Lost memory, le début d'une nouvelle vie { PV Seijaku }

« L'amour, n'engendre que la haine, Moka »
- Moka vampire -memory I

Lorsque le serpent mue, il revêtit une toute nouvelle peau, comme neuve...

Même si elle est loin d'être un serpent, cette nouvelle vie effrayait la vampire, et alors que le bus roulait, elle regardait les paysages défiler à la fenêtre, pensive, se demandant ce qui se passerait une fois revenue au lycée. Quand elle était au manoir, elle était mal à l'aise, et pourtant en le quittant, elle n'arrivait pas à se faire à l'idée que ça pouvait bien se passer. Disons que cela fait maintenant, près de deux semaines qu'elle a perdu la mémoire, et un professeur du corps enseignant de Yokai est venu en personne pour lui redonner quelques cours de conduite et de routine, en plus de lui donner des informations sur ce qu'elle était. D'après lui, elle avait perdue la mémoire dût au choc de l'île d'Akuma sur laquelle, elle et la plupart des étudiants monstres sont restés bloqués. Ce qui avait provoqué la perte...il n'a pas voulu le lui dire, peut être pour la préserver d'une quelconque manière ?

« Vous semblez ailleurs, ma jolie ! N'êtes-vous pas heureuse de revenir au lycée ? »

Le chauffeur de ce bus l'effrayait, et elle n'osa pas répondre. Revenir...? Et dire qu'il y a quelque jour de cela, elle ignorait qu'elle était étudiante ici, alors revenir est un bien grand mot...On lui avait également rapporté que le lycée avait connu une période difficile et que beaucoup de bâtiments avaient été détruits. Mais qu'avait-il bien pu se passer ? Encore une fois, le professeur s'était bien gardé de le lui dire...Au bout d'un quart d'heure, le bus s'arrêta et l'on pouvait apercevoir l'établissement au loin. Il allait donc falloir qu'elle marche jusqu'à la bas. Ravalant sa salive, elle regarda le bus s'en aller, alors que le chauffeur dégageait un rire strident et pas très rassurant, et se mit lors en route, son sac à la main, essayant de se souvenir de l'endroit. Moka Akashiya de son nom, c'est comme ça qu'elle s'appelait. Elle savait qu'elle était vampire, qu'elle avait une partie de ses pouvoirs confiné dans le rosaire qu'elle porte autour du cou, et que seul un humain peut retirer cet objet de son cou et libérer sa force vampirique. Bon au moins, elle n'était pas complètement ignorante si l'on puis dire.

Arrivée devant le lycée en travaux de rénovation sur quelques bâtiments, elle respira à fond avant d'entrer. À son passage, beaucoup de garçons se tournèrent en la saluant de manière humble. Ouah, elle était une princesse ici ou quoi ? Une jeune femme arriva vers elle, et lui sauta dessus, la faisant tomber à la renverse.

« Moka-san ! Mais où étais-tu passé j'étais morte d'inquiétude ! »

Son visage lui disait quelque chose, mais elle n'arrivait pas à retrouver son nom.

« Je...J'étais...»
« Et puis tu as raté une sacré bataille au lycée, tu te rends compte que j'ai cru que tu étais morte ! Ne me refais plus jamais un coup pareil ! »
« Pardon ! »
« Bon et maintenant que tu es là, ça tombe bien, il faut que tu viennes au club ! »
« Au club ? »
« Bah oui, au club de journalisme quoi ! Tu es sûre que tout va bien ? Tu n'as pas l'air dans ton état normal ! »

Il valait mieux tout lui raconter, et c'est en allant vers l'aile des clubs, qu'elle se décida de tout lui dire...

« Hum je vois...c'est triste ! Bon alors on va tout reprendre depuis le début ! Je suis la co-présidente du club de journalisme, Maya Atamura, et toi TU es la présidente ! Nôtre souveraine de l'information ! »

Ainsi donc Moka faisait partie d'un club ! Voilà qui était intéressant ! Cela la motivait d'avoir des responsabilités ! Les deux jeunes femmes arrivèrent dans la salle et commencèrent à se centrer sur les articles du dernier journal. La vampiresse n'aurait jamais cru qu'être président d'un club engendrait de telles tâches mais au moins ça lui plaisait et en parlant à Maya, elle avait l'impression qu'elle n'avait rien oublié, et qu'elle était capable de pouvoir sourire et jouir des petits plaisirs de la vie. En plein débats des articles, des contenus, les jeunes femmes s'adonnaient à ce sport amusant que de déceler les fautes et surtout imager les faits-divers. Oui la strige se sentait bien, très bien même, elle commençait à reprendre peu à peu ses marques dans l'activité au sein du lycée.

La porte de la salle du club s'ouvrit alors et les deux jeunes femmes relevèrent automatiquement la tête, même concentrées, elle n'en était pas moins attentives.

Ca faisait un peu plus d’une journée que j’étais arrivé au lycée, enfin juste le temps de m’installer au dortoir et de baptiser mon lit. Une belle journée s’était annoncée, j’avais été réveillé par les rayons du soleil, enfin je ne savais pas s’il s’agissait du même soleil que celui du monde des humains, mais ça y ressemblait beaucoup, un foutu point jaune qui fait mal au yeux quand on le regarde.
Enfin, je m’ennuyais à rester dans ma chambre, pas de cours aujourd’hui et je voulais quand même visiter l’endroit où j’allais beaucoup de temps, voir s’il n’y avait pas des activités hors scolaire, comme je l’avais vu dans pas mal de manga que j’avais lu et qui mettais en scène des lycéens. J’avais donc décider de me dirigeais vers le hall.
Une fois sorti du bâtiment qu’étais le dortoir, je retirais la cravate qu’on m’avais donné avec l’uniforme, mais rien à faire, je détestais avoir quelque chose de serré autour de mon cou, et ce n’était surement pas aujourd’hui que quelqu’un allait me forcer à porter un truc du genre. La couleur de la veste était déjà pas terrible, enfin ce n’était qu’un avis totalement basé sur le fait que je n’aimais pas cette teinte de bleu/vert, je ne savais pas trop ce que c’était mais bon, le règlement étant ce qu’il est, je devais la porter que ça me plaise ou non.
Je replaçais mon col correctement avant de regarder tout le monde se dirigeais vers le hall, certains en tenue de sport, d’autre en maillots, je souriais assez discrètement en voyant déjà une liste énorme de club auxquels je pourrais m’inscrire, toutes les possibilités, tout les gens que je pourrais rencontrer. Je sortais de ce songe en me rappelant que jusque là, je n’avais eu contact qu’avec une seule personne ici, timide comme je l’étais parler au autres était vraiment la chose la plus difficile que je puisse faire, je croire même que la jeune fille arrivé en même temps que moi avait dût me prendre pour quelqu’un de très désagréable. Enfin bon, je verrais ce que je peux faire pour paraitre amical.
J’entrais enfin dans le bâtiment central du lycée, beaucoup d’élèves s’asseyaient sur le marches d’escaliers ou s’appuyaient contre les murs pour discuter ou pour dire « d’observer » ce qui se passait, une activité qui ne m’intéresser pas trop pour le coup, j’avais beau être un énorme feignant, ne rien faire d’autre qu’observer était ennuyeux. Je m’approchais du panneau d’affichage en fourrant les main dans les poches de ma veste sous le regard attentif de plusieurs élèves, assez gênant au départ. Mes yeux balayaient les quelques feuilles accrochée derrière la vitre jusqu’à trouver ce que j’étais venu chercher, à mon grand étonnement il n’y avait pas autant de club que ça, mais à voir le nombre de gens qui restaient là à ne rien faire, je comprenais pourquoi si peu de club arrivaient à perdurer, plusieurs clubs liés au sport, pas vraiment ce pourquoi j’étais venu, mais après quelques instant, mon regard se fixa sur un club qui s’annonçait être très intéressant. J’ai toujours eu une passion pour les paysages et j’ai toujours voulu les immortaliser, le club journalisme et photographie s’annonçait alors parfait pour moi, j’aimais la photo et pouvoir écrire dans une gazette que tout le monde lirait serait un bon exercice pour apprendre à m’ouvrir vers les autres.
Je regardais attentivement le numéro de la salle dans laquelle se trouvait ledit club et je m’engageais dans ce dédale qu’était les couloirs du lycée. Après quelques minute j’arrivais enfin face à la porte derrière laquelle, j’allais surement trouver une équipe motivée et acharnée au travail que prenait l’écriture d’un journal. Je poussais doucement celle-ci pour voir une pièce presque vide où mon entrée avait fait effet à voir les deux tête qui s’étaient subitement redressées pour fixer dans ma direction, toujours aussi gênant le fait d’être la source d’attention d’une pièce.

- Je… Euh… Bon… Bonjour, j’aimerais… rejoindre le club… de journalisme…

La fin de ma phrase avait été presque inaudible, à croire que je n’étais pas du tout près à la vie sociale, je ne savais pas du tout ce qu’elle pouvait bien penser de moi à cet instant précis, plusieurs idées me passaient en tête mais je préférais me les garder, en plus les deux personnes présentes étaient de la gente féminine et mignonne avec ça, le destin semblait s’acharner contre moi, j’avais déjà du mal à parler aux filles mais en plus si elles étaient mignonnes, je passerais immédiatement pour quelqu’un qui ne fait que trembler en parlant. L’un d’elle semblait plus intriguée que l’autre d’ailleurs, celle au cheveux rose avait quelque chose dans le regard, pas vraiment quelques chose de menaçant, mais étrange quand même. Par contre, je n’avais aucune idée de quel type de monstre elles pouvaient être, ça m’intriguais un peu, instinctivement je jetais au coup d’œil au bas de mon dos pour voir si ma queue n’avait pas décider d’apparaitre, une fausse alerte, heureusement.

- Je… Peux entrer?…

Maya débordait d’entrain et d’énergie, et Moka se maudissait de ne pas avoir cette fougue. Il faut dire que depuis qu’elle a perdu la mémoire, elle est un peu désemparée. Elle ne se souvient de rien, mais de rien ! Pas même si elle avait un petit ami, les personnes qu’elle a fréquenté, son passé. Non rien de rien…Tout était un trou noir dans sa tête et cette sensation devenait rapidement très désagréable, surtout quand on a l’impression que les gens qui nous entourent nous prenne en pitié. Et ça ne manquait pas du côté de la vampiresse…Sauf que voilà, un vampire n’a qu’un égo, et détestait qu’on compatisse à son sort en mettant en doute ses capacités et ses compétences. La demoiselle aux yeux émeraudes regarda le jeune homme qui venait d’arriver, et son aura la percuta, elle connaissait ce sentiment de déjà vu…comme si le jeune homme appartenait à une race qu’elle côtoyait nuit et jour ou depuis longtemps. Il semblait un peu timide, effrayé n’était pas le terme mais pas loin quand même, et évidemment la co-présidente avait sa manière de détendre l’atmosphère et les gens qui l’entourent. Bien que là, elle risquait de le mettre bien plus mal à l’aise encore…

« Chouette tu as vu ça Moka-chan ! Un nouveau dans le cluuuub ! »
Elle s’approcha du jeune homme, lui prit la main et l’approcha
« Allez fais pas ton timide, on ne mord pas voyons ! Enfin ça dépend, quand il s’agit d’un beau garçon…»

Maya, égale à elle-même !

« On le prends hein Moka ? »
« Dans quel monde tu m’as vu dire non à un nouveau membre Maya-chan ? »
« HAHAHAHAHAHAHA C’est vrai, suis-je bête ! Bon alors on va commencer les présentations, beau gosse ! Je m’appelle Maya Atamura, mais tu peux m’appeler Maya ! Je suis THE co-présidente du club, et cette demoiselle à la beauté remarquable ici présente est nôtre présidente ! Pour toutes questions n’hésite pas à me demander à moi quand elle n’est pas là ! » dit-elle en faisant un clin d’œil

La vampire regarda le jeune homme un sourire aux lèvres

« Comme te l’a dit Maya-chan, je suis la présidente du club de journalisme et de photographie, je m’appelle Moka Akashiya, et je serais ravie de te compter dans notre équipe ! Si tu veux toujours rentrer dans notre fratrie, j’ai quelques papiers à te faire remplir, rien de bien méchant juste de l’administratif pour que tout soit en règles. »
« Haaan mais Moka-chan, tu vas lui faire peur avec ton administratif. Tu ne veux pas qu’on voie ça plus tard, et qu’on lui montre les locaux et nos manières de fonctionner plutôt ? On va l’embêter avec tout ça alors qu’il vient d’arriver...Si tu veux pouvoir garder les beaux garçons, faut leur montrer tout l’étendue de son sex-appeal et pas de la paperasse ! »
« May….Maya-chan qu’est-ce que tu racontes ! »

La vampiresse se mit à rougir fortement, et Maya se mit à rire. Au moins l’ambiance était au beau fixe et c’était déjà ça !

La jeune fille au cheveux rose « Original comme couleur » me regardait avec insistance, c’était assez gênant, je devais surement être rouge de gêne mais l’autre fille, celle qui avait les cheveux bruns et en tresses, semblait très joyeuse voir même un peu trop de voir un nouveau membre dans le club, je me demandais même si je ne m’étais pas tromper de salle un instant. Elle s’était levée presque en sursaut et s’était élancée vers moi le sourire aux lèvres et me prenant la main en me tirant à l’intérieur de la pièce, j’étais même étonné de la force avec laquelle elle m’avait amené près de la table où elles étaient installées à mon arrivée, je me demandais bien quel genre de monstre elle pouvait être, pareil pour la jeune fille au cheveux roses, je me demandais si c’étaient des monstres énormes ou juste des monstres qui étaient à taille humaine comme moi. Enfin surtout celle qui restait assise, son regard m’était assez familier d’une certaine manière, comme si nos espèces avaient souvent été en contact.

?: Allez fais pas ton timide, on ne mord pas voyons ! Enfin ça dépend, quand il s’agit d’un beau garçon…

Je ne comprenais pas du tout pourquoi elle venait de me dire ça, peut être pour m’aider à me détendre et à pouvoir parler plus librement, mais le fait de m’apparenter à un beau garçon me gênait encore plus, je devenais surement tout rouge à cet instant. Elle demandait à la fille au cheveux rose qu’elle appelait Moka si elle voulait bien que j’intègre le club, cette dernière lui annonçait alors qu’il n’y avait alors pas de raison pour laquelle elle aurait refusé un nouveau membre.

Maya: HAHAHAHAHAHAHA C’est vrai, suis-je bête ! Bon alors on va commencer les présentations, beau gosse ! Je m’appelle Maya Atamura, mais tu peux m’appeler Maya ! Je suis THE co-présidente du club, et cette demoiselle à la beauté remarquable ici présente est nôtre présidente ! Pour toutes questions n’hésite pas à me demander à moi quand elle n’est pas là !

Elle me faisait un clin d’œil pour me mettre en confiance, ou pour me flatter mais sur le coup, j’aurais très bien pu ouvrir grand les yeux en pensant plusieurs fois qu’elle était complètement folle, enfin pas folle dans le sens méchant mais folle dans le genre déjantée qui adore rigolé et qui fait tout pour que tout le monde s’entende bien. Je me contentais de lui sourire en baissant la tête. Celle qui s’appelait Moka prenait alors la parole et m’accueillait à son tour au sein du club en me proposant tout d’abord de signer quelques papiers surement liés à mon inscription, mais à peine l’idée proposée, la fille qui s’était présenté sous le nom de Maya se mit à se « plaindre » de l’excès de zèle de Moka, qu’il fallait mieux me montrer les bonnes choses liées au club, jouer sur leur physique pour réussir à garder des garçons où même des membres tout court. Moka rougissait immédiatement et que Maya se mit à rire, une bonne ambiance s’instaurait et je m’étais même surpris à rire un peu.
Je passais nonchalamment ma main dans mes cheveux pour dégager mon visage pour que je puisse parler sans manger une de mes mèches, je semblais surement plus amicale et moins mal à l’aise qu’avant, je souriais doucement mais je pensais que je devais être sincère avec elles.

- J’aimerais être sincère avec vous, donc pour faire simple, vous êtes la deuxième et troisième personnes que je rencontre qui ne sont pas mes parents, donc j’ai pas vraiment l’habitude de parler à d’autre gens. Mais bon, je blablate et ça sert à rien là. Ahaha, enfin, je suis bien content de vous rencontrer. Je me présente donc, je m’appelle Seijaku Arashi… Mais bon, je préfère qu’on m’appelle Seiji..

Je souriais et me penchais pour que ma tête soit au niveau des leurs, je devais surement rendre son compliment à Maya, mais je risquais surement de faire un mauvais effet, mais bon je devais tester quand même.

- Et Maya, faire la paperasse tout de suite ne me dérange pas… En compagnie de deux jolies filles, je vois pas pourquoi je me sauverais…

Je crois que j’avais mal fait de dire ça car je devais être plus rouge qu’une tomate.

Vous savez ce qui est le plus douloureux dans une perte de mémoire ? C'est que lorsqu'on rencontre quelqu'un, on a aucun souvenir de lui. Si on l'a croisé dans les couloirs, si c'est un ou une camarade de classe. C'était peut être d'ailleurs cela qui poignait un peu sur la rose. Enfin même si sa perte de mémoire était quelque chose de néfaste, elle arrivait tout de même à en tirer de bon côtés : comme pas exemple de nouvelles rencontres ! La demoiselle à la chevelure incarnate ne put s'empêcher de rire gentiment en voyant la réaction du jeune homme face à Maya ! C'est vrai qu'elle pouvait être très envahissante, mais si la vampire possédait toute cette fougue, ce n'était pas grâce à ses propres moyens, mais grâce au côté spontané de la vice présidente. Un sourire s'étira sur les lèvres de la strige, qui écoutait le jeune homme se présenter. Préférant ne pas faire peur à ce beau garçon, la co-présidente du club ne releva pas le fait qu'elle pouvait l'appeler Seiji, une sorte de surnom qui rendait un peu plus proche, le lien entre ces trois personnes, qu'il n'avait pas l'habitude de parler aux gens...C'était histoire de ne pas le mettre plus à l'aise qu'il ne l'était ! Et c'est quand le nouveau membre du club les complimenta tel un gentleman que la petite brunette réagit !

« Hoooo ça c'est gentil ! Mais la plus mignonne parmi nous deux, ce n'est autre que Moka, elle est si belle, si douce et tellement craquante ! Comment fait-elle pour ne pas avoir de petit ami vraiment !!! Je ne peux pas le crooiiiiiiire ! »

« Heu j'ai tout entendu, et je suis là hein ! »
« Mais c'est vrai quoi Moka ! Il serait peut être temps que tu répondes à l'un de tes admirateurs ! » dit-elle en montrant la pile de lettre sur la table de son bureau ! Moka écarquilla les yeux

« Mais d'où ça sors tout ça ! »
« C'est pas parce que tu n'es pas là que tu n'as pas de succès Moka-chan ! Après tout tu es la vedette de l'école, ne l'oublions pas hahaha ! »

Moka baissa la tête, un peu dépitée, avant de relever celle ci ! C'est vrai ça, elle n'avait pas de petit ami, ou alors elle l'avait tout simplement oublié comme la plupart de ses souvenirs partis en fumée ? Mais si c'était le cas alors pourquoi il ne s'était pas manifesté ? C'est surement qu'elle ne devait pas en avoir ! Enfin bref, sans rester attentive sur ce détail, elle entendit soudainement Maya crier !

« Mince j'ai oublié, il fallait que j'aille aider une amie pour un devoir !!! On se voit plus tard Moka-chan ! »

Et sans autre forme de procès, elle s'en alla de la salle, sans laisser le temps à aucun des deux élèves de dire quoi que ce soit. Dans le genre boulet de canon, Maya se plaçait au sommet du podium, elle était tellement énergique, et spontané que la rose se demandait si la vice-présidente ne vivait pas la vie en accéléré ! La vampire se retrouvait seule avec Seijaku, mais ça ne la dérangeait pas, c'est juste qu'elle n'avait pas l'habitude d'être en tête à tête avec un garçon, autant une fille cela ne la gênait pas, autant un garçon c'était un domaine un peu plus complexe. Un silence s'installa du temps que la vampire reprenne un peu ses esprits et se décide de le tuer....le silence hein !

« Bon et bien Seiji-kun, si tu n'y voit pas d'inconvénients, je vais te faire remplir ce formulaire »

Elle lui tendit un papier avec quelques formalités

« Et il faut que je te pose des questions pour en apprendre un peu plus sur toi...»

Trop fort Moka Akashiya, essaie encore pour voir ?

« Heu non pas que je...enfin, c'est juste pour que je puisse te connaitre...pour savoir qu'est-ce que tu préfères comme activité au sein du club ! N'y voit rien de...personnel »

Ha Moka, Moka Moka ! Fidèle à elle même ! Dans le genre comment s'emmêler les pinceaux face à un jeune homme, elle était douée en la matière ! La demoiselle préféra se taire, le laisser remplir son formulaire, tandis qu'elle s'asseyait sur un coin de son bureau et qu'elle commençait l'ouverture de ses lettres.

Je crois bien que la jeune fille brune n’avait pas du tout capté la moitié de se que j’avais dit, ni même que j’étais devenu tout rouge quand je les avais complimenté, mais ça lui avait fait très plaisir à l’entendre me crier dans les oreilles en me disant que c’était gentil et que je devais quand même faire la différence entre elle et moka qui était la plus mignonne, j’aurais pu partagé cet avis, mais je ne pouvais faire un choix entre deux filles, elles étaient toutes les deux différentes, mais il est vrai que si j’avais du choisir entre Maya et Moka, j’aurais surement choisi Moka car elle était beaucoup plus calme et moins fofolle que Maya, elle devait être mieux en ami pour bien rire. Et de toute façon, à la manière dont elle s’indignait que Moka n’ait apparemment pas de copains, je pouvais aisément penser qu’elle en avait un et était un peu triste que Moka non.
Cette dernière réagissait en lui faisant comprendre qu’elle était toujours là, et que ça la gênait un petit peu que Maya parle de cela. Cette dernière lui montrait donc une pile de lettres dites d’amour, à cette instant je sentais peser sur moi une aura menaçante, j’imaginais déjà tout les prétendants vouloir me tabasser parce que j’étais dans le même club que celle qu’il avait envie de pouvoir côtoyer, je n’avais pas vraiment peur sur ce genre de chose mais je n’avais pas envie de m’attirer des ennuies avec d’autres élèves à peine arriver. Moka ne semblait au courant de cette chose, ni même de l’intérêt certains que lui accordait la majorité des garçons du lycée. Je soupirais un instant à les voir se chamailler, mais quelque chose me paraissait étrange dans le regard de Moka, elle semblait un peu perdu, comme si elle avait oublié quelque chose ou quelqu’un, j’aurais bien demandé ce qu’elle avait mais ce n’était pas vraiment une bonne idée, on ne se connaissait pas assez et ça aurait été très indiscret de ma part.

- Euh… Je…

Je n’avais même pas eu le temps de dire ce qui m’était passé par la tête, Maya hurla qu’elle devait y aller pour rejoindre une amie qu’elle devait aider une de ses amies pour un devoir, j’en concluais un instant qu’elle devait être une fille assez maline ou au moins avoir d’assez bonnes notes pour qu’on lui demande de l’aide. Mais quelque chose me dérangeait sur le coup, j’étais seule avec une fille dans une salle, avec personne d’autre, j’avais déjà eu sa situation avec Marimo mais elle était plus jeune que moi, alors que là Moka semblait avoir à peu près le même âge que moi. J’avais déjà du mal à parler aux autres en temps normal mais là , une fille plutôt mignonne et moi, en sachant qu’elle était courtiser par plus de la moitié de la population masculine du lycée. Un silence pesant s’était installé et c’était assez gênant de rester là ne rien dire pendant court instant.
Puis elle finit par briser le silence en me demandant si je pouvais commencer à remplir les papiers qui étaient liés à mon inscription, et cerise sur le gâteau elle avait bien voulu m’appeler par le diminutif que j’avais énoncé plus tôt. Elle me tendait la fiche avant de m’annoncer qu’elle devait aussi me poser quelques questions, puis je la vis se sentir très gênée d’un coup, comme si elle avait dit quelque chose de plutôt osé. Après quelques instant à balbutier, elle finit par dire qu’il ne s’agissait en rien de question d’ordre personnel mais plutôt de question pour savoir en quoi je pouvais me rendre utile au club.
Je souriais en la voyant s’occuper à autre chose, mais j’attendais tout de même de voir sa réaction quand elle allait lire les fameuses lettres de ses prétendants, surement qu’elle allait devenir toute rouge en s’en rendant compte avant de les poser sur le coté et de trouver quelque chose d’autre à faire pour sembler de rien, enfin c’est ce que j’aurais fait moi si j’avais été dans son cas.
Enfin pour le moment je m’exécutais et commençais à remplir le document qu’elle m’avait donné, tout de plus traditionnel, le nom-prénom-âge, dans la case destinée au passion j’écrivais de manière fluide: dessin, photo, écriture et dormir. Tout semblait bon quand je vis tout en bas une ligne comme écrite à la main à la dernière minute, cette question était assez embarrassante car elle semblait m’être directement destinée. Ce « petite amie? » semblait être l’œuvre de Maya qui avait du vouloir rire, mais je ne savais vraiment pas si je devais répondre ou non, j’hésitais un instant avant de décidais qu’il fallait tout de même le faire. Je tendais la fiche à Moka un peu gêné qu’elle puisse lire le « non », mais bon.

- J’ai aussi répondu à la blague de Maya… C’est assez gênant même… Mais bon… Tu… Tu voulais me poser des questions… Donc… Je… Peux répondre…

Alors, allez savoir ce qui me gênait le plus à cette instant, le fait d’avoir répondu à la question, ou bien que Moka me regardait fixement quand j’étais entrain de parler, si ça continuait comme ça, mon camouflage humain allait encore défaillir et j’allais me retrouver avec des oreilles et une queue de loup.

Maya envolée, voilà que la demoiselle se retrouvait avec un garçon, seule, sans défense et dont elle ignorait tout. Haha, mais pas d’inquiétude, il n’allait pas la manger ! Et puis il semblait être quelqu’un de très gentil et au tempérament assez calme. La vampire se demandait bien de quelle race il pouvait bien être, enfin même si elle avait l’étrange impression qu’elle avait déjà approchée une aura comme la sienne. Pendant qu’elle lisait ses lettres d’admirateurs, il était en train de remplir le questionnaire donné à tout les nouveaux membres du club, et Moka ne tiqua pas que la jolie brunette qu’est cette petite maline de Maya avait rajoutée une phrase, et c’est lorsqu’il parla d’une blague, qu’elle tiqua ! Hein de quoi ? Relevant ses yeux vers lui, elle s’approcha effectivement pour regarder et ne put s’empêcher de rire.

« Haha, je crois que tu as une touche ! »

Bien évidemment, elle disait ça, mais elle n’en était pas sûre, vu que Maya était déjà amoureuse d’un garçon, mais que ce dernier ne le savait pas car aussi déjantée et dynamique qu’elle soit, ce qui était une question de sentiments, elle se refermait et devenait très timide. Un peu comme la demoiselle Akashiya. Quand il eut terminé, elle récupéra le formulaire et y jeta un petit coup d’œil, en souriant. Un passionné de photographie, au moins, il semblait être un membre très motivé, ce qui était une bonne chose car le club de journalisme avait des impératifs de délai qui ne leur laissait presqu’aucune marge d’erreur. Elle prit une chaise et s’assit en face de lui, en posant son menton contre la paume de sa main, avant de prendre une feuille, et un stylo.

« Ne t’en fait pas, je ne te poserais aucune question qui pourrait te mettre mal à l’aise ! »

Elle lui fit un doux sourire, avant de commencer son mini-interrogatoire.

« Tout d’abord, parle moi un peu de ta passion pour la photographie, depuis quand es-tu passionné, quel est ton type de photographie ? La nature, la ville ? L’instantané ? Les scènes quotidiennes ? Les objets ? »

Le regard émeraude de la demoiselle fixait le jeune homme et était prêt à l’écouter avec toute son attention, en prenant des notes.

À sa première lecture, elle n’avait surement pas fait attention à la question rajoutée de Maya, mais à peine en avais-je parlé qu’elle sourcilla, dans une petite incompréhension elle leva les yeux vers moi en s’approchant avant de se mettre à rire. Sur le coup je ne savais pas si c’est de la question ou de la réponse qu’elle riait, mais elle vint vite au fait en supposant que je devais avoir tapé de dans l’œil de Maya ou bien un truc dans le genre. Je baissais le regard et me frottais l’arrière du crâne assez gêné par cette possibilité.

- Je… Je ne sais pas… Je ne la connais pas encore assez pour donner une hypothèse…

Je la voyais relire un instant le formulaire, elle semblait très concentrais sur ce qu’elle faisait, après tout c’était normal, elle était la présidente du club et si elle devait faire en sorte de ne pas prendre n’importe qui dans le club, surtout que j’étais totalement nouveau à l’établissement, je ne savais pas du tout si le journal avait la côte auprès des élèves ou s’il était complètement ignoré.
Je soupirais un instant quand je la vis se relevais en amenant un chaise face à celle où j’étais assis pour y prendre place, elle maintenait sa tête dans l’une de ses paumes et pris de sa main libre une feuille et un crayon à papier. Elle me rassura alors immédiatement sur le fait qu’elle allait essayé de ne pas me poser de question qui allait me gêné ou quelque chose dans le genre. Ça n’allait pas être facile d’une certaine manière, le simple fait d’être seul avec elle dans une pièce était assez gênant du point de vue que j’avais du mal à parler aux autres, plus particulièrement aux filles, mais surtout qu’elle était très mignonne, je reposais un instant mon regard sur la pile de lettres d’admirateurs avant de me calmer intérieurement, si ma forme humaine avait de nouveau un problème je ne savais pas du tout si elle allait en parler à d’autres ou si je risquais quelque chose avec l’administration.
Son sourire me calma sur l’instant, après tout elle paraissait extrêmement gentille et elle n’allait pas me mordre, enfin je l’espérais. C’est vrai que j’avais presque oublié qu’elle était elle aussi un monstre, et je n’avais pas la moindre idée de quelle espèce elle était, je m’en fichais un peu car bien que ceux de mon espèce avaient pas mal de conflits avec d’autres monstres, je ne voulais pas me mêler de ces histoires, juste me faire des amis, même des vampires ne m’auraient pas gêner s’il n’avait rien contre moi.
Elle me posa alors une question qui fit surement apparaitre des étoiles dans mes yeux, enfin c’Est-ce que j’aurais bien aimé, elle m’avait lancé sur une de mes passions mais un bref instant de réflexion s’imposait à moi, je ne savait pas vraiment quoi répondre sur le coup, sa question n’était pas trop vague mais elle le restait suffisamment pour que j’hésite un instant. Je finissais par prendre une profonde inspiration avant de me lancer.

- Je ne me souviens pas depuis quand je suis un fana de la photo, surement depuis longtemps, surement aussi longtemps que je le suis pour le dessin… Ensuite je n’ai pas vraiment de type de photo préférée, j’aime tout photographier, un beau couché de soleil au bord de mer, des gens passer, des animaux, tout ce qui peut me paraitre digne d’être pris en photo ou bien d’être dessiner je le passe à l’objectif… D’ailleurs…

Je formais un cadre alors à l’aide de mes doigts et faisait en sorte que le visage de Moka passe à l’intérieur, comme si j’allais la prendre en photo.

- Avec l’éclairage de la pièce et le sourire que tu as à l’instant même, il y aurait une jolie photo à fai…

Et voila que je m’étais emballé, j’avais juste à répondre à un question et j’étais déjà parti dans un délire, en plus m’en rendre compte m’avais surement fait passé à l’écarlate. Je brisais le cadre que j’avais formé de mes doigts et baissais la tête en riant un peu nerveusement.

- Excuses-moi, je me suis un peu emporté… Enfin j’espère que ça a répondu à ta question… D’autres chose à me demander?

La question aux premiers abords semblait compliquée, mais en réalité, elle était d'une simplicité monstrueuse, et elle ne fut donc pas déçue de voir le jeune homme s'ouvrir un peu plus en répondant à sa question, lui racontant à peu de chose près ce que la photographie représentait pour lui ! Au moins, elle était sûre d'une chose, c'était un passionné, et il n'y avait pas besoin de jeter sa main au feu pour en être persuadée. Lorsqu'il forma un cadre et qu'il y apposa la vampiresse, elle se mit à rougir à son tour, elle ne s'était jamais trouvée très photogénique...Seiji s’excusa alors de s'être emporté, et elle ne put s'empêcher d'esquisser à nouveau un doux sourire, pour le mettre en confiance et le rassurer. La demoiselle nota alors une réponse abrégée de sa première question sur le papier, avec une écriture calligraphique très soignée. Moka a toujours été une élève modèle, et qui faisait attention à chaque chose, bien que le souvenir d'avoir été une personne si délicate dans chaque chose qu'elle entreprenait. La strige se surprit à analyser le jeune homme, ses réactions, et chaque chose qui l'identifiait et bien entendu, pas très discrète, lorsqu'elle se rendit compte de ce qu'elle était en train de faire, elle se mit une gifle mentalement en secouant un peu la tête.

« Ce qui est très intéressant à découvrir chez toi, c'est que l'on sait que tu es une personne timide et réservée et qui a du mal à s'adresser aux autres, et pourtant quand il s'agit de tes passions tu t'enflammes et tu sembles devenir quelqu'un d'autre ! Je trouve ça très intriguant ! Enfin je m'égare »

La demoiselle esquissa à nouveau un sourire avant de s'apprêter à poser son autre question quand la porte de la salle s'ouvrit, une demoiselle les cheveux noirs très courts, coupe au carré s'approcha de la présidente.

« Akashiya-sama, je viens vous remettre l'article des faits divers ainsi que les photographies qui ont été faites » dit-elle en tendant l'enveloppe.
« Je te remercie, Chiharu, mais tu n'étais pas obligée de te précipiter pour...»
« Je sais bien, mais ce que je fais me passionne tellement que je n'ai pas pu...» dit la demoiselle en rougissant !

Moka la trouvait trop mignonne !

« Tu as fais du très bon travail Chiharu, tu peux maintenant te reposer ! »

La petite demoiselle brune s'émerveilla à ce compliment, et s'inclina à nouveau avant de sortir de la pièce en en s'excusant de les avoir dérangés. Moka retourna alors son attention sur le jeune homme.

« Excuse moi pour ce contre temps, alors je disais donc, pour la deuxième question. En ce qui concerne une activité au sein du club, tu préfèrerais quelque chose qui touche au visuel comme la photographie ou bien à l'inspiration et la création comme écrire un article par exemple ? »

Bien que la réponse semblait évidente, il était quand même très important de la poser, on ne sait jamais, peut être que Seiji avait des dons d'écriture qu'elle ne soupçonnait même pas ? La vampiresse alors qu'elle attendait une réponse, se sentit secouée par un souvenir, et fut absente l'espace d'un instant : elle revoyait un jeune garçon qui avait posé exactement la même question mais à elle. Et pourtant, elle n'arrivait pas à voir le visage de ce garçon, c'était encore très flou, et passant une mèche de ses cheveux derrière son oreille, elle sentit un mal de crâne arrivait subitement. Il n'était jamais facile pour elle d'avoir des flashs ou des déclics de mémoire, et encore cela grandissait dans l’amélioration car avant, ses déclics lui causait des troubles de la vue, et faisait des chutes de tension. Quand est-ce qu'un jour elle se souviendrait de tout ? Et si elle découvrait quelque chose qu'elle aurait préféré ignorer ? Que se passerait-il ?

Malgré mon emportement, Moka ne semblait pas m’en vouloir, mon attitude semblait même un peu l’amuser à voir le doux sourire qui se dessiner sur son visage. Ça m’aider un peu à me détendre aussi, je sentais que je n’avais pas fait n’importe quoi enfin pas encore. A première vu, Moka semblait être quelqu’un de très sérieux et malgré l’angle de vue qui était loin d’être le meilleur, elle écrivait plutôt bien. Elle me regarda un instant avant de baisser à toute allure ses yeux sur la feuille en recommençant à écrire dans la hâte. Amusant, elle avait se perdre dans ses pensées et devait surement se sentir gênée. Je passais ma main dans mes cheveux de façon à replacer correctement, du moins, à peu près convenablement un des épis qui ornait mon crâne. Juste après cela, Moka reprit la parole en m’énonçant que ma particularité à faire abstraction de tout quand une des chose qui me plait lancer dans le sujet, et à passer d’un garçon totalement timide qui a du mal à s’exprimer à quelqu’un de très sociable, je souriais en penchant la tête sur le coté, un tic que j’avais cru perdre, mais bon elle trouvait ça intrigant, j’avais envie de dire que c’était tout à fait normal par rapport à ce que j’étais mais, ça aurait était contre les règles, pour commencer je devais déjà bien m’intégrer, je parlerais de ma nature plus tard.
Je la voyais prendre une inspiration suffisante pour de nouveau poser une question quand la porte s’ouvrit et fit la lumière sur une autre fille, une avec des cheveux court et au carré, elle était toute rouge et la vitesse de son souffle à peine détectable me laissait paraitre qu’elle était essouffler. Surement une membre du club, je demanderais plus tard, et je finirais bien par rencontrer les autres membres.
Je n’avais pas écouter l’échange des deux jeunes femmes, parce qu’en soit c’était pas mes affaires pour l’instant et que je voulais pas paraitre à écouter quelqu’un qui ne me parlait pas. Elle ne resta pas longtemps et à peine quelques mots échanger qu’elle repartait déjà en s’excusant de nous avoir déranger. Je soufflais en écoutant la seconde question de Moka, cette fois-ci elle voyait directement par rapport au rôle que je pouvais avoir dans le club.

- Alors… Je crois que je peux faire un peu de tout, j’aime beaucoup la photo… Mais j’aime beaucoup écrire aussi… Je crois que je peux aider un peu à tout…

J’aurais surement continuer à parler inutilement pour faire comprendre que je voulais me rendre utile. Mais quelque chose me stoppa dans mon élan, le rythme cardiaque de Moka s’accélérait d’un coup et à voir la façon dont elle avait plissé les yeux l’espace d’un instant, je pouvais immédiatement comprendre qu’un mal de crâne s’attaquait à elle. Je soupirais en me redressant, je m’approchais la table et saisissait une cannette qui était juste devant la place ou elle était juste avant, je m’accroupissais en lui tendant pour essayer de chercher son regard.

- Bois un peu… Ton mal de crâne devrait passer…

J’avais presque envie de lui dire de profiter du sourire chaleureux que je lui offrais, c’était tellement rare que ça en devenait précieux. Quand elle prit la cannette, une légère brulure s’installa au niveau de ma paume, l’aluminium de la cannette m’avait entaillait la paume et je saignais, pas grand-chose mais suffisamment pour que ça brûle. Il fallait que je me contrôle pour éviter que ma régénération soit trop rapide, peu de monstre se régénère aussi vite qu’il sont blessé et je doit garder mon anonymat à ce sujet. Je prenais un mouchoir dans ma poche et essayé d’enrouler le tissu autour de ma main, mais faire un nœud ou réussir à faire maintenir le tout avec une seule main était très compliqué.

- Ehm… Tu pourrais m’aider s’il te plais… J’y arrive pas avec une main…

Je levais la tête vers elle est quelque chose me paraissait étrange.

- Ça va pas mieux Moka?

Un membre exemplaire, capable d'accomplir plusieurs tâches même ce qui ne serait pas de son ressort ! Au moins, Moka sentait en ses paroles la détermination qu'elle ne trouvait pas chez tout les membres du club , depuis qu'elle les interrogeait ! Peut être était-ce son instinct qui parlait, mais avec un garçon comme Seiji, au moins la prise des photos pour chacun des articles était assurée. Portant son regard vers lui, une nouvelle fois, le mal de crâne s'attaqua à elle, si bien que c'était difficile de le cacher. Voyant sa détresse, la jeune homme prit une canette qu'il posa devant elle, en lui proposant de boire. En regardant, la canette, la strige eut un sourire faible. Boire...La seule chose qu'elle pouvait boire pour se sentir mieux, c'était du sang ! D'ailleurs, ce mal de crâne pouvait être lié non pas qu'à ses souvenirs, mais aussi au manque de cette hémoglobine qui était censé la mettre en forme. La demoiselle regarda Seiji, en le remerciant d'une faible voix, jusqu'à ce qu'une plainte légère de sa part retentit ! Ho non pas ça ! Avant même qu'elle n'avait eu besoin de voir ce qui venait de se passer, l'odeur flottante du sang venait d'emplir son être et faire palpiter son âme de buveuse de sang ! Non, il fallait se contenir ! Le directeur avait en elle, une confiance aveugle absolue ! Il lui avait bien dit qu'elle ne devait mordre en aucun cas des élèves et qu'elle devait se maîtriser ! C'est même pour cette raison que ses cours avec le professeur Komatsu devait démarrer prochainement.

Se contenir, se contenir ! C'était facile à dire ! Cette envie de sang, cette odeur délectable. La demoiselle se mit à fermer les yeux et trembler. Non ne pas craquer, ne pas craquer ! L'envie de mordre, et de sauter à la gorge de ce pauvre Seiji la prenait de plus en plus ! C'est alors qu'elle se rappela que le directeur lui avait donné des tablettes de sang artificiel, histoire de pouvoir l'aider. La demoiselle se leva péniblement, et chercha dans son sac, dans ses poches, cette fameuse boîte de tablettes, mais elle ne la trouva pas ! Catastrophe, elle avait sans doute dû l'oublier dans sa chambre. La belle se mordit la lèvre inférieure, se maudissant d'être aussi idiote, tandis qu'elle s'approchait de lui, fixant ses clavicules et le flux circulaire de ce précieux liquide qui coulait ! Elle pouvait entendre cet appel qui lui disait de mordre, de se repaître, et d'entendre la douce musique du flux de vie qui s'écoulerait dans sa gorge. Encore une fois, elle se mit des barrières, se forçant à baisser les yeux en regardant la blessure, prit de quoi commencer à lui faire un bandage avec douceur. Ne pas le regarder, ne pas le regarder ! Des particules flottait encore dans l'air, et il était beaucoup trop difficile pour elle de faire semblant qu'il n'avait rien.

Quand il s'adressa à elle, son prénom du bout des lèvres, elle se força encore plus à ne pas le regarder dans les yeux, se mordilla la lèvre inférieure, qui se mit à saigner de son propre sang à elle. Ridicule ! Elle qui était de sang pur, se laissait corrompre par des instincts animaux primaires ! Quelle malédiction que d'être vampire ! La demoiselle tenta de faire semblant, et après avoir fini de lui bander la main, l'odeur disparaissant peu à peu, son coeur palpitant moins vite, elle esquissa un sourire, en relevant son visage vers lui.

« Oui...ça va ! Mais toi, il faudrait que tu ailles voir une infirmière avant que ça ne s'infecte...»

Il fallait qu'elle continue de confiner la bête assoiffée en elle, jusqu'à ce que l'odeur disparaisse. Cette odeur délectable, raffinée, qu'elle mourrait d'envie de gouter. Du calme, tout va s'arranger, il fallait qu'elle soit patiente ! Encore un peu, il fallait qu'elle tienne encore un peu. Le visage de la demoiselle était pâle, il avait perdu de ses couleurs depuis qu'elle avait arrêtée de boire, disons, depuis un mois entier. Pas étonnant que tout le monde pense que son état de santé se détériore. Du sang, du sang, du sang, du sang ! Cela résonnait dans la tête de la strige et puis...Les barrières cédèrent, l'envie du sang était deux fois, plus forte, elle s'approcha de Seijaku, se collant à lui, et passa sa langue sur la partie qu'elle comptait mordre pour adoucir la peau. Il lui restait encore deux secondes avant de la repousser, et finalement trop tard, elle plongea ses crocs de vampire dans la gorge du garçon, écoutant la symphonie mélodieuse de cette hémoglobine coulant peu à peu. Son sang était délicieux, d'une douceur et d'une pureté admirable, ce qui le rendait tendre, et très peu corrompu. La demoiselle avait craqué, elle se retira au bon moment, déclarant que si elle continuait elle allait le vider de son flux sanguin, et baissa la tête honteuse, en s'essuyant les lèvres. Aucun son ne sortit de ses lèvres.

A peine j’essayais de la regarder dans les yeux qu’elle plongeait son regard ailleurs, elle semblait vouloir éviter à tout prix une confrontation, je restais perplexe face à ce comportement, elle qui m’avait paru si joyeuse ne semblait vraiment pas vraiment dans son assiette à l’instant présent. Je ne savais pas comment réagir jusqu’à ce qu’elle finisse par relever la tête vers moi en peinant à sourire. Elle essayais de me rassurer mais bon, son rythme cardiaque restait instable et je ne savais pas vraiment si c’était normal pour elle ou pas, je n’avais pas fait attention quand elle allait bien. Elle s’inquiétait même plus pour l’état de ma main que pour elle-même, en parlant de ça, je crois que j’avais déjà cicatrisé comme je ne m’étais plus concentré là-dessus. Je souriais doucement avant de lui faire comprendre que le bandage qu’elle m’avait fait était largement suffisant. Je la laissais tranquille quelques instants, elle se dirigeait là où il y avait un sac, surement le sien. Je me frottais la nuque de ma main « blessée » en réfléchissant sur quel sujet je pouvais lancer la conversation si jamais elle n’avait plus de question, ou bien peut être qu’elle allait me faire visiter le local ou me donner immédiatement quelque chose à faire pour le journal, dans tout les cas, j’allais accepter avec sourire, c’était rare que quelqu’un soit agréable aussi vite avec moi, enfin c’était rare que je parle avec quelqu’un tout court. Elle repassait devant moi je ne savais pas vraiment si elle avait trouvé ou fait ce qu’elle avait à faire mais ça n’avait toujours pas l’air d’aller.
Elle s’approchait alors de moi et se collait contre moi, je restais immobile, à cet instant précis je ne comprenais absolument rien à ce qui se passait, je subissais d’une certaine manière cet instant sans pouvoir réagir. Je sentais doucement le souffle chaud de la jeune fille dans mon cou, assez gênant c’était la deuxième personne avec qui je passais beaucoup de temps en arrivant dans cette école. Son souffle chaud devenait de plus en plus présent dans mon esprit, même si il ne s’était passé qu’un millième de seconde, j’avais l’impression que tout devenait plus important, surement à cause du stress et de la gêne causée par l’action de Moka. Doucement, un touche humide vint se poser sur mon cou, je ne voyais pas ce que c’était mais par pure déduction, je comprenais que ça devait être la langue de la jeune fille. Pourquoi à cet instant même elle agissait comme ça, j’avais compris par les quelques interventions de Maya à ce sujet qu’elle était une fille qui plaisait beaucoup, qu’elle avait un fan club à elle et tout ce genre de chose d’idole de l’école et pourtant elle était collée à moi, la langue posée doucement sur mon cou. Comment réagir, comment accepter ou refuser cette manière d’agir, je ne voulais pas la vexer en la repoussant, je ne pense pas que je voulais moi-même la repousser enfin je ne sais pas, je l’appréciais déjà beaucoup, je ne sais plus rien du tout, mon esprit était dans le brouillard le plus total.
Juste un instant aura fallu, ses lèvres se déposaient doucement sur mon cou juste avant que ses canines ne se plantent dans ma chair, j’étais extrêmement surpris à cette instant, je n’avais aucune pratique à ce sujet mais je croyais pouvoir affirmer que ce n’était pas ce qu’on appelait un baiser, elle me mordais et je me sentais faiblir jusqu’à ce que mon système sanguin augmente assez rapidement pour m’empêchant une anémie fort possible quand je comprenais qu’elle était entrain de se repaitre de mon sang. Une vampire.
Quand elle finit par me lâchait en me disant que si elle avait continué elle m’aurait tué, surement possible si elle était resté des heures, j’aurais fini par ne plus avoir de force et ne plus pouvoir recréer à vitesse éclair du sang. Mes jambes flanchaient tout de même sur le coup de l’émotion et de la surprise, les marques qu’elle avait fait sur mon cou avait déjà disparu grâce à la régénération. Un instant silencieux, je finissais par replonger mon regard dans celui de Moka, je ne savais pas du tout quoi dire ou quoi faire, deux possibilités lui dire que ça m’a surpris tout court ou lui avouer que je ne l’avais pas repousser en croyant qu’elle allait m’embrasser, la seconde option était tout à fait stupide et j’aurais surement eu l’air malin quand elle m’aurait finalement dit que je n’étais mais alors pas du tout son genre, enfin si elle me disait ça, si quelqu’un me disait comme ça que je lui plaisais beaucoup comment réagir, faire au simple et peut être lui dire que je suis un loup garou. Mais immédiatement après cela, mes paroles prirent le dessus à ce que je pouvais pensais, ce n’était plus vraiment ma tête qui parlait.

- Mo… Moka, tu es une vampire, c’est ça?

Voyant la gêne que j’avais installé par cette seule phrase, ma façon de parler accelera immédiatement.

- Ça… Ça ne me gêne pas du tout… Hein? Je suis moi-même un loup… Loup garou… Je…

Je baissais immédiatement la tête pour ne pas avoir à la regarder rire ou pouffer à ce que j’allais dire.

- Et… Je ne t’ai pas repousser parce que… J’ai cru que…

Le silence ferait surement meilleur interprétation de ce que je voulais dire.

Comment vouloir arrêter ? Ce sang était délicieux, bien que la demoiselle ressentait en ce dernier une étrange part de solitude, et de peur. De...de peur ? Bête infâme qu'elle pouvait être, elle, elle se contentait d'écoute ses instincts contre son gré et de mordre, mais elle ne pensait même pas à la personne face à elle. Il avait peur ? Doucement, ce sentiment s'évanouit et laissa place à de la douceur, et de la protection. La demoiselle ne comprenait pas pourquoi ce changement si soudain, mais il était temps de se retirer, car sinon, elle allait le vider de son sang. L'héritière Shuzen n'osa pas regarder le jeune homme et se contenta de fuir son regard, tandis qu'elle s'éloignait en reculant de plusieurs pas, essuyant le sang qu'elle avait et se passa la langue sur les lèvres. Les vampires, n'étaient que des animaux, dont le seul but et se chasser leur proies pour se nourrir ! Pourquoi était-elle née sous un tel clan ? Mais ce qui la perturbait le plus, c'est qu'elle avait un pouvoir, et celui ci lui permettait en se nourrissant du sang des personnes de sentir tout les sentiments qui affligent ou remplissent ces dernières, mais aussi une part de leur nature. La solitude...la dernière fois qu'elle avait gouté un sang comme le sien, il venait d'un loup-garou. Ainsi donc, elle en avait déduit que Seiji faisant parti du clan ennemi des créatures vampiriques.

Moka n'en avait que faire qu'il était considéré comme son ennemi ! Pour elle le combats des loups-garous contre les vampires étaient juste inutiles et totalement infondés. Et pourtant, elle, elle avait beau se moquer éperdument des confrontations des races, elle savait que tout les lycans détestaient les vampires. Ainsi donc maintenant, il allait la détester. Cette idée la terrassa un peu, car elle l'appréciait ! Peut être qu'elle ne le connaissait que de quelques heures, mais il lui avait laissé boire son sang, le contact était bien passé quand elle lui avait posé des questions, et étrangement un simple sourire du jeune homme l'avait rassuré quant à sa perte de mémoire. La demoiselle restait toujours silencieuse, elle sentait une tension, et c'est lui qui prit la parole en premier. La peur au ventre commença à se manifester chez Moka. Oui elle était une vampire, et surement qu'il allait s'en aller maintenant, ne voulant plus jamais revenir.

« Je....Je suis tellement désolée ! J'ai...j'ai essayé de me contrôler mais je n'ai pas réussi...je...j'ai honte de moi »

Trois larmes coulèrent sur ses joues, et elle se mit dos à lui. Il lui confirmait ce qu'elle savait déjà. Il était un loup garou, et il ne semblait pas dérangé par le fait qu'elle soit un vampire.

« Tu me déteste c'est ça ? Comme tout les lycans...»

En revanche, sa phrase laissée en suspend l'avait perturbée. Qu'avait-il cru ? Elle aurait bien aimé le savoir, son esprit très curieux mourrait d'envie de lui demander, mais pour le moment elle ne pouvait pas s'affairer à ça, elle se sentait mal, et même si elle savait que ça ne changerait pas grand chose, qu'aucun retour en arrière n'était possible, elle pourrait être passible de la mort pour l'acte qu'elle avait commis ! Si son père savait qu'elle avait encore une fois mordue un lycan, il lui ferait subir les choses qu'il lui avait fait subir une première fois quand elle avait mordu le premier. L'enfermement, coupage de vivres, enfermée dans une pièce sans lumières, ni issues, juste son courage pour tenir pendant une semaine, sans manger, sans boire, sans rien, et juste ses larmes pour pleurer dans un silence immuable. Un souvenir qu'elle avait retrouvé il y a peu même, quelque chose qu'elle aurait préféré oublier à tout jamais...

Un frisson parcourut sa peau en repensant à cette épreuve douloureuse.

« Je suis une vampire, je suis de la lignée pure, et ma famille a exterminer un grand nombres de lycans comme toi. Même si je n'ai jamais cautionné à une telle cruauté, il est tout à fait normal qu tu me haïsses. Je..m'en veux de t'avoir...mordu...Tu as du avoir mal, avoir peur et souffrir...Je suis monstrueuse de te faire subir ça... ! »

La demoiselle se retourna à nouveau en le regardant, des yeux plongés dans une tristesse infinie.

Elle était vraiment désolé de ce qu’elle m’avait fait, mais je ne savais absolument pas comment lui faire comprendre que ça n’était pas grave, nos instincts de monstre prennent parfois le dessus à notre raison et il est alors tout à fait impossible de résister. Je restais silencieux alors qu’elle me faisait dos, intérieurement ça la répugnait peut être de m’avoir mordu, c’est vrai que nos deux race étaient ennemis depuis l’aube de leur apparitions et que beaucoup de vampire avaient éliminé des lycans mais beaucoup de lycans avaient eux aussi tué des vampires, c’était une bataille totalement puérile à mes yeux, aucuns des deux camps n’acceptait l’existence de l’autre alors qu’avec un peu d’ouverture d’esprit, ils auraient pu accomplir de grandes choses comme se faire accepter par les humains dans l’idéal ou bien les détruire, mais cette idée me répugnait malgré ma nature de monstre, il fallait évoluer.
Un autre de ses mots me fit réagir, quand elle parla du fait de sa lignée pure, un léger sourire se dessina sur mon visage avant d’être directement effacé, non pas que cela m’amusé, mais d’une certaine manière j’étais moi aussi de lignée pure, tout ceux de ma famille avait été lycanthrope, on pouvait même en retrouver quelques un dans des clans important mais jamais à leurs têtes. Mais cette définition de pure, n’y avait-il pas quelque chose d’ironique dedans? Un être issu d’une union entre monstre et humain ou autre race est nommé sang mêlé ou bien même race batarde et on note alors la même haine entre lycanthrope contre vampire et lignée pure et sang mêlé. Je soupirais en me rappelant les notions que mon père m’avait donné quand je comprenais que je n’étais pas un humain, l’histoire était celle d’un lycanthrope épris par une belle femme qui l’aimait aussi, on y voyait la chose noble de l’amour et de l’équité, mais le fruit de leur union avait provoqué révolte dans le village de la femme et dans le clan du lycanthrope, juste quelques jours avait suffit aux lycans pour la mort des villageois et de la petite famille. Ce conte m’avait ouvert les yeux sur le fait qu’il fallait passé au-delà des différences.
J’aurais surement pris la parole si elle n’avait pas commencé à dire que c’était normal que je la haïsse, qu’elle était affreuse d’avoir fait ça et d’autre chose qui me passaient en travers de la gorge, la gifler, la secouer, lui crier dessus, tout ça aurait pu être une solution pour lui faire comprendre que non, mais la seul chose que j’arrivais à faire, c’était pleurer silencieusement en comprenant qu’elle ne me connaissait pas du tout et qu’elle n’avait pas tout à fait confiance en moi. Je passais le revers de ma manche pour essuyer les larmes qui avaient coulé pendant qu’elle se retournait. Au moment où nos regards se croisèrent, je voyais qu’elle aussi pleurer, je restais pensif ne sachant pas comment réagir avant de baisser les yeux et de prendre une voix calme.

- Oui… Tu me fais souffrir… Énormément même… Mais c’est pas à cause de la morsure ou quoi que ce soit dans le genre… C’est à cause de ce que tu dis… Tu penses vraiment que j’en ai quelque chose à faire que tu soit une vampire!? T’aurais pu n’importe quoi que ça n’aurait rien changer! Je ne me base pas par rapport à ton espèce, j’en ai rien à faire que nos gènes veulent qu’on s’entretue! Je t’apprécie beaucoup! T’es la première personne que je vois comme une amie!

Je relevais les yeux vers elle en sachant qu’ils étaient inondés en rapport à ce qu’elle avait dit mais aussi à comment ça m’avait touché.

- Et pour… Finir ma phrase, je ne t’ai pas repoussé par ce que je croyais que c’était une preuve d’amitié j’étais gêné mais je n’ai pas eu mal! Alors arrêtes! Arrêtes de me comparer aux autres de mon espèce, je ne suis pas comme eux et je ne veux pas l’être!

Je n’avais pas prévu de crier, surtout que malgré l’épaisseur des murs, si quelqu’un avait entendu, on était dans une impasse. Mais j’avais vidé mon sac et lui avait dit ce que je pensais, la seule chose que j’attendais maintenant, c’était sa réaction à elle. Allait-elle me haïr ou pas. Je pensais fortement que non.

La vampire remarquait que ses yeux étaient embués. Elle avait du mal à comprendre pourquoi. Le choc de découvrir ce qu'elle était ? Avait-elle dit quelque chose qui ne fallait pas. Moka tenta de s'approcher mais s'arrêta net quand elle entendit ses paroles à la fois douce et à la fois meurtrière ! Et pourtant, le soulagement venait de gagner son petit coeur, si bien que ses jambes ne supportèrent plus son poids. La strige aux cheveux roses avait les yeux plein de larmes, mais cette fois ci, c'était des larmes de joies. Il ne la détestait pas même après qu'il connaisse sa lignée, son rang, son clan, et surtout après qu'elle ait commis un acte irréparable. Et pourtant malgré tout ça, il la considérait comme une amie. "Amie" ce nom faisait tellement plaisir. Restant assise sur le sol, elle esquissa un sourire soulagé, et regarda le lycan dont le visage était baigné de larmes. La belle se releva et se dirigea vers lui, elle s'approcha et essuya ses dernières.

« Je suis tellement contente de savoir que tu ne me détestes pas...et que tu me considères comme ton amie. Pardonnes moi pour mes paroles...Je t'ai mal jugé, c'est une erreur impardonnable de ma part. »

Elle dépose un baiser sur son front, et se redresse, elle essuie elle même ses larmes avec le revers de sa manche. La jeune femme s'assit sur une chaise, ayant beaucoup trop le vertige de rester parfaitement debout, et regarda le lycan, plongeant son regard dans le sien, elle détourna les yeux, repensant à ses derniers jours.

« Depuis que j'ai perdu la mémoire, tu es mon premier ami...Le manque de mes souvenirs et de tout ce qui s'est passé avant mon réveil me faisait très mal. J'avais peur qu'à cause de lui, je perdes tout ce qui m'était cher et que jamais je ne puisse être acceptée...»

La jeune femme baissa les yeux, un sourire triste sur son visage

« C'est horrible de se retrouver face à quelqu'un qui nous connait depuis très longtemps et que l'on ne reconnait pas, qu'on ne sait pas son nom...J'espère que ce genre de choses ne t'arrivera jamais, car c'est très difficile à porter...»

La demoiselle regarda le questionnaire posé sur la table, et se dit qu'elle n'avait plus de question à lui poser.

« Et si je te faisais visiter les locaux ? Au moins comme ça, tu connaitras un peu plus le club, et l'organisation. »

Moka sentit encore un vertige la prendre, cela arrivait régulièrement quand l'un de ses souvenirs étaient prêts à faire surface. Cette horrible sensation, qui lui donnait mal à la tête, elle prit la canette de jus de tomates, oubliant que celle ci avait blessé Seiji plutôt et alors qu'elle l'attrapait, elle la lâcha à cause de l'entaille qu'elle venait de se faire. Mince la voilà blessée. Tandis qu'elle regardait la blessure, cette dernière se referma aussitôt instantanément comme si rien ne s'était passé en l'espace de quelque secondes. Quest-ce que....? Est-ce que tout les vampires avaient un pouvoir de régénération aussi long ? La strige décida de ramasser la canette en faisant attention de ne pas se faire mal à nouveau, et jeta celle ci dans la petite poubelle. Elle alla chercher des mouchoirs et des serviettes pour nettoyer sa bêtise !

« Ta blessure va mieux au faites Seiji-kun ? »

La vampire posa son regard émeraude sur le lycan, et sentit à nouveau un trouble la prendre, suivit d'un vertige, si bien qu'elle commença à tomber tout doucement, n'arrivant pas à garder son équilibre.

J’avais raison, elle n’avait pas mal réagis à ce que je lui avais dit juste avant. J’avais été assez méchant dans ce que j’avais dit et d’une certaine manière je m’en voulais un peu mais au moins tout avait été dit. Elle m’expliquait aussi que ça lui faisait très plaisir que je ne la déteste pas et que je la considère comme une amie. Je comprenais ca après qu’elle ait essuyé les larmes qui étaient sur mon visage. Elle déposait ensuite ses lèvres sur mon front, j’étais passé de mon teint pâle au rouge pivoine, ça j’en étais sur, ça s’appelait bien un baiser, c’était assez inattendu. J’en restais un instant immobile par la surprise en la voyant elle-même essuyer ses larmes. Je la voyais trembler, surement que tant d’émotion en plus de ses maux de crâne devait lui donner des vertiges, elle s’asseyait alors face à moi, me regardant un instant dans les yeux avant de détourner le regard. Elle me racontait alors un histoire triste, celle qu’était la sienne et sa perte de mémoire, j’étais apparemment son premier ami depuis, je comprenais à peu près ce qu’elle ressentait, ne plus savoir qui est la personne qui nous parle en nous souriant, ça devait vraiment être horrible et je la remerciais silencieusement d’espérais que ça ne m’arrive jamais, j’avais une idée pour l’aider mais je ne préférais pas la dire immédiatement, attendre plutôt qu’elle finisse de me raconter.
Après quelques instant, elle me proposait de visiter le reste des installation du clubs, je lui souriais en hochant la tête . C’est vrai que ça serait utile de connaitre ça, surtout que je risquais de passer beaucoup de temps ici, en plus, ça semblait être un endroit plutôt calme et tranquille, je pensais que c’était vraiment une bonne idée d’avoir rejoins ce club, en plus d’avoir une amie maintenant. Moka ne semblait pas vraiment dans son assiette, elle reprenais la canette que je lui avais proposé juste avant de me blessé, c’est un petit peu cette cannette qui avait tout provoqué, le premier domino d’une réaction en chaine. J’étais surpris de la voir faire la grimace en lâchant la cannette, apparemment elle avait un problème de fabrication pour blesser tous ceux qui essayer de la prendre pour la boire.

- Ça va?!

Je m’inquiétais pour rien, je voyais la blessure se refermer aussi vite qu’elle avait été faite, je sortais vite fait de ma poche un petit carnet pour noter que les vampires avaient normalement un temps de régénération aussi rapide que celui des lycanthropes voir plus rapide. Je rangeais aussi vite mon carnet, elle n’avait normalement rien vu. Moka avait finalement décidais de jeter la cannette à la poubelle, peut être que c’étais la meilleure solution. Je ne sais pas pourquoi elle s’inquiétait pour ma blessure, mais le truc qui m’avait le plus marqué était la manière dont elle m’avait appelé, « Seiji-kun », une grande marque d’affection à mes yeux, c’était vraiment gentil de sa part, j’était surement repassé au pivoine en moins d’une seconde.

- Je… Déjà… Cicatrisé… Mo… Ka-chan… Enfin… Tu.. Moka-chan!?

Pendant que je peinais à lui parler, je la voyais tanguer avant de presque se laisser tomber. En me servant de ma vitesse raciale, j’arrivais à la rattraper in-extremis, je l’aidais à se redresser et l’amener jusqu’à la chaise où elle était précédemment, je prenais un ton assez inquiet en prenant mon sac et l’ouvrant.

- On visitera après… D’abord tu te remets, d’accord?

Je relevais la tête en lui souriant, je sortais une petite bouteille de thé et lui tendait, une fois qu’elle l’eut pris je replongeais mes main à l’intérieur de mon sac en cherchant quelque chose en particuliers, je sortais alors un petit cahier à reliure de cuir rouge et lui tendait en regardant ailleurs.

- Euh… Sinon… Pour tes problèmes de mémoires… Tu pourrais noter… Comme un journal… Ça t’aiderait surement…Enfin si tu en veux pas c’est pas grave hein? Je vais pas te forcer à le prendre…

Avant sa chute, la demoiselle fut rattrapée in-extremis, et sentit qu'on venait de l'assoir sur la chaise qu'elle avait quittée précédemment. Le vertige avait été violent...Décidément ces pertes de mémoires étaient de plus en plus un calvaire. Beaucoup plus difficiles à supporter. Sans compter que la vampire était toujours dans le doute et l'attente à savoir si ça ne serait que temporaire comme avait dit l'infirmier, ou si ça allait être à tout jamais. Ne plus se rappeler de son passé, ni même de tout ce qu'elle a vécu en présence de personne comme Seiji...Et si...un jour elle reperdait la mémoire ? qu'adviendra t-il ? La vie ne serait donc qu'un éternel recommencement ? Faire souffrir, recommencer, souffrir, faire souffrir, et encore recommencer ! Non elle ne le voulait pas, mais d'un autre côté, le directeur lui cachait des choses quant à sa personnalité...Moka avait peur de découvrir quelque chose qui pouvait la terrasser sentimentalement parlant, mais rester ignorante n'était pas non plus quelque chose qu'elle appréciait ! En d'autres termes, elle était plongé dans un conflit paradoxal entre le désir de savoir et d'ignorer. La voix de Seiji résonna, tandis qu'elle reprenait doucement ses esprits. Plongée dans ses pensées, elle chercha la cause de sa perte de mémoire, et elle n'y arriva pas, même en forçant, cela ne lui avait provoqué qu'encore plus de douleur.

Le lycan s'inquiétait pour elle, et elle le rassura d'un sourire en lui disant qu'elle allait bien. En toute honnêteté non elle n'allait pas bien, elle était comme un pantin en proie à la pantomime, sans pouvoir se libérer de cette prison invisible ! Ses yeux émeraudes se posèrent sur le jeune homme dont le visage était ébloui par des rougissements. Il semblait vraiment très timide avec elle, mais au moins il ne se moquait pas, il n'était pas comme un certain...Mince, ça aussi elle avait oublié. Le visage de toutes les personnes rencontrées jusqu'à présent, leur nom, ce qu'ils ont vécu. Quelle torture.

Mais la strige sortit à nouveau de ses pensées en regardant Seiji lui tendre une bouteille de thé. La jeune femme le remercia en prenant la bouteille et en but une gorgée. Ce n'était pas très sucré mais à côté du sang, ça avait au moins l'audace d'être désaltérant. La vampire referma la bouteille et le regarda fouiller son sac pour tendre un cahier. C'est alors que la jeune femme écarquilla les yeux.

- Euh… Sinon… Pour tes problèmes de mémoires… Tu pourrais noter… Comme un journal… Ça t’aiderait surement…Enfin si tu en veux pas c’est pas grave hein? Je vais pas te forcer à le prendre…

Absente, elle venait de se souvenir de quelque chose, et dut secouer la tête pour revenir à elle. Elle prit le cahier en le regardant fortement.

« Un journal...»

Un mal de tête, lui faisant planter l'une de ses canines dans sa lèvre inférieure, la prit violemment. La demoiselle se revoyait écrire dans un journal quand elle était toute petite, les images étaient encore floues, elle ne se voyait pas vraiment elle, mais elle voyait le journal qu'elle posait chaque jour dans un tiroir de la commode de sa chambre du manoir Shuzen. La voilà la clé de toute sa mémoire ! Il fallait qu'elle remette la main sur ce journal ? Qu'avait-elle pu en faire ? Peut être que ses colocataires de chambre le saurait ? Peut être était-il même quelque part dans sa chambre à elle ? La jeune femme releva les yeux vers Seiji, un sourire sur les lèvres et lui sauta au cou pour l'embrasser sur la joue, se détachant de lui.

« Tu es un génie ! Un journal...j'en avais un quand j'étais petite, et j'écrivais tout dedans, il contient forcément la clé de mes souvenirs perdus ! Mais je...je ne sais pas ce que j'en ai fait, je ne me souviens plus de son emplacement ! »

En revanche, elle accepta celui qu'il lui donnait avec grand plaisir, peut être que ça l'aiderait effectivement si elle devait reperdre à nouveau la mémoire dans les prochains jours ? Rien que de penser à cette idée, elle en avait le coeur serré.

Elle semblait plutôt absente l’espace d’un instant, mais l’instant d’après elle me sauté au cou pour déposer ses lèvres sur ma joue droite. Encore une fois, je pouvais affirmer que c’était un baiser et que ça faisait encore pour moi une sensation étrange, beaucoup plus gênant que ce qui s’était passé juste avant, peut être parce que ce coup-ci, j’avais été surpris et en plus d’être passé au rouge pivoine, je m’étais mis à trembler. J’écarquillais les yeux quand elle me disait que j’étais un génie, elle finissait par m’expliquer qu’avoir évoqué l’idée du journal lui avait rappelé que plus jeune, elle en avait eu un mais qu’elle ne se souvenait plus du tout de l’endroit où elle l’avait laissé. Elle prenait tout de même celui que je lui avais tendu au cas où. Je lui souriais en me redressant, la soulevant un instant puisque était toujours accroché à mon cou, assez gênant comme situation mais bon, on rigolait tout les deux un instant sur cet instant. Ca me faisait plutôt plaisir de la voir sourire, au moins j’avais réussi à lui faire penser à autre chose, je me penchais sur mon sac et en sortais mon appareil photo, dirigeait l’objectif vers elle et appuyé sur le déclencheur. Je lui avais dis qu’un sourire léger avec l’éclairage de la pièce était un cliché à prendre, je lui souriais en tirant la langue.

- Quand je l’aurais, ça te fera déjà un souvenir…

C’était évidemment un façon que j’avais de moi-même illustré mon journal, pouvoir avoir une trace de ce qui s’était passé, les premières personnes que je rencontrais, celle que je considérais comme mes amis. Je restais un instant à l’observer, j’aurais peut être du lui demander si j’en avais le droit, je me sentais mal d’un coup, je n’aurais vraiment pas du agir comme ça. Je baissais la tête honteux.

- Pardon, je n’aurais vraiment pas du… J’ai agis sur un coup de tête… Je ne voulais pas te gêner…

Je ne savais vraiment plus où me mettre mais elle ne semblait pas l’avoir mal pris, c’est du moins ce qu’elle laissait paraitre. Je souriais encore embêté de ce que j’avais fait mais bon, elle m’avait précédemment proposé de visiter les locaux du club, un très bonne chose pour reprendre nos marques et faire comme si rien ne c’était passé. Je lui tendais là main en songeant que ses vertiges étaient surement passés.

- Alors? Par où commence-t-on la visite Mademoiselle la présidente du club.

Je penchais ma tête légèrement sur le coté dans un sourire en attendant qu’elle prenne tête à ma découverte des lieux, plusieurs questions se succédaient dans ma tête: Y avait-il beaucoup de membres? Je crois que je pouvais penser que non. Les gens aimaient le journal? J’espérais que oui parce que je comptais bien me donnais un maximum dans ce que je ferais pour le club. Y avait-il eu des problèmes avec le club? Je crois que je commençais à m’emballer, Moka devait surement en savoir autant que moi à cause de sa perte de mémoire, je pensais un instant que ces questions auraient du être posé à Maya, d’ailleurs je me demandais bien pourquoi elle était partie tout à l’heure, quand j’étais entré elle semblée occupée sur un article ou quelque chose dans le genre et je ne pouvais même pas dire de regarder ce que c’était, elle l’avait embarqué quand elle avait quitté la pièce.

- Euh… Moka-chan? Tu sais pourquoi elle est parti Maya?

Ce qui perturbait le plus la vampiresse, n'était pas qu'il venait de le prendre en photographie ! C'était qu'elle n'avait aucune idée de où pouvait être l'objet de ses désirs qui recelait peut être toute la vérité, toute son histoire et tout ses souvenirs effacés. Elle avait beau se forcer à essayer de deviner où est-ce qu'elle avait pu le mettre, elle ne trouva pas ! Un nouvel espoir pour rien...Moka soupira très légèrement, avant de se ressaisir. Il ne fallait pas perdre courage, car maintenant qu'elle savait qu'un tel journal existait, il ne manquait plus qu'à mettre la main dessus. Déterminée, elle regarda Seiji, se détachant de lui après lui avoir sauté dessus, n'ayant pas trop compris pourquoi elle avait laissé la joie se submerger à ce point, puis baissa le visage toute rouge en le voyant autant intimidé qu'elle. Il réussit à briser ce silence installé en lui tendant sa main, prêt pour qu'elle lui fasse visiter les locaux du club. La jeune femme attrapa cette dernière en se relevant, se sentant un peu mieux depuis ses vertiges, et lui sourit, mais avant il lui avait posé une question concernant sa co-présidente.

« Ho, elle avait sans doute un rendez vous avec un membre du club pour fignoler un article. Ce ne serait pas la première fois ! »

Elle lui sourit, prête à son tour

« Très bien, allons y, si vous voulez bien me suivre cher membre ! »

Elle lui fit un clin d'oeil, et entra dans la partie principale, le studio photographie.

« Ici c'est le local développement de photographie. Les personnes qui se chargent de cette partie sont quatre. On a tout le matériel nécessaire pour que les photos du journal soit de très bonne qualité. Lorsque les photos développées ont été traitées, on les fait sécher, et Maya, vient les chercher pour ensuite les mettre sur mon bureau afin que toute les deux on puisse faire une sélection. »

La demoiselle regarda l'état de la pièce.

« Il est important pour un bon fonctionnement que tout les locaux soient nettoyés et rangés convenablement avant de partir du club. Ce sont deux de nos membres photographes-reporters qui s'occupe de faire les clichés de tout les instants et des scoops. Ils sont tout le temps en déplacement pour trouver le meilleur moment possible, afin que la photo colle parfaitement à l'article. Ils sont très doués, et je pense qu'avec eux, tu pourras vraiment t'amuser et t'améliorer dans ce domaine qui t'es passionnel. »

Moka continua de lui demander de la suivre, tandis qu'elle sortait du local de développement, ayant du mal à ce que sa vision se réhabitue aux couleurs, à cause de la présence du faisceau écarlate du local.

« Dans la pièce où nous nous trouvons, c'est là que tout le monde fait son brainstorming sur les articles, en compagnie de moi et Maya, et que la plupart rédige leur article à la main. Il y a en tout 8 rédacteurs, et chaqu'un en groupe de deux personnes est délégué d'une partie du daily monster : News, Rumeurs, Faits divers ect...»

La demoiselle se déplaça à nouveau, et passa par une porte pour révéler un petit bureau avec des ordinateurs portables, alimentés d'une source d'énergie, où l'on voyait que le fil était parcouru d'une lueur verte.

« Ici c'est là que l'équipe d'édition met en page le journal, en retapant les articles et en faisant toute la mise en page. Il faut savoir que les ordinateurs, restent en permanence branchés car sinon ils seraient inutilisable à cause du Kekkai qui brouillent les appareils électroniques. Nous avons demandé un solution au directeur, et nous avons trouvé une source de force capable d'inverser le processeur, à la seule obligation qu'il soit en permanence branché à cette énergie. Elle n'est procurable nulle part, et vient directement d'une collision entre le Kekkai lui même. Garde ça pour toi, c'est un secret que seul le club de journalisme connait...L'équipe d'édition, est au nombre de quatre comme tu peux le voir par le nombre d'ordinateurs présents. En revanche, il se rappelle le plus possible de la mise en page dessinée par nôtre dessinatrice-monteur qui fait les ébauches dont se sert l'équipe d'édition. »

La strige tourna son regard vers une grosse imprimante dans cette même salle, avec plusieurs pots de peintures sur une petite étagère.

« Une fois la mise en page faites et le journal prêt, il ne manque plus qu'à le passer à l'impression offset de la machine. Nous avons un imprimeur qui s'occupe de la faire fonctionner en mettant les encres nécessaires, cette imprimante fonctionne comme les ordinateurs, branchés par source d'énergie. »

La jeune femme regarde ensuite un autre appareil posé sur un bureau

« Et puis ensuite, il vérifie qu'il n'y a aucune erreur d'impression, s'occupe de découper les pages correctement à l'aide d'un massicot, et pose le journal sur mon bureau. Moi et Maya on vérifie tout comme il faut, et une fois validé par un papier de permission d'imprimer avec un tampon et nos deux signatures, on fait imprimer le journal en grande quantité. Et puis la dernière équipe de trois personnes s'occupe de la distribution. »

Et tourna son regard ver le jeune homme avec un doux sourire

« Voilà comment se passe la création de notre daily monster ! »

Peut être qu'il aurait peur de toutes ces étapes, peut être qu'il serait fasciné et même encore plus motivé ! Si c'était dernier cas, alors elle savait qu'elle n'avait pas fait d'erreur en recrutant un jeune homme aussi déterminé et ambitieux que lui. Il aurait le temps de rencontrer les membres de l'équipe demain, car aujourd'hui, il n'y avait pas de session u que tout le monde était en repos après avoir passé une nuit complète sur les articles.

Elle m’avait expliqué que Maya était surement parti pour aider un membre du club, c’était vraiment incroyable, une fille aussi excitée qu’elle et qui semblait avoir la bougeotte pouvait être une fille sérieuse, remarque j’étais bien une personne très timide et pourtant quand Moka m’avait parlé de mes passions, je m’étais emballé et n’avait plus eut aucune gêne à lui parler. Je souriais doucement quand la jeune fille au cheveux rose finit par m’entrainer en direction de chacune des salles destinées à la création du journal, c’était quelque chose de vraiment intéressant puisque que j’apprenais que le club bénéficiait d’un petit privilège au sujet de tout ce qui était lié à l’informatique pour la rédaction., ordinateurs et imprimante. Je soupirais un instant en observant les machines, si jamais j’avais besoin de recharger ma console de jeu, je savais où venir, je demanderais évidemment la permission à Moka avant de faire quoi que ce soit.
Elle tourna au final son regard vers moi en laissant paraitre un léger sourire qui m’était destiné juste avant de finir sur un phrase qui se voulait presque comme un « bienvenue parmi nous » à mes oreilles, juste à ses mots je souriais en rougissant légèrement quand son regard croisa le mien. Je me doutais qu’elle attendais surement une réponse mais à cette instant précis je ne savait pas du tout quoi dire, que j’avais hâte de pouvoir les rejoindre ou bien même que je voulais faire de mon mieux pour qu’elle n’ait pas à regretter de m’avoir fait confiance en m’acceptant, je restais pensif un instant en passant ma main à l’endroit où elle m’avait mordu tout à l’heure, c’était assez étrange quand je me blessais habituellement je ne souffrais pas vraiment et je n’avais aucun retour, là j’avais encore comme une sensation de brulure, mais ça devait être à cause de sa nature vampirique, moi-même étant de nature bestiale, cela devait être encore une histoire à cause de nos gènes, étant naturellement des ennemis, on devait avoir des attributs qui se voulaient beaucoup plus agressifs entre nous. Je soufflais un instant avant de lui sourire de nouveau en penchant la tête sur le coté.

- Et bien, c’était très instructif… Et j’ai vraiment hâte de pouvoir vous aider pour le Daily Monster…

Je prenais une de ses mains et la serrait doucement entre mes deux mains.

- Je ferais en sorte que tu ne sois pas déçu de me faire confiance en m’acceptant… Et je le promets…

Je restais un instant comme ça avant de baissais doucement les yeux vers mes mains qui maintenaient toujours doucement la sienne, je ne sais pas vraiment quel ordre ça s’est passé mais je suis passé au rouge pivoine en un instant et j’ai levé les mains au ciel juste après l’avoir lâchée. Je devais dire que la tout de suite, je devais avoir l’air un petit peu abruti: les mains au ciel, la bouche bée et le pivoine au joues. Je tournais la tête dans tout les sens ne savant plus vraiment où me mettre, au moins ça ferait rire Moka de me voir dans cet été de « oui, non, qu’est-ce que j’ai fais!? ». Je finissais par me calmer doucement en souriant, je baissais le regard vers mes pieds en riant un petit peu.

- J’ai eu l’air un petit peu bête, non?

Je relevais les yeux vers elle encore rouge de ce qui venait de se passer, je restais un instant sans bouger et à ne pas savoir ce qui allait se passer. Je finissais par la voir un peu rire, ce qui me rassurait énormément, au moins je n’avais pas eu l’air idiot pour qu’en plus elle reste de marbre.

Lost memory, le début d'une nouvelle vie { PV Seijaku }

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