Umiko se tournait et retournait sous sa couette, décidément ce lycée avait vraiment quelque chose de particulier, y comprit les dortoirs. Umiko avait passé une première nuit dans les dortoirs, heureusement elle avait une chambre à elle seule, mais les murs étaient fins et toute la nuit elle avait entendu toutes sortes de bruits plus qu'étranges.
Et puis il y avait la rencontre avec Suzuki ... Elle se posait milles questions et n'arrivait malheureusement plus à dormir ici. Mais cette nuit elle avait décidée de ne pas passer sa nuit à tourner en rond dans sa petite chambre.
Assise sur le bord de son lit elle réfléchissait à ce quelle connaissait des lieux, c'est à dire pas grand chose, mais ce dont elle se souvenait c'était la phrase du directeur à son égard "Mademoiselle Tokugawa vous devriez éviter de vous faire remarquer et aussi de sortir la nuit, ne serait ce que pour aller rencontrer vos voisins de chambré.", Umiko est un peu comme Pandore, gentille jolie, mais surtout curieuse, on lui donne une boite en lui disant qu'elle ne peut pas l'ouvrir ... Vous avez compris.

le nez dans son armoire elle enfile alors un jogging, un petit gilet, prend son portable, puis sort de sa chambre, prenant soin de glisser ses clé dans sa poche de pantalon.
Le plus troublant dans ce dortoir c'est le nombre de bruit qu'on entend, mais le contraste avec le nombre de personne dans les couloirs ... Le couloir donnant sur la chambre d'Umi était vide, s'en était presque effrayant. Elle jeta un coup d’œil à droite puis à gauche, et finit par prendre la direction des escaliers. En parlant de ses escaliers, elle n'y avait toujours rien compris, le premier soir elle s'y était perdu ...

Enfin en bas, le couloir est éteint, Umiko n'a pas peur du noir, et puis ça reste un couloirs dans un dortoir surveillé, que pourrait-elle croiser ? Elle jette un coup d’œil sur son portable ; 23h48, effectivement à cette heure ci elle ne va pas croiser quand monde. Elle marchait tranquillement vers la sortie, quand soudain un bruit dans un angle entre deux couloir l'a fit sursauter, ses sourcils se fronce, pour adapter sa vue à l'obscurité, elle s'approche, quand soudain une silhouette apparait rapidement et la plaque contre la mur une main sur sa gorge lui coupant le souffle. La jeune femme eut juste le temps de lâcher un gémissement d’effroi, qui finit par s'éteindre, la main sur sa gorge trop puissante.

- Kyaa ... ah !

Peut à peu la jeune femme sent son souffle s'affaiblir, son œsophage compressé par la main puissante contre sa gorge, son agresseur l'ayant en un clin d’œil soulevé contre le mur, les pieds de la jeune femme se débattant contre le mur. L'obscurité se faisant plus épaisse, quand soudain, après avoir entendu vaguement une phrase étrange de la par de son assaillant, elle entend une autre voix, douce ... La chute fut violente, Umiko glisse contre le mur et heurte le sol. Un son d'inspiration puissant, l'oxygène envahissant ses poumons avec douleur, un vague de réalité lui revenant en pleine face.
Elle lève la tête, recouvre la vue, mais l'obscurité est la, un faisceau lunaire passe par la, elle distingue deux silhouettes, celle de son agresseur juste à ses cotés et une autre en face de l'agresseur. C'est le propriétaire de cette douce voix. Umiko encore dans les brumes après un tel choc ne comprend pas la réaction de son agresseur face à cet illustre inconnu, pas bien impressionnant à première vue. Le malfrat a prit la fuite subitement sans donner suite à l'agression. Laissant Umiko seul avec son ... Sauveur ?

Bouche bée la jeune fille regarde l'agresseur fuir, elle reste les regard fixé sur le lointain pendant quelques secondes quand soudain, cet homme, l’interpelle, elle tourne vivement le tête vers lui reculant contre le mur, encore en proie à la peur de subir une nouvelle attaque.

-T'es au courant qu'il ne faut pas se balader dans les couloirs le soir? Dit-il sur un ton plus que blasé.

Soudain la gorge de la gamine se serre et des sanglots monte à ses yeux, elle se frotte la gorge, endolorie par la pression, un sanglot s'échappe de sa bouche, dans le noir les larmes sont invisibles. Umiko bafouille :

- Je ... je n'arrivais ... juste pas à dormir. Pourquoi m'a t-il dit ... ça ?

Une phrase qui était à la fois posé à elle m^me et qui attendait et n'attendait pas de réponse. C"était juste une réaction post-traumatique. Mais l'homme qui venait de la sauver pouvait lui aussi s'en prendre à elle, pourquoi celle idiote ne s'enfuyait-elle pas à son tour ?
Appuyée contre le mur, elle s'aidait de celui ci pour se relever, mais ses jambes semblaient de coton après étouffement ayant provoquer un manque d'oxygène important. Ses jambes tremblent et menace de lâcher sous son poids. Elle lâche un autre sanglot, se sentant pitoyable fasse à cet inconnu. Avec la manche de son gilet elle essuie ses larmes et se tourne dans la direction opposé voulant rentrer dans sa chambre le plus rapidement possible.

Umiko pensait fortement à cette phrase qu'elle aimait se répéter quand tout allait mal, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Combien de fois cette petite phrase si simple lui avait sauvé la mise. Le destin c'est une belle bêtise, tout dépend de vous.
Le coude appuyé contre le mur elle s'était presque redressée quand soudain, elle sentit une douce chaleur l'accompagner, cette main bienveillante qui l'avait attraper par la hanche avant qu'elle ne retombe sur le sol. Umiko relève rapidement le visage pour s'assurer qu'il s'agit bien du même homme, qui l'avait sauvé si froidement plus tôt. Sa voix était toujours aussi douce mais beaucoup moins autoritaire. Il dégageait une chaleur rassurante. Umiko malgré son état souligne sa galanterie. Un goujat aurait très bien pu la laisser là.

- Je m'appelle Néo, Néo Hontou... et toi?

Néo, quel prénom étrange ... Elle relevait encore le visage vers lui, ils sont proches, plus qu'elle ne l'imaginait, ses joues rosies par l’émotion prouve sa gêne face à une situation aussi étrange. Elle détaillait son visage, il ne devait surement pas être japonais, de jolies mèches blondes lui tombaient sur le front et ses yeux d'un vert perçant. Les sanglots de la jeune fille se sont tus, pour laisser place à de la curiosité pour ce bel inconnu.

- Umiko ... Umiko Tokugawa. Elle hésite quelques secondes et dit plus bas. Je crois que je peux te dire merci Néo ...

Elle dit cela sur un ton tout à fait honnête et sincère, sachant très bien que sans lui elle ne serait peut être pas en un morceau.
Elle regarde les marches, l'esprit embrouillé par tant de nouvelles dans sa tête. Elle se laisse un temps de réflexion puis dit.

- Je suis au 2ème étage ... F.6 je crois, oui c'est ça.

Elle commence à monter les marche, mais reste contre lui, pourquoi ? Elle ne sait pas vraiment, elle sait très bien que désormais elle est en sécurité. Elle s'est même un peu blottit contre lui, Umiko est comme ça, sa nature d'humaine ne lui offre aucun pouvoir à part celui de choisir les bonnes personnes, un instinct qui lui permet de voir clair facilement dans la personnalité d'une entité. Elle réfléchit pendant la montée des marches, un silences s'étant installé, elle ose enfin.

- Néo ... je sais que ma question va te paraitre étrange voire déplacé, mais je ..; Enfin je suis seule dans ma chambre, je n'ai pas encore de colocataire et ... Après ce qu'il c'est passé ... Je ne me sens pas de rester seule ...Veux-tu rester avec moi ... S'il te plait ?

Son visage c'est empourpré à la suite de cette phrase, elle proposait à un inconnu, dont elle ne connait que le nom, de venir carrément dans sa chambre.

Umiko avait sourit, heureuse qu'il ait accepté sa demande si particulière, puis elle avait rougit, embarrassée de savoir qu'elle allait passe la nuit avec un homme pour la première fois de sa vie. Arrivés enfin devant la porte il restèrent la quelques secondes, puis elle sentit la main de Néo fuir ses hanches.

- Euh... j'te laisse ouvrir. Dit-il.

Umiko lui sourit et hoche la tête se dirigeant vers la porte, qu'elle ouvrit doucement, elle pousse la porte, puis se met contre lui faisait signe d'entrer.
Elle rentre à son tour. Elle n'a pas encore de colocataire et heureusement, vue les fous qu'il y a apparemment dans ce lycée elle ne préfère pas faire chambre commune avec l'un d'entre eux. Elle va ranger timidement son bureau puis se fige en entendant sa question se souvenant des remontrance du directeur concernant les sortie nocturne pour Umiko.
Elle balbutia:

- Je ...Je suis comme Pandore et sa boite, on m'a interdit, formellement de sortir dehors, surtout moi, je ne sais pour quelles raisons, Pandore ne devait pas ouvrir la boite que Zeus lui avait donné, mais elle avait été dotée de la curiosité, j'ai ouvert ma boite ...

Elle se retourne et le regarde d'un air coupable, son petit visage d'enfant trituré par la tristesse et la culpabilité. Elle porte ses mains à sa gorge et grimace, des petits marques violines ayant apparues dû à la strangulation.

- Néo que me voulait donc cet homme ... Il a dit de mon odeur ... qu'elle était merveilleuse et qu'il voulait me ... gouter, je ne comprend vraiment pas ...

La jeune humaine chétive fixait son sauveur, comme si elle attendait une réponse claire de sa part, mais que pouvait-il lui répondre de plus, il n'avait pas tord, trainer ainsi la nuit n'était pas l'idée la plus brillante qu'elle ait pu avoir.

- Il faut croire que certains d'entre nous ne savent pas se contrôler, et même certains qui sont un peu cannibales. Tu as du lui rappeler l'odeur d'une humaine

Cette réponse était tout sauf le genre de réponse à laquelle la petite Umi s'attendait ... Cannibale et histoire d'humain ? Depuis quand ce lycée abritait-il des cannibales ?! La jeune femme se posait alors mille et une question. Puis lui vint une idée, Néo n'était peut être pas aussi froid qu'il en avait l'air. Et Umiko se dit alors qu'il voulait surement être réconfortant. C'était une blague, tellement bien jouée qu'Umiko n'avait pas percutée tout de suite. Elle se mit à rire timidement, un rire clair et honnête, il était amusant et sa manière de jouer l'était tout autant.

- De toute façon tu n'as rien à craindre la journée, personne n'attaque quelqu'un, et la nuit si tu restes tranquillement dans ton dortoir ça devrait aller. Komatsu-Sensei et Shygana-san sont les gardiens de l'aile Sud de toute façon, on n'a aucun souci à se faire si tu te fais attaquer.

Le nom du Suzuki-san l'a fît alors frémir et son regard changea, tant de révélations en si peu de temps n'avait pas laisser Umiko amnésique. Elle se disait alors que depuis son arrivée dans se lycée si étrange, sa vie venait de changer radicalement. Elle qui était une fille sans sans histoire, presque invisible, tout le monde lui portait tellement d'attention ici, bonnes ou mauvaises. Elle sentait un poids sur ses épaules. Mais pourtant elle se sentait à sa place ici, bien plus que dans son ancien lycée. Avant d'arriver ici elle n'était rien qu'une pauvre fille ayant vécue un drame qui l'avait, malheureusement, rendue un peu timbrée, ici elle recommençait à zéro ... Comme si une force étrange l'avait guidée dans ce lycée.

- Je crois ... Que ce lycée est différent des autres ...Je comprend qu'il y ait des élèves perturbés, mais ses élèves ne pourraient-ils pas être mis en quarantaine ou du moins dans un dortoir séparé des notre ?

En disant cela elle était aller s'allonger dans son propre lit, regardant son héros du coin de l’œil, des mèches noires lui tombant sur le visage, petite bouille à moitié enfouit dans son coussin.

- Et toi Néo ? Que faisais-tu dans les couloirs aussi tard ? Et pourquoi m'as tu porté secours ? Tu n'as pas eu peur ?