Ils s'étaient réunis. La faible lumière des chandelles illuminait l'endroit et leurs visages fermés. L'air était froid mais aucuns ne bronchaient. Assis sur les restes d'une vieille poutre en bois mangée par l'humidité et les mites, ils attendaient le début de la réunion. Certains arrivaient encore furtivement et s'installèrent à leur tour. L'assemblée était majoritairement composée de filles. Mais on pouvait également remarquer la présente de quelques hommes par-ci, par-là. Tous plus impatients que les autres que la réunion commence.

Tic. Tac. Tic. Tac.

L'heure tournait. Seul le bruit des montres résonnait dans cet endroit sombre et désaffecté. La tension augmentait au fur et à mesure que l'on se rapprochait de l'heure H.

Jusqu'à ce qu'elle arrive. La séance pouvait commencer. Sortant de l'ombre, une jeune fille s'approcha de la table et y déposa violemment une photo. L'attention était à son paroxysme. Une lueur de sauvagerie s'était allumé dans les yeux de tous les protagonistes, scrutant avec envie ce cliché. Mais ils gardaient un certain contrôle d'eux, se retenant de sauter sur la photographie et de la toucher rien que quelques secondes. La jeune fille arrivée avait de longs cheveux roux bouclés, lui arrivant jusqu'au creux des reins. Son regard bleu glacial à en faire descendre des ardeurs, faisait le tour de la salle, attendant que tout le monde retrouve son calme.

« Vous savez tous pourquoi nous sommes réuni ce soir. Nous allons mettre à bien une mission... spéciale. »

Un frisson de plaisir envahit la salle. Chacun était au courant de ce qui allait suivre. Le grand jour allait enfin arriver. Ils attendaient en silence la suite et espéraient tous d'avoir un rôle majeur dans cet événement heureux.

« - Nom de code de la mission : Cacao. Notre but : Le récupérer. Et le ramener ici. James. Toi qui as cours avec lui, tu te chargeras de lui.
- C'est un honneur.
- Fujiko, as tu ce que je t'avais demandé ?
- Oui, Yuki. »

Une fille frêle se leva et s'avança vers la table où se tenait la jeune rousse qui semblait être la présidente du club. Elle sortit de sa poche une fine enveloppe qu'elle lui donna en main propre avant d'aller se rasseoir. Yuki l'ouvrit pour en sortir un feuille ressemblait à une lettre. Un sourire malsain s'étira sur son visage. Elle avait en main la clé de la mission. Elle allait être parfaite. Juste parfaite. La présidente remercia vivement la jeune fille à l'enveloppe, puis reprit la parole.

« Tout est comme je l'avais prévu. Demain sera un grand jour. Venez à l'heure. Habillez-vous de vos plus beaux vêtements. Notre Dieu sera parmi nous. 21h. La nuit sera tombée. Pour le reste du programme, ça ne me sert à rien de me répéter encore, tout est déjà assez clair. Des questions ? Non ? La réunion est close. »

~

La journée était radieuse. Lazarus s'assit lourdement sur un banc. La journée avait été épuisante. Chaque professeur demandait un investissement à 100% pour leur cours. Et puis, ils avait été tous plus intéressant que les autres aujourd'hui. Il soupira et laissa divaguer ses pensées tout en regardant le ciel. L'idée de venir dans un lycée spécialisé n'était pas si mauvaise. Tant de nouvelles choses à découvrir. D'ailleurs, il devait envoyer des nouvelles à ses parents. Tel qu'il connaissait sa mère, elle risquait de se faire un sang d'encre si elle n'avait pas de nouvelles pendant une semaine. Déjà 5 jours qu'il n'avait rien envoyé et il imaginait d’ores et déjà l'état de sa pauvre mère. Il sourit à cette pensée. Il l'appellerait demain. C'était promis. Le jeune sorcier jeta un coup d'œil à sa montre. 18h. Il était temps qu'il aille à la bibliothèque pour étudier. Quelqu'un lui tomba sur l'épaule. Il se retourna, surpris. C'était un garçon qui semblait avoir le même âge que lui, des cheveux blond mi-long ébouriffés. Sa poitrine se soulevait vivement et rapidement, son souffle était rauque. En un mouvement, Lazarus se leva. Sans réfléchir, il l'aida à s'allonger sur le banc pour qu'il puisse se calmer plus facilement et reprendre une respiration normale.

« -Ça va mieux ? Je vous conduis à l'infirmerie ?
- Non c'est bon, merci. Euh tu t'appelle bien Lazarus Flanders c'est ça ? T'es le nouveau ? »

Au bout de quelques minutes, sa respiration était redevenu calme. Il était toujours aussi surpris par la vitesse de propagation d'une information. Il est arrivé il y a une semaine et il avait l'impression que tout le monde le connaissait sous le nom du « petit nouveau ».

« - Euh... Oui.
- Enchanté, je m'appelle James. On est dans la même classe, tu ne te souviens pas ?
- ... Je ne retiens pas tous les prénoms en moins d'une semaine.
-(rire) Ce n'est pas grave. Tiens j'ai un mot du professeur de Magie et Sortilèges pour toi. Il a dit que c'était urgent et que tu devais aller le voir dès que je te trouverais. »

Sans attendre, le dénommé James sortit de son sac une petite enveloppe qu'il tendit à Lazarus. Avec précaution, ce dernier sortit le mot et y jeta un coup d'œil. Apparemment, le professeur voulait vraiment le voir. Mais il n'en voyait pas la raison de ce brusque intérêt lui. Une interrogation s'imposa en plus à son esprit. Il ne savait pas où se trouvait son bureau. Il risquait de mettre un temps fou !

« - Euh... Son bureau se trouve...
- T'inquiète, je t'accompagne. »

Le blondinet se leva doucement et devança le sorcier quelques pas. Mais plus ils avançaient, plus ils s'éloignaient du lycée. Cela semblait bizarre. Les bureaux des professeurs sont en temps normal dans le lycée. Lazarus s'apprêtait à poser la question quand son camarade de classe se plia en deux, prit d'une violente quinte de toux. Le jeune homme aux cheveux mauve se précipita et se pencha vers James.

« … Désolé. »

Arrivé à proximité, ce dernier l'immobilisa lui appliquant un mouchoir imbibé sur la bouche et le nez. Le sorcier se débattit, perdant de la force et de la résistance au fur et à mesure que le produit faisait effet. Sa vision se troublait doucement jusqu'à ce qu'il tombe dans le néant de l'inconscience. James retira le mouchoir du visage de Lazarus et le jeta avant de retire son masque. Jetant un coups d'œil aux environs, il sortit son téléphone et composa un numéro. Il avait bien fait d'attirer le gars sur ce chemin. Personne n'y passait. Ce qui lui avait laissé l'occasion de faire ce qu'il avait prévu.

« Yuki ? Partie 1 de la mission Cacao effectuée. »

~

Lazarus ouvrit les yeux avec difficulté. Sa tête lui tournait, un brusque mal de crâne le prenait. Sa vision devenait plus net au fur et à mesure qu'il reprenait connaissance. Il sursauta, essayant de crier. Il était bâillonné, le son de sa terreur étouffée. Il chercha à enlever le bâillon qu'il avait dans la bouche. Ses poignets lui faisaient mal et ils n'arrivaient pas à les bouger. Merde. Enchainé à un poteau. Des rats passèrent à côté de lui l'ignorant dans son état de détresse. Où était-il ? Il observa les lieux mais rien de lui était familier. Ce ne pouvait pas être un rêve, il n'aurait pas aussi mal que ça. Des bougies posées à terre faisait presque le tour de la salle. Le toit totalement en miette laissait apparaître le ciel. Quelques étoiles avaient fait leur apparition. La nuit tombait. Dans quelle merde était-il encore tombé ? Malgré le bout de tissus qui l'empêchait de parler, il tenta une nouvelle fois un cri étouffé. Il était seul. Il avait beau crier et se débattre, il était seul et ne pouvait pas bouger.

« Ah ! Bah vous êtes réveillé ? »

Au bout de quelques minutes de solitude, une inconnue entra dans la salle d'une manière très naturelle. D'une démarche féline, elle s'approcha de lui et lui retira le bâillon. Son regard l'effrayait. Ce regard bleu clair lui gelait le sang. Et puis, cette lueur. Il n'arrivait pas à l'identifier mais il était persuadé qu'elle était plus que dangereuse.

« - Vous aimez la décoration ? Désolés, nous n'avons pas trouvé un meilleur endroit pour vous accueillir comme il se doit.
- Que... C'est quoi ce charabia ? Qu'est ce que je fais ligoté ? Je suis où ? Et vous me voulez quoi ?
- Calmez vous, maitre. Ce n'est que pour votre bien.
-MAITRE ?! »

Avant qu'il n'ait eu le temps de protester, l'inconnue était déjà repartie, le relaissant dans sa solitude et dans l'incompréhension la plus totale. Son mal de crâne était ingérable et l'empêchait de réfléchir normalement. Quelques minutes plus tard, la jeune fille revint accompagnée... d'une dizaine de personnes ?! Décidément, il était belle et bien dans une situation dangereuse. Il n'avait aucune envie d'utiliser ses pouvoirs pour eux. Cela reviendrait à montrer son identité. Et il pourrait avoir des problèmes avec ça. Ils s'installèrent dans la pièce, tous habillés de leurs plus beaux habits. Certains sortir de la nourriture et la posèrent sur la table. Quelque chose que remarqua rapidement Lazarus : il y avait énormément de chocolat. Il chercha du regard son sac. Si ils comptaient lui faire ingérer du chocolat, il aurait forcement besoin de son sac. Il le repéra dans un coin, isolé. Le voilà rassuré. Enfin façon de parler, il était tout de même angoissé par le fait d'être entouré par des gens bizarres. Ah, oui il finit par le remarquer. Il était attaché certes. Mais au centre de la salle. Et eux, ils s'étaient installés tout autour de son poteau en arc de cercle, laissant un espace eux et lui.

Un lourd silence s'installa. Il était mal à l'aise. Tout le monde le regardait avec ce même regard. Un regard affamé, rempli de désirs non assouvis. Un frisson le parcouru, l'adrénaline circulant rapidement dans son organisme. Parmi les gens qu'il pouvait voir, il reconnu sans difficulté, James, son camarade de classe qui était responsable de sa situation actuelle. Finalement, la jeune inconnu qui était venu le voir au début, se leva, vêtu d'une robe de couleur bleu assez courte. Elle prit la parole d'une voie sensuelle et assurée.

« Bien le bonsoir mes chers amis. Aujourd'hui, nous sommes réunis en la présence de notre maitre et cher Dieu afin de célébrer une grande fête... »

L'euphorie commençait à se faire sentir dans l'assemblée. Par contre, Lazarus était encore plus mal à l'aise. Il ne comprenait absolument rien. Maitre ? Dieu ? Mais qu'est ce qu'elle disait ? Mais de qui parlait-elle ? Pendant qu'elle avait le dos tourné vers les autres, le jeune homme essaya de défaire discrètement les liens. Mais rien n'y faisait. Ils étaient trop serrés et lui immobilisait les poignets. Brusquement, la jeune fille se retourna, plantant son regard glacial dans le sien. Elle détacha ses cheveux roux retenus en un chignon complexe. Sa chevelure retomba doucement sur ses épaule, lui donnant un air sauvage de dominatrice.

« … La saint Lazare. »

Le concerné n'en revenait pas. Celui qu'ils appelaient « Maitre », « Dieu » n'était qu'autre que lui-même ?! Et c'était pour lui qu'ils s'étaient réunis ce soir ?! La première pensée qu'il eut se résuma à quelque chose de très clair : Ils étaient tous fous.

L'oratrice se rapprocha de lui dans une allure féminine et colla son corps doucement contre lui. Un frisson se fit ressentir dans la salle. La température semblait être passé à un degré supérieur. Pour eux. Mais pas pour Lazarus. Lui, il était pétrifié. Tout prêt de son oreille, la rousse reprit son discours d'une voix douce et alléchante.

« - Oh ! J'ai omis les présentations. Veuillez m'en excuser. Bienvenue au sein de votre Fan Club secret. Et moi, j'en suis la fondatrice et la présidente. Retenez-bien. Je m'appelle Yuki. Remerciez bien vos disciples, ils se sont donné à fond pour que vous puissiez participer à notre... Cérémonie privée.
- Mais vous êtes totalement barge ! Relâchez m-... »

Et en guise de réponse, sa bouche fut plaquée contre celle de la dénommée Yuki. Ahuri, il se débattu laissant sortir des gémissements. Il se sentait de plus en plus faible au fil du baiser. Une succube. Il n'y avait pas de doutes. Elle dé-serra son étreinte, le regardant avec ce même regard fou qu'avait l'assemblée. Elle passa ses doigts fins le long de son torse.

« - Laissez-moi ! À L'AIIIIIIIIIIIIIIIIIDE !
- Vous aurez beau crier personne d'autre ne viendra. Profitez de l'instant présent. nous sommes le 29 Juillet, le jour de votre fête ! Nous avons tous prévu pour vous Maitre.
- Mais je ne veux pas !
- Aujourd'hui c'est votre fête. Laissez vous faire. Regardez, nous avons fait le plein de chocolat, 100% cacao. Cacao qui est aussi appelée « nourriture des Dieux ». Car vous êtes NOTRE Dieu. Et ne soyez pas si prude. Tout le monde vous touchera...
- STOP ! C'est fini le jeu à assez duré ! Et arrête de faire la fille, ça me perturbe !
- Faire la fille ?
- A moins d'être une bille en anatomie, la chose dans ton pantalon ce n'est pas un truc pour fille. Détachez-moi BON SANG ! »

Des chuchotement commençaient à se faire entendre. D'un air renfrogné, Yuki alla chercher un couteau et défit les lien qui retenait Lazarus... Avant de le plaquer à terre et de l'immobiliser à califourchon sur lui.

« Ok. Je suis un garçon et alors ?! J'ai toujours voulu être une fille ! Les robes, les cheveux longs, la finesse, TOUT ! Et puis je t'ai vu toi, fin et raffiné, des cheveux magnifique. Tout en restant un homme. Magnifique. Parfait. Un Dieu. MON Dieu ! Et j'ai fondé ce club pour tous ceux qui t'admire ! J'aimerai tellement pouvoir m'assurer en tant qu'homme... Mais en ce jour, ce n'est pas la question. Ce soir, c'est ta fête. »

Pendant qu'il parlait, l'assemblée s'était rapprochée dangereusement du sorcier, une lueur folle dans les yeux. Merde. Cela avait assez duré. Même si il ne le voulait pas, il utiliserait ses pouvoirs. Devinant ses intentions, Yuki éclata d'un rire sonore.

« Si tu cherches ton bracelet, il est rangé dans ton sac. Je n'ai pas voulu que notre maitre gâche notre plaisir de le toucher enfin ! »

Lazarus sentit sa chemise se déchirer. L'homme/femme l'embrassa de nouveau le rendant encore plus faible. Il n'avait plus la force de se débattre. Foutu succube. Ah pardon, Incube... Et merde. Faites qu'il y ait quelqu'un qui passe, faite qu'il y ait quelqu'un !

Spoiler:

La situation était catastrophique. Il n'avait plus la force de bouger. Et puis avec Yuki qui était sur lui à califourchon et qui lui maintenait les bras fermement. Il sentait leurs mains griffer son torse. Leurs souffles chauds dans son cou. Dans une autre situation, il aurait aimé. Mais là, il était horrifié. Il voulait que cela cesse au plus vite, qu'il puisse se lever et courir au delà de leur emprise. C'était une envie tout à fait compréhensible. Le jeune transsexuel lui mordillait joyeusement et sensuellement le cou tout en laissant divaguer ses mains sur le corps du pauvre adolescent. Il allait s'attaquer à une partie intime lorsque un vacarme retentit dans la pièce. Ses mains s'arrêtèrent à quelques centimes de la chose.

L'attention se tourna vers la chose qui avait fait éruption dans la pièce. Yuki adressa un regard déçu à Lazarus avant de se lever et de partir dans la direction de la chose qui avait gêné. La victime se sentait enfin respirer. Les gens de la « sectes » s'étaient arrêtés à le toucher, tous captivés par l'intrus. Tout ce que voulait Lazarus s'était se relever et profiter de la diversion pour déguerpir. Mais la force lui manquait. Il résistait à l'évanouissement comme il le pouvait. Ce qui était extrêmement dure avec toute l'essence vitale que lui avait pompé l'incube. Sa vision était trouble, le sang bourdonnait dans ses oreilles. Sans comprendre pourquoi, il sentit la tension monter à son paroxysme, jusqu'à ce qu'il entende des cris. Ils cru apercevoir des corps voler au dessus de lui. Finalement, peut-être que la personne qui venait l'aider, n'était pas vraiment venu pour l'aider mais plutôt pour lui faire subir plus qu'il en avait subit avec cette secte de tarés. Le jeune sorcier essaya de se tourner, de se lever... Bref : de bouger quoi ! Mais il avait beau demander à ses muscles de bouger mais aucuns ne répondait convenablement. Il réussit juste à se mettre furtivement sur le côté. Enfin, c'était sans compter sur le fait qu'il se reçut une personne sur lui. La personne ne semblait point consciente, ce qui le rassurait d'une certaine manière. Mais ce qui l'effrayait là tout de suite maintenant, ce n'était plus Yuki mais l'inconnu qui avait fait irruption dans l'assemblée. Non, il ne lui en voulait pas d'avoir arrêté cette situation digne d'un malade mental. Il était plutôt content. Mais la vitesse à laquelle cette personne semblait éliminer les autres était horrible.

Au bout d'une dizaine de minutes, le calme régnait dans la salle. Lazarus n'osait pas bouger. Peut-être qu'elle était venu juste pour se défouler. Certaines personnes adorent défoncer d'autres personnes justes pour le plaisir. Il était horrifié. Jusqu'à ce que l'inconnu se penche vers lui et l'aide à se relever. Perplexe, il le regardait avec des yeux ronds. C'était une fille. Si il se souvenait bien, c'était l'idole du lycée, Moka Machintruc. Elle lui adressa la parole mais aucun son ne lui parvenait. Il était dans un état dépravé. Une fois qu'il était debout, elle le lâcha allant chercher un objet dans la main d'une des filles de la sectes. En manque cruel d'équilibre, Lazarus s'effondra à genoux. Sa tête lui faisait affreusement mal. Et les vertiges étaient puissants. Il arriva à se relever et avec toutes les forces du monde il tituba jusqu'au coin où se trouvait son sac. Sans vérifier si il y avait tout, le jeune homme retourna vers sa sauveuse. En fait, elle ne semblait en rien méchante ni fourbe comme Yuki ou les autres. Il voulu lui adresser un sourire et un merci. Un violent vertige le prit. Pour éviter de s'écrouler de nouveau, il s'accrocha à ses épaules. Et s'évanouit. Laissant retomber sa tête dans la poitrine de la demoiselle. Ce n'était pas voulu loin de là, sa tête est juste retombée sur quelque chose de … confortable.

L'inconscience était tout sauf agréable. C'était noir. Aucun rêve. Une sorte de vide où rien ne se passe, où l'on attend qu'une lumière s'approche de nous pour refaire parti du monde des conscients. Une sorte de vide où l'on a l'impression de flotter dans un monde étranger jusqu'à ce qu'on retrouve la porte nous menant vers l'éveil. Porte plus-ou-moins difficile à trouver et à ouvrir selon l'évanouissement.

Mais il n'a pas d'inquiétude à avoir, Lazarus, lui, se réveilla quelques heures après son malaise. Il ouvrit les yeux, découvrant un espace sain et calme. Et puis c'était blanc. Tout à fait différent de l'entrepôt désaffecté. Des draps frais et blanc, une vieille odeur d'éther... Cet endroit ne ne pouvait être qu'autre que l'infirmerie. Le jeune homme retira le compresse froid qu'il avait sur le front et se releva. Il se sentait vachement mieux qu'il y a quelques heures avec ses fous. D'ailleurs où était la jeune fille qui l'avait empêché de tomber grâce à sa poitrine ? Ah là voilà ! Le sorcier n'avait même pas remarqué qu'elle était juste à coté de son lit. Il lui adressa un douce sourire avant d'essayer de prendre la parole d'une voix plutôt rauque.

« Euh... merci. Je te remercie énormément pour ce que tu as fais. Tu n'as rien, ils ne t'ont pas fait du mal j'espère?! Ah aussi ! Euh... Je m'appelle Lazarus. Lazarus Flanders. »

Sa gorge lui faisait mal. Il avait peut-être trop forcé sur sa voix... Des frissons le parcoururent rien qu'au seul fait de repenser à Yuki... Cette femme. Non ! Un homme. Il était totalement perdu. Et puis les gestes qu'il... le jeune homme ne put s'empêcher de laisser échapper un petit cri à la pensé de tout ce qu'il s'était passé. Pourquoi ? Pourquoi s'était lui qui avait du écoper d'un fan-club comme ça ?! Oh et puis mince, faudrait qu'il ne pense plus à eux, c'était fini. Le cauchemar était fini. Au bout de quelques minutes, il reprit une respiration normal.

« Désolé... Ils... M'ont fait ... je... Enfin bref. »

Il piqua un far monumental. Il ne s'était jamais senti aussi mal à l'aise devant quelqu'un. En espérant qu'elle n'allait pas trop lui poser de question par rapport à ce qu'il avait subit.

Il avait beau essayer de penser à autre chose mais son esprit lui rappelait sans cesse l'épisode de l'entrepôt. Il risquait de faire des cauchemars sur ça pendant un moment, il le sentait. Finis les nuits calmes. Déjà qu'il n'en avait pas des masses ses derniers temps... l'histoire avec Lynn lui pourrissait encore la vie. Il revivait certains soirs sa responsabilité dans... sa disparition dans la vie de la jeune fille. Il n'y avait pas d'autres solutions de toute façon, il le savait. Mais une partie de son esprit comptait le punir encore et encore à travers les rêves. Maintenant, son inconscient avait une autre source de cauchemar. Cet homme. Enfin, ce travesti. Il ne pouvait pas l'effacer de ses pensées s'était ignoble. Et il l'admettait : Il avait peur. Peur que ce malade et les autres trouvent sa chambre et le campent. Peur d'être de nouveau kidnappé. Peur même de servir d'objet de fétichisme. Après ce qu'il avait vu et vécu ce soir, ils étaient capable de tout. Et cela le terrorisait.

« Ne t'inquiète donc pas...ces personnes ne te feront plus aucun mal, ils sont en train de se faire enguirlander par le directeur, ils seront renvoyés de l'école d'après ce que j'ai compris...Je...Je m'appelle Moka Akashiya, et je suis enchantée de te rencontrer Lazarus. »

Le jeune homme sortit de ses pensées et essaya d'adresser un sourire à la jeune fille. Il ne voulait pas l'inquiéter, elle devait avoir d'autres soucis comme ça. Il ne devait pas l'encombrer des siens. Elle lui répondit par un sourire. Un sourire magnifique, digne d'un ange. Elle rayonnait. Il avait l'impression d'être aspiré dans une autre dimension où seul son visage était présent. Il oubliait tout ses soucis d'un coup. Ce qui lui fit passer à la couleur rouge pivoine. Précipitamment, il se cacha la tête dans les draps. Heureusement pour lui, elle n'avait pas dû remarquer sa gêne et était partie chercher une infirmière. Il était surpris. Pourquoi... Il n'avait pas compris pourquoi cette sensation l'avait envahi. Ce n'était pas normal. Il ne s'attendait pas à éprouver ce genre de chose maintenant. Il avait l'impression qu'elle l'apaisait. Mais il ne savait pas vraiment pourquoi ni comment. Lynn hantait encore son esprit, il ne pouvait pas... Moka revint, accompagnée d'une infirmière. Mon dieu. Il comprenait pourquoi c'était la diva du lycée. Elle était magnifique. Et... Elle boitait ?! Lazarus secoua la tête pour faire partir la couleur rosée de ses joues et la jeune fille de son esprit. Pourquoi ne disait-elle rien ? Sa cheville semblait foulée et la faire souffrir. Même si elle ne voulait pas le montrer. La dame arriva à son chevet et l'observa.

« - Mr Flanders c'est bien ça ? Melle Akashiya m'a prévenu de votre réveil. Comment vous sentez-vous ?
- Euh... Ça va à peu près, j'ai un mal de crâne affreux.
- Je vous passerai du paracétamol. Pas d'impression de planer ? Pas de vertiges ?
- Non ça va.
- Ok enlevez votre chemise. D'ailleurs, je vous ai trouvé une chemise de rechange... Vu l'état de celle -là... »

Il acquiesça et fit ce que lui demandait la soigneuse. Lentement, il fit glisser le reste de chemise de ses épaules et laissa apparaître son torse pâle et soigné. Pendant que l'infirmière l'auscultait, le jeune sorcier prit le temps d'observer sa sauveuse. Vue comme ça, elle semblait frêle et fragile. Il avait encore du mal à se dire que c'était elle qu'il avait entendu dans l'entrepôt et qui avait mis à mal toute la secte. Elle devait cacher sa force, elle qui paraissait si pure, si innocente, si... Naturelle. Il croisa son regard une fraction de seconde avant de détourner la vue, se re-concentrant sur les tests. Ça ne se faisait pas de fixer quelqu'un comme ça, bon sang !

« Apparemment tout va bien. Il vous faudra du repos pour entièrement récupérer. (pose les yeux sur l'abdomen) Elle est.. bizarre cette cicatrice. »

Lazarus sursauta et se raidit subitement et de manière perceptible. Il ne s'attendait pas à ce qu'on lui parle de sa cicatrice. Il n'allait pas en parler à quelqu'un qu'il ne connait même pas. Et bien même il connaitrait cette personne il ferait tout pour éviter de lui en parler. C'était un sujet douloureux et tabou pour le moment pour lui. Tout ce qu'il voulait c'était oublier. Ou bien que le temps fasse son effet. Ses yeux mauves s'étaient assombris et il passa sa main droite sur cette marque, cette grande d'étoile au milieu de son abdomen.

« Oui une marque du passé. Ah en fait, Moka ne vous a pas dit mais elle s'est fait une entorse. »

Il voulait couper court au sujet et embrayer sur autre chose. Et qu'on l'oublie quelques secondes le temps qu'il retrouve un équilibre émotionnel. Ce que comprit l'infirmière qui se dirigea vers la star du lycée afin de l'examiner. Lazarus, lui, avait fermé les yeux. Il s'était promis qu'il ne verserait plus aucune larme pour cette histoire. Plus jamais. Trop de personnes s'étaient inquiétée pour ça. Et il le voulait plus. Tout ce qu'il voulait était de pouvoir supporter ce souvenir sans avoir des larmes qui roulent sur ses joues. Il réussit à se retenir et prit son coussin entre ses bras pour y enfoncer sa tête afin de retrouver une respiration normale.

« Vous allez bien ? »

Entendant un gros blanc à la suite de la question, il sortit sa tête du coussin. Ah... Apparemment, la question lui était adressée, vu que la soigneuse et Moka l'observaient bizarrement. Il reposa le coussin et leur adressa un sourire rassurant.

« Euh... Oui oui ça va. J'ai juste... Mal à la tête.
- Hum... D'accord. Je vous apporte le paracétamol. Ensuite, vous pouvez partir. Revenez si vous vous sentez vraiment mal. Vos affaires sont dans le couloir. »

La dame sortit de la salle pour revenir avec quelques comprimés et un verre d'eau. Lazarus s'assit avec précaution sur le bord du lit et tenta de remercier l'infirmière qui... Donna tout le matériel à Moka avant de s'enfuir hors de la salle.

« Je suis navrée mais je dois vous abandonner un instant, monsieur Flanders, pourriez vous faire un bandage à mademoiselle Akashiya pour sa cheville s'il vous plait ? »

Plait-il ? Il n'eut même pas le temps de demander plus de précision à l’infirmière, elle était déjà partie. Moka semblait avoir compris bien avant lui ce qu'il devait faire. Ah... C'était à lui de la soigner ?! Mais ça risquait d'être misérable comme bandage ! Sans vraiment s'en rendre compte, il rougit terriblement. C'était bien la première fois qu'on lui demandait de faire ça surtout sur une fille magnifique et qu'il venait à peine de croiser. Il prit la chemise de rechange mise à sa disposition et l'enfila avant d'aller récupérer ses affaires dans le couloir. Il regardait furtivement son amie (enfin après ce qu'ils avaient vécu, on pouvait bien les appeler ainsi) pour s'assurer qu'elle allait bien. Un silence s'installa entre les deux jeunes personnes. Et tout comme lui, elle était rouge comme une pivoine. Apparemment c'était une situation aussi embarrassante pour elle. Lazarus ne savait pas quoi aborder comme sujet pour la détendre. Il n'était pas très doué pour démarrer les conversations. Prenant son souffle, il s’apprêtait à se lever quand quelque chose le tracassa.

« Oh ! Attends, il faut que je regarde un truc. »

Il récupéra son sac posé à son chevet et chercha à l'intérieur. Plus il cherchait, plus une peur affreuse montait en lui. Il fit toutes les poches de son sac... sans trouver son...

« Mon bracelet ! »

Son teint était passé au livide. Il s'écroula à terre. Il n'avait pas son bracelet. Le bracelet qui le reliait à la magie n'était plus en sa possession. Il refit le tour de son sac une deuxième fois et arriva encore à cette même conclusion. Un nom, un visage s’affichait à son esprit en tant que responsable. Yuki. La personne qui avait le plus de change d'avoir son bracelet... était Yuki. Il étouffa un cri de terreur et mis sa tête entre ses genoux afin d'essayer de se calmer. Enfin comment voulez vous vous calmer quand vous savez que la personne qui détient un objet inestimable à vos yeux est un obsédé qui est prêt à tout pour avoir votre corps contre le sien ?! Ce n'était pas n'importe quel bracelet en plus. C'était Son bracelet. Le bracelet qu'il lui avait prit et auquel il avait ajouté la pierre qui contenait sa magie.

Il sentit un regard posé sur lui. Sans même prendre la peine de relever la tête, il fit un effort surhumain pour pouvoir parler d'une voix perceptible.

« Je... Je vais bien. Ne t'inquiète pas tu peux rentrer dans ton dortoir. C'est... le contre-coups de l'infirmerie. »

C'était bel et bien faux. Bien sûr qu'il n'allait pas bien. Lui qui pensait ne plus devoir voir cet incube, devait aller limite l'implorer pour récupérer son bien précieux. Et tel qu'il le connaissait... Et il ne voulait pas, ne voulait plus impliquer Moka dedans. Elle était déjà venue une fois et cela par un pur hasard. Mais il ne voulait pas la confronter de nouveau à ce malade mental. Il se sentait faible. Cette fille avait été capable de mettre KO une dizaine de personne. Et lui, rien. Il n'avait rien fait. Non. Il n'avait rien pu faire. Il n'avait fait que subir et espérer que quelqu'un vienne. Comme la dernière fois... Intérieurement, il se dégoutait lui-même. Dégout d'être aussi faible et de ne pas pouvoir protéger et ne pas pouvoir se protéger.

Lazarus sentit quelqu'un se pencher vers lui. Moka éventuellement. Enfin il s'en foutait. Que ça soit Moka ou une autre personne il ne voulait pas imposer ses problèmes.

« Allez vas. Il faut juste que... je... »

Il se mordit les lèvres pour éviter de verser des larmes tellement il était terrorisé. Il devait se reprendre. Il le savait. Mais il avait l'impression d'être au fond d'un gouffre aux parois lisses... où aucune prise était possible pour remonter à la surface.

« Reste ici, je vais te le ramener Lazarus... »

Lazarus releva la tête vers elle, quelques larmes ayant coulées le long de ses joues. Il la regardait surprise de sa réaction ? Pourquoi. Pourquoi faisait-elle tout ça pour lui, qu'elle ne connaissait à peine. Il essaya de la retenir par un pan de l'habit de la jeune fille. Mais il glissa entre ses doigts, elle s'éloignant à grand pas. Non, elle ne devait pas, sa cheville la faisait souffrir ! Et puis, ce n'était pas à elle d'aller trouver ses fous pour chercher son bracelet. Elle... devait comprendre ce qu'il ressentait mais elle devait pas y aller! Le jeune homme était pris de panique.

« Mais ! Qu'est ce vous faites par terre ?! Quelque chose ne va pas Mr Flanders ? »

L'infirmière s'était précipité à côté de lui et l'aida à se relever. Sa respiration se faisait rauque, de violent tremblements le prenait. Il avait peur. Non pas pour lui tout de suite, maintenant. Mais pour Moka qui était partie. Il devait la rejoindre. Même si il avait une peur bleue de Yuki et des autres. Il devait aller l'aider. Il essaya de se relever vivement mais la dame le rassit vivement.

« Non vous n'êtes pas en état pour aller gambader !
Mais Moka elle...
Elle est dans un état moins pire que vous. Je refuse de vous laisser sortir ! Surtout que si je ne vous aviez pas rassis, vous vous serez écroulé de nouveau par terre. Alors vous restez ici. »

Elle avait parlé d'une douce mais ferme à la fois qui inspirait l'obéissance. Lazarus se tut et se laissa faire. La soignante n'avait pas tord sur certains points. Elle se leva il avait eu une grosse série de vertiges. Ce qui signifiait qu'il était encore faible. Il devait se rendre à l'évidence. Même si elle lui avait laissé l'autorisation de partir, il n'aurait pas pu être d'une grande aide pour Moka. Un boulet, une fois de plus. Il lâcha un soupir puis se laissa rallonger sur le lit. L'infirmière lui passa un gant d'eau froide sur le front afin de le rafraîchir. Il devait se détendre. Et se persuader que tout allait bien pour Moka. Qu'elle ne risquait pas la même chose que lui. À l'évocation de cette pensée, un frisson d'horreur le parcourut. Il ferma les yeux. Et attendit. Il avait l'impression que les secondes défilaient lentement.

Tic tac tic tac.

Il rouvrit un œil. Le bruit de l'horloge était plus que stressante. Il se redressa sur son lit, prit à nouveau son oreiller et planta sa tête dedans.

« Cela n'aura pas été facile, mas j'ai réussi à le récupérer...Pardon de t'avoir laissé tout seul, mais au moins tu n'as plus besoin de te sentir triste à cause de...aaah... »

Il releva la tête en sursaut. Elle était de retour ? Il ne l'avait même pas entendu rentrée ?! Il regarda autour de lui. Merde. Moka était tombée à genoux se tenant la cheville. Elle devait avoir top forcée sur son entorse. Et tout ça parce qu'il était incapable de se débrouiller tout seul pour récupérer son putain de bracelet. En un mouvement, il sortit de son lit et finit par se lever après deux tentatives ratées. Puis il s'accroupit auprès d'elle pour la maintenir et l'aider à se relever pour l'asseoir sur le lit où il avait été alité.

« Ne bouge pas d'accord ? Tu as trop forcé sur ta cheville. J'espère que ça ne s'est pas trop aggravé. »

Voyant que l'infirmière n'était toujours pas revenue après qu'elle l'ai rammassé par terre, il récupéra les bandages qu'elle avait mise à disposition et se pencha sur la cheville de la jeune fille. Aie. Elle était enflée. Avec douceur, il passait ses doigts fins sur la blessure afin d'en évaluer la gravité.

« Hum. Il faudrait de l'anti-inflammatoire ou de la glace avant d'appliquer le bandage. Il doit bien en avoir dans la salle... »

Il se redressa et chercha dans la pièce. Et il trouva assez rapidement, au même endroit où il avait prit le bandage. Évidemment, il n'avait pas remarqué le gel qui se trouvait sur la chaise lorsqu'il avait récupéré les bandes. Quel idiot. Il revint vers Moka et appliqua généreusement la substance tout autour de la cheville. Il y allait lentement afin qu'il puisse être absorbé par les pores de la peau. Il entendit un gémissement juste au dessus de lui. Oh mince. Il devait avoir appuyé trop fort. Lazarus releva la tête afin de jauger l'état de la jeune fille.

« Owh pardon. Je ne... voulais pas faire mal... »

Et le sorcier baissa la tête rapidement. La situation était tout de même assez embarrassante pour lui. Ce n'était pas tout les jours qu'on devait faire un bandage ou bien qu'on se retrouver à masser la cheville d'une fille, qui, de sur-croix, était extrêmement mignonne. Il ne pouvait pas s'empêcher de rougir. C'était pour cela qu'il avait baissé la tête. Il rougissait. Un silence religieux s'installa entre les deux protagonistes, Lazarus s'appliquant à faire de son mieux pour réussir un bandage pour bien tenir la cheville de son amie. Voilà. Il avait fini. Ça ressemblait à quelque chose mais il ne savait pas si cela lui tenait vraiment bien l'articulation. Il se redressa et prit Moka par le menton pour plongeait son regard améthyste dans le sien.

« Je t'interdis de me mentir. Le bandage te tiens bien la cheville ? Tu sais, c'est pour savoir si il... »

Il s’arrêta en plein milieu de sa phrase se rendant compte enfin qu'il avait un poids en plus sur son poignet. Son bracelet ? Depuis quand était-il...?C'est alors qu'il se rappela furtivement que la jeune fille lui avait attaché lorsqu'elle était venue. Mais jusqu'à maintenant... Il n'avait pas réalisé. Zut. Et il n'avait pas remercié pour ce qu'elle avait fait pour lui. Double-zut. Dans n élan de spontanéité, il l’enlaça. Non, non ! Rien de sensuel, petits coquins ! Un câlin en toute amitié !

« Pardon. Enfin merci d'avoir fait ça pour moi. Enfin non, pardon aussi c'est de ma faute si... ta cheville euh... Je suis désolé, je n'aurais jamais dû... Enfin tu n'aurais jamais dû aller le chercher. C'était à moi... Puisque c'est pour moi qu'il... est inestimable... J'ai deux dettes envers toi. Je... Merci Moka. »

Il resta ainsi, quelques minutes durant, lui parlant à l'oreille. Non, elle ne devait pas comprendre pourquoi cet objet était si important pour lui. Il y avait trop de chose qui le lié à lui. Il aurait voulu lui parler de tout ça. De son passée, de son pouvoir. Mais il ne la connaissait que depuis quelques heures, même si il la considérait déjà comme une amie quelqu'un d'autre qu'un ami n'aurait jamais fait tout ce qu'elle a fait pour lui.

Brusquement, la porte de la salle s'ouvrit dans un fracas monstre, laissant entrer l'infirmière accompagné d'un lit de malade.

« Vous dites si je dérange hum. Je rappelle que l'infirmerie n'est pas un endroit pour copuler.
Euh... Il n'en est rien Madame ! J'étais en train de...
C'est ce qu'ils disent tous quand je les prends la main dans le sac.
Je ne me serais jamais permis de... Euh... faire... ça avec mademoiselle... Akashiya...Euh...
Mouais... Enfin bref, vous avez un nouveau voisin. Crise d'angoisse dans les locaux administratif. J'ai beaucoup de travail et vu que vous semblait un minimum rétablit je vous confie la surveillance. Ça vous occupera. »

Non mais elle se prenait pour qui cette infirmière là ? Déjà, elle se permettait de remettre en doute ce qu'ils étaient en train de faire puis elle se permettait de leur donner une partie de son travail. Non mais elle ne se moquait de du monde. Lazarus avait dû faire le bandage à son amie mais en plus ils devaient se coltiner la surveillance au lieu se reposer afin de rentrer aux dortoirs. Il n'avait pas eu le temps de protester que la soignante était déjà partie. Il desserra son étreinte autour de Moka, puis lui lança un regard rempli d'incompréhension. Avant de passer au rouge pivoine. Il venait à peine de se rendre compte de l’ambiguïté de la scène et de ce qu'il avait sorti à l'infirmière.

« Euh... Non... je ne voulais pas dire... si si tu es très mignonne hein... Mais euh... Enfin... »

Non, il devait se taire. Il s'enfonçait en essayant de se justifier. Il n'avait jamais voulu insinuer qu'elle n'était pas assez mignonne. Bien-sûr qu'il la trouvait ravissante. Mais la manière dont il avait sorti sa phrase était plus qu’ambiguë. Ah Zut! Il détourna le regard, se concentrant sur le nouveau lit qui était arrivé, essayant de dissiper le rouge de ses joues. Ils s'en approcha doucement. La personne semblait dormir vu le peu de mouvement qu'il y avait sous le drap. Soudainement, arrivé à quelques mètre du lit, le drap se souleva et quelque chose (ou quelqu'un) sauta sur Lazarus, l'envoyant valser à l'autre bout de la pièce, lui coupant le souffle. Faisant un roulé-boulé, le sorcier réussit à prendre le dessus sur son agresseur quelques instants, puis se laissa déborder par son adversaire. Pour finir sur le dos, une crinière rousse a califourchon sur lui. Il laissa échapper un cri d’horreur en découvrant la personne à qui il avait a faire.

« Rebonjour mon amour ~ Alors tu m'as déjà si vite oublié ? Mon coup de passe-passe dans le bureau du directeur a bien fonctionné. »

Yuki le regardait de haut, un sourire malsain aux lèvres. Le sorcier lui rendit un sourire resplendissant.

« Bonjour ♥ Finalement, ce n'était pas si mal la réunion que tu avais organisé en mon honneur. Je t'aime Yuki~ »

Oui hein enfin c'est un piège hein ! Il n'aurait jamais dit ça à une personne qui a failli le violé et qui lui avait empêché de se débattre. Ce mec lui donnait la nausée. Ce gars était une enflure, une erreur de la nature qui n'aurait jamais dû exister pour ce qu'il avait osé faire. Mais Yuki ne s'était pas rendu compte de l'énorme panneau dans lequel il était en train de tomber. Pour lui, c'était une révélation. Une célébration. Son idole venait de lui révéler sa flamme. À lui pas à un ou une autre. Pas à cette fille prénommée Moka que son idole tenait dans ses bras quand il était rentré dans la pièce. Non. C'était à lui, et à lui seul. Il était... L'élu, voilà, c'est ça. L'élu. Son idole le regardait avec un air doux. Il avait envie de lui toucher délicatement le visage. Lui mordiller la lèvres. L'enlacer avec fouge. Oh et puis zut. Sa libido était au maximum. Sans attendre, il se jeta sur le sorcier pour l'embrasser. Ce dernier, ayant prévu le coup, esquiva et lui mordit le plus fort qu'il pouvait la lèvre. Le transsexuel laissa échapper un cri de douleur atroce et s’attrapa la lèvre en sang. Ce qui permit à Lazarus de lui foutre une droite monumentale et de se relever. Un craquement d'os se fit entendre avant qu'un silence ne règne sur la salle. Seuls les respirations se faisaient entendre. Le jeune homme aux cheveux mauves jeta un coup d’œil à sa main ensanglantée. Merde. Lui qui n'aimait pas du coup la violence avait été obligé de l'utiliser et de démonter la mâchoire à un individu pour être tranquille. Il détestait ça. Yuki était étendu sur le do, évanouie pour de bon. Mais Moka n'était plus dans la pièce. Peut-être qu'elle était partie chercher l'infirmière pour avoir de l'aide.

« AAAH ! Mais qu'est ce que c'est que... Monsieur Flanders ! »

Lazarus se retourna en sursaut. La soignante était à la porte les yeux écarquillés à cause de la vision qu'elle avait sous les yeux. Elle fusilla du regard le sorcier, folle de rage, avant de se tourner vers Moka.

« Ça en est assez de vous deux. D'abord, je vous vois en train de vous toucher joyeusement et ensuite vous me maltraitez un malade soit disant qu'il vous a attaqué ! J'informe le directeur pour qu'il vous convoque TOUT DE SUITE ! »

… Elle avait sérieusement pétée un câble cette dame là. Avant même qu'ils n'aient eu l’occasion de protester tout deux contre les accusations de l'infirmière, elle était déjà partie en furie. Le sorcier soupira avant de trouver un mouchoir pour s'essuyer la main. Moka avait était poussée dans la pièce par la soignante pour éviter qu'elle en s'enfuit pour éviter la punition et la convocation. Il s'approcha d'elle avec un air désolé, puis hésita avant de lui passer le doigt sur la joue.

« Je... suis désolé. Je ne comptais pas d'impliquer de nouveau... dans mes affaires. J'étais obligé d'agir comme ça sinon... Je risquais encore de me retrouver léthargique. Oh je suis tellement désolé. Je te promets, si sanction il y a, je ferai tout pour que rien ne te retombe dessus. Tu n'as pas à t’inquiéter. »

Il l'enlaça de nouveau. C'était plus pour se rassurer lui que pour la rassurer elle qu'il agissait comme ça. Il ne savait pas si le directeur allait comprendre la situation dans laquelle ils étaient tombés... Il l'espérait en tout cas...

" Le directeur vous attend. Dépéchez-vous !"

HRP:

Comment décrire l'objet de la scène ? La pauvre vampiresse ayant forcer sur sa cheville à cause d'une sorte de promesse qu'elle avait faîtes à Lazarus, se retrouvait à ne plus pouvoir tenir debout, et s'était affalée sur le sol sous les yeux paniqués du jeune homme qui avait trouver le bon réflexe d'essayer de la soigner lui même. En jetant un bref coup d'oeil à sa cheville, on pouvait voir qu'elle était enflée, et que cette dernières laisser quelque lésions rouges à cause de l'effort fourni. Quelle idée de se surmener quand on est dans un état pareil franchement ! Ça c'était Moka, tout craché. Enfin, l'avantage à toute cette mise en scène, c'est qu'elle avait récupéré l'objet précieux auquel il tenait, et qui l'avait il y a quelques minutes, rendu tellement mal, qu'il avait réussi à la mettre mal à l'aise elle même. La strige regarda son soignant, prendre des bandages, chercher promptement dans les placards, pour revenir avec une sorte de crème anti-inflammatoire. Et quelle ne fut pas l'effet torride que celle ci procura ? A cause de l'importante douleur, le gel froid qu'il lui appliquait, ne put la faire que tressaillir, laissant pousser un gémissement plaintif dans un premier lieu, mais surtout de bien être, grâce à la bienséance que lui procurait la dite crème. Lazarus ne cessait de s'excuser depuis qu'il l'avait rencontré, et elle se demandait à présente pourquoi est-ce que c'était dans sa nature de demander pardon inlassablement...Haussant les épaules, elle se contenta de sourire, et le regarder mettre son bandage de manière très appliquée. Si bien, qu'en le regardant faire avec tout son sérieux, les joues de la vedette s'empourprèrent férocement.

De manière inattendue, alors qu'elle avait laissé ses pensées l'emmener un bref instant, un cri, ou plutôt une désapprobation féminine la sortit de sa torpeur : créée par les vertus de l'anti-inflammatoire sans doute...CO....COPULER ? NON mais elle avait bien regardé celle là ? Est-ce qu'ils étaient vraiment en positionnement à ce que la scène laisserait suggérer à de puissants élans de tendresse à la limite de l'obscène ? Automatiquement, car n'ayant pas l'habitude de ce genre de remarque déplaisante, la coqueluche se sentit mal à l'aise....Copuler était quand même un bien grand terme pour si peu ! Restant assise sur le lit, elle se contenta de détourner les yeux, ne faisant aucun commentaire superflu qui l'enfoncerait encore plus que ce qu'elle était déjà à savoir : un pas dans la tombe. Ne faisant aucun geste brusque, elle se contenta d'allonger sa jambe pour que la cheville ne soit contractée par aucun muscle et regarda l'infirmière partir furibonde, leur amenait sois disant un patient dont elle ne pouvait s'occuper.

Ah la belle affaire ! Alors comme ça, on se prétend infirmière et on n'est même pas capable de gérer les blessés ! Cet humour ! Enfin qu'elle ne fut pas la surprise de voir le malade en question sauter sur monsieur Flanders prenant le dessus sur lui ! Lorsque la belle reconnut le fameux Yuki à qui elle aurait du foutre un coup de boule quand elle en avait eu l'occasion, elle regarda la scène impuissante, incapable de se relever. Elle avait bien tentée oui mais sa cheville lui faisait un mal de chien ! N'arrivant pas à bouger d'un centimètre, elle admira avec quel culot, Yuki essayait de contrôler la situation, bien avant de se faire mordre et de se prendre la patate la plus belle de sa vie ! Sous le coup du choc, Moka assista à un retournement de situation assez inattendu en soit. De ce qu'elle connaissait de Lazarus, c’était un garçon réservé, qui n'avait pas l'air d'aimer la violence et tout ce qui s'y rattachait ! Pourtant....Il venait de faire preuve d'un grand sang froid, d'une audace, et d’un courage à tout épreuves en affrontant les fantômes de son...viol ? Enfin fantôme étant un terme générique, puisque Yuki n'était pas réellement un...une...fantôme...Décidément impossible de placer un sexe sur son visage....Euh... ? N'allez pas prendre la phrase dans le sens opposé hein ?

Mais qui revoilà tiens ! L'infirmière et ses airs innocents de « quand on fait un câlin, on copule ». Elle semblait encore plus furax que tout à l'heure, et venait d'hausser la voix, en menaçant d'aller prévenir le directeur....Enfin pas tant que ça menace, puisqu'elle avait décidé un peu quelque minutes après de la mettre à exécution. Quoi quoi quoi ? Est-ce que c'était un rêve ou la strige venait bel et bien de se faire embobiner, embarqué dans une affaire louche et douteuse qui faisait qu'elle devenait automatiquement la coupable d’un crime qu'elle n'avait point commis ? Oh non, voilà qu'elle allait encore avoir des ennuis....Soupirant légèrement, elle regarda Yuki qui se marrait de cette situation. La dernière fois qu'elle avait été convoquée chez son ami le directeur, enfin ami, c'était compliqué, elle avait échappé de peu au renvoi définitif de cet établissement, et avait passé quinze jours enfermés avec un étudiant un peu spécial : Noïd Ochita. Étrange, mais à chaque fois qu'elle s'attirait des contrariétés, c'était souvent à cause des autres...Bon, bien que la morsure était un cas assez personnel ! Disons que si monsieur le déchu n'avait pas secoué son effluve à tout va, ça en aurait été autrement. Yuki continuait de rire, en répétant des mots comme une chansonnette : « C'est bien fait pour vous » ou encore « vous l'avez mérité ». N'y pouvant plus, la vampire se fit violence avec ses propres limites, se leva, tenant difficilement à cause de sa chemise, s'approcha de monsieur l'hermaphrodite et lui colla un pain monumental qui le fit valser conte l'une des étagères. Cette fois là, Moka était vraiment en colère. Voyant que la fenêtre était ouverte, du même ton colérique, elle regarda le fameux Yuki.

« Tu sais ce qui est excitant dans l'envie d'apprendre à voler ? Savoir si l'on va s'écraser en bas ou non...»

La jeune femme trainant par le col de dernier, le fit passa par dessus la fenêtre sous e regard médusé de l'infirmière qui venait de revenir à cet instant précis. Mais non, Moka n'avait pas eu l'idée de vouloir tuer un élève, il y avait un grand chêne près du bâtiment, sans doute que Yuki qui aura eut la frayeur de sa vie, se rappellera qu'on ne se moque pas impunément d'une vampire de sang pur. Sentant à nouveau sa cheville craquer sous son poids, elle tomba à genoux sur le sol froid, se pinçant la lèvre....Alors que l'infirmière parlait pour rien dire, elle se contenta de faire abstraction de toutes pensées de meurtres pour essayer de se relever, difficilement et suivre la soignante jusqu'au bureau du directeur que la vedette ne connaissait que trop bien, de part sa position ou encore le silence qui régnait quand aucun élève n'y trainait. La nurse les abandonna tout les deux devant la porte, en leur demandant d'attendre que quelqu'un vienne leur ouvrir...Moka s'appuya contre le mur, sentant de la sueur perlait sur son front à cause de l'effort que sa jointure ne supportait plus. Pourvu que tout ceci s'arrête bientôt, et qu'elle puisse aller prochainement se reposer et ne plus devoir s'inquiéter de oui ou non si elle allait tenir l'année en ces lieux.

Lazarus avançait dans les couloirs tout en suivant Moka et l'infirmière avec un petit sourire au lèvre. Il n'en revenait pas. Il n'aurait jamais attendu ça de la part de son amie. C'était même... amusant et plaisant de voir la personne qui vous pompe l'air depuis le début de la journée passer par la fenêtre. Oui, pour tout vous expliquer, Moka s'étant énervée suite aux provocations de la fem... de l'homme qui faisant partie de la secte et elle lui avait collé une droite monumentale digne d'un des plus grands boxeurs. Surpris, l'androgyne (si il est encore possible de dire ça à son stade …) s'était retrouvé à terre les yeux écarquillés. D'ailleurs, il n'était pas le seul. Lazarus aussi était assez surpris d'une tel réaction, lui qui, depuis l'arrivée de l’infirmière se retenait de sauter sur Yuki pour le faire taire.

« Tu sais ce qui est excitant dans l'envie d'apprendre à voler ? Savoir si l'on va s'écraser en bas ou non...»

Puis, comme si ça ne suffisait pas... La demoiselle lui fait faire son initiation au baptême de l'air. Ça aurait été une autre personne, Lazarus aurait réagit. Mais la situation était tel qu'il s'en foutait et pire, il approuvait totalement la réaction de son amie. Il s'était même retenu d'exploser de rire et d'accompagner Moka dans ses geste pour mettre le transsexuel dehors. Maintenant qu'il y pensait... Ce qu'elle était mignonne quand elle était en colère. Quelque chose chez elle... s'attirait. L'irruption de cette pensée lui arracha quelques rougeurs naissante sur les joues. Il n'avait pas honte de penser à ce genre de détail ?! Lazarus secoua la tête pour s'enlever la pensée de la tête. Ce n'était pas le moment du tout pour penser à ça.

Le sorcier s'adossa contre le mur, devant la porte du bureau du directeur en silence à coté de Moka. Ils n'avaient pas échangé pendant le trajet. En même temps, il n'allait pas la féliciter de son geste devant l'infirmière, à moins qu'il ne voulait passé pour quelqu'un de dangereux... Déjà qu'il était catalogué parmi ceux qui osaient se reproduire à l'infirmerie. À cette pensée, il serra les poings de colère. Et ça se voulait soignante... Et ce n'était même pas capable de reconnaître un simple câlin... Certes, Moka était très belle, mais il n'avait jamais songé à ce genre d'actions... Il soupira et lança un coup d’œil à celle qui l'accompagnait. Elle était là, les yeux fermés, son visage déformé par la douleur. La pauvre. Sa cheville devait la lancer terriblement. Et pour parfaire le tout, elle était impliquée dans une situation où elle n'y était pour rien. Doucement, le jeune homme se plaça devant elle et attrapa son menton pour plonger son regard rassurant dans le sien.

« Ne t'inquiète pas pour ça. Ça se passera bien. Et tu n'as absolument rien à te reprocher. Hum... on devrait limite de décorer d'une médaille pour avoir fait faire le plus beau vol plané à un harceleur sexuel. »

Il avait terminé avec une petite note d'humour pour la décrisper un peu. Il lui adressa un franc sourire et se remit à côté d'elle, cette fois-ci en la prenant par l'épaule pour la rassurer. La porte s'ouvrit, laissant apparaître une personne dans l'encadrement de la porte.

« Entrez. Le directeur est prêt à vous recevoir. Et faites vite. Il n'a pas tout son temps. Oh encore vous mlle Akashiya ? Encore des exploits à nous raconter. »

Lazarus soupira une énième fois. Il avait horreur de ce genre de situation. Le genre de situation où on t'accuse de choses qui sont totalement fausses ou que tu n'as pas commis. Surtout que le moment qu'ils allaient passer dans le bureau ne s'annonçait pas... agréable vu le regard que leur lançait le professeur. Le sorcier s’avança de quelques pas avant de se retourner vers Moka inquiet. À force de faire des efforts, sa cheville ne la tiendra plus pour longtemps. Il s'approcha d'elle et doucement, sans vraiment prévenir lui murmura à l'oreille.

« Tu permets ? »


Sans attendre une quelconque réponse, le jeune homme se transforma en chevalier servant. En clair, il l'a souleva délicatement et la prit dans ses bras, l’amenant doucement contre son torse. Il lui adressa un petit sourire en coin amusé.

« Ne me regarde pas comme ça. Ta cheville te fait souffrir et si ça continue on serra obliger de te voir te balader dans le lycée avec béquilles à causes de l'état de ta cheville. Je te porterais le temps qu'il faudra quand on va devoir te déplacer. Et ne rougis pas comme ça, tu va finir par me mettre mal à l'aise. ♥ »

Et pour la taquiner un peu plus il l'embrassa sur le front avant de s’engouffrer dans ce qui était pour lui, le début des vrais emmerdes. Le bureau était organisé... comme un bureau... tout à fait normal en fait. Le bureau boisé au milieu de la salle, des bibliothèques le long des murs sur la littérature existante, et une grand fenêtre donnait sur la cour du lycée derrière lui. Près du bureau, de part et d'autre se tenait deux sièges et deux personnes installaient dedans les regardaient d'un regard inquisiteur. Hum... angoissant. Leurs regards étaient tout sauf amicaux ; sauf celui du directeur, qui leur adressa un sourire amical. Il déposa la jeune fille à terre, prenant soin de la soutenir pour éviter qu'elle ne prenne trop appui dessus.

«- Bien le bonjour. Alors, exposez-moi pourquoi je dois vous recevoir pour, éventuellement vous punir ?
- Mr le Directeur, si je dois me permettre il n'y a pas besoin de passer par là. Nous le savons bien depuis un bon petite moment... Melle Akashiya est un aimant à ennui. Non pardon je modifie ma phrase. Elle est les ennuis. Un concentré pur d'ennui et est un danger pour le lycée. Je ne vois toujours pas pourquoi vous ne l'avez pas déjà renvoy...
- Du calme, du calme. Ne faisons pas de conclusions hâtives. Écoutons ce qu'ils ont à dire pour leur version des faits. »

L'atmosphère était lourde. Pourtant, ils étaient rentrés dans la pièce il y a à peine cinq minutes. Et puis, le comportement d'un des professeurs lui hérissait le poil. Il ne comprenait pas. Il n'aimait pas sa façon de simplifier les choses et de traiter Moka. Un danger. Un aimant à ennuis. Il ne la connaissait que depuis peu, mais son air innocent et pur ne pouvait avoir l'étiquette de bête dangereuse. Le sorcier serra de manière imperceptible le poing avant de prendre la parole.

« - En fai.. Pour tout vous dire... On ne sait pas vraiment pourquoi on est convoqu...
- Mais c'est que c'est un marrant. N'essayez pas de prendre la défense de la demoiselle. Elle vous a fait du mal ?
- Non elle...
- Avouez-le, ça ne fera perdre moins de temps. C'est une bête sanguinaire qui ne sait pas se retenir donc bon. Et puis, vous savez, c'est quand on commence à s'attacher à ce genre de choses qu'elles finissent par vous sauter au cou pour vous tuer.
- Arrêtez.
- Comment ?
- Je vous demande d’arrêter. »

Lazarus avait du mal à respirer. De colère. Ce professeur était tout bonnement infecte. Il avait juste envie de le prendre par le collet et de le secouer dans tout les sens jusqu'à ce qu'il finisse de décharger sa colère sur lui. Ce genre de comportement l'énervait plus que tout. Il était assez rare qu'on le voix énervé, mais l'autre l'avait poussé dans les retranchements de la sensibilité. Il ne supportait pas qu'on descende comme ça quelqu'un qu'il appréciait déjà beaucoup.

« - Je ne vous permet pas de la décrire comme ça. Je ne connais pas grand chose d'elle. Je connais juste son prénom, je ne sais rien de sa race et je m'en contre balance. Mais je sais qu'elle n'est pas comme vous la décrivez. Depuis le début de la journée, elle a été là pour m'assister et me soutenir et c'est comme ça que vous la décrivez ? Elle s'est foulée la cheville et elle a continué à courir dans tous les sens pour m'aider. Et comment vous la décrivez ? Comme un monstre sans cœur.
- Ne vous faites pas avoir par son apparence de princesse et d'enfant gâtée. C'est un véritable dang...
- Je refuse de la voir comme cela.
- Vous êtes un idiot alors. Rien de plus. »

Le directeur stoppa les échanges d'un geste de la main, sentant que les les protagonistes commençait à s'échauffer sérieusement. Il jeta un coup d’œil au poignet de Lazarus avant de reporter son attention vers Moka.

« - Hum c'était donc pour ce jeune homme que vous avez fait irruption dans mon bureau il y a quelques heures. D'ailleurs la dénommée Yuki...
- Le dénommé Yuki.
- Pardon ?
- Euh oui... c'est un homme.

Le deuxième professeur qui, jusque là, n'avait pas prononcé un seul son et qui était totalement affalé dans son fauteuil, éclata de rire. Puis il se redressa et lança un regard amusé au sorcier.

« - Ah ! Mais oui ! Flanders, ça me disait quelque chose en nom. C'est parce qu'on a parlé de vous il y a quelques heures maintenant. C'est donc vous qui avez été agressé soit disant par elle... Enfin je veux dire lui ! Pour que vous en soyez aussi sûre c'est que vous ayez été en contact très... rapproché avec cette chose.
- … J'aurai préféré... Je pas l'être.
- Excellent. Cette journée s'annonce particulièrement amusante. Reprenez Mr le Directeur.
- Hum... Oui donc je disais qu'ell.. Qu'il, pardon, avait été envoyé à l'infirmerie car il ne se sentait pas très bien. Je m'adresse à vous maintenant Melle Akashiya. Expliquez moi la situation. »

Lazarus serra un peu plus fort contre lui Moka de manière protectrice fusillant du regard le professeur de mathématique. Tout ce qu'il espérait, était que le directeur arrive à déceler le vrai du faux.

Ah la la, encore une fois, la voila devant cette porte qu'elle commençait à connaitre par coeur, à attendre le moment crucial qu'une personne vienne leur ouvrir. Décidément, les ennuis elle les rencontrait souvent ! D'abord avec Noïd, ensuite avec Lazarus, un autre fois avec un élève qui la harcelait, ou les fois ou elle accompagnait Dante pour qu'il puisse recevoir sa mission par le directeur...Ce temps révolu, ou elle ne verrait jamais plus le vampire eux cheveux argentés et aux regard améthyste franchir le seuil et déposer un baiser avant de la prendre par la main. Retenant une larme, elle avait été déconcentrée par la douleur et un peu par l'angoisse. Cette fois ci, le directeur ne laisserait pas passer de seconde chance, elle allait sans doute être renvoyée, et son père sera convoqué pou venir la chercher et lui faire subir la torture réservé aux indignes de la famille Shuzen. Baissant les yeux, son visage fut remonté à cet instant, et elle croisa le regard du sorcier qui se voulait rassurant ! Voilà qui lui remontait un peu le moral ! Au moins elle savait qu''elle n'était pas seule, et qu'elle pouvait compter sur lui. La strige lui fit un doux sourire en le remerciant, avant de voir le professeur d'études qui avait lancé la bonne idée d'incarcérer elle et Noïd Ochita dans une des pièces abandonnée près du temple, ou se tenait le bâtiment du Comité de sécurité.

« Entrez. Le directeur est prêt à vous recevoir. Et faites vite. Il n'a pas tout son temps. Oh encore vous mlle Akashiya ? Encore des exploits à nous raconter. »

Pour toute réponse, elle se contenta de reste muette, et se mordit la lèvre inférieure à cause de la douleur.

« Tu permets ? »

Hein de quoi ? Ne comprenant pas ce qui se passe, la vedette venait de passer du sol à dans les airs...De...de....mais....de...quoi ??? Réalisant ce qui se passait véritablement, elle put déchiffrer la scène en reprenant ses esprits et croisa le regard de son ami qui venait de la prendre dans ses bras et la soulever. Mais pourquoi est-ce qu'il...? Devenant écarlate car elle ne s'y attendait ABSOLUMENT pas, elle n'arrivait pas à aligner un seul mot correctement et préféra se taire, tandis que le professeur regarda la scène avec un sourire moqueur. Il ne lui fallait pas grand chose pour la perturber la petite vampire ! Lazarus lui sortit une tirade pour lui expliquer son geste, et toute sage, elle se contenta de se laisser porter posant sa tête sur son épaule, et resserrant ses bras autour de son cou, comme s'il la portait comme une princesse sur son destrier ! Enfin Moka n'avait rien d'une princesse, mais l'action était tout de même incroyablement mi...gnonne. Faisant disparaitre les rougeurs sur ses joues, elle lui murmura dans un souffle au creux de son oreille, un petit merci, avant d'arriver au bureau du directeur ou les protagonistes présents ne comprenaient pas trop pourquoi monsieur Lazarus Flanders portait Moka Akashiya dans ses bras....Déposée sur le sol, elle resta appuyée contre lui pour ne pas chuter à nouveau....Pourquoi ? Parce que le professeur d'études de science ne la louperait pas et se permettrait de lui faire remarquer que c'est une faible...Chose qu'elle déteste absolument.

La séance étant ouverte, elle se contenta d'écouter sans une seule fois faire une objection ou interrompre quelqu'un. Moka avait l'habitude qu'on la traite d'élément perturbateur ou de personne dangereuse...Ce n'était pas la première fois que ça arrivait. En revanche, elle ne put s'empêcher d'être surprise lorsque Lazarus la défendit....Alors qu'il le connaissait à peine....Laissant s'échapper une larme de joie, elle sentit son coeur s'affoler...Il ne la connaissait pas personnellement, mais il voulait la défendre, il voulait que les gens sachent ce qu'elle avait fait pour lui. A cet instant, elle réalisa que le simple fait qu'il s'attache à elle était dangereux....La raison ? Alucard...


« Hum... Oui donc je disais qu'ell.. Qu'il, pardon, avait été envoyé à l'infirmerie car il ne se sentait pas très bien. Je m'adresse à vous maintenant Melle Akashiya. Expliquez-moi la situation. »

Jusqu'ici silencieuse, Moka devait prendre la parole pour défendre ses actes...La directeur lui, avait toujours crut en elle, et ne cessait d'être protecteur depuis ce qui s'était passé il y a maintenant de cela plusieurs mois...

« Eh bien...Lorsque Yuki est arrivé à l'infirmerie, il a essayé encore une fois de sauter sur Lazarus, alors afin de lui faire peur je lui ai fait faire un vol plané par la fenêtre pour qu'il se souvienne toute sa vie de ses actes et qu'il ne recommence plus...»
« Vous voyez directeur !! Cette fille est dangereuse ! »

Le directeur ne put s'empêcher et rire légèrement

« Aussi caractérielle qu'Akasha, vous ne cesserez de me surprendre de jour en jour...»
« Directeur ceci n'est pas drôle ! Elle a tenté de tuer un élève, c'est un assassin...»
« Sauf votre respect professeur, je savais parfaitement qu'il y avait un grand chêne près de la infirmerie et j'en ai tenu compte...Je n'aurais pas fait une chose pareille si c'était dans le but de tuer quelqu'un...»
« Elle marque un point...»
« Peut être, mais je plussoie que Melle Akashiya est un élément dangereux pour cette école ! Nous le savons bien assez, les risques encourus en l'acceptant ici...»
« Je vous demande pardon ? Plutôt que de ne vous laisser tromper que par mon identité, vous préférez laisser passer les crimes d'un élève ayant monté une secte secrète interdite et tenté de violer une personne ? Je ne vous pensais pas si stupide au point de voir seulement ce qui vous pend sur le bout du nez professeur ! »
« Je ne vous permets pas de me manquer de respect, Melle Akashiya ! restez à votre place »
« Ma place est ici à défendre nos droits et nos raisons, si vous préférez vous méfiez d'Alucard plutôt que de tout ce qui pourrait se passer sous votre pif, alors oui je préfère m'en aller de cette école ! Vous n'avez pas l'âme d'un enseignant ! Depuis le début vous ne cessez de me reprocher que je suis en danger, mais est-ce qu'un professeur put se permettre de ridiculiser un élève et de le juger ? »
« Elle n'a pas tort vous savez...En vous inquiétant d'Alucard, vous préférez laisser les autres élèves se faire agresser alors que la menace n'est pas encore présente...»

Le professeur regarda le directeur et se rassit sur son fauteuil silencieux, assez mécontent du retournement de situation.

« Poursuivez directeur...»
« Bien, puisqu'en effet vous n'avez appliqué que le principe de défense, vous êtes exempté de toutes sanctions monsieur Flanders et mademoiselle Akashiya...Mais prenez garde, je ne serais pas aussi clément la prochaine fois...Vous pouvez vous en aller...»
« Me...Merci directeur ! » dit-elle en s'inclinant « Il y a quelque chose que je souhaiterais vous demander...c'est à propos de...enfin vous savez...»
« Professeurs, monsieur Flanders, pouvez vous sortir de cette salle, je dois discuter personnellement avec mademoiselle Akashiya...»

Le professeur de mathématiques, un doux sourire de succube, pris la main de Lazarus pour le faire sortir.

« Allez mon mignon, on écoute les ordres du directeur »

Seuls en tête à tête, Moka profita pour lui poser sa question, et une discussion commença à se faire...Au bout d'un bon quart d'heure, la jeune femme en avait terminée, elle s'inclina à nouveau, la gorge serrée et poussa la porte la refermant derrière, le regard perdu...Les professeurs pénétrèrent à nouveau dans le bureau, laissant les deux étudiants dans le couloir. Appuyée contre la porte, toujours éprouvant la douleur à sa jointure, elle serra ses mains, et se força à sourire à Lazarus, mais ne put s'empêcher de fondre en larmes, son visage déformé par le mal être et la tristesse...La jeune femme se laissa glisser contre la porte, ne pouvant plus supporter de rester debout, et sur les genoux se mit à pleurer intensément...Pauvre Lazarus, il ne s'attendait pas à voir Moka craquer de la sorte, est-ce qu'il penserait que c'est de sa faute ?...

Lazarus serrait les poings, retenant toutes interventions dans la discussion. Le professeur de mathématique était ignoble. Il ne voyait pas pourquoi il s'acharnait à considérer la fille qui l’accompagnait comme quelque chose de malsain et de dangereux.

« Elle n'a pas tort vous savez...En vous inquiétant d'Alucard, vous préférez laisser les autres élèves se faire agresser alors que la menace n'est pas encore présente...»

Alucard. L'un des premier vampires qui n'ait jamais exister. L'un des plus puissants aussi. Et des plus dangereux. Le jeune homme se souvenait avoir entendu parlé de lui. C'était il y a longtemps, dans un livre qu'il étudiait avant de venir au lycée. Pourquoi les professeurs faisait référence à lui ? Il n'en voyait pas le rapport. Puis, au bout de quelques minutes, son esprit lia les informations avec les autres, l’amenant à une conclusion bien plus que... logique. La fille qui tenait par l'épaule, la personne qui était considéré par le professeur comme une bête sanguinaire et dangereuse, la personne qui l'avait aidé... était lié à Alucard, le premier vampire. Voir... la personne ayant cette entité dans le corps. Le sorcier frissonna à l'apposition de cette idée dans son esprit. Non. Ce n'était pas possible. Moka ne correspondait pas à la description qu'il avait eu dans des livres. Ce ne pouvait pas être la fille douce et mignonne qu'il avait à côté de lui et qui avait une foulure à la cheville. Non. C'était absurde. Mais vu que personne ne semblait réagir dans le bureau quant à cette annonce... Il devait estimer que ce qui avait était dit, était vrai. Alucard. Il avait Alucard à côté de lui. Une partie de lui même lui disait de se méfier. Une autre lui disait que c'était faux, que Moka était quelqu'un de différent. Et puis, peut-être qu'elle avait Alucard en elle. Mais qu'elle avait un certain contrôle sur lui. Oui, ce devait être ça. Il n'avait pas à s'en faire. Au font de lui, il avait peur... mais en même temps... Il était attirée par elle. Deux sentiments contraires et pourtant...Non, il devait chasser l'idée que son amie pouvait être dangereuse. Ce n'était pas vrai. C'était l'autre professeur qui ne savait pas faire la part des choses.

« Professeurs, monsieur Flanders, pouvez vous sortir de cette salle, je dois discuter personnellement avec mademoiselle Akashiya... »

La sentence était tombée. C'est avec soulagement que Lazarus apprit qu'ils n'auraient aucune sanction. Il adressa à Moka un timide sourire et s'inclina doucement pour remercier le directeur. L'enseignant de mathématiques fit une moue désapprobatrice et se leva à la demande du directeur et quitta la salle, furieux. Le sorcier adressa un regard inquiet et finit par sortir à son tour du bureau. Il referma la porte derrière lui et s'adossa contre le mur en face. Presque aussitôt l'enseignant de Mathématiques l’attrapa au collet et le coinça contre le mur de manière sérieuse.

« Écoutez moi bien vous. Peut-être que votre cerveau n'est pas assez réaction pour prendre conscience de la situation. Du coup je vais le faire pour lui. Cette fille est mauvaise.
Vous vous trompez.
Oui bien sûr... Et vous, vous ne suivez pas les cours d'histoire des monstres divers et variés...
Je connais Alucard monsieur. Et malgré tout le respect que je vous porte, je me permet de penser et de faire ce que je veux. Si je veux rester près de Melle Akashiya, je resterai. Et ce n'est pas vous qui me ferait changer d'avis. »

Le professeur lâcha le col de Lazarus et le jaugea d'une regard froid et dédaigneux.

« Pauvre fou.
Allez, allez, calmez vous messieurs. Cher collègue allons nous chercher un café ça nous fera du bien. Après tout, c'est à lui de faire ses décisions. »

L'instituteur de science adressa un clin d’œil à Lazarus avant d'emmener son collègue chercher de la boisson. Il resta seul, l'espace d'un instant, faisant le point sur la journée de merde qu'il avait eu. Il devait être plus de seize heure maintenant. Tous les problème étaient réglés. Yuki risquait d'être renvoyé. Eux était exempté de punition. Et lui allait enfin retrouver le calme et ne plus avoir de secte à son effigie. Il ferma les yeux et soupira longuement.

La porte s'ouvrit finalement, laissant apparaître Moka sortant du bureau. Son visage était... fermé. Ses yeux ne pétillaient pas. Comme si... quelque chose d'important lui trottait dans la tête. Les professeurs entrèrent à leur tour dans le bureau, les laissant seuls devant. La jeune fille lui adressa un sourire avant de... De s'effondrer. Ce qui déchira le cœur du jeune sorcier.Son amie glissa le loin de la porte et laissa couler les larmes le long de ses joue à flot. Il ne s'attendait pas du tout, du tout à ça. Il resta interdit quelques secondes le temps de se rendre compte de la situation. Merde. Le stress de la journée et éventuellement d'autres problèmes l'avait fait craqué. Il s'avança doucement vers et la souleva. Il devait la déplacer. Sinon, les personnes sortant du bureau du directeur risquait de pousser la porte dans son dos. Elle avait besoin d'un endroit calme et qui en même temps, n'était pas beaucoup fréquenter. Hors, devant le bureau du principale, d'autres personnes risquaient de intéresser à elle. Et il savait, ayant été dans les même états qu'elle, que ce n'était pas ce qu'on appréciait le plus. Il la porta à travers les couloirs vides à cette heures de la journée. Finalement il trouva un coin de l'étage, sous des escaliers qui semblait parfait pour elle. Ce n'était pas les escaliers principaux du bâtiments, il n'y allait pas avoir du monde. Lazarus déposa sa belle à terre et s'assit à côté d'elle, passant son bras par dessus son épaule afin de donner un signe rassurant.

« Pleure autant que tu veux. Tant que cela te fasse du bien et extériorise ce qui ne va pas. »

Il avait chuchoter à son oreille et ensuite arborait un silence presque religieux. Respectant son mal-être. Si elle avait envie de parler ce qui lui faisait du mal, il était là. Mais il ne lui forcerait pas la main. Il était conscient qu'il ne connaissait rien d'elle. Mais si elle avait envie... Il serait là pour elle.