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 A père avare, enfant prodigue [solo]

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Adam Mayers
Adam Mayers
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A père avare, enfant prodigue [solo] Empty
MessageSujet: A père avare, enfant prodigue [solo]   A père avare, enfant prodigue [solo] I_icon_minitimeDim 8 Déc - 7:05

Il était près de midi et déjà la ville entrait en ébullition. Il n'avait élu domicile à Tijuana que depuis cinq jours mais il n'avait déjà plus qu'une envie : en partir au plus vite. Le problème que rencontrait Adam n'était pas tant la ville que le comportement qu'avait le seul membre de sa meute par rapport à celle-ci.

Dehvi ne trouvait pas encore sa place. Après tant d'années passées en tant qu'alpha, tant de fois à lui tenir le nez dans son propre vomi et tant de fois à lui botter les fesses pour un oui ou pour un non, être traité comme un enfant était insupportable. Adam pourtant avait parfaitement pris en main la situation. Les données avaient été clairement établies et les conséquences immédiatement calculées. Dehvi avait joué au déliquant de bas étage une fois de trop et les avait condamnés à errer comme de pauvres âmes jusqu'à ce qu'abandon des poursuites s'en suive.

Ils étaient venus se réfugier au Mexique. Etaient partis en Irlande. Revenus par la Russie, et avaient failli se faire attraper lors d'une rixe de son paternel avec un barman. Alors ils étaient repartis au Mexique, et Adam avait même claqué sous argent son père, espérant que son état léthargique le tiendrait au calme quelques temps. L'inibiteur était minuscule. Une tout petit boule d'argent fermement accrochée à la peau de ce à quoi il tenait le plus. Trouver le moyen de l'attacher avait été un tour de force. Ne pas y perdre la vie un véritable miracle. Et depuis, ils vivaient comme des clochards.

Assis sur un tas de vêtements infestés de puces, sous un pont ferroviaire de Tijuana, Adam regardait les gens passer en levant à peine la tête. Il avait trouvé le moyen d'éloigner les gangs de son père en se faisant passer pour un type dangereux. Cheveux mal coiffés, égratignures, il ne se lavait qu'une fois par semaine, et avait l'air suffisamment sale, puant et capable de se salir les mains pour avoir la paix. Dehvi en revanche se laissait totalement aller.

Il dormait. Du soir au matin, il roupillait comme un gros ours en ronflant à en faire rougir d'envie les trains qui passaient au dessus. Sa barbe avait poussé, ses doigts s'étaient salis. Et les rares moments de lucidité qu'il avait, il les passait à l'insulter.

Dehvi : Petit fils de chienne.
Adam : Oui père. Tourne-toi sur la droite, tu as vomi à gauche hier soir.
Dehvi : C'est à cause de ton putain d'argent. T'aurais pas pu me shooter plutôt ? Ou me faire c...
Adam : Confiance ? Non.

Le jeune homme se leva, et gratta la barbe rousse qui commençait à se faire un peu trop hirsute à son goût. Il n'avait pas vu de rasoir depuis deux mois maintenant, et aucune idée de la tête qu'il pouvait se payer. Ce qu'il savait, c'était qu'il avait beaucoup maigri. Le manque de nourriture et d'exercice conséquents de sa fuite à travers le globe l'avaient privé de ses précieuses forêts. Plus jeune, il en aurait voulu à Dehvi pour ça. En réalité, il s'inquiétait de deux choses.

La date à laquelle il pourrait rentrer. L'enthousiasme avec lequel Vika l'accueillerait.

Certes il n'avait pas eu le choix. Livrer Dehvi aux autorités du Kekkai était hors de question. Et cacher Dehvi entre les griffes de l'antithèse une idée bien pire encore. Alors, il avait fui. Il avait pris sa responsabilité d'alpha et s'était occupé de ce gamin désobéissant qu'il appelait père. Au départ, il n'avait pas décroché un mot.

Lorsque le mari de sa maîtresse était venu, accompagné de celle-ci, pour casser la figure de Dehvi, il s'était contenté de se lever et de lui intimer de se calmer. Mais face à la douleur et l'instinct de survie que son paternel avait ressenti en prenant un couteau de cuisine dans le ventre, il n'avait rien pu faire. Le regard de sa maîtresse, terriblement lucide, l'avait fait agir par instinct de conservation. Il n'avait pas brisé une nuque aussi rapidement de toute son existence. Résolu à faire disparaître toutes les preuves, il avait ensuite laissé son père dévorer chaire et os des deux japonais, avant de tout nettoyer à la javel, et de mettre le feu au restaurant.

Dehvi avait couiné. Adam l'avait frappé. Une mandale sèche, du dos de la main, incroyablement moralisatrice. Il n'avait pas pu contrôler son regard déçu, l'amertume qu'il sentait sur le fond de la gorge, le dégoût qu'il avait pour ce loup centenaire et toujours incapable de se contenir.

??? : ¿ Oy pelirrojo, nunca te vas a duchar ?

Il entendit Dehvi se mettre à rire. Adam ne parlait pas espagnol. Son paternel, si.

??? : A ver que si quieres murir oliendo la vaca, haz como quieras.
Dehvi : C'est vrai que tu commences à sentir la charogne.
Adam : Ca te va bien de me dire ça avec des morceaux au coin des lèvres.
??? : El mar esta cerca de aqui. Tienes que caminar cien metros por tu derecha. Lavate pronto o la policia te olera.

Le vieil homme, dents pourries, vêtements usés, s'éloigna. Adam eut une grimace en coin. Il ramena ses cheveux gras en arrière et attrapa Dehvi pour le lever. Celui-ci protesta un peu.

Dehvi : Mais pourquoi tu veux me lever gamin ?
Adam : J'ai entendu "policia", je n'ai pas très envie de me faire tomber sur le coin des fesses par de charmants types armés.
Dehvi : Police ? Au mexique ? Putain. Ta mère t'a vraiment rien appris.

Il se leva. Sa carcasse massive malgré la malnutrition tituba un peu, et dans un tourbillon de dreadlocks, Dehvi atterrit sur la route. Il chancela un peu, se rattrapa à son fils, qui s'était précipité pour le maintenir droit.

Dehvi : On va passer un deal toi et moi. Regarde, fils. Avant, j'avais une grosse meute. De mecs pas corrects et maudits, mais une grosse meute. Après, je t'ai eu toi. Et toi tu as trouvé ta femme corbeau. Et maintenant, à moi, il me reste quoi ?

Adam : Il te restait ton restaurant, jusqu'à ce que tu exécutes un japonais à l'étage.

Dehvi : T'étais pas obligé d'y foutre le feu.

Adam : Non, tu as raison. Et tu aurais juste croupi en prison pendant... toujours ? Parce que, te connaissant, t'aurais pas supporté de pas avoir de paire de seins à mordre pendant plus d'une semaine.

Dehvi : Ca va. J'ai merdé, je sais. On peut passer à autre chose.

Adam : Non, on ne passera pas à autre chose Dehvi. Ce dont tu ne te rends pas compte c'est qu'on n'est plus au dix-huitième siècle. Tu ne peux plus simplement tuer des gens et faire courir une rumeur de lycanthrope. Les gens d'aujourd'hui sont méfiants, matérialistes et loin, très loin de croire à ces fadaises de bonne femme. A cause de ça, quand on tue un humain, on se fait tuer en retour. Non. On est effacé. Anihilé, toute notre existence devient une feuille blanche.

Dehvi : T'énerve pas fiston, tu chauffes et ça sent la m...

Adam : Je t'ai protégé en mettant le feu à la pizzeria. Je t'ai protégé en voyageant pour t'éloigner. Je t'ai protégé en t'attachant une boule en argent aux baloches - alors que crois-moi j'avais aucune envie de m'en approcher - et je t'ai encore protégé en te gardant ici. J'ai choisi de te défier pour devenir alpha entre nous deux, j'ai également choisi de prendre les avantages et les inconvénients de cette place. Maintenant si tu veux que je t'exécute et que je fonde une nouvelle meute avec d'autres comme nous, tu n'as qu'à me le dire. Je m'exécuterai.

Dehvi ne dit rien. Il se contenta de toiser longuement son fils. Il était entre l'état léthargique du parent auquel on annonce que son fils a sacrifié sa vie pour la patrie et la fierté de voir enfin sa progéniture grandir et fleurir. Adam inspira calmement, croisa les bras sur son torse. Le grognement incontrôlable qui s'était mêlé à son sermont refusait de se calmer. De haut, il fixait Dehvi. De haut, il contemplait son règne doucement mourir entre les méandres de ses souvenirs.

Dehvi : J'ai envie de rentrer.

Adam : On ne peut pas rentrer. T'es pas tenable.

Dehvi : J'ai compris Adam. Je sais que t'as pas pitié de moi. Que tu fais ça aussi parce que t'es responsable de mon cul jusqu'à ce que mort s'en suive. Alors je ferai attention. Plus d'agression, plus de tabassage de jaune, plus de troussage de ménagère.

Adam : Te fous pas de moi. Tu es incapable de dire non à une jupe.

Dehvi : Ben je les choisirai sans alliance, voilà. S'il te plait Adam, fils. J'ai envie de rentrer maintenant. J'en peux plus de ce pays du tacos. En plus je peux même pas profiter des courbes du pays avec ta protection, là. J'aime pas le Japon. Je préfère les forêts Irlandaises. Mais j'aime Tokyo. J'ai des potes, là-bas. J'ai plein de connaissances, et pour une fois dans cette putain de vie je m'amuse. Me punis pas pour une bourde... s'il te plait...

S'il te plait. Trois mots qu'il n'avait jamais, ô grand jamais entendu sortir entre les lèvres de son paternel. Adam déglutit avec peine. Il ramena ses cheveux en arrière, soupira, puis gratta le bord de la cicatrice qu'il avait à l'oeil. Bon. Très bien. Si c'était ce qu'il souhaitait.

Adam : Bon. Mais avant que j'approche quoi que ce soit de tes parties, tu vas me faire le plaisir de te laver. Et avec du savon.

Dehvi : Quoi, t'as peur qu'elles te mordent ? Je sais pas m'en servir dans cet état gamin, de quoi t'as peur ?

Adam : Choper des saloperies. Avec tout ce que tu as pu balader dans ta couche, on n'est jamais sûr de rien. Je n'imagine pas survivre à la mutation et à l'antithèse pour mourir d'une MST humaine après ça.

Il attrapa la vieille veste sur laquelle il dormait, se couvrit les épaules, et frotta son nez. Ouh. Sa propre odeur était tellement forte qu'il avait même oublié qu'il avait l'odorat aussi précis, sensible et...surnaturel. En fuyant Tokyo pour protéger Dehvi, Adam avait totalement mis sous veilleuse ses besoins naturels. La chasse. La viande. Apprendre. Et Vika qui devait avoir besoin de lui, là-bas, à la Yôkai. Il était passé en mode automatique. Protéger ou mourir. Mais il devait bien avouer, après des mois de fuite à travers le monde, qu'il partageait l'avis de son père.

Lui aussi, il voulait rentrer à la maison.

Même s'il n'était pas bien sûr de ce qui l'attendrait une fois la porte du club d'arts martiaux passée.
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