de celle-ci, se répandant dans la pièce, en accentuant la pression. Heureusement que le démon le plus spacieux de la pièce était lui. D'autres esprits frappeurs auraient été capables de faire irruption dans son petit cours particulier, avec une activité aussi inhabituelle que celle-ci.

Kyô : Une fois votre tête remplie de cette énergie, déversez-la dans la sphère. Pas trop, elle esploserait. Ni trop peu, vous devriez recommencer. Ne tentez pas de la faire passer sans intermédiaire, directement dans la sphère. Vous êtes trop inexpérimentée et risquez de tout perdre avant que ces émotions ait atteint de le verre. Servez-vous de vos mains. D'un canal.

Parfaitement calme, Kyô retourna s'asseoir face à elle et ouvrit la copie sur les romains pour en observer une scène de sacrifice animal et flagellation de lambeaux encore tièdes avec un bref haussement de sourcils. Il ne s'attendait pas à ce que Kikyo réussisse du premier coup de toute façon. Il était donc relativement tranquille.
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MessageSujet: Re: Poupée de porcelaine [PV Kyô]   Poupée de porcelaine [PV Kyô] I_icon_minitimeMer 3 Oct - 13:44

Kikyo sentit le regard de la phobie la sonder. Si elle était sûre d'une chose, c'est qu'elle n'aimait pas ça. Elle prit à nouveau une inspiration avant de s'assoir. Elle sentait quelque chose pulser non loin d'elle, mais elle n'y fit pas attention. Lorsque le professeur lui fit remarquer qu'elle venait tôt, elle se maudit intérieurement. Elle le savait, elle aurait dû attendre plus... Il allait sûrement la chasser... Ah, tiens, non ? Flute.

Elle posa ses petites mains sur ses genoux, tentant en vain de quitter des yeux les gestes du professeur de sciences occultes. Elle jeta un regard rapide à la poupée, à la boîte, puis reporta son attention sur la sphère. Elle se demanda une seconde quel était le liquide qu'elle contenait.

Lui souhaiter bonne nuit ? Elle aurait tout donné en cet instant pour pouvoir se soustraire à la suite en lui souhaitant simplement une bonne nuit. Elle aurait voulu se lever, le saluer et partir en courant. Mais, elle s'était elle même jetée dans la gueule du loup. Plus rien ne pourrait l'y soustraire.

Elle admira du coin de l'oeil ses cheveux bien lisses. Elle détestait que ses cheveux frisent, et se demanda l'espace d'une seconde comment il faisait pour les tenir aussi disciplinés. Elle reporta rapidement son attention sur ce qu'il disait. Elle examina la sphère transparente, et analysa ce qu'il lui demandait. Que... Appeler une émotion... Comment...

Elle réfléchit. En cet instant, la seule émotion qu'elle pouvait sentir était la peur, mais était ce la peur qui était en elle ou celle qui suintait des murs ? Celle de ceux qui étaient passés avant elle, ou la sienne propre ?

Elle ferma les yeux. Elle se plongea en elle même, et se rendit compte qu'au fond, elle n'avait pas si peur que ça. Elle ressentait un vif intérêt pour l'exercice, et une grande envie de montrer au professeur de quoi elle était capable. Ses nerfs lui envoyaient des signaux correspondant à la présence de la balle dans sa main. Mais il lui envoyaient autre chose... De plus ténu... Un signal d'alarme. Elle ouvrit les yeux et jeta un regard inquiet autour d'elle, puis vers l'origine de la tension. Le tapis, sous ses pieds. Elle s'empressa de détourner les yeux, mais ne se sentait pas plus rassurée que ça. Elle se concentra plutôt sur ses émotion.

Elle se souvint de sa vie. Elle se souvint de ces heures passées à faire voler ses billes d'un air morne, à demander à ses parents de lui apprendre, et leur sermon sur la dangerosité de ses pouvoirs. Elle se souvint encore du visage goguenard des idiots qui l'avait coincée, ce soir là, dans la ruelle, avant de la rouer de coup. Elle se souvint de cette frustration, e manque, cette envie irrépressible d'user de sa magie. Rien dans sa courte vie ne lui avait laissé donner libre court à cette envie. A cette soif. Cette soif inassouvie de pouvoir. Elle voulait devenir une puissante mage, comme l'était son père, capable de vaincre le monstre incendiaire. Elle voulait vaincre ses démons. Sa soif insatiable de puissance remontait lentement à la surface. Depuis toutes ces années, elle avait résonné sourdement contre les parois de son jeune et fragile esprit. La Soif. L'insatiable soif de pouvoir. La raison qui l'avait mené dans ce lycée.

Elle rouvrit les yeux. Elle devait canaliser cette énergie. Elle devait la faire entrer dans cette sphère. Elle se concentra encore, fixant la bille de verre de ses iris carmin. Elle sentit la Soif descendre le long de son petit bras, sinueuse et dévorante. Elle devait se canaliser. Elle se calma quelque peu, réduisant le flux. La précision et la perfection était sa spécialité, elle n'allait pas faire exploser cette sphère à cause d'un manque de jugement. Comme un trait sur une feuille. Ni trop léger, ni trop appuyé. Parfaitement dosé.

Soudainement, dans la bille de verre, un volute d'un blanc éclatant, presque agressif apparut. Trop petit pour occuper l'espace entier de la sphère. Mais, sous les yeux de Kikyo, le volute grandit à une vitesse phénoménale, comme se nourrissant de l'air contenu dans la sphère pour croître. Il emplit bientôt la totalité de la bille.

La couleur blanche de ce volute était devenue plus intense, et rien que de le regarder dans cette pièce sombre, Kora en avait mal aux yeux. La Soif. Insatiable et insaisissable.

Kikyo avait mis sept minutes à se concentrer et faire entrer la volute dans la sphère.
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MessageSujet: Re: Poupée de porcelaine [PV Kyô]   Poupée de porcelaine [PV Kyô] I_icon_minitimeMer 3 Oct - 15:59

Etrange sentiment que celui de déjà-vu.

Kyô se concentrait d'un oeil discret sur sa copie, et avait bien du mal à se retenir d'encourager la petite Kikyo. Il reconnaissait en elle certains traits d'Eugénie, si brillante qu'elle s'en était éteinte dans une explosion digne du Nirvana. Alors que la petite sorcière s'efforçait de ne pas se liquéfier sur place, et de trouver une source d'énergie suffisante pour emplir sa sphère, le démon de la peur ne pouvait s'empêcher de la regarder de temps en temps par dessus ses lunettes. Il croisa son reflet dans les portes de verres de sa bibliothèque et se perdit dans son propre regard. Il avait l'air d'une jeune homme, tout au plus d'un homme d'une trentaine d'années. Ses cheveux attachés avec soin et négligence à la fois lui donnaient un air sérieux, accompagnés de sa paire de lunettes fines. Est-ce qu'il aurait pu aspirer à un tel calme avec Eugénie toujours à ses côtés ?

Il se fixa une nouvelle fois sur Kikyo, et sentit une onde particulière, plus chaude et violente que la peur, envahir l'espace de son bureau. Il l'observa avec son air de poupée fragile froncer les sourcils comme un soldat se préparant à attaquer. Et puis, il comprit ce qu'elle était en train de faire. A l'image d'Eugénie, cette fillette rechignait à utiliser une énergie aussi volatile et dangereuse que la peur. Elle préférait privilégier un moteur bien plus personnel, bien plus important et... bien plus efficace pour un presque mortel. Kikyo débordait de cette énergie qu'il appréciait chez ses élèves, une énergie pure, propre, et obsessionnelle.

L'ambition.

Elle avait comme sa défunte femme une aura de volonté incroyablement forte. C'était un pari risqué que de mettre dans les sciences occultes la volonté d'être plus puissant. Demander à la puissance le droit d'être puissant. Eugénie l'avait fait, il l'avait dévorée avec délectation. Le professeur de sciences occultes garda toute son attention sur les gestes de la petite, au cas où ce débordement d'énergie exploserait, mais elle tint bon. Lentement, mais sûrement, elle remplit la sphère d'une volute blanche, pure. Intérieurement, le démon sentit sa poitrine l’oppresser.

S'il avait eu le temps de donner à Eugénie une fille, elle lui aurait sans doute ressemblé.

Choqué par ses propres pensées, la phobie reprit le contrôle du terrain, posa sa lecture, et se pencha pour examiner la sphère. Ce n'était pas exactement parfait mais la précision y était. Cette petite était assurément prometteuse. Même si elle était bien trop pleine de bons sentiments pour devenir une sorcière occulte puissante et redoutée.

Kyô : Intéressante réalisation Kikyo. Vous avez au moins ce mérite de n'avoir pas éclaboussé mon bureau. Et le remplissage est relativement régulier. Cependant...

Il se concentra lentement sur ce qui émanait de la sphère magique, et son regard se fit vide. Avec une lenteur qui témoignait de la complexité de ce qu'il était en train de faire, Kyofushou déploya son pouvoir à la recherche de ces émotions à dévorer. Comme une ombre invisible et glaciale, il engloba la réalisation de son élève. Son regard vira lentement au carmin, tandis que sa peau se détendait légèrement, créant de petites rides au coin des yeux. Les volutes blanches se teignirent lentement de pourpre, un hurlement sortit du coeur de l'exercice. Un hurlement long, déchirant, et qui ressemblait à s'y méprendre à celui qu'aurait pu pousser Kikyo.

Sortant comme une puce d'un pelage tondu, la faiblesse de l'ambition bienveillante s'écrasa et mourut dans la masse d'énergies négatives contenue dans la salle. La gentillesse était incapable de survivre en milieu noir. Sa peau redevint aussi douce et nourrie que celle d'un enfant, ses iris virèrent lentement à leur couleur d'illusion.

Kyô : Gardez à l'esprit que pour vous protéger des arts occultes, il vous faudra les connaître. Et pour connaître les arts occultes il vous faudra bien plus qu'un sentiment de volonté. Quel âge avez-vous, Kikyo ?

C'était une question simple, et sincère. Lorsqu'on enseignait aux femmes la manipulation d'énergie il fallait prendre plusieurs facteurs en compte. La puberté. La virginité. L'amour. L'état d'esprit. Les dispositions de procréation. La volonté de pouvoir. Il avait vu des femmes renoncer à leur maternité contre la puissance. Mais surtout, il en avait vu certaines, vaudou en puissance, tout laisser tomber pour un homme ou une famille. Stupide gâchis que lui-même ne s'était jamais autorisé. C'était l'unique raison pour laquelle il avait épousé Eugénie à l'époque. Car il ne voyait la continuité de sa puissance qu'en sa compagnie. Le destin et sa faim avaient décidé de jouer plus tôt que prévu, mais ni le démon ni feu son épouse n'avaient sacrifié leur talent ni leur nature.

Kyô : Bien. Passons à autre chose. Le vaudou mineur. Aujourd'hui je me contenterai de vous enseigner deux éléments de vaudou de base, sur de petites créatures. Nous allons y aller progressivement et de cette manière. Une fois sur deux lorsque l'envie vous prendra de venir me voir, je vous enseignerai la maîtrise d'un sort, d'une concoction, d'un poison, d'une invocation ou vous parlerai d'un sujet de votre choix selon ce que j'aurai prévu de vous faire faire ou non.

Il avança la boîte de criquets vers Kikyo, et lui tendit une aiguille ainsi que la poupée de paille.

Kyô : La fois suivante, je vous enseignerai le danger des pratiques mises en place dans le cours précédent. Je vous apprendrai à contrer de tels sorts, vous en protéger ou bien les renvoyer. Mais pour cette fois je vais vous apprendre la règle de base de sciences occultes.

D'un geste fluide et maîtrisé il ouvrit la boîte piqua le criquet pour lui voler un infime bout de carapace, un échantillon d'ADN. Il tendit ensuite l'engin à la fillette et la fixa de ses yeux polaires, appuyant chaque syllabe de son premier enseignement.

Kyô : Ne jamais laisser un maître occulte s'emparer d'un échantillon d'ADN. Jamais. Une goutte suffit. Un cheveu. Une larme. Une poignée de main. Votre corps est votre outil, protégez-le plus que votre vie. Car c'est le prix à payer pour la négligence, une vie. Est-ce clair ?
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Kikyo Matsumoto
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MessageSujet: Re: Poupée de porcelaine [PV Kyô]   Poupée de porcelaine [PV Kyô] I_icon_minitimeJeu 4 Oct - 4:11

En vérité, lorsque l'ambition disparut, Kikyo fut intensément soulagée. La Soif lui avait toujours donné l'impression de ne pas lui appartenir entièrement, et elle s'était toujours appliqué à la repousser. Mais une fois de plus, elle faisait son apparition, de façon assez voyante, en plus. Elle n'aimait pas se dévoiler aux autres. Elle détestait ça, et elle venait d'afficher devant les yeux du professeur ce qu'était à la fois son trait de caractère le plus présent et sa plus grande peur. Elle même. Elle se craignait bien plus que n'importe quoi d'autre. Elle se craignait et se détestait. Cette fumée blanche, vive et agressive lui avait parut bien plus inquiétante que toute la noirceur de la pièce.

Enfin, non. Ça, c'était jusqu'au hurlement.

Quand elle entendit ce son déchirant, une masse de souvenirs se pressèrent au portes de son fragile esprit. Ils arrivèrent en flashs. La douleur. Les cris. Une lumière vive. Mais pas blanche. Orangée, rouge et dorée, dansante. Les flammes. La fatigue. L'hésitation. La brûlure dans sa paume. Ses larmes. Le poids du corps. Le hurlement.

Ce n'était pas son hurlement. C'était celui de sa mère. Elle hurlait à nouveau devant ses yeux, penchée sur le corps brûlé de son père.

Elle revint soudainement à la réalité. La lumière blanche, comme les flammes, avait disparut. Ouf.

Elle chuta de son cauchemars à la question du professeur. Son âge ? Vite, vite, son âge...


- Je.. J'aurais seize ans dans trois semaines...

Elle se concentra sur les gestes et les indications du professeur, chassant de son esprit les fantômes de ses souvenirs. Ne jamais laisser quelqu'un se procurer son ADN. Donc, cheveux attachés, peau soignée, ongles limés, pas de contact physique. En somme, ce que le professeur faisait. Sa peau était évidemment soignée et choyée comme un nouveau né, personne ne pouvait avoir une peau comme ça. Elle hocha la tête et prit l'aiguille, prenant bien garde à ne pas toucher le professeur. Elle jeta un discret coup d'oeil à ses vêtement. Pas de cheveux tombés. Son regard oscilla quelques instants entre les criquets et la poupée, avant de revenir sur le démon. Elle attendait les instructions.
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MessageSujet: Re: Poupée de porcelaine [PV Kyô]   Poupée de porcelaine [PV Kyô] I_icon_minitimeJeu 4 Oct - 13:20

Seize ans. Kyô sentit une vague de nostalgie l'envahir. Kikyo avait un ans de moins à peine que Eugénie le jour où il l'avait traquée et rattrapée. Il l'aurait crue bien plus jeune, il ne lui aurait pas donné plus de treize ans. Mais, quelque chose le gênait. Autant avec June, l'attirance qu'il avait ressenti pour elle avait été immédiat, et évident. Autant il ne réussissait pas à voir Kikyo autrement qu'un outil pratique, qu'il avait à façonner. Un outil littéralement subjugué par sa personne. Il avait oublié ce penchant très humain qui poussait les personnes qu'il rencontrait la première fois à le voir comme un danger. Un danger dirigé contre eux, on faisant face avec eux. Autrement dit, Kyô était sûr que la petite sorcière le considérerait comme il allié plutôt qu'une gêne. De toute manière, il savait s'effacer lorsqu'il devenait inutile.

Elle n'avait pas acquiescé sa question, alors il se sentit obligé de lui faire une démonstration. Vif et précis, il arracha un cheveu à Kikyo et l'attacha à la poupée de paille, confiant.

Kyô : Mes excuses pour la gêne occasionnée. Je pense que rien ne vous permettra mieux de comprendre le sort que je m'apprête à vous enseigner que de l'expérimenter par vous-même.

Ce-disant, il enroula avec soin le cheveu autour de son artefact vaudou et garda le silence quelque secondes, cherchant quels mots utiliser pour convaincre son élève de l'obligation d'une rigueur absolue lorsqu'on appelait les énergies ténébreuses.

Kyô : Nous travaillerons les sorts de base japonais. Ils ne sont pas particulièrement compliqués alors contentez-vous seulement de les répéter à l'exactitude de ce que je vais dire. En remplaçant la peur par votre ambition, évidemment.

Le démon toisa la poupée réservée à son élève et prit une inspiration calme. Il puisa tout au fond de lui-même dans le tremblement qu'il avait ressenti chez elle quelques instants auparavant. Des souvenirs horribles et particulièrement douloureux traversaient sans doute la tête de sa runiste à cet instant. Un instant son regard changea, se chargea de folie et de faim insatiable. Le démon sembla emplir toute la pièce, et Kyô dut faire un effort considérable pour ne pas lancer une malédiction trop forte sur Kikyo.

Kyô : Peur donne-moi le pouvoir que je n'ai pas. Je t'offre la souffrance de cet être en échange du moyen de la faire souffrir.

Un bref tremblement traversa la main de Kyô, signe que la poupée était chargée d'énergie magique. En réalité seuls les brins de paille du derrière de la création temporaire avaient frémis. Il n'allait quand même pas torturer son élève, enfin ! Avec d'infinies précautions Kyô coucha la poupée sur le ventre -le but n'était pas d'éclater le visage ni les os de sa protégée- et montra à la sorcière son pouce et son index.

Kyô : Cela va vous piquer un peu.

Pour illustrer son propos, il pinça entre son pouce et son index une petite portion de paille qu'il prit malin plaisir à tourner au niveau des fesses. Son regard froid porté sur la poupée, il ne préféra même pas noter la réaction de son élève. Calme, il saisit ensuite son stylo et piqua au niveau de l'épaule droite, avec lenteur et précision. Le but n'était pas de faire un trou dans sa peau diaphane.

Kyô : Je suis capable d'exécuter relativement froidement une personne de votre taille. Mais vous devez commencer par quelque chose de plus abordable. Comme un criquet.

Il arracha le cheveu de la poupée et le brûla instantanément en le lançant dans la bougie qu'il y avait sur sa gauche. Avec une petite flamme et un sifflement ténu, le cheveu se recroquevilla. Kyô rendit la poupée à la sorcière et croisa les bras sur son torse.

Kyô : Votre premier exercice est simple. Piquez le fondement de ce criquet. Vous ne serez en mesure que de lui faire mal pour l'instant, alors ne cherchez pas à lui briser quoi que ce soit.

Il la darda de son regard froid, attendant des résultats. Ah, le vaudou. S'il n'existait pas, Kyô s'embêterait beaucoup...
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MessageSujet: Re: Poupée de porcelaine [PV Kyô]   Poupée de porcelaine [PV Kyô] I_icon_minitimeVen 5 Oct - 1:00

Lorsque Kikyo sentit son cheveux s'arracher, elle commença à sérieusement s'inquiéter. Bon, faire souffrir un criquet ne la gênait pas vraiment, et elle avait aisément deviné ce qu'on attendait d'elle, en revanche, elle n'aimait pas du tout la vision de son cheveux blanc entre les doigts fins du professeur. Elle ouvrit grand les yeux et jeta un regard à la poupée. Non. Non. Non non non non...

Et si.

Elle vit le cheveux s'attacher autour de l'objet. Elle entendit et retint l'incantation, comme si elle était encore présente. Mais elle se trouvait ailleurs en réalité. Elle se rappelait cette soirée, pendant laquelle elle s'était cachée sous la table du salon. Son père avait regardé à droite, puis à gauche. Il avait sortit du placard une poupée de cire, et s'était posté à la fenêtre. Il avait appelé un oiseau et posé à l'intérieur. Il lui avait arraché une plume... Et...

La douleur la ramena sur Terre. Mais... Attendez là, le professeur venait de... QUOI ?

Elle cligna des yeux et grimaça de douleur, serrant son crayon si fort que ses phalanges blanchirent. Mais par dessus tout, elle était extrêmement fascinée. Cette... Poupée, juste avec ce cheveux, entre les mains du professeur, était un instrument à la fois fascinant et terrifiant. Cette poupée lui rappelait celle de son père, même si elle ne l'avait vu qu'une fois, elle était sûre que ce n'était pas la première fois qu'il l'avait utilisé.

Puis, il la piqua à l'épaule. Immédiatement, elle plaqua sa main droite dessus, cherchant ce qui aurait put lui faire mal ainsi. Elle n'aimait pas avoir mal, mais ne pas pouvoir empêcher ce mal était autrement plus angoissant.

Ah. D'accords. L'exécuter. Elle déglutit avec difficulté et lâcha son épaule. Elle hésita une seconde avant de ranger son crayon dans sa poche, et saisit la poupée d'une main, tenant l'aiguille de l'autre. Elle accrocha l'échantillon à la paille, et se concentra. Elle voulait comprendre cette magie étrange. Elle voulait pouvoir l'utiliser elle aussi. Elle se concentra à nouveau, cherchant en elle cette énergie, cette Soif qui l'animait. Elle eu moins de mal à la trouver que la dernière fois, mais beaucoup plus à la contrôler. Elle du lutter contre la vague d'énergie qui semblait vouloir la submerger, et finit par tenir bon. La Soif se réveillait.

Elle rouvrit les yeux et fixa la poupée. Elle voulait lui influer cette énergie.


- Soif donne-moi le pouvoir que je n'ai pas. Je t'offre la souffrance de cet être en échange du moyen de le faire souffrir.

Sa voix... Elle la reconnaissait à peine. Plus grave. Emplie d'une énergie nouvelle. Elle sentit l'énergie descendre le long de son bras et entrer dans la poupée. Cette fois, aucune lumière. Sa main frémit. Elle sentait les brins de paille chargés d'énergie entre ses petits doigts. Comme l'avait fait le professeur, elle posa la poupée sur le ventre et piqua une portion de paille situé sur le derrière de la poupée.

Oh. Par tout les Dieux et démons existants sur Terre. Elle adorait ça.
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MessageSujet: Re: Poupée de porcelaine [PV Kyô]   Poupée de porcelaine [PV Kyô] I_icon_minitimeVen 5 Oct - 3:49

Le démon de la peur sentit une vague de satisfaction. Cette petite était quelqu'un qui pensait beaucoup. Qui pensait beaucoup trop. Elle n'était pas à 100% avec lui, et partait dans son regard comme son attention. C'était dangereux de ne pas être totalement concentré sur sa tâche quand on utilisait les Sciences Occultes. Surtout qu’au regard mélancolique qu’elle lui adressait et à son expression à demi-effrayée, Kyô devina qu’il y avait quelque chose à exploiter. Des frayeurs à dévorer. Une piste à explorer.

En un mot comme en cent, Kikyô provoquait une chose qu’il avait oubliée depuis longtemps : la faim.

Le démon de la peur s’était laissé charmer par cette petite. Elle lui rappelait plus que n’importe qui Eugénie, et le plongeait dans une douce mélancolie. De son petit air frustré et crispé il tirait une satisfaction rare. Son sursaut lorsque son épaule l’avait meurtrie était inégalable. Assurément, il tenait entre ses mains un jouet qu’il adorait torturer. Il avait eu peur au premier abord que Kikyô soit de ces personnes faibles d’esprit qui se braquaient au premier obstacle. Et maintenant q-+u’il la voyait se concentrer aussi fort qu’elle le pouvait, serrant ses petites mains autour de son fameux crayon, il ne pouvait s’empêcher de se féliciter intérieurement.

Il n’avait pas trouvé une runiste de talent, qui pouvait seulement l’aider à se protéger par des cercles. Non, il avait trouvé une sorcière ambitieuse. Une élève attentive. Et quelqu’un qui avait aussi quelque chose de profondément noir au fond d’elle-même. L’énergie qui avait traversé son petit bras lorsqu’elle avait invoqué la « soif » comme elle l’appelait était ténue, fine, mais précise. A l’image-même de sa personnalité. Une ôde au dessin et aux portraits réalistes. La soif de perfection, il ne la connaissait que trop bien. Mais il l’atteignait relativement simplement par des règles de vie simple et strictes. Kikyo était trop jeune pour connaître ce genre de rythme de vie.

En revanche, le regard jubilatoire qu’elle lui offrit lorsqu’elle piqua le ventre du criquet, et que celui-ci couina en sursautant valait toutes les rigueurs du monde. Tous les rituels de conservation. Toutes les bonnes manières. Kikyo avait cela de particulier que même si elle était récalcitrante à mettre les mains dans les tripes et faire du mal à autrui, elle ne pouvait empêcher son être profond de prendrele dessus.

De la même manière qu’il avait tué June. Elle venait de faire preuve de sadisme. Bonne petite.

Kyô : N’hésitez pas. Blessez-le jusqu’à ce qu’il vous supplie Kikyo. Vous avez le pouvoir tout entier sur son être. C’est vous qui décidez de ce qu’il en adviendra. N’hésitez pas une seule seconde.

Une lueur de défis se fit dans le regard du démon. Il voulait voir jusqu’où elle serait capable d’aller.
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MessageSujet: Re: Poupée de porcelaine [PV Kyô]   Poupée de porcelaine [PV Kyô] I_icon_minitimeVen 5 Oct - 12:33

Kikyo jubilait. Jamais, dans sa petite vie morne et morose elle n'avait eu le contrôle sur rien, ni personne, tout arrivait sans qu'elle put y faire quoi que ce soit, et ça la frustrait. Même cette douleur que lui avait infligé le professeur l'avait frustrée. Elle n'avait pas pu l'empêcher, comme tout à vrai dire, comme tout ce qui lui était arrivé dans sa petite vie. Mais maintenant... Elle voyait le criquet, même si ce n'était qu'un criquet, se tordre de douleur. Lentement, un petit sourire étira ses lèvres fines, son regard se fit fou. Elle le contrôlait. Le maîtrisait. Elle déciderait de ce qu'il adviendrait de cet insecte, et c'était certainement la chose la plus grisante qu'elle ai jamais ressentit. Elle planta son aiguille une deuxième, puis une troisième fois. Les couinements du criquet lui provoquait une immense satisfaction.

Mais quelque chose bloquait. Au fond d'elle même, toute la rigueur et la maîtrise d'elle même qu'elle avait mis des années à constituer continuait d'agir. Elle se détestait toujours autant, et même plus. Sa nature profonde, avide de pouvoir, la dégoûtait. Et à présent qu'elle laissait ressortir cette facette, rien ne pourrait plus l'enfouir à nouveau aussi profondément qu'au part avant. Elle faillit poser l'aiguille. Elle faillit arrêter. Mais elle croisa le regard du professeur. Cette fois, il n'était pas vraiment effrayant. Il la défiait du regard. Il la défiait d'aller plus loin, de le faire souffrir. Son sourire s'étira, découvrant une rangée de dent blanches comme des perles. Elle fixa le criquet.

Rien ne l'empêchait de continuer. A part elle même. Mais sa propre personne était facilement oubliée. Comme l'avaient si souvent montré tout ceux qui l'ignoraient et oubliaient sa présence. Rien ne l'empêcherait de continuer. Elle leva son aiguille à nouveau et l'enfonça entre les brins de paille. Le criquet, ce pauvre insecte si insignifiant avait à présent plus d'importance qu'un humain à ses yeux, pour la simple raison qu'il était en son pouvoir. L'insecte se tortillaient sur la table. Kikyo laissa échapper un petit rire. Pas un rire sadique, ou un rire effrayant. Un vrai rire, comme celui d'une enfant innocente qui s'amusait dans la cour de récréation.

Ce rire paralysa Kikyo. Elle posa l'aiguille à la droite de la poupée. Son visage reprit une expression de neutralité teintée d'une légère crainte. Elle se faisait peur. Elle ne voulait plus se connaître, elle voulait s'oublier. Elle plongea la main dans sa poche et serra son crayon. Le contact du bois la calma. Sa respiration se ralentit. Non. Non. Elle ne pouvait pas... Non.
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MessageSujet: Re: Poupée de porcelaine [PV Kyô]   Poupée de porcelaine [PV Kyô] I_icon_minitimeMar 16 Oct - 14:32

La jubilation qu'il sentit émaner de Kikyo lui donna un léger sentiment de flottement. Oui. Il s'attendait à ce qu'elle soit impressionnée par le pouvoir que donnaient les sciences occultes. Oui, il s'attendait à ce qu'elle hésite, ou bien même qu'elle pousse ses propres limites pour oublier ce qu'elle s'apprêtait à faire. Oui, il s'attendait à ce que la petite sorcière, si timide et pourtant prometteuse, dérape, fasse un pas de travers, s'embarque dans cette douce ivresse de la puissance sur un autre être que soi. Mais à ce que son visage se charge à ce point d'une telle envie de nuire, d'un tel plaisir de faire souffrir autrui, d'une telle nécessité d'exercer les limites de son pouvoir si maigre sur un être à sa merci, ça, il n'aurait pu le prévoir. Kikyo était, littéralement, en train de le laisser sur le séant.

La manière qu'elle avait de torturer cette pauvre créature lui rappela des souvenirs lointains. Ceux de la découverte de ce que la peur pouvait lui apporter. Lorsqu'il se rendit compte que, bien au-delà de la puissance physique qu'elle lui apportait, elle lui permettait de de hisser en maître dans son domaine. Il se revit, dans une boutique minable de l'arrière-pays, feuilletant un livre d'acupuncture, apprenant les points sensibles du corps. Il se revoyait, sous l'oeil aveugle d'une marchande louche, prendre possession de la panoplie du débutant. Il se revoyait faisant ses premières erreurs, s'attaquant à des cibles trop grosses pour lui. Puis il se revit, réussissant son premier enchantement. Manipulant un pauvre clochard de ses doigts fins, le forçant à lui obéir, s'avillir, se soumettre, avant de le faire sauter lamentablement du haut d'un temple bouddhiste. Personne alors n'aurait pu enlever l'intense jubilation qu'il avait ressenti. Et il savait qu'il en était de même pour Kikyo.

Elle eut un rire qui aurait glacé sur place n'importe quel être humain. Un rire cristallin, franc, jubilatoire. Un rire qui se répercuta dans son esprit comme le succès de ce qu'il n'avait jamais réussi totalement à débloquer. La carte sensible de son élève. Le pouvoir qu'elle pouvait obtenir. A cet instant, Kyô sut que cette dessinatrice de génie tuerait pour lui, le suivrait jusqu'en Enfer... pourvu qu'il lui procure plus de force, plus de puissance, plus de cobayes, plus d'expériences inédites et interdites. Mu par un soudain regain d'intérêt, il darda sur elle un regard amusé, à la fois protecteur, fier, et moqueur. Elle était sans doute la fillette la plus jeune et la plus réceptive qu'il ait eu à former. Quel dommage qu'elle n'eût pas été plus âgée, elle aurait été une parfaite compagnonne de vie, un petit animal docile auquel il aurait pu inculquer des valeurs erronées, mais essentielles pour devenir plus puissant. Ah.

Il laissa un silence s'installer, lourd, tandis que son regard changeait. Elle étai maintenant effrayée de ce qu'elle avait été capable de faire. Kyô sentit un sourire le gagner intérieuremen et darda de son regard glacé cette élève indisciplinée qui se laissait emporter par ses sentiments personnels. Le démon de la peur redresa le dos, se garda de faire le moindre commentaire, et la laissa cogiter de longues secondes. Puis une minute, avant de doucement se râcler la gorge, et lui reprendre la poupée des mains.

Kyô : Je suis satisfait. Nous pouvons passer à la seconde étape de votre apprentissage pour la soirée. Il est plus dangereux, et vous demandera beaucoup de self contrôle, hm, voyons voir.

Son regard se vida lentement, tandis qu'il essayait de se servir de sa peur. Rien n'y fit. Kikyo avait été bien trop enjouée à l'idée de faire souffrir, un parfum de folie embrumait tous ses sens, l'empêchait d'y voir clair. Il devait trouver autre chose. Ah. Il y était.

Kyô : Ambition nourris-moi, permets-moi de faire ce que la peur m'interdit de faire. Développe mes sens, offre-moi la puissance de te nourrir en retour

Peu habitué à ce genre d'énergie, il dut se concentrer de toute ses forces sur son objectif, sentit son bras trembler légèrement, et ses doigts mus d'une pulsation nouvelle. En réalité, c'était presque douloureux pour lui. Pas autant que la fois où il avait puisé dans la luxure d'une jeune fille, mais profondément affectant sur le plan magique. Il devait utiliser au plus vite cette énergie, avant qu'elle ne lui échappe.

Kyô : Regardez, apprenez, imitez.

Il posa avec une lenteur qui fit monter d'un cran la tension dans la salle ses doigts blancs et fins sur le criquet qui respirait à grande vitesse, encore endoloris. Puis, resserrant sa prise sur le fétu de paille, il en cassa une patte, net.

La créature émit un son qu'il ne pensait pas possible d'arracher à un insecte. Se tordant de douleur, sur le dos, sur le ventre, le criquet geignit littéralement, sa patte arrachée de son corps reposant à côté de lui. Aimablement, sans commentaire, Kyô posa la poupée rudimentaire devant sa runiste, et plongea son regard dans le sien. Il était opressant. Ses yeux plus polaires qu'un matin d'hiver exprimèrent toute la détermination qu'il avait à voir réussir Kikyo. Et toutes les promesses de souffrance qu'il lui donnait si elle se défilait. Plus question de faire machine arrière. Plus question de jouer les enfants.

Kyô : Il souffre. Achevez-le, Kikyo.

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Kikyo Matsumoto
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MessageSujet: Re: Poupée de porcelaine [PV Kyô]   Poupée de porcelaine [PV Kyô] I_icon_minitimeMer 17 Oct - 1:11

Le silence. Kikyo n'aurait jamais, au grands Dieux jamais imaginé qu'il pouvait être aussi lourd. Comme une enclume menaçant de lui tomber dessus au moindre bruit, au moindre mouvement. Le même silence que celui qui suivit la fuite du monstre incendiaire, le même silence que celui de ses agresseurs après qu'elle ai usé de ses pouvoirs, le même silence annonçant la tempête. Plus les secondes s’égrenaient, plus Kikyo sentait sa poitrine se compresser, son souffle se faire court.

Et le pire dans tout ça, c'était sans aucun doute le regard. Le regard que lui lançait son professeur. Polaire et implacable. Elle avait aperçut quelques secondes plus tôt cette expression fière qui l'avait flatté, mais à présent qu'elle avait commis une erreur... Plus rien ne semblait pouvoir illuminer à nouveau le regard de la phobie. Et son silence continuait d'oppresser Kikyo. Allait t il lui demander de sortir ? La forcer à recommencer ? Elle ne savait que penser, et ses souvenirs l'assaillaient. Elle n'avait pas eu de tels flashbacks depuis les funérailles de son père.

Et si il la forçait à recommencer, que ferait t elle ? Elle le savait, oh oui, elle le savait mieux que quoi que ce soit d'autre. Si elle devait à nouveau toucher cette poupée de paille, elle scellerait à jamais son destin. Elle qui avait mis des années d'endoctrinement et de travail à oublier, à faire disparaître cette soif qui l'écartait du droit chemin... Y faisait désormais appel pour manipuler un insecte. Si elle recommençait, elle ne pourrait plus retrouver cette droiture, cette rigueur. Elle redeviendrait avide et arrogante. Non, non, si il lui demandait de recommencer, elle devrait refuser. Elle devrait...

Elle dev...

Du SELF CONTROL ? Elle se retint de rire au nez du professeur en cet instant. Si il y avait bien une chose qui lui manquait devant cette magie occulte, c'était bien le self control.

Tiens... Il se servait de l'ambition maintenant ?

Elle fixa les gestes du professeur. Non. Pas encore. Elle ne voulait plus toucher à cette poupée. Elle ne voulait plus toucher à cette insecte elle ne voulait pl...

Un craquement sinistre. Comme un morceau de bois aussi ardent que le monstre incendiaire dans une maison en flamme qui tombait des poutres jusqu'à la paume de Kikyo et la brûlait. Elle serra le poing gauche, cachant sa cicatrice, comme un réflexe. Un craquement suivit d'un cri. Non pas un couinement d'insecte, mais bel et bien le cri de douleur que poussa Kikyo dans cette même maison en flamme. Elle aurait juré que c'était le même, sur tout ce qu'elle possédait, elle aurait juré que ce criquet venait d'être brûlé par un morceau de bois grand comme l'avant bras tombant d'un plafond en feu.

Son regard terrifié était fixé sur l'insecte. Elle était littéralement horrifiée par les deux sons que sa carcasse venait de produire. Elle pouvait presque sentir la douleur fuser de sa propre main. Cette créature souffrait autant, voir même plus, qu'elle n'avait souffert.

Puis son regard fut happé par les yeux polaires du professeur. Une menace, un défi. Renoncer n'était pas une option face à ce regard. Elle savait pertinemment qu'il aurait pu faire de même avec elle et qu'il n'aurait pas hésité. C'était elle, ou le criquet.

Et malgré l'évidence de ce choix, elle hésita sans doute une fraction de seconde. Son regard alla du criquet à la poupée, de la poupée à son crayon, puis du crayon à Kyô. Elle resserra sa prise sur le crayon? Elle pouvait trancher la paille grâce à ses pouvoirs. L'écraser sous son livre. Elle saisit la poupée entre ses petites mains, et, avec une étincelle de plaisir dans le regard, arracha la tête de la poupée, avant de reposer les lambeaux sur le bureau.

Le criquet, séparé en deux au niveau du cou, venait de pousser son dernier cri. Et la folie revint. Un peu. Kikyo venait de tuer. Pour la première fois, une âme avait disparut par sa faute. Un semblant de sourire se dessina sur ses lèvres à la vue du corps du criquet. Un jouet brisé. Un fou rire secoua ses épaules. Un rire franc s'échappa de ses lèvres et elle se mit à rire, sans pouvoir se retenir. Elle en riait aux larmes. Un rire nerveux, oui, mais pas seulement. Un vrai rire d'amusement, de contentement, qu'elle eu du mal à arrêter. Cette fois, elle n'avait plus peur. Elle avait tué. Certes, un criquet. Mais elle avait tué.

Elle se calma puis se redressa sur sa chaise, comme une enfant impatiente, son regard enjoué fixant le professeur. Ses petites mains agrippaient toujours son crayon. Une part d'elle même s'en voulait terriblement, mais à cet instant, elle s'en fichait comme de sa première bille.
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MessageSujet: Re: Poupée de porcelaine [PV Kyô]   Poupée de porcelaine [PV Kyô] I_icon_minitimeLun 5 Nov - 12:03

Le changement d'attitude fut infime, mais suffisamment marqué pour qu'il le remarque. Kikyo, un bref instant, cessa d'être la gentille petite fille soumise à ses exigences. Cependant, sans doute mieux éduquée que Isaac Sandlord, elle eut la politesse de ne rien ajouter. Les sorciers les plus jeunes étaient les plus méfiants, et donc ceux qui survivaient le plus longtemps. Au moins elle n'avait pas la prétention de se croire son amie, et encore moins d'entrer dans ses bonnes grâces par le bavardage.

Un tourbillon d'énergie négative sembla envelopper la petite sorcière alors que son regard, vide d'émotion, reflétait une âme meurtrie. Curieux de nature, la phobie aurait donné beaucoup pour connaître le fond de cette pensée si malsaine. Pourtant, il se contenta d'ouvrir lentement ses capteurs, déployant une faible aura pour capter les relents négatifs que son attitude avait déclenchés chez la jeune élève. Il était, il fallait l'avouer, fasciné par cette élève. Oh oui, beaucoup d'adolescentes souffraient du mal du pays. De déprime passagère. De rupture immédiate. Mais elle, était bien plus profonde. Plus noire et secrète que ces impudiques jeunes filles qui hurlaient leur mal être sur tous les toits. Plus ambitieuse et dévorante que sa propre compagne qui pourtant aurait dévoré le monde. Kikyo lui faisait penser à un cancéreux génial, capable du meilleur mais s'adonnant au pire avant de finir six pieds sous terre.

Et il devait l'avouer, il adorait ça.

Elle ne se désista pas. Elle lui obéit sagement, comme une adorable poupée de porcelaine avec un hachoir à la main. Telle une faux vengeresse et rangée proprement dans son armoire vitrée, elle s'abattit sur le criquet sans qu'il dût insister une seconde fois. Kyô retint un sourire de l'âme au son de l'âme quittant le corps. Ce doux râle qui se traduisit par un bruit déchirant de la part du vulgaire insecte. Et la cruauté sans limite sur le visage de son élève. Qu'elle était belle, nimbée de ce sombre côté que les sciences occultes faisaient toujours ressortir. Jeune et vierge spectre aux mains déjà tachées de sang.

Kyô se souvint de ses premières expériences. Après trois essais infructueux, il avait avec une hargne rare exterminé tout son bac d'araignées. Les écrasant. Les jetant dans l'eau. Les balançant dans sa cheminée. Il avait pris la plus grosse, l'avait laissé cracher tout son venin dans une cage de verre au dessus d'un feu de bois, puis avait toutes les heures lentement arraché une seule de ses pattes, la laissant tel un pompon ignoble se débattre en hurlant. Puis une fois une seule qu'il fut calmé, il déclencha une telle bouffée de peur que son sort vaudou n'atteignit pas sa cible, qui mourut d'une telle décharge d'âme. Les arachnoïdes supportaient mal l'aura de la phobie, même maîtrisée à l’extrême.

C'était la partie la plus amusante des sciences occultes. Tester ses propres limites.

Et cette petite semblait déjà les toucher du doigt. C'était un cas intéressant de personnalité bipolaire. Indubitablement quelques personnes seraient intéressées par cette sorcière de génie. Il devrait rapidement prendre rendez-vous avec Anod, ce psychologue à l'aura noire, pour lui parler de son cas. Kyô était certes fasciné par cette tendance morbide qu'avait Kikyo à démembrer et faire souffrir, mais il devait rentrer son petit coeur coulant dans une boîte solide. On ne confiait pas un corps aussi parfait que le sien à une runiste dérangée.

Surtout pour le genre de sort qu'il voulait à terme lancer par son concours.

Au moins son air enjoué lui confirma-t-il qu'elle n'avait pas totalement perdu l'esprit. La plupart des gens pense que c'est quand l'esprit exprime une jubilation déplacée qu'il est malade. Il était bien placé pour savoir que c'était lorsqu'il faisait des choses atroces sans aucun remord ni mouvement d'âme qu'il fallait en réalité s'inquiéter.

Le démon de la peur attendit un instant que l'aura malsaine se taise, et cesse d'attiser sa faim en le dardant de son sourire jeune et encore plein d'entrain. Il attendit d'être parfaitement maître de ses mouvements pour saisir une copie médiocre, et balayer tout l'attirail d'un seul revers, le faisant atterrir directement dans la poubelle. Très professionnel, il posa sur son élève un regard de professeur satisfait, croisa ses mains l'une dans l'autre, et posa les coudes sur le bureau.

Kyô : C'était parfait Kikyo. Je vous garde, indubitablement, comme élève. Notre leçon pour ce soir est terminée.

Il ouvrit un agenda à la couverture de cuir noir, fit cliquer un stylo bille jetable, et sembla réfléchir un instant, avant de se lever, et de remettre un cercle particulièrement complexe à la sorcière, l'air de rien.

Kyô : Ce sont vos devoirs pour la prochaine fois. Recopiez ce cercle cinq fois, pas une de moins. Je vous revois... dans trois jours. A moins que vous n'ayez d'autres projets ?

Son ton était à son habitude : plat. En revanche, le regard qu'il lui lança était clairement lourd de sous-entendus. Oui elle avait fait ses preuves. Oui il lui apprendrait. Non elle n'avait pas le droit de se relâcher. Pas pour le moment. Pas encore. Et non il ne lui permettrait pas de reposer son esprit. Pas un instant, tant qu'elle serait sous son aile, elle ne connaîtrait ni le repos ni le calme de son lit. A cet instant sa scolarité toute entière lui appartenait, et elle lui devrait une obéissance tacite, sans signature, sans sang échangé, mais claire et précise.

Le démon de la peur remonta ses manches.

Kyô : Je vous libère. A moins que vous n'ayez une question à me poser. Au quel cas je vous écoute.
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MessageSujet: Re: Poupée de porcelaine [PV Kyô]   Poupée de porcelaine [PV Kyô] I_icon_minitimeMar 6 Nov - 6:56

Même si en cet instant le cadavre démembré du criquet attirait son regard tel un aimant, les yeux du professeur la retenait comme une ancre dimensionnelle. Un regard qui en même temps lui réchauffa le coeur, et d'un autre côté, le glaça. Il semblait satisfait. Mais satisfait de quoi ? Qu'elle ai réussi à tuer un criquet ? Qu'elle ai rit ? Qu'elle n'abandonne pas comme la première fois ?

Elle n'en savait rien, et cela l'angoissait plus qu'autre chose. Il pouvait tout aussi bien être satisfait d'avoir trouvé une élève obéissante que d'avoir réussi à la rendre folle l'espace d'un instant. Comment le savoir ? Elle ne pouvait pas lui demander, comme ça, de but en blanc, c'était parfaitement ridicule et elle n'oserait pas de toute façon. Le vent de folie qui l'avait submergé quelques secondes au part avant était partit, et sa résolue confiance avec lui.

Elle avait sentit, par intermittence, l'aura noire du professeur l'effleurer. Si quelques secondes plus tôt cela ne lui posait pas de problème, à présent, elle était beaucoup plus tendue de sentir cette aura déployée autour de lui, même si ce n'était qu'infime.

Le mouvement brusque du professeur, qui balaya le bureau d'une dextérité de maître, la fit sursauter, tant l'immobilité et le silence qui le précédaient étaient épais. Elle regarda, l'air un peu hébétée, le cadavre de sa première victime gisant dans la poubelle. Étrangement, elle eut un pincement au cœur. L'espace d'une seconde. Puis elle reporta son attention sur le professeur. Qui avait l'air satisfait.

« C'était parfait Kikyo. Je vous garde, indubitablement, comme élève. Notre leçon pour ce soir est terminée. »

Parfait ? Encore ce damné mot. Elle ne supportait pas de l'entendre, surtout venant de ce professeur. Mais, une chose ne lui échappa pas, c'était que la leçon était terminée. La petite sorcière se détendit immédiatement. Elle était immensément soulagée. Enfin, plus d'énergie à réveiller, plus de choses à manipuler, plus rien à tuer. Elle était à l'abri pour quelques temps. Mais c'était déjà ça.

« Ce sont vos devoirs pour la prochaine fois. Recopiez ce cercle cinq fois, pas une de moins. Je vous revois... dans trois jours. A moins que vous n'ayez d'autres projets ? »

Trois jours ? Lundi donc... Après son cours avec lui... Elle aurait le temps de recopier ce cercle, ça, il n'y avait aucun problème. Elle prit la feuille, y jeta un très rapide coup d'oeil. Oui, largement le temps. Son regard se fixa à nouveau sur le professeur. A vrai dire, si, comme d'habitude, son ton était plus froid qu'un iceberg, son regard était plus qu'explicite. Elle allait bosser, et bosser dur. Même si elle avait fait ses preuves, ce n'était pas une raison de se reposer sur ses lauriers, au contraire. Kikyo n'avait jamais été une élève paresseuse, et comprenait parfaitement cela.


- Non monsieur, je n'ai rien d'autre de prévu...

De toute façon, même si elle avait eu effectivement quelque chose de prévu, elle aurait annulé dans les dix secondes qui suivaient sa sortie du bureau. Elle sentait que ces leçons allaient lui apporter du mal comme du bien, mais elle n'avait pas vraiment le choix.

« Je vous libère. A moins que vous n'ayez une question à me poser. Au quel cas je vous écoute. »

Une question ? Plus de dix mille, mais elle n'oserait jamais les poser. Et elle était certaine que jamais il n'y répondrait. En tout cas, pas à celles là. Elle se leva, jetant un dernier regard rapide au sol duquel s'échappait encore ces pulsations sombres et étrangement menaçantes.


- Non, monsieur. Au revoir monsieur...

Elle sortit de la pièce, en s'efforçant de ne pas se précipiter vers la porte. Une fois la porte refermée, elle prit une grande inspiration et se détendit. Elle serra son crayon dans sa petite main, et se dirigea vers sa chambre. Un peu de repos. Oui, un peu de repos, puis le lendemain, elloe copierait ces cercles. Elle en aurait tout le temps, de toute façon, elle n'avait rien d'autre à faire.

Elle s'endormit, bercée par de doux souvenirs de chocolat chaud préparés par sa mère. Son crayon dans la main.
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MessageSujet: Re: Poupée de porcelaine [PV Kyô]   Poupée de porcelaine [PV Kyô] I_icon_minitimeSam 17 Nov - 4:16

Elle n'avait rien d'autre de prévu. Bien entendu, qu'elle n'avait rien d'autre de prévu. Kyô avait beau ne pas être l'être de la Terre le plus doué en psychologie, il avait suffisamment fréquenté des adolescents pour savoir qu'à Yôkai on était rarement seul par choix. Kikyo était une petite fille très intéressante, assurément. Mais elle n'avait rien qui intéresse les enfants de son âge. Elle n'avait pas assez de poitrine pour être écervelée et populaire. Elle avait trop de cervelle pour être gentille et mignonne. Et elle n'avait pas assez de muscles pour être un bon copain. En un mot comme en cent, cette petite fille se ferait des amis le jour où ils sauraient reconnaître sa véritable valeur.

Et ce jour-là, il lui aurait suffisamment enseigné pour qu'elle ne puisse plus faire machine arrière.

Il sentit très nettement l'instant d'hésitation, les centaines de questions qui se bousculèrent dans la petite tête blonde de son élève. Ainsi qu'une pointe profonde de peur. Celle de se faire avoir. De ne plus être soi-même. C'était là qu'elle se trompait, Kyô jamais n'aurait enseigné à une élève incapable de fouiller au plus profond d'elle-même. Certaines personnes avaient recours aux sciences occultes avec l'esprit le plus sain du monde. Bon. Certaines devenaient folles, oui. Mais c'était parce qu'elles avaient trop de remords, ou pensaient nécessaire de sacrifier du gibier humain en grande quantité. Sent les centaines de questions, l'impatience de Kikyo, et une pointe de peur proofonde, celle de se faire avoir.

Il comprenait sa méfiance, mais il n'était pas du genre à cracher dans la soupe quand elle n'était pas encore prête. Il attendait patiemment, qu'elle soit prête pour dessiner ces maudits cercles. Sa peau n'était pas quelque chose qu'il prêtait avec joie, et l'idée de laisser une élève lui dessiner dessus ne lui plaisait guère, alors il attendrait qu'elle ne fasse aucune erreur. Qu'elle soit prête, mentalement, à supporter certaines expériences moins aisées que tuer un maudit insecte. Il lui apprendrait deux ou trois choses, veillant ses réactions.

La phobie était très patiente.

Elle lui offrit un tout petit au revoir, il la laissa partir avant de refermer la porte. A pas de loups, il vint se poser dans son grand fauteuil et jeta un oeil à ses copies. Il n'avait plus envie de les corriger maintenant, son esprit était totalement ailleurs.

Il avait obtenu monsieur Sandlord, une source de pouvoir supplémentaire et dévouée.

Il avait obtenu Kikyo, la runiste capable de le protéger d'une attaque de la part d'un autre démon de l'immatériel.

Il ne lui manquait plus qu'une troisième personne. Un corps. Pas n'importe quel corps.

Il voulait un corps magnifique, un corps digne de sa défunte épouse. Un corps qu'il pourrait enlacer avec délectation pendant ses heures creuses. Mais ici à Yôkai rares étaient les beaux corps qui ne tentaient pas de lui arracher ses vêtements, son coeur ou ses tripes. C'était là la tâche la plus complexe de son petit jeu. Réussir à faire d'une jeune fille sa compagne, le temps de trouver le dernier ingrédient qui lui manquait.

Une page du Necronomicon.

Pour certains ce n'était qu'une légende, lui avec la dizaine de livres interdits qu'il avait rédigés et vendus à prix d'or, il savait que ce n'était pas le cas. Mais pour la trouver, il lui faudrait sortir de Yôkai, donc patienter jusqu'aux vacances scolaires. Il ne pouvait décemment pas rater toute une semaine de cours sans paraître suspect.

La Phobie avait beau être très puissante, elle n'était pas à-même de trouver le moyen de contacter l'immatériel par ses propres mots. Oh oui. Il avait bien essayé de faire de la méditation pour y parvenir, mais un esprit vagabond avait pris son corps par surprise, et il avait dû trois jours durant rester alité le temps de le détruire mentalement. S'il voulait appeler un esprit, il devait le faire en restant parfaitement dans son corps. Donc, il lui fallait la bonne formule pour appeler les esprits des morts, et le Necronomicon était la solution qui s'ouvrait à lui.

Pris d'une envie soudaine, il se leva pour ramener sur le bureau une petite boîte en bois vernis, et l'ouvrir avec cérémonie et respect. Un bâton de rouge à lèvre français, un flacon de parfum fort, au patchouli, et un foulard rouge vif, orné d'arabesques, en soie véritable s'y trouvaient. Il sentit son coeur se serrer, et porta le foulard à son visage, laissant les larmes couler.

Il n'avait aucune idée de pourquoi son corps réagissait de la sorte. Sans doute une allergie.

Mais il savait qu'en touchant le contenu de cette boîte, il se sentait plus proche du but. Personne n'avait jamais su combler le démon de la Peur mieux que la Maladie elle-même. Il rangea sèchement ses copies, reposa avec lenteur l'étoffe dans sa boîte, et passa le pas de sa porte, pour aller se coucher.

Kyô : Bientôt June. Bientôt.
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