Pardon ?? Déjà ! La jeune poupée de porcelaine au teint pâle fit un bond de 10 cm au rappel de son réveil criard, qu'il lui valu d'être lancé sans vergogne contre l'un des murs de la chambre pour qu'il taise son "bip bip" quotidien. La jeune femme était à moitié endormie et son visage marquée une expression de lassitude, l'envie de se prélasser comme un chat la démangeait, ce qui annonçait rien de bon pour la suite de l'année. Aujourd'hui était le tout premier jours de classe, elle se devait de faire bonne impression donc d'être à l'heure et même vingt minutes en avance par rapport à l'arrivée de ses élèves. La musicienne étira ses membres fins dans son lit en se boostant *Allez debout ma feignasse,tu as du pain sur la planche!*, un bon coup de fouet lui serait bénéfique à cet instant pour la forcer à se bouger le postérieur. Un peu (beaucoup) à la bourre sur l'heure qu'elle s'était fixée notamment si son cours était prévu pour 11h, certes, elle avait préalablement réalisé un programme pour cette première séance.

Raina se prépara psychologiquement à entendre des notes plus intempestive, consciente que tout le monde ne puisse pas avoir ses belles vocalises et son don inné et surnaturelle pour cet art subtile et créateur d'émotion et de souvenir. Non bien sur, elle n'est point hâbleuse, cela ne lui ressemble pas du tout particulièrement si elle vient d'une ligné de démons très puissants.*toussote* Inculquer des notions à de jeunes blanc becs adolescents, c'est à dire une classe de potentiels rebelles et perturbateurs l'ennuyait rien que d'y penser mais dans ce lycée, aucune fonction autre qu'enseignant de musique ne lui plaisait, bien qu'être avec une nouvelle générations de froussards lui parut encore moins attrayant. Son choix était fait, revenir en arrière n'était donc plus une option, elle devait assumer sa responsabilité quoique elle ne prometa pas d'assurer la sécurité des étudiants. Enfin lors d'un cours de musique, un danger est aussi rare que si on se coupait le doigt avec une feuille de papier.

Heureusement, les professeurs avaient une forte tendance à garder la classe quelques minutes après la sonnerie afin de monopoliser l'attention jusqu'à la dernière seconde. Permettant favorablement à la nouvelle enseignante de faire son bonhomme de chemin vers sa salle attitrée, se trouvant juste à coté de la salle de musique où y étaient exposés moult joyaux instrumentale. Enlaçant la poignée d'une main de velours pour l'ouvrir sans un bruit discordant, à première vue la pièce était éclairée par le soleil qui traversait les fenêtres autoritairement. Ce n'était pas au gout de la jeune démone, néanmoins, elle devrait faire avec et s'y habituer rapidement, de toutes les façons le décor était mineur par rapport à l'activité éreintante qu'elle effectuerait dans ce lieu à l'aspect lumineux. Les murs étaient peints de couleurs sobres, reflétant légèrement les rayons de l'affreux astre solaire, l'emplacement de son bureau la rendant mal à l'aise au point de déplacer à force de bras sous la pénombre. Raina s'assit sur sa chaise calmement, sortant ses affaires avec l'espoir que personne n'aurait la bonne idée de sécher son cours bien qu'il paraisse avoir peu d'intérêt aux yeux de certains.

Les jours se suivent et se ressemblent rarement au lycée Yokaï, chaque nouvelle journée apportait son lot de surprise et d'extravagance y rendant la vie des plus intéressantes, cependant en tant qu'enseignant la vie n'était pas aussi rose qu'elle aurait pu paraître, surtout lorsqu'elle commence par une classe dont quelques élèves étaient récalcitrants et fermés à ma méthode d'enseignement en m'ayant sapé le moral pour le reste de la journée. A moitié démoralisé je quittai ma salle de cours en fermant à clé en me rendit au bureau de l'administration pour poser les clés et remarqua que celles de la salle de musique n'étaient pas là pourtant ce type de cours n'existait plus depuis des années. Très intriguer par cette observation, je décidai d'aller sur les lieux pour en savoir plus, quitte à m'incruster dans le cours de l'enseignant qui venait tout juste d'arrivé.

Je me dirigeai alors vers l'ancienne salle de musique se trouvant être un bâtiment à part pour éviter de déranger les autres cours qui avaient lieu. Jusqu'à présent c'était une vieille bicoque délabrée envahi par les toiles d’araignées et la poussière qui s'était incrustée dans les coins et recoins au point que lorsqu'on passait à coté on avait tendance à se demander pourquoi ils laissaient encore ces locaux debout au lieu d'y aménager autre chose de neuf et utile. Depuis que j'avais mis les pieds dans ce lycée rien avait été déplacé ou toucher, il était laissé à l'abandon tel un écho du temps que l'on oubliait, mais il semblait que cet écho ai pu revenir à la vie car en arrivant devant à nouveau nous avions l'impression d'être dans un autre endroit car les façades resplendissaient comme si on l'avait laissé la veille. La peinture avait été refaite, et vernie ; les vieilles portes, prêtent à s'effondrer avaient été remplacées par des toutes nouvelles dont les motifs taillées dans le bois représentaient une clé de sol sur chaque porte sur les ¾ de sa longueur totale. La poignée en or ne venaient nullement assombrir la beauté du lieu apportant une pointe de richesse. Tout portait à croire que l'intérieur serai somptueux mais il n'en était rien.

Non contrairement à ce que l'extérieur pouvait faire imaginer l'envers du décor était quelque chose de plutôt sobre laissant quelques rayons du soleil percer les fenêtres de leur éclat flamboyant. En observant attentivement je remarquais un bureau caché dans la pénombre entre deux reflets solaires qui ne l'atteignaient pas. Il était évident de constater qu'il avait été placé à cet endroit à dessein laissant présumer que le professeur n'aimait pas la lumière du jour. En avançant lentement en profitant pour regarder plus en détail les éléments de la pièce en y voyant de nombreux tabourets placés derrière des chevalets pour y poser les compositions musicales afin de les jouer avec une harmonie et une douceur certaine. Enfin j'arrivais devant le bureau et remarquai que c'était une jeune femme avec un air familier qui semblait être l'instructrice de cet art vieux comme le monde. Je dus reconnaître qu'elle était fort ravissante mais avec un coté ténébreux cachant un lourd secret que je ne cherchai pas à percer à moins que l'occasion ne se présentait. Je tendis la main pour la lui serrer par courtoisie :

- Enchanté mademoiselle, je me nomme Azazel Van Wagnër, je suis un de vos collègues enseignant les sciences occultes. Cependant je m'intéresse à d'autres types d'art et je dois admettre ne m'être pas encore essayer à la musique donc si cela ne vous dérange pas je souhaiterai participer à votre cours pour en savoir plus. Disais je respectueusement

J'avais décidé de ne pas dévoiler que je faisais parti du comité ne sachant pas encore quoi penser de la jeune femme.

Spoiler:

A l'achèvement du fiasco, la douce rose s'en était allé. Ayant eut le temps de se remettre mollement de ses émotions. Elle eut quitté l'hôte de ces bois sans piétiner le moindre fagots, ce qui aurait fait grand bruit. Bien sûr la sonnerie retenti et la masse déferla, manquant d'en noyer certains. Prudente et aguerrie, Flore se garda bien de sortir en même temps que ces petites gens sans manières ni respect. L’admirable amiral de ce port reçut son attention, charmant petit sourire pour le remercier. Et tenter de le réconforter par ces temps obscurs. Mais voilà l'orage était passé, le soleil se devait d'à nouveau briller. Ainsi, portant à foison ses petits souliers dans ce dédale de couloirs, elle songea à une chose. Tout en rasant les murs, suivant de loin le professeur, rien qu'à l'aura c'était facile de dessiner un plan dans son esprit. Hélas elle n'avait le temps de retourner en sa cage dorée, la chambre de sa chère sœur. Qui, au détour d'une fouille malicieuse, aurait permis de découvrir un trésor. Son adorable instrument si précieux, un violon fort charmant. Aux courbes chatoyantes et au toucher sensuel. A dire vrai elle redoutait un incident si elle venait à le sortir de sa cache. Elle serait tant effondrée de le perdre, lui qui grâce à son doigté, pouvait apaiser la Folie de Flandre. Ainsi parvint-elle au lieudit, la fontaine du vide. Tout juste trois créatures, deux auras placées sous le signe du démon et une plus douillette et en même temps sauvage, un animal pensa ce petit détective en herbe. Elle n'osa gagner la porte, restant plaquée contre le mur. Son cœur bondissant dans sa poitrine. Une perle de sueur s'évada de son front si pâle. Elle était mortifiée.

Il y avait là un autre spectre dont elle avait fait connaissance. Sans même les voir, elle ne voyait pas au travers des choses, elle ne sentait et voyait que le mystique halo baignant les âmes. Flore scella ses prunelles éprouvées. Tentant d'y réfléchir, sans doute un élève qui assista plus tôt au cours du sieur Wagner. Mais elle dut rejeter cette croyance, car elle avait gravé cette aura si particulière. Et fouillant dans sa mémoire, elle parvint à une senteur exacte, mazette la voilà fort marri de savoir qui se tenait là. Une entité qui jadis avait rencontré les Akabara Tweens désormais appelées Scarlet Sisters. Peu à peu elle repris ses esprits et son calme, de son sang froid nouvellement retrouvé, elle rasa le mur et s'avança vers l'encadrement de bois. Ayant en horreur l'image qui lui revenait, celle où elle n'avait su maîtriser sa sœur déchaînée ... Flore prononça ceci, avant de s'engouffrer avec une lenteur délicate et reposée. Nul doute que sa douce voix plus pure que le cristal aura fait écho chez cette femme. « Bonjour madame. Je me nomme Scarlet Flore. Puissiez-vous prendre soin de ma petite personne. » Son regard de Vampire ne voulait subir foudres, alors elle ne resta pas dans le pasage. Filant se mettre de telle sorte que le professeur était en plein milieu de la mire de dame Shibata. Flore ne pouvait affronter ce regard. Ne voulant être questionnée, ne voulant que du sang ne coule encore. Car elle savait que Flandre n'aurait aucune pitié et achèverait le tourment de la belle. Ainsi restait-elle invisible, le cœur noué, ne voulant se rappeler que de partitions divines et rien d'autres. Plus de giclades bouchères ou hurlements d'effroi et de folie ...

Le silence était reposant particulièrement avant une séance de calme requis et un sang-froid extraordinaire face à des étudiants pas encore, pour la plupart, ayant passer leur majorité. Signifiant que si le nouveau professeur de musique ne faisait pas preuve de sévérité mais aussi de douceur exquise, les amadouer serait une tâche ardue et sans véritable avantage. Se métamorphoser de gentille enseignante en une des plus effrayantes de manière imprévisible, ferait germer à coup sur de la peur et donc de la tenue lors de ses cours, bien sur, elle n'excluait pas les têtes brulées, après tout, une classe de lycéen est composée de diverses personnalités. Se comporter ainsi avec ces futurs martyrs lui plaisait beaucoup, apercevoir leur réaction et percevoir d'une pierre de coup leur sentiment était alléchante à un point qu'ils n'imagineraient même pas. Dans un premier temps, pour établir ce genre de jeu, les jeunes devaient passer le pas de la porte et s'asseoir bien sagement contre le dossier d'une des trente pupitres. Aucun bruit ne résonnait dans le couloir du bâtiment isolé comme quoi, les ignorants étaient foule devant le panthéon de l'art, facilement abusés par un minimum de connaissances. S'adossant confortablement sur sa chaise protestant par craquement, ferma les yeux, avec un peu de chance personne ne viendrait et elle profiterait alors de cette atmosphère peu commune.

Le destin n'était pas d'accord avec ses plans de flâner et bailler aux corneilles, un rythme franchement maintenu et sonore s’immisça dans ses pensées, un homme aux traits fins, à la chevelure flamboyante pénétra abruptement dans la salle. Sans faire attention à la personne qui avait involontairement dérangé, son regard fila dans toutes les directions afin d'apprécier ou non le décor, la lumière n'avait pas l'air de le déranger outre mesure, ensuite, il s'avança comme si de rien était. Lui offrant une poignée de main, s'excusant enfin de son entrée et son autorisation à participer à son cours par un désir d'apprendre la musique. Son interlocutrice arqua un sourcil de surprise, ce monstre à l'aspect d'humain souhaitait enrichir ses connaissances dans les autres domaines que sa compétence, ce fut une requête inattendue mais elle n'y voyait pas d'inconvénient. Au contraire tout adepte de la musique était bon à prendre et puis, elle ne pouvait nier un certain charme devant cet inconnu assez peu commode.

♫Allez-y, il est toujours bon d'affiner sa culture même le plus vieux et le plus sage ne saurait acquérir toute la compréhension de l'univers tout entier.♫ L'autorisa-t-elle bien chaleureusement en désignant d'une main le fond de la salle

A peine, eut elle fini sa phrase, qu'un museau dépassa le seuil avec hésitation et timidité, la démone perçut une jeune fille dont les cheveux étaient d'une pureté tandis que ses iris sanglantes étaient dirigées vers ses pieds. Prenant son courage à deux mains, l'élève demanda d'une toute petite voix et d'une révérence, qui fit éclater de rire Raina de l'intérieur.

♪Normalement, ma chère, vous devriez être au nombre de vingt mais à ce que je peux remarquer, la plupart se font attendre. Entrez donc et installez-vous mademoiselle, n'ayez pas peur, jusqu’à preuve du contraire, je ne mords pas.♫

Un sourire faussement bienveillant et rayonnant arborait les lèvres de Raina, elle était soudainement de bonne humeur, malencontreusement, cela ne dura que quelques minutes. Une impression de malaise et hargne la gagna au galop alors qu'elle ressentait quelques choses dans les parages d'horriblement familier, ces soupçons et ses stupeurs furent confirmés lorsqu'une autre fille se montra avec sa tignasse azurée et ses pupilles fendues et vermeilles. Elle la reconnaitrait entre mille, son organe vital accéléra le rythme de ses battements, ce visage lui rappelait un souvenir douloureux des années plus tôt. Ses mains reposaient sur ses genoux avant l'intervention de la première jeune fille, se crispèrent, ses ongles s'enfoncèrent dans sa peau et elle dût faire un effort surhumain pour voiler un visage haineux et vengeur. Elle se contenta de poser un œil ambré et froid sur cette vampire, l'envie de l'étrangler à la vue de tous ne la générait pas mais une petite voix lui ordonna de ce calmer et d'ignorer la nouvelle venue pour l'instant. Les élèves défilèrent ensuite assez rapidement, finalement, la salle fut presque remplie, ils se présentèrent chacun leur tour, ce qui la dispensa de faire l'appel. Ils semblaient tous a peu près docile, la tête de la majorité des mâles reflétait une expression de parfaite satisfaction, serait-ce du à son aspect humain....si seulement quel était son véritable physique, pas sur qu'ils aient les yeux brillants. Passant outre ce comportement d'hommes, elle se décolla son postérieur du siège, commençant son introduction de cours

♫Bien le bonjour à tous et à toutes, je suis ravie de ne pas voir une classe vide pour mon premier jour en tant que professeur. Je m'appelle Raina Shibata et je serais votre enseignante de musique cette année. Je vous préviens dès maintenant que je suis tolérante sur ce que vous direz, vous avez le droit de vous tromper et de ne pas avoir d'affinité avec cet art complexe. Néanmoins, je sévirais au moindre non respect de votre part donc si vous voulez discuter ou bien que vous embêtez vos camarades, je ferais en sorte que vous accomplissez les sales corvées dans un délai donné. N'attendez pas un attendrissement de ma part ou de la pitié, lorsqu'on me cherche, sachez qu'on me trouve et que la seconde après d'après on s'en mord les doigts. La musique est une expression sublime, je ne veux pas que vous la gâchiez par vos petites cervelles d'immatures, j'espère que je suis bien claire.♪Dit elle avec un sourire angélique et peu rassurant, elle ajouta de sa plus belle voix.
♪Après cet avertissement, qui vous fera réfléchir à vos actes dans mon cours, marchera à merveilles, mon but n'étant pas de faire votre éducation. Je vais vous inculquer dans les détails ce qu'est la musique, nous ne passerons pas les trois trimestres à faire du solfège, j'ai dans l'idée de mélanger un maximum pratique et théorie touchant à cette matière enchantée. Aujourd'hui plusieurs choses au programme, vous allez me montrer vos qualités de musicien, ceux qui ont apporté leur instrument, peuvent très bien en jouer sinon la salle de musique est juste à coté donc je vous prierais d'en prendre avec précaution, je vous prie, ce sont des objets précieux. Chacun votre tour, vous jouerez un passage que j'ai choisi pour les différents qu'il y a, l'ordre de passage n'est pas forcément alphabétique, donnez moi juste votre nom....Allez ! Qui se jette à l'eau ?♪

Bien vite s'envola le drap lui assurant invisibilité. Ce colosse d'Apollon, ignare mais à ne blâmer, se retira de la scène pour gagner les gradins. La Rose Azure sentait un effroyable boulverssement chez la dame Shibata. Depuis ce jour là son aura châste et douce s'était entâchée de noirceur. Que trop porteuse de haine à l'égard d'une créature en sommeil. Flore s'en retrouvait indéniablment terrorisée. Ne le montrant plus qu'un petit embaras au visage de lingue blanc. Ainsi vogua t'elle à la suite de la demoiselle au pelage albâtre. Jumelant presque leurs siris de fauves. Bien que les siens, de Vampire, ne soit masqué par humanisation morphique. Dans la petitesse de son dos se profilait également des apyndice qui ne devraient être, ces ailettes noires communes aux démons. Elle les avait faite rapetisser mais elles demeuraient autant visibles qu'une vérue sur la binette. Et si elle pouvait voiler son apparence de yokai dégoutant, sans nul doute que ceci serait déjà fait. Enfin elle vint à se séparer de l'animorphe, gagnant à nouveau un fond de salle. Pour peu qu'il soit un tantinet plongé dans la pénombre. Au moins ceci lui permettrait d'enterrrer sa honte dans les ténèbres. Ses ailes affreuses ne pourraient être décelable. Mais elle ne serait invisible pour autant, ses iris diaboliques avaient ce don de reluire et de transpercer tout environnement même sans lumière. Inspirant crainte et souveraineté avec la magnificence de son apparence éclatente. Un gabaris d'enfant pour une divine beauté, voilà le lot du Vampire qui ne vieillit jamais.

La place du collysée se remplit à vu d'oeil et plus vite qu'il n'en faut pour le dire. Sondant passivement chaque aura, elle ne sentit que des créatures stables et à son grand soulagement, des êtres faibles. Elle ferait tout pour qu'aucun débordement ne survienne. Déjà que son temps état compté, pour pouvoir rester évéillée. Ses pouvoirs étaient donc affaiblits et elle ne se voyait pas maîtriser une situation chaotique comme d'antan où elle pouvait jouir d'une tout autre puissance magique. Ici elle n'était le maître des lieux ou le plus puissant acteur, juste un mauvais spectre du passé. Accablant de part son retour, l'âme torturée de dame Shibata. En ces lieux sacrés, piétinés par la jeunesse effrontée, elle ne pourrait que s'élancer sur son terrain de jeu favori. Outre les échec du stratège, Flore savait être grande diplomate ou détective amateur. Des capacités de la raison qui jadis préparèrent le futur, le voulant plus clément. La pure entitée avait longtemps cogité sur un plan visant à empêcher Flandre de rejoindre plus tard ce cours pernicieux. Dans un même temps, la belle professoresse s'était avancé sur un discours traduisant sa nervosité. Flore l'avait bu en une frêle inatention. Elle serrait les poings sous son pupitre, sur ses genoux. Histoire de se contenir de trembloter de peur façe à un possible boureau. Flore s'était sentit coupable depuis ce jour, de n'avoir su maîtriser Flandre enragée qui pris la vie de ce charmant homme ayant accompagné Raina. Cependant si elle n'avait pu agir, c'est bien parce qu'elle n'aurait pu prévoir qu'il intercepte une estocade mortelle de Boucle d'Or à l'intention de la Démonne.

Lorsqu'enfin le cours s'apprétait à prendre la bonne voie, le petit monarque ne s'osa à lever la griffe. Se porter volontaire aurait pu d'une part attirer les regards de la multitude. Ce monde bâti sur d'odiables préjugés ne pouvait croire qu'une petite fille, pourtant âgée de 14 ans, si l'on ne comptait ces deux années de sommeil profond, pouvait être douée en petit virtuose. Mais la sainte enfant possédait plus de talents qu'il était possible de le croire. Flore étant une redoutable énigme avec tous ces secrets tordus mais délicieux. Ainsiécouta t'elle d'une oreille musicale cet aria qui même simpliste, s'en révéla merveilleux. La musique avait ce pouvoir de bercer les coeurs et les âmes, d'apaiser les pires tourments. Elle espérait que la démonstration du bel homme détende son professeur, tout comme Flore pouvait jadis apaiser la démence enragée de sa soeur malade. Il fut interloqué par le sience qui s'abatit après lui. Tout ces blafardsde roturiers n'étaient coûtumiers à ce monde de magie. Il fallait croire que ce n'était donné à tous de savoir apprécier cet art. En tout cas, pour crever cet atmosphère maladif, elle recula sa chaise pour se lever. Et dans un même temps, applaudir sans grand bruit. Seule dans un premier temps, se moquant bien de passer pour une lêche botte ou une admiratrice à déglutir. Elle reconnaissait, par le présent acte, la pointe de talent du vénérable professeur Wägner. Sa petite marche, de seul corps en mouvement, ne fit cependant raisonner ses mocassins au parquet.

« Bravo maestro. Votre aria bien que simple était à même d'émouvoir cette classe. Puis-je m'avancer en démonstration également avec cet instrument ? »

Peut-être comprit-il qu'elle essayait d'aider en voulant rapporter l'entière attention sur elle. Il accepta et déposa ledit instrument sur le bureau avant de s'écarter. Possiblement pour recevoir mot de la belle qu'il tentait de séduire ou de se faire congédier par cette dernière. Ainsi le voeu de Flore allait en devenir, tenter d'apaiser cette Erinie et de lui dévoiler son talent qui avait grandit après ce jour tragique. Dans cette optique elle vint à se saisir délicatement ce bois peint si ravissant. Scellant ces prunelles sanguinaires. Ces courbes parfaites et exquises virent épouser les siennes pour qu'à l'archet glissant sur les corde, une union du corps et du chant de l'objet s'effectue. (ici) Un timbre puissant et fringuant pour entrainer dans une aventure mystique tous les coeurs l'entendant. A cet emportement mélodieux, gravant un petit sourire sur ces lèvres pâles, le bel Apollon s'en était retourné dans le public pour laisser voir de tous cet apôtre du chant céleste. Morceau court à sa pensée, défilant trop vite et lui ravivant sa joie d'antan. Aussitôt qu'elle eut achevé son oeuvre, laissant se mourir dans la brise engoufrée par la fenêtre, sa dernière note, elle rouvrit les mirettes. Là elle sépara les deux corps du violon pour déployer ses petits bras dans l'espace et s'incliner devant son public. Qu'il lui rende grâce ou non, elle les sentit pour la majorité, bouleversés et quelque peu émus. Elle finit par se redresser et relancer un petit regard doux à l'intention de la noble Démonne. Non pour la narguer. Tout juste pour attendre nouvelle harangue qu'elle n'oserait pousser de sa petite voix fluette. Puis rendant ses biens au professeur, les déposant avec tendresse sur son bureau, la Rose Azure regagna sa place sans bruits.