«
« Haïr, c'est tuer virtuellement, détruire en intention, supprimer le droit de vivre. Haïr quelqu'un, c'est ressentir de l'irritation du seul fait de son existence, c'est vouloir sa disparition radicale. »

...

« La haine sécrète un suc virulent et corrosif. La haine est annulation et assassinat virtuel - non pas un assassinat qui se fait d'un coup ; haïr, c'est assassiner sans relâche, effacer l'être haï de l'existence »

...

« Il est important de distinguer l'agressivité, qui est une pulsion de vie, de la haine, qui est une force de dépersonnalisation... La haine peut prendre les formes les plus socialisées ; elle refuse le nouveau, tourne vers le passé, produit la répétition et dépersonnalise »

...

« La haine n'attrape pas la vérité, elle l'enserre à l'intérieur d'une pensée immobile où plus rien n'est transformable, où tout est pour toujours immuable : le haineux navigue dans un univers de certitudes »

...

« L’arme de la perversion est le mensonge.  Le mensonge est cet acte qui prend la forme de la négation : il est dénié, c’est le déni du déni ; il est le bras armé de la haine. »

...

C'est ainsi que les humains définissent ce sentiment qui le fait vivre. C'est proche de la vérité. Après tout, qui peut réellement cerner le fond d'un sentiment et ce sans erreur? Il y a tellement de raison pour haïr...Chaque être vivant en a besoin pour vivre malheureusement. Il est né depuis bien longtemps, lorsque la haine de ces malheureux monde était assez puissante pour créé un être de toute pièce. Son arrivée fut assez brutale en effet. Il débarqua pour la première fois dans la région la plus reculée de l'autre monde. Il essayait déjà de comprendre ce qu'il était réellement car dans sa tête, c'était au début une vraie bibliothèque renversée. La première chose qu'il fit lorsqu'il compris ce qu'il était et qu'il mit un peu d'ordre, ce fut d'attaquer les premiers démons qu'il croisait. Pourquoi? Certainement pour évacuer un peu de haine, détruire ce qu'il y avait sur son passage. Il n'avait pas prit le temps de mettre assez d'ordre dans sa tête pour voir qu'il était capable de porter une conscience. Bien des démons ont essayé de l'asservir, mais sans succès car il n'en est pas vraiment un. Il s'est donc mit en tête de vouloir s'imposer sur ce monde déchu, se faire un nom, car il n'en possède pas à la base. A force d'attaquer les troupes de la légion démoniaque qui trainaient sur son chemin et d'en éliminer les traces. Par ses multiples attaques et surtout à cause de sa façon d'abattre, il commençait à se faire craindre par les démons inférieur. Personne n'était en mesure, et encore aujourd'hui, de dire de quoi il est constitué et ce qu'il est réellement. Car sur son chemin, cet être animé de haine, ne prononçait aucun mot, comme s'il ne connaissait rien, tel un homme dépourvu de bon sens et plongé dans une folie sans fin. Pourtant, tout le monde cru que le léger règne de terreur qu'il menait avait prit fin lorsqu'un démon réussit à le blesser mortellement dans un combat acharné contre l'armée de la légion démoniaque. Ce jour la, tout le monde criait victoire sur son dos.

Cependant, un mois sur une éternité, c'est court, très court. Il finit par réapparaitre, revenant à l'endroit même ou il avait été malmené. La surprise était présente dans tous les cœurs qui l'avaient vu mourir. Voir une certaine peur sur le visage de ses individus lui plaisait tellement. Ils ne comprenaient pas comment s'était possible. Notre ami, les défia en pointa son épée en leur direction, comme une invitation pour qu'ils viennent lui montrer qu'ils sont capable de recommencer cet exploit, c'était une invitation à la mort, car notre boule de haine ne se laissait pas avoir deux fois par le même stratagème. Ce jour la en enfer, sur l'une de ses régions, le sang fut plus intense que jamais. Se battre ainsi...s'était devenu son passe temps favoris, et cette bataille avait finalement déboucher sur quelque chose. On finit par lui donner un nom : Balthazar.

A force, il voyagea dans quelques différentes régions de l'enfer, semant la zizanie avec l'armée de la légion démoniaque. C'était amusant pour lui, mais pas seulement, bloquer l'armée de cette façon était arrivé aux oreilles des tous grands. Apparemment, sans le savoir, Balthazar était un peu devenu leur clown qui les distrayait.

[...]

Vint un jour ou Balthazar décida enfin de mettre les pieds sur la surface. Mais ce ne fut pas sans mal! Il arriva en pleine journée sur la surface. Face au soleil qui reflète la joie, son côté obscure qui se nourri t de la noirceur se mit à disparaitre. Voulant absolument rester dans ce monde pour le moment, il rivalisa avec cette chaleur jusqu'à ce que son apparence de démon se dématérialise...afin de donner place à une apparence humaine, en quelque sorte imposée. Difficile de s'imager sans son apparence d'origine, et de se sentir aussi faible! Mais son expérience du combat n'en était pas pour autant perdue. Ce qui lui permis de survivre sur cette terre.

Difficile de dater cette période, car il ne s'était pas du tout intéressé à l'âge de l'histoire humaine qu'il parcourait. Il s'amusait à passer de village en village afin de tout saccager. Voir du sang rouge gicler, était d'une toute autre excitation pour lui. Voir les hommes et les femmes fuir devant sa sauvagerie...s'était comme une savoureuse beuverie. Mais sa conquête de ces terres faibles, s'arrêta de façon net. Ce maudit petit humain...il y avait quelque chose qui avait stoppé son arme à fleur de son crane. Il n'arrivait pas à descendre son arme pour toucher sa peau! Misère! Décidant de ne pas s'éterniser dans le coin, il reprit sa route. Mais la grande surprise était que ce petit garçon l'avait suivit dans les fins fonds de la forêt sombre. Alors que Balthazar était en train de cuire la viande qu'il avait chassé, ce jeune garçon s'invitait autour du feu avec des baies des bois. Imaginez la surprise de Balthazar en le voyant manger ses baies. Il avait su se débrouiller sans que la boule de haine ne lui vienne en aide...du moins s'il le voulait. Bien que ce jeune humain essayait de discuter avec lui, Balthazar ne disait pas un mot, ne le comprenant pas. Non, il comprenait son langage, mais il ne comprenait pas pourquoi il le suivait alors qu'il venait de massacrer son village et sa famille. Il était censé le haïr! C'était dans le comportement humain! Il ne pouvait pas faire autre chose, pas avoir un autre sentiment que celui-ci envers lui! Alors pourquoi!?

Et pourtant, plus l'hiver approchait, plus les baies se faisaient rares. La viande restait facile à trouver par rapport à cette denrée. Alors qu'il neigeait et que Balthazar avait réussi à allumer un feu pour cuir sa viande. Le jeune petite humain lui, n'avait pas mangé depuis des jours et son ventre grognait de faim. Y avait-il pire torture que d'avoir faim? Et pourtant il semblait le supporter. Mais s'il ne venait pas à vendre rapidement, il sombrerait par les faibles températures qui régnaient en cette saison. Il grelotait. Oui, le froid avait chaque minutes raison de lui. Il fallait être aveugle pour ne pas le voir. Mais sans l'expliquer pourquoi, ce jour la, Balthazar lui jeta un morceau de viande cuite aux pieds. Le jeune homme ne semblait pas tout de suite comprendre. Et Balthazar, ne le voyant pas manger, lui adressa la parole pour la première fois, et ce fut également surement les premiers mots qu'il prononçait depuis sa propre naissance.

-Manges...

S'être accroché à un enfant? C'était ridicule? Était-ce vraiment ça? Peu importe, ils s'étaient tous les deux installé dans un village pour passer l'hiver un peu plus au chaud. Malgré le fait que Balthazar ait toujours tout saccager sur son passage, il semblait s'être assagit en l'espace de quelques mois...puis les années suivirent. Hum, bizarrement, il s'était intégrer dans ce village, le défendant même. C'était bien différent que de tout écraser sur son passage. Mais il ne se montrait pas aimable pour autant. Il entrainait également les guerriers de ce village sans vraiment retenir ses coups. On vint même lui demander d'où lui venait sa force. Balthazar avait simplement répondu le truc le plus idiot du monde. Qu'il avait bu le sang des grandes bêtes sauvages de la forêt, comme le sanglier sauvage ou l'ours. Jamais il n'aurait cru que ces humains croiraient à son histoire complètement tirée par les cheveux. Les humains de ce village se mirent à boire le sang de ces bêtes, en plus de continuer leur entrainement. Mais vint le jour ou le petit garçon qui le suivait désirait devenir aussi fort que Balthazar. Malheureusement, allant chasser l'ours...on le retrouva complètement déchiqueté en lambeau de chaire. Triste fin pour ce jeune garçon qui avait pourtant un belle avenir devant lui. Finalement, c'était quand même Balthazar qui avait fini par le tuer, l'envoyant droit faire face à la mort.

Sans le vouloir...il créa également une légende dans les annales de l'histoire humaine, celle du guerrier berserker, ou il est écrit dans les texte que ces guerriers étaient mi-humain et mi-bête simplement parce qu'il se disait partager le sang de ces bêtes furieuses rodaient dans la forêt. Mais durant cette période, notre jeune boule de poil avait découvert une grande partie de sa conscience...

[...]

Lorsque l'on parle de guerre, surtout en enfer, il était impensable que Balthazar ne s'en mêle pas! Peu importe le but de celle-ci, tout ce qu'il savait, c'est qu'elle réunissait les plus grands qui pouvaient exister dans ce bas monde. Peu importe combien de camp il y avait. Lui il se mettrait complètement au milieu de la foulée. C'est ce qu'il avait fait, attaquant tout ce qui bougeait, s'abandonnant à ce plaisir qu'il avait légèrement oublié dans le monde des humains. Autant dire qu'il s'y donnait encore plus sauvagement, ne manquant pas de marquer le coup avec des scènes d'un gore inégalé. Peu importe ce qui lui passait sous la main, il volait même les armes des démons qu'il anéantissait, les utilisant contre allier, ennemi, jusqu'à s'en débarrasser pour en prendre une autre, montrant son expérience des plus avancée. Être ainsi au milieu de ce champ de bataille qui était devenue un vrai cimetière, comment expliquer ce qui s'était passé? Cette guerre avait-elle pour but un ultimatum? Car après un acharnement qui lui paraissait être une éternité, il pouvait entendre les cris de victoire de l'un des camps. Sans s'en rendre compte, il s'était enfoncé dans les lignes de ceux qui venait de manger une défaite cuisante. Avait-il aidé à la victoire de l'un des groupes sans s'en rendre compte? Si c'était le cas, cela aurait du faire le bonheur du camp des vainqueurs. A cette suite, principalement toutes les troupes qui venaient de subir la défaite se replièrent. Tout autour de lui, les pas fusaient, laissant les démons passer à côté de lui sans les toucher, regardant dans la direction des vainqueurs. Regardant également, fixant les plus grands, se demandant ce qui allait se passer. De toute évidence, même si l'enfer changeait de maitre, la vie ne changera pas tant que ça ici, c'était très certainement une question de pouvoir.

Levant une hache qui leur appartenait, il l'enfonça soudainement dans le sol dans la direction des vainqueurs. Dans ce geste, il y avait un message qui leur était destiné. En aucun cas, il n'était venu pour les aider. En aucun cas, il ne jetterait les armes en face d'eux. En aucun cas, il était question d'être à leur service, qu'il resterait libre comme il l'a toujours été, peu importe qui c'est qui régnait sur ce monde à présent. Mais étrangement, après cette guerre, il disparut en quelque sorte, ne faisant plus vraiment parler de lui.

[...]

En réalité, il cherchait quelque chose qui éviterait qu'il s'ennuit. Toutes ses années, il trainait à la recherche de truc captivant. Personne ne sait ce qu'il a fait durant toutes ses années. Mais ceci dit, il se pointa des millénaire après au lycée. Il espérait pouvoir trouver quelque chose qui puisse le distraire après tant d'année d'ennui. Est-ce que ce lieu serait-il capable de répondre à ses attentes?