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 La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac]

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MessageSujet: La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac]   La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac] I_icon_minitimeMar 23 Oct - 13:10

Mon ignorance est grande monsieur le professeur


Mickaël entra dans la salle de classe vide et s'assit au premier rang, sortant le poème dont il devait faire l'analyse. L'épouvantail depuis son arrivée avait ravi les professeurs par sa capacité à apprendre par coeur, mais les avait désespérés dans son manque flagrant d'imagination et d'interprétation. Lorsqu'il avait un exercice de mathématiques, il savait appliquer avec exactitude tous les calculs appris. Mais quand il s'agissait de le sortir de son contexte, il se montrait navrant. En culture humaine, il savait recracher, au mot près, les leçons apprises en cours. Mais les décortiquer, leur donner un sens il en était incapable. Il avait maîtrisé en quelques jours l'échauffement du club d'arts martiaux, et savait exactement quelle place occupait chaque centime dans la caisse. Mais il ne savait inventer un mouvement, se contentant d'imiter les plus puissants que lui. Oh certes, cela portait ses fruits. Mais dans une matière comme la littérature, où les poètes et hippies avaient la vie belle, il était incapable de briller.

Et malheureusement, Mickaël adorait ça, briller.

Rangeant alors son égo au fin fond d'un exercice de chimie, il s'était rendu dans les locaux de l'administration, et avait demandé de l'aide. Un professeur particulier était justement en charge des cours de littérature, et il avait cruellement besoin d'une piste pour un commentaire qu'il avait à rendre. Il trouvait cela stupide.

D'abord, pourquoi leur imposait-on un poème français grossièrement traduit en japonais ?

Ensuite, pourquoi devaient-ils commenter l'oeuvre d'un type mort depuis fort longtemps, et l'aduler comme un artiste ?

Enfin, il n'y comprenait strictement rien, et cela l'agaçait prodigieusement.

Seul et en avance, il sortit le polycopié soigneusement rangé sous pochette plastique et fronça le nez en récitant des vers qu'il connaissait déjà par coeur.

Mickaël : La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur. Un rond de danse et de douceur, auréole du temps, berceau nocturne et sûr, et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu c'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.

Trouvant son ton trop plat et monotone, il tenta de distinguer les différentes parties de la phrase. Se levant, face au tableau, il prit une inspiration et se mit à murmurer de manière sensuelle.

Mickaël : La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur *ronronnement* Un rond de DANSE ! Et de douceur. Auréole du temps... berceau, nocturne, et sûr. Et si je ne sais plus tout ce que j'ai VECU ! C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu. Quelle connerie.

S'impatientant de la venue du professeur, ces vers incompréhensibles dans la tête, il se mit à le mimer.

Mickaël : La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur.

Il ferma les yeux, tourna sur lui même et mit ses mains en oreiller sur le côté de sa tête.

Mickaël : Un rond de danse et de douceur. Auréole du temps... Auréole du temps. C'est sensé être poétique ? Si je déclare mon amour à quelqu'un avec une allégorie sur des AUREOLES c'est plutôt pour une publicité pour déodorant. Rha, connerie !

Fâché, il plaqua la feuille sur le bureau du professeur et inspira profondément, maîtrisant à grand peine les tremblements de ses épaules. Il détestait, détestait, détestait cela. Être impuissant, jamais il ne l'avait connu. Toujours on lui avait dit quoi penser, quoi faire. Et maintenant on lui demandait de réfléchir ? Mais qu'on lui donne un maître sorcier, là, il saurait se rendre utile.

Ah. Dure vie que celle d'un animal de compagnie.

Il redressa la tête, aperçut une silhouette masculine, et se demanda depuis combien de temps elle l'observait. Gorge sèche, il descendit de l'estrade et rabattit une mèche derrière son oreille.

Mickaël : Mes excuses, si mes cris vous ont alerté. Je ne faisais que travailler ma mémoire.
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Isaac Sandlord
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MessageSujet: Re: La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac]   La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac] I_icon_minitimeMar 23 Oct - 16:45

Il y a des journées, comme ça, où sans trop savoir pourquoi, mais à peine un pied mis à terre, on sait que ce sera une bonne journée.

Comme quoi, une bonne nuit de sommeil était primordiale pour bien appréhender la journée qui suivait. Je m'étais endormi après avoir étudié quelques parchemins remplis d'horreurs exquises, et mon esprit avait gardé ces images pour bercer mes rêves de grandeur.

Cette journée était de ces journées qui commencent bien.

Même l'idée d'avoir un cours aujourd'hui ne m'importuna pas plus que cela.
J'attrapais mes lunettes après avoir procédé aux habituelles ablutions matinales, puis me dirigeais vers l'armoire pauvrement remplie de mes quelques vêtements. Je n'avais plus grand chose, à vrai dire, à part l'un de mes pantalons les plus étroits et une chemise un peu trop lâche qui faisait pâle figure. Un drôle d'ensemble, en somme. Mais qu'importait, après tout ; je ne serai pas payé selon mon apparence, mais selon mon quota d'horaires effectués cette semaine.

Ma chemise à peine boutonnée, je préparais mes affaires sereinement, n'oubliant pas, cette fois-ci, le papier de l'administration sur lequel figuraient les renseignements, puis me mis en route. L'air était frais, le vent était sec, et aucune aura ne venait perturber mes perceptions : oui, c'était décidément une bonne journée. De quoi me rendre presque guilleret, tiens.

Les couloirs étaient bien silencieux à cet horaire-ci – et c'était tant mieux. Tant et si bien qu'approchant de ma destination, il me sembla entendre une voix, au loin. Tiens. Des élèves perdus... ? Si c'était le cas, je me sentais d'humeur à leur donner une direction où aller – la mauvaise, évidemment. Rien de plus plaisant que d'écarter des importuns, les voir s'éloigner avec la promesse de les importuner également sans craindre de représailles. C'était facile, gratuit, et efficace pour ma bonne humeur.

Je me réjouissais tant à l'idée de perdre des élèves innocents et naïfs que j'en fus presque déçu, en tournant le couloir, de voir qu'il n'y avait personne – pourtant, la voix retentissait toujours, plus proche. Bon. Tant pis, j'égarerais des élèves une autre fois.

Je jetais un coup d'oeil à mon papier pour vérifier la salle où je devais retrouver mon élève – un certain Salamander - , et approchais, intrigué, de la provenance de la voix. Se pourrait-il que... ?

Un jeune homme, grand et aux épaules larges, attifé d'une chevelure rouge, gesticulait devant le tableau en parlant tout seul.

Eh bien, oui, il semblerait bien. C'était vraisemblablement mon élève, déjà dans la salle, que j'entendais.... réciter ? C'est ça. Il récitait – même, il mimait. Ses mots étaient dans la langue originale, le français, et ses gestes l'interprétation approximative qu'il en faisait. Je ne pus empêcher un rictus de venir tordre le coin de mes lèvres. Eh bien, voilà qui était intéressant.

« Un rond de danse et de douceur. Auréole du temps... Auréole du temps. C'est sensé être poétique ? Si je déclare mon amour à quelqu'un avec une allégorie sur des AUREOLES c'est plutôt pour une publicité pour déodorant. Rha, connerie ! »

Vraisemblablement, monsieur Salamander ne semblait pas inspiré par Paul Eluard...
Et puis il redressa la tête et sembla me remarquer. Il descendit de l'estrade presque penaud, avec une moue qui me fit sourire encore plus. Je m'approchais à pas mesurés.

« Mes excuses, si mes cris vous ont alerté. Je ne faisais que travailler ma mémoire, me dit-il alors. »

J'arquais un sourcil sarcastique en remontant d'un geste négligeant les lunettes sur mon nez. Aha. Les bonnes excuses dans une situation embarrassante, toujours mes préférées.

« Ne vous en faites pas pour moi. Je suis plutôt content de voir qu'il existe quelqu'un pour réciter le surréalisme français à mon tableau... »

Je lui jetais un regard en coin, et ne pus m'empêcher de céder à l'ironie.

« Belle interprétation, d'ailleurs. Même si elle n'était pas des plus... Littéraires. »

Pour sûr. Rapprocher l'allégorie déifiant la femme à une publicité pour déodorant, il fallait l'oser. J'eus un petit rire. Ce jeune homme, avec son étincelle téméraire au fond des yeux, pouvait bien charmer autant de damoiselles qu'il lui chantait, ce n'était sûrement pas grâce à la poésie... Sa présence à mon cours n'avait pas grand chose de surprenant.

Je posais les yeux sur lui. Allais-je seulement réussir à lui instruire la base de la poésie... ? Sûrement une tâche ardue qui m'attendait là. Mais je me sentais à affronter ce genre de défi ; après tout, après avoir vu un poème surréaliste mimé, la journée ne pouvait qu'être bonne...
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MessageSujet: Re: La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac]   La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac] I_icon_minitimeMer 24 Oct - 1:06

Vous me dissipez
monsieur le professeur


Mickaël n'aurait pu s'y tromper, la personne qui se trouvait devant lui était un sorcier. Il l'avait senti sitôt qu'il avait passé la porte, ce battement doux et chaleureux typique d'une magie enfouie et peu utilisée. Étrangement, il se sentit bien mieux, et se surprit à le dévisager. En fait, son professeur était tout ce qu'il y avait de plus... bûchettes. Au sens où, Mickaël sentit un intérêt soudain, certain, et immédiat s'emparer de lui pour la personne qui se trouvait face à lui. Ce n'était sans doute pas sa chemise trop grande, qui laissait voir un corps peu entretenu, respecté mais faible, blanc. Ce qui voulait dire que cet homme, loin de miser sur sa force physique, était un intellectuel. Ce n'était sans doute pas non plus son pantalon serré, quoi que ce manque de pudeur propre à faire couiner un lycéen comme une fillette par cause de bijoux de famille à l'étroit le fit sourire. Un sourire ironique.

Enfin, en un mot comme en cent, la première pensée qui traversa l'esprit de notre épouvantail fut la suivante : canon.

Sans doute le flegme qu'il montrait face à la manière qu'il avait de se tourner en ridicule. Ou bien peut-être sa voix grave et lente, légèrement chargée de cet accent lointain, ralenti, comme un américain du centre. Mais surtout et il fallait l'avouer, c'était la première fois depuis son arrivée que Mickaël retrouvait un maître sorcier véritable. Pas une gamine de quatorze ans. Pas un vieil homme trop sûr de lui. Pas un gamin ambitieux et dédaigneux. Non. Juste un gringalet, professeur de littérature intérimaire, et qui lui offrait un joli sourire moqueur.

Mickaël : Si monsieur Eluard avait pris la peine d'ouvrir les yeux, il nous aurait vus nous. Je pense que dans le genre surréaliste, une goule ou une succube sont bien plus parlants que... des auréoles et des berceaux de douceur.

Mickaël fronça le nez, regardant encore une fois le poème, et observa d'un regard en coin son professeur. Jeune, indubitablement. Éteint, sans aucune autre forme d'expression. Et... blasé, également. Ce type transpirait la flemme, le manque de volonté, l'avenir parti, envolé, en fumée. Il lui faisait penser à lui, ses premiers jours de basse besogne, puis le mois suivant, exécutant inlassablement les quatre volontés de son maître de substitution. Ah. C'était autre chose que de gribouiller trois mots sur la courbe d'une paire de globes oculaires.

Mickaël : Mais je ne veux pas vous paraître grossier sensei j'ai demandé votre aide afin de comprendre la signification de ce texte, pour un devoir qui m'est demandé. Si ma... mise en scène ne vous donne pas envie de vous enfuir ou d'enlever vos lunettes pour ne plus distinguer que la masse floue de ma personne, je vous écoute avec grand plaisir.

Son sourire habituel, poli et gentleman, accompagna un bref signe de tête, tandis qu'il s'asseyait sagement, ses genoux trop grands cognant contre la table adaptée aux dimensions des japonais : petits de taille, maigre d'épaules, studieux et penchés sur leur copie.

Mickaël : Paul Eluard... pauvre homme. S'il avait su ce que lui ferait cette Gala, il ne lui aurait pas dédié tant de poèmes suintant de romantisme.
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Isaac Sandlord
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MessageSujet: Re: La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac]   La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac] I_icon_minitimeJeu 25 Oct - 17:28

Ce gamin, qui avait l'air d'avoir quasiment le même âge que moi, me faisait sourire. Ce petit côté impertinent me plaisait bien, me rappelait le mordant avec lequel on peut appréhender la vie quand on estime n'avoir plus grand chose à perdre.
Après sa première tirade, je fus tenté de lui lancer qu'il serait probablement surpris – ou pas tant que ça, finalement – d'apprendre que certains des artistes surréalistes côtoyaient discrètement le peuple des monstres. Et puis je me rappelais que les histoires de trafic de produits plus-ou-moins légaux d'un côté comme de l'autre, qui développaient la créativité en annihilant la conscience et détruisant le cerveau n'était peut-être pas les plus judicieuses à raconter à un élève.

Alors que Salamander retournait à son poème, je m'installais, m'asseyant comme à mon habitude sur un bureau non loin, croisant négligemment les jambes et – ah, ouch. Non. Sans croiser les jambes, en fait. Je m'installais donc tant bien que mal, tâchant de trouver un angle opportun où je ne risquais pas de mauvaise surprise en cas de faux mouvement, pendant que mon élève était concentré à autre chose.

Et puis il reprit la parole, pour une tirade aux accents que je sentais légèrement ironiques mais respectueux, avec une petite référence à sa précédente mise en scène puis à mes lunettes. Je posais mon regard sur lui avec un petit sourire appréciateur, tandis qu'il s'installait sagement devant l'un des bureaux. J'aimais bien son impudence sous-jacente, qui faisait comprendre sans expliciter. Il termina sa tirade sur un sourire élégant et un signe de tête ; ce jeune homme était décidément bien intrigant. Retirer mes lunettes ? Certes non.

Le spectacle de ce grand échalas aux épaules larges plié pour pouvoir rentrer dans le mobilier au format nippon me donna envie de sourire de plus belle ; me mordant discrètement la lèvre inférieure pour ne pas afficher trop ouvertement mon rictus goguenard, je me félicitais d'avoir l'emploi du bureau professoral, taillé légèrement plus grand pour le confort des professeurs. Salamander et moi devions avoir presque la même taille, tous deux géants en pays japonais ; le problème des proportions des échelles était toujours délicat, et je compatis intérieurement au malaise de sa situation.

« Paul Eluard... reprit Salamander. Pauvre homme. S'il avait su ce que lui ferait cette Gala, il ne lui aurait pas dédié tant de poèmes suintant de romantisme. »

Je croisais rapidement les bras sur mon torse, et me permis une moue caustique agrémentée d'un sourcil arqué.

« Seriez-vous en train de vous apitoyer sur le sort d'un Humain Français tuberculeux qui basait son art poétique sur le non-sens, et acceptait de partager ouvertement sa femme avec un collègue... ? Gala est une femme, il aurait dû s'y attendre. Et puis, voyez les poèmes – vous le disiez à l'instant : une auréole du temps... Auriez-vous envie qu'on vous dédie ce genre de pensée sans queue ni tête, franchement ? »

C'est vrai, quoi. Pourquoi s'attrister pour un homme qui avait laissé les choses se faire... ? S'il voulait conserver sa femme, il n'avait qu'à mieux la garder. On ne partage pas un bien.
Évidemment, je n'avais aucune expérience dans le domaine du relationnel, aussi avais-je un point de vue assez arrêté sur la question – une femme, au même titre que d'autres bien matériels, faisait partie des possessions qui s'acquièrent et ne se partageaient pas.

J'essayais ce disant de m'installer à peu près convenablement sur le bureau voisin au sien malgré mon pantalon, et écartais de mon visage une mèche de cheveux rebelle – il faudra sérieusement que je m'occupe de ces cheveux un jour.

« Le plus pitoyable dans l'histoire, c'est probablement l'amant, au final, continuais-je avec un ton désappointé. Réduit à emprunter la femme d'un autre, et quand celle-ci se décide à divorcer, ce n'est même pas pour lui, mais pour un autre illuminé... Ces humains ont décidément des mœurs étranges. De toute façon, Eluard était un poète, il lui aurait sans doute noirci des pages entières de vers suintants d'amour malgré tout. Mais après tout, nous ne sommes pas là pour faire de l'analyse comportementale. »

Il est vrai que ces humains avaient le don pour agir de façon complètement illogique à mes yeux. Tous autant qu'ils étaient n'agissaient qu'en électrons libres qui gesticulaient à l'aveuglette et se bousculaient, s'entrechoquaient, s'invectivaient... Aucune élégance, aucune classe dans leurs trajectoires. Le chaos, tout bonnement, partout où ils traçaient leurs routes.
Des êtres fatiguants et lassants, en somme.

Je posais les documents que j'avais amenés sur le bureau le plus proche, me débarrassant enfin de ce poids et me libérant momentanément les mains, puis me tournais vers mon élève, me frottant vaguement les paumes l'une contre l'autre. Il était temps de justifier mon statut et légitimer mon salaire, même si je n'étais pas pressé de m'y mettre.

« Bon. Pour commencer, je me nomme Isaac Sandlord. Je suis professeur particulier, comme vous le savez, et je peux donner des cours de soutien en Magie et Sortilèges, Sciences Occultes et Littérature – en l'occurrence, nous sommes là pour la littérature, comme vous l'avez demandé lors de l'inscription. Avez-vous des questions préalables... ? »
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MessageSujet: Re: La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac]   La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac] I_icon_minitimeJeu 15 Nov - 3:55

Vous me fascinez
monsieur le professeur


Mickaël reçu pour sa diatribe une réplique presque acerbe du professeur qui lui en disait long sur sa pensée concernant les relations humaines. Personnellement il ne voyait aucune raison d'en vouloir à Eluard. Tout ce qu'il avait fait c'était accepter que sa femme soit partagée au lieu qu'elle lui soit ravie. Bon le résultat avait été catastrophique, mais il avait fait en sorte d'entretenir un semblant de relation amoureuse pour ne pas s'en détacher brusquement. Pas comme Michelle l'avait fait avec lui. Si elle lui avait laissé l'occasion de contenter d'autres maîtres sorciers dans leur travail, il aurait sans doute gardé sa place à ses côtés.

Enfin, quelque part, Isaac marquait un point. Si on ne veut pas perdre quelque chose le meilleur est de le garder pour soi. Mais Mickaël avait du mal à même s'imaginer possédant quelque chose, il avait toujours eu par procuration, récupéré par lassitude. Bref. Il ne pensait rien posséder de propre. Sinon son corps.

L'épouvantail se retint de sourire un long moment, mordant doucement ses joues. Ce qui était surréaliste assurément c'était l'accoutrement de son professeur. Comment un corps tout entier pouvait-il entrer dans un pantalon aussi près du corps ? C'était impossible. Impossible. Ou alors il était masochiste, et il attendait avec impatience le moment où il pourrait quitter cet accoutrement et se soulager d'une douche chaude sur les jambes.

Ne riez pas. Il en avait déjà vu, des comme ça.

Enfin il se retint comme il le put, mais ne fut pas en mesure de garder le sourire lubrique qu'il cacha d'une main boudeuse quand il commença son analyse des relations humaines.

Il faut dire que son professeur était quand même rudement mignon. Et que si Alexander et le règlement de l'école n'avaient pas considéré ça comme "violer un inconnu" il lui aurait bien proposé un autre type de cours particulier. Cet air entre deux âges accentué par une peau pâle et entretenue. Un corps sain, une maîtrise de vie intérieure et extérieure. Des doigts fins, pas faits pour le combat, une connaissance accrue et ces lunettes qui lui donnaient ... une seconde.

Lunettes. Pâle. Corps entretenu. Maigre. Savant. Aura magique.

Mickaël sentit ses yeux s'écarquiller, et il recula suffisamment brusquement pour faire grincer sa chaise sur le plancher de bois.

Isaac : Bon. Pour commencer, je me nomme Isaac Sandlord. Je suis professeur particulier, comme vous le savez, et je peux donner des cours de soutien en Magie et Sortilèges, Sciences Occultes et Littérature – en l'occurrence, nous sommes là pour la littérature, comme vous l'avez demandé lors de l'inscription. Avez-vous des questions préalables... ?

Mickaël : Vous... vous... Vous êtes un maître sorcier ?

Un air de profond respect se grava sur son visage et il se leva pour s'incliner bien bas, lui présentant sa nuque. Oui il n'avait aucune raison au sein de cette école de s'adonner à une telle cérémonie, mais les habitudes ont la vie dure. Un maître sorcier lui donnait cours. Il avait une conversation avec un maître sorcier. Contrairement à d'habitude, il n'était pas là pour servir de catalyseur par quelque moyen que ce soit. Un maître sorcier bon sang.

Un maître sorcier.

Mickaël : Je suis... profondément honoré de rencontrer une personne de votre grandeur au sein de ces murs miteux. Je vous écouterai avec attention je vous l'assure.

Il cilla, continuant de fixer le plancher avec dévotion. Le règlement lui interdisait de faire ce qu'il allait faire. Mais après tout, il avait deviné la nature de monsieur Sandlord n'est-ce pas ? Alors... il pouvait bien lui donner un coup de pouce ? Au pire, il irait se livrer de lui-même au Comité. Il n'était pas irresponsable quand même. Enfin.

Pas trop.

Mickaël : Ma...maîtresse m'a libéré de mes fonctions il y a de ça trois ans. Je...je ne pensais pas rencontrer d'autres comme elle, ici.

Il se souvint d'une formule de politesse qu'avaient les japonais pour se présenter.

Mickaël : Prenez soin de moi, s'il vous plait.
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MessageSujet: Re: La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac]   La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac] I_icon_minitimeJeu 15 Nov - 12:46

En demandant s'il n'y avait pas de question préalable, je ne m'attendais pas vraiment à ce genre de question...
Et encore moins à cette réaction.

Je restais abasourdi devant mon jeune élève, qui après avoir demandé clairement si j'étais un sorcier – me laissant sans voix – s'inclina devant moi. Il s'inclina.
Les bras m'en tombèrent, tandis que je le regardais, médusé.
Qu'est-ce qui se passait, là... ?

Et le voilà qui continuait, avec ses histoires d'être profondément honoré, qu'il écouterait avec attention une personne de ma grandeur...

J'en restais coi.
Petit instant de silence.

Ce jeune homme qui me semblait plein de vie à peine quelques instants plus tôt n'était plus le même que celui, révérencieux, qui se tenait maintenant face à moi. Que s'était-il passé dans sa tête pour qu'il change ainsi de comportement du tout au tout... ? Et pourquoi parler de moi comme si j'étais d'une valeur sans pareille... ? Je ne méritais pas encore une telle admiration, j'étais sur la voie pour devenir puissant, mais de là à être déjà vénéré...
Les choses s'embrouillaient dans ma tête.

« Ma...maîtresse m'a libéré de mes fonctions il y a de ça trois ans. Je...je ne pensais pas rencontrer d'autres comme elle, ici. »

Léger haussement de sourcils. Sa maîtresse... ? J'ignorais de quel genre de fonctions il parlait, et toujours sous le coup de la surprise, j'avais encore du mal à recouper toutes les informations. Mais il semblait dire qu'il avait été au service d'une sorcière... Ah. J'ignorais que de telles coutumes étaient toujours en rigueur. Il me semblait qu'avoir des serviteurs était un privilège rattaché à la noblesse – bien que les sorciers aient toujours eu maille à faire avec les grandes sphères sociales, cela dit ; le rapprochement était légitime.

J'étais toujours sans savoir comment réagir face à ce dévouement soudain, que Salamander ajouta :

« Prenez soin de moi, s'il vous plaît. »

Un juron paniqué m'échappa à mi-voix tandis que mon cœur ratait un bon.
Oh m... Ca voulait dire quoi, ça.... ?

Sur le coup, cette formulation – que je connaissais pourtant bien pour l'entendre régulièrement employée autour de moi – m'avait fait froid dans le dos. Le cumul de ce dévouement, avec la révérence et cette dernière formule... Je n'y étais vraiment pas habitué.
Et j'ignorais absolument comment réagir.
Maintenant, en plus d'être embarrassé, j'étais mal-à-l'aise.

« Oui oui, je... R-redressez-vous, je vous prie, Salamander, pas la peine de faire ce genre de chose avec moi, je... balbutiais-je pauvrement, ne sachant trop que dire. »

Pourquoi agissait-il de la sorte ? Qu'est-ce qui lui avait pris, tout à coup... ?
Constater aussi facilement que j'étais un sorcier était une chose ; après tout, s'il avait servi quelqu'un d'autre comme moi, il avait dû déceler des détails révélateurs, mon aura magique ou quelque chose comme ça.
Mais cette réaction ? Cette révérence... ?
S'inclinait-il devant tous les sorciers qu'il croisait ? Mais si j'en croyais ses propos, il n'en avait pas croisé depuis un moment – pas dans l'établissement, en tout cas.

L'idée que cette réaction était un ancien automatisme de l'époque où il était au service de sa 'maîtresse' me traversa l'esprit, et me sembla plausible. Je ne voyais que cela, en fait. Pour quelle autre raison aurait-il réagi ainsi en se rendant compte que j'étais un sorcier... ? Cela ne pouvait venir que de cela, cette sorcière devait lui avoir appris à révérer les sorciers – une leçon quelque peu exagérée, à mes yeux ; tous les sorciers ne méritaient pas un tel respect.

« En effet, je suis un sorcier, mais... Enfin, vous n'avez pas à agir ainsi avec tous les sorciers que vous croiserez, Salamander, vous savez. Tous ne sont pas dignes d'une telle déférence, expliquais-je tandis que je sentais mes joues chauffer légèrement. »

Je me remis quelques mèches de cheveux en place, tâchant d'occuper mes mains pour cacher ma gêne, sans trop oser regarder le jeune homme.
Non, vraiment, je n'étais pas digne de ce genre de considération.
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MessageSujet: Re: La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac]   La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac] I_icon_minitimeJeu 15 Nov - 13:40

Vous me perturbez
monsieur le professeur


Mickaël n'aurait su dire pourquoi, mais le juron que lui offrit son sensei le mit terriblement mal à l'aise. Etait-il vraiment en train de subir un rejet de la part d'un sorcier ? En tant qu'épouvantail sans maître, il comprenait qu'il était une gêne, mais quand même. Le recevoir en pleine tête, de cette manière, crue, sans aucun enrobage, cela lui mettait les nerfs en pelote. Il tenta de se faire tout petit.

Isaac : Oui oui, je... R-redressez-vous, je vous prie, Salamander, pas la peine de faire ce genre de chose avec moi, je...

Il rompit lentement sa posture, se redressant sans comprendre. Pourquoi pas ? Pourquoi devait-il le traiter différemment ? Est-ce que c'était un bâtard, un fils illégitime, un demi-sang ? Est-ce qu'il était sorcier par procuration, ayant reçu des dons par un biais tiers, autre que celui de l'hérédité ? Son aura le disait sorcier, il devait donc être sorcier. Mickaël n'avait absolument aucune raison de le traiter comme un citoyen lambda, encore moins lorsqu'il s'adressait à lui avec autant de gentillesse.

Du coup, il ne savait plus trop sur quel pied danser. Jamais on ne lui avait donné l'autorisation de se comporter autrement qu'en serviteur dévoué avec un sorcier. Et surtout pas directement. Au contraire. C'était. Mickaël, reste derrière moi. Mickaël, assieds-toi à mes pieds. Mickaël, mes épaules sont douloureuse. Mickaël, ne fixe pas nos invités dans les yeux. Mickaël, regarde ailleurs lorsque je te parle. Mais en aucun cas... on lui avait parlé de cette manière. Un doute l'assaillit, et se renforça lorsque le sorcier lui confirma sa nature.

Isaac : En effet, je suis un sorcier, mais... Enfin, vous n'avez pas à agir ainsi avec tous les sorciers que vous croiserez, Salamander, vous savez. Tous ne sont pas dignes d'une telle déférence.

Il n'aurait su dire pourquoi, mais quelque chose au fond de lui ressentit très nettement la gêne de son sensei, et il se sentit doublement gêné pour sa personne. Peu habitué à de telles situations, il se cacha derrière sa meilleure arme : un sourire ironique.

Mickaël : Si ma maîtresse vous entendait, vous l'entendriez vous chauffer les oreilles pendant une demie-heure sensei.

Il se pencha à nouveau à demi, pour lui offrir une révérence qui maintint son regard pour cette fois. Il avait déjà expérimenté à plusieurs reprises cet effet avec Michelle, et savait qu'elle avait son petit effet. Ses mèches qui lui tombaient devant les yeux, sa moue légèrement rieuse, son regard ambré semblant dévorer l'âme.

Mickaël : Je suis Mickaël, créature de Yann Salamander, ancien serviteur de Michelle Salamander. Je dois mon existence entière aux sorciers. Et vous êtes un sorcier.

Il recula avec lenteur, et s'assit à sa place, le gratifiant d'un regard appréciateur. La personne étrange de Isaac Sandlord venait de prendre en quelques minutes énormément de valeur à ses yeux. Du fait de sa nature, qui plaisait de base à Mickaël. Mais aussi du fait de ses paroles. S'il avait un épouvantail, il devait être un égal pour lui. Peut-être même un ami. Ou une amie. Le Jack'o'Lantern sentit un air de prédateur se graver sur son visage. Il le toisa de son regard de tigre à travers ses mèches rouges, sans aucune gêne, aucune.

Mickaël : Que je suis dissipé. Vous me parliez d'Eluard. Et de la farce qu'il appelle poème d'amour, je crois.

Il laissa planer un silence, pour le laisser continuer son explication, ou quoi que ce soit d'autre. Il n'écoutait de toute manière plus, la question lui trottait dans la tête. Comment un sorcier de ses convictions était avec ses serviteurs ? Est-ce que son aura semblait amochée parce qu'il avait créé plus d'un épouvantail avec sa seule source de pouvoir ? Il n'arrivait pas à se concentrer, la question lui brûlait les lèvres.

Il se râcla la gorge, s'efforçant de ne pas lui couper la parole, et attaqua.

Mickaël : Vous avez déjà un épouvantail, sensei ?
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MessageSujet: Re: La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac]   La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac] I_icon_minitimeJeu 15 Nov - 16:37

Je commençais à avoir la gorge sèche. Cette situation était assez inconfortable, il fallait vite que cela cesse.

Il eut encore une réaction que je ne parvins pas à déchiffrer.

Il me sourit.

Mais d'un sourire... Désappointant.
Une pointe d'ironie, d'insolence, de dérision... Le tout un peu pêle-mêle, à tel point que je ne parvenais pas à déterminer le sentiment qui primait. Est-ce qu'il finissait par se moquer de moi ? Tout cela n'était qu'une blague... ?

« Si ma maîtresse vous entendait, vous l'entendriez vous chauffer les oreilles pendant une demie-heure sensei, ajouta-t-il alors. »

Décidément. Qui était donc cette sorcière qui lui avait bourré le crâne avec ce genre d'idées... ?
Après réflexion, les sorciers avaient toujours occupé des places prisés dans la hiérarchie sociale, et j'avais déjà entendu parler de certains débordements de grandiloquence.
J'évitais soigneusement de dire ma nature aux personnages que je croisais à l'époque où je vivais dans les bas-quartiers ; les sorciers n'étaient pas vraiment appréciés par les autres races... Leurs prédispositions magiques leur permettaient de presque tout se permettre, et cela ne plaisait guère aux autres races, plus limitées.

Salamander sembla d'humeur contradictoire, et recommença sa révérence, mais en conservant le contact visuel, cette fois-ci – pour un résultat des plus... Perturbants. Ses yeux étaient-ils toujours aussi... Jaunes ? Je ne parvins pas à me détacher de ces pupilles ambrées, tandis qu'il reprenait en m'expliquant qu'il avait été créé par un certain Yann Salamander.

Une créature, créée magiquement, ainsi donc... Et cette sorcière avait désormais un nom dans mon esprit : Michelle. Quelle genre de créature pouvait-il bien être, pour avoir été créé par un sorcier ? Je le regardais alors qu'il retournait s'asseoir, m'interrogeant sur son genre, et je – Mais, que... Quoi ?

Je ne pus continuer à me questionner, tant le regard que je surpris me laissa pantois.
Ce... regard...
En l'instant, je pus expérimenter l'expression « toucher avec les yeux » - ou plutôt, ici, « être touché »... S'il avait pu me déshabiller par la pensée, j'eus le sentiment qu'il l'aurait fait.

Je me sentis ébranlé au plus profond de mes fondations. Quelle était la raison de ce regard... ? Etait-ce juste une impression, était-ce moi qui me trompais... ? Je sentis mes joues me chauffer plus encore. Qu'est-ce qu'il me faisait ? Voilà qu'en à peine quelques secondes, je perdais mes moyens !

« Que je suis dissipé. Vous me parliez d'Eluard. Et de la farce qu'il appelle poème d'amour, je crois. »

Que... Quoi ?
Ah...
Mon esprit restitua le contexte. Ah, oui. Le poème surréaliste. Celui qu'il mimait.

Le souvenir de sa petite danse et l'arrivée de cette échappatoire inopinée fut la bienvenue. Oui, l'analyse littéraire. Voilà un sujet sur lequel je me sentais des repères, plus à l'aise.

« Ah, oui, en effet... Eluard, donc... »

Je repris le document, m'éclaircis la gorge puis relis rapidement le texte. « La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur », etc etc. Un poème surréaliste, un non-sens total pour les non-initiés, une véritable œuvre de la langue pour ceux qui savaient le lire.

« Donc. Ce genre de poème est ce qu'on appelle un blason, où l'éloge est basé autour d'un élément physique – ici, donc, les yeux. On a un champ lexical central, avec les mots 'courbe', 'tour', 'rond'... qui apportent une circularité dans ce poème. Circularité qu'on retrouve même dans la structure, où le vers 1 est répété vers 15... »

Je continuais ainsi quelques instants. J'essayais tant bien que mal d'expliciter le rapprochement entre les mots et les notions, faire le lien entre le fond et la forme de l'oeuvre, tout en gardant une certaine structure dans mes propos... Autant dire que ce n'était pas facile, surtout que j'étais encore un peu perturbé par l'épisode précédent ; je dus revenir plusieurs fois sur ce que j'avais dit précédemment, rajouter des exemples, y revenir plus tard, continuer sur autre chose...
J'étais en train d'envisager d'utiliser les grands tableaux à craie fraîchement lavés pour étayer mes explications, lorsque Salamander me posa une question – absolument hors sujet.

« Vous avez déjà un épouvantail, sensei ? »

Je posais un regard surpris sur mon élève, avec un léger froncement de sourcils. Si j'avais déjà eu... un épouvantail ?
L'incongruité de sa question me fit penser qu'il y avait quelque chose de plus dans sa question que le simple fétu de paille planté sur des bâtons au milieu d'un champ pour effrayer les corbeaux.
Son évocation précédemment d'une créature animée magiquement refit surface dans mon esprit, et sembla évoquer quelque chose au loin dans mes souvenirs – mais dans les souvenirs de grimoires datés, d'ouvrages vieillis, pas d'attache en chair et en os. Mais sûrement que j'avais estimé les parchemins inintéressants et n'avais pas jugé bon de me souvenir de leur contenu, car rien ne me revenait.

« Je vois que la poésie surréaliste vous passionne, Salamander. Je ne suis pas certain que c'est en me questionnant sur ce genre de choses que vous comprendrez mieux les subtilités de ce poème... »

Je croisais les bras et lâchais un soupir.
Je comprenais bien pourquoi il était là, lui. Si sa capacité de concentration était comme ça à tous les cours... Avait-il seulement écouté ? J'en doutais. Ah. Quelle idée d'avoir voulu être enseignant. Bibliothécaire, c'était moins risqué.

« Non, je n'ai pas d'épouvantail, et je n'en ai jamais eu. Je n'en ai même jamais croisé, à ma connaissance – mais je ne pourrais pas identifier tout ce que j'ai pu croiser, alors qui sait... »

Je me doutais bien qu'il était inutile de me battre avec cet élève. Et puis, je n'en avais pas la motivation ; c'est pénible de forcer quelqu'un à s'intéresser à quelque chose dont il ne se soucie pas. Surtout quand l'esprit est occupé ailleurs.

« Pourquoi cette question... ? »

Je me demandais bien où il avait bien pu aller chercher ça. Que se passait-il dans sa tête... ? Les personnes qui pensaient à mille à l'heure avaient tendance à me dépasser, tant leur capacité à sauter d'une pensée à l'autre à toute vitesse me surprenait. Et lui, à quoi pensait-il... ?
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MessageSujet: Re: La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac]   La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac] I_icon_minitimeJeu 15 Nov - 23:42

Vous m'amusez
monsieur le professeur


Il était... gêné ? Mickaël trouvait ça presque mignon. Cela faisait longtemps, une petite éternité entre ces murs qu'il n'avait pas eu l'occasion de pratiquer ce petit jeu cruel. Il était, il faut bien le dire, plus qu'honoré qu'un sorcier soit gêné par lui. Oh il en avait déjà vue, de la gêne. Mais plus parce qu'il se tenait les côtes à s'en rouler par terre lorsqu'ils se faisaient littéralement envoyer valser par sa maîtresse après une demande en mariage maladroite.

Isaac : Je vois que la poésie surréaliste vous passionne, Salamander. Je ne suis pas certain que c'est en me questionnant sur ce genre de choses que vous comprendrez mieux les subtilités de ce poème...

Mickaël retint à grand peine le sourire insolent qui lui brûlait les lèvres en cet instant. Si son sensei avait eu le fragment des idées plus intéressantes, bien plus intéressantes qui lui passaient par la tête, il aurait sans doute changé de ton - voire même se serait enfui à toutes jambes. En tous cas, c'était plus intéressant et élogieux qu'un ver répété et un champ lexical. Il ne savait même pas ce que c'était qu'un champ lexical. S'il s'était agi de mathématiques, il aurait été plus attentif. A ce compte-là, lui aussi pouvait bien faire un poème surréaliste donc les premiers vers... La courbe de votre fessier fait le tour de ma citrouille.

Non. Il ne pouvait pas penser à voix haute. Définitivement pas.

La réponse de son professeur lui fit froncer les sourcils. Il n'avait jamais croisé d'épouvantail ? Incroyable. Cela voulait dire qu'il ne savait pas ce que c'était qu'un épouvantail ? C'était grotesque, grotesque ! Un maître sorcier sans épouvantail était aussi dépourvu qu'un tanuki sans parties génitales. Autrement dit, pour lui, c'était aussi illogique que si un loup garou lui avait dit être allergique aux poils de chien. Est-ce qu'il n'était pas assez puissant pour faire le sien ? Non, il aurait demandé à quelqu'un d'autre.

Isaac : Pourquoi cette question... ?

Un sourire narquois s'encra profondément sur son visage. Puis un petit rire lui gratta la gorge. Un rire qui s'intensifia lentement, et dérailla avec le son d'une scie circulaire. Mickaël sursauta à demi de s'entendre rire de la sorte, et explosa littéralement de rire, se tenant les côtes. La tête renversée, fixant son sensei, son rire partit dans les aigus, raya le tableau noir dans un son profondément désagréable et prit le ton du verre pilé contre une plaque métallique. Un vrai rire démoniaque, digne d'un porte-voix déréglé. Il sentit son masque corporel fondre doucement et sur que ses lèvres n'étaient plus closes, mais largement ouvertes, dans un sourire cucurbitacéen, illuminé de l'intérieur. Il essuya les larmes qui avaient perlé aux coins de ses yeux et renifla de manière fort peu gracieuse, avant de se racler la gorge.

Mickaël : Oh, mille excuses.

Il posa une main sur son visage et fit disparaître son sourire de l'ange, ne conservant que son sourire insolent habituel. Il était... détendu, définitivement détendu.

Mickaël : Vous n'avez jamais entendu parler de nous ? Je ne suis pourtant pas le seul à avoir fréquenté Yôkai. Alexander était professeur il y a longtemps ici.

Quoi que. Vu l'âge que devait avoir son sensei, il n'avait sans doute pas connu Alexander. Les épouvantails avaient cet avantage-là d'être quasiment immortel. Et l'inconvénient d'être hypersensible à toutes sortes de saisons, ce qui faisait d'eux des êtres éphémères qui ne passaient pas le premier hiver s'ils étaient remerciés avec pertes et fracas. Lui avait trouvé un moyen bien agréable de passer l'hiver, mais ses congénères étaient souvent trop soumis pour y penser. Enfin. Lui avait été éduqué par Michelle. Et ça changeait tout.

Il darda son professeur d'un regard teinté d'ironie, juste pour le plaisir de le voir tourner en rond. C'était un petit jeu cruel, de celui du chat faisant rebondit la souris entre ses pattes avant d'être sûr qu'elle soit bien morte et prête à être dévorée. Il jouait avec un maître sorcier. Et il adorait les chats.

Mickaël : J'irai me livrer au conseil si vous me le demandez, mais laissez-moi d'abord me présenter je vous prie. Je suis ce qu'on appelle un Jack'O'Lantern, de la famille des épouvantails. Je suis, en fait, la totalité de la réserve magique de ma maîtresse lorsqu'elle avait une dizaine d'années.

Il prit la voix si caractéristique de Michelle, légèrement aiguë avec une pointe d'insolence. Son air aristocratique et dur qu'il avait maintes fois contemplé, et raillé lorsqu'il l'enroulait dans les couvertures avant d'aller se coucher.

Mickaël : Sa réserve magique était trop importante pour un simple corps, et la tuait à petit feu. Alors on m'a créé pour qu'elle survive, et je l'ai servie jusqu'alors... enfin...

Son air s'assombrit. Il lut quelques lignes du poème qu'il avait sous les yeux, en silence. Son regard laissait planer une menace. Une douleur qu'il n'avait toujours pas digérée, et qui lui dévorait lentement le corps et l'âme. Un épouvantail inutile. Voilà ce qu'il était devenu. Il était son jouet sexuel, elle avait trouvé un mari. Il était son confident, elle avait trouvé un mari. Il était sa réserve magique, en grandissant elle avait regagné le double de sa puissance. La cinquième roue du carrosse.

Mickaël : ...Jusqu'à son maudit mariage...

Il leva ce regard chargé de souvenirs et de regrets sur Isaac, avec un air bien plus sérieux. Son regard de fauve, ambré, qui plaisait tant à Michelle, dévisagea sans vergogne le maître sorcier. Un toupet qu'il ne se serait jamais permis auparavant, même avec une personne de confiance. Cependant, il avait le sentiment qu'Isaac ne lui dirait pas non. Non à son insolence. Non à son exubérance. Il ne voulait surtout pas être pris en pitié, ce serait pire que tout. Il poussa un soupir, recula légèrement pour étendre ses jambes sous la chaise et fit craquer son dos de bois.

Mickaël : Je ne veux pas vous ruiner le moral. Disons simplement que je me retrouve comme un chien laissé au bord de la grande route qu'on appelle la vie. Je cherche un nouveau maître sorcier, mais j'ai un embarras dont on ne m'a jamais laissé goûter les variantes et nuances : le choix.

Il avait fini sa phrase dans un murmure, qui mourut sur un sourire désarmant. Oui, Mickaël, adorait faire ça.
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MessageSujet: Re: La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac]   La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac] I_icon_minitimeVen 16 Nov - 9:44

Salamander commença à... Quoi, à s'étouffer ?

Non. Il commençait à être trop secoué, et ça... Grinçait ? J'observais médusé le jeune homme secoué par je ne savais quelle sorte de spasme, tandis qu'un bruit crissant s'élevait, puis il eut un sursaut, et sembla... exploser. Je sursautais aussi en entendant le bruit. Ou alors il implosait... ? Je commençais à être inquiété. L'enchaînement et le mélange improbables de sons qui semblaient provenir de lui était si... indescriptible ! C'en était presque... effrayant. Qu'est-ce qui lui arrivait ? Et il se secouait sur sa chaise, se tenait les côtes, et se – une minute.
Il se tenait les côtes... ?

Il riait ?
J'ouvris tout grand mes yeux en considérant cette nouvelle approche. C'était son rire... ?
Bon sang... J'en eus froid dans le dos tandis qu'il continuait de plus belle. C'était... Je n'avais pas de mot pour décrire ce que ce rire de fou m'inspirait. C'était si improbable, si surprenant, si... décontenançant...

J'en restais juste... Bras ballants. Je fixais abasourdi mon jeune élève se fendre littéralement... Oh. Oui, un peu trop littéralement. Mes sourcils s'arquèrent bien haut sur mon front tandis que son sourire s'étirait, s'étirait, s'étirait encore... Son visage était coupé en deux par ce gigantesque sourire, effrayant et inquiétant ; un frisson me parcourut l'échine, tandis qu'il continuait à remplir la pièce de son rire résonnant et fracassant.
Et je me rendis compte qu'il... s'illuminait ? Mes yeux s'ouvrirent plus grand encore si c'était possible.

Quel genre de créature commençait à faire de la lumière en riant... ? C'était juste inconcevable. J'ignorais qui était le sorcier qui avait eu cette brillante idée – si je pouvais me permettre ce jeu de mots –, si l'on devait cela à ce Yann Salamander ou non, mais le résultat état plutôt... surprenant.
Si on m'avait dit un jour que je ferai face à un jeune homme qui avait un rire de verre pilé passé au mixer avec un sourire de l'ange lumineux... Je n'y aurai pas cru. J'aurai ri, sûrement, tant c'était incongru.

Salamander sembla se reprendre peu à peu, allant jusqu'à essuyer une larme au coin de son œil tant il avait ri. Je restais encore estomaqué de ce spectacle invraisemblable ; il s'excusa, et passa la main sur son visage au sourire inquiétant pour lui redonner une apparence plus commune. Il s'étonna que je n'aie jamais croisé d'épouvantail et évoqua un ancien professeur, un certain Alexander – mais je venais à peine d'arriver ; si cet épouvantail était parti depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, j'étais certain de ne pas l'avoir croisé.

Cet Alexander, ressemblait-il à Salamander... ? Avait-il lui aussi un rire aussi tonitruant, et un sourire jusqu'aux oreilles... ? Faisait-il de la lumière lorsqu'il riait ? Se modelait-il le visage à l'envi, lui aussi ? Je n'en revenais pas. Aurais-je un jour imaginé rencontrer ce genre de créature invraisemblable... ?
Je jaugeais rapidement du regard ce jeune homme en face de moi. Me réservait-il d'autres surprises du même genre... ?

L'observé m'observa alors ; Ah... je me sentis me hérisser en croisant à nouveau ce regard. Je l'avais déjà croisé, mais en des circonstances moins... favorables. Les jeunes femmes des bas-quartiers étaient parfois prêtes à tout, et j'avais dû esquiver plusieurs fois les avances encombrantes. Mais là... Le contexte était tout à fait différent. Et je n'avais pas d'échappatoire directe – pas moyen de fuir, de m'esquiver discrètement et d'échapper au regard plein d'ironie. Je me sentais pris à un jeu auquel je n'avais aucune prise.

«  J'irai me livrer au conseil si vous me le demandez, mais laissez-moi d'abord me présenter je vous prie. Je suis ce qu'on appelle un Jack'O'Lantern, de la famille des épouvantails. Je suis, en fait, la totalité de la réserve magique de ma maîtresse lorsqu'elle avait une dizaine d'années. »

Je considérais le jeune homme. Cela faisait beaucoup d'informations d'un coup.
Etait-ce de l'insolence, ou de l'assurance... ? M'exposer ainsi, aussi explicitement, de quelle nature il était – cela revenait à enfreindre sciemment le règlement. Mais je n'envisageais pas une seconde de le faire sanctionner pour cela.

Non, j'étais bien trop intéressé par les perspectives qu'il m'ouvrait. Un Jack'O'Lantern. Une réserve de magie, destinée à l'usage d'une seule personne. Une créature, créée par un sorcier, pour un sorcier.
Ce concept me captiva et m'horrifia à la fois. Certains sorciers se séparaient de leur réserve de magie... ? Une telle idée ne m'aurait jamais effleurée. Mais avoir une créature entièrement dévouée... Voilà qui était bien plus intéressant.

Je croisais les bras et m'attrapais le menton dans une moue songeuse, écoutant désormais attentivement Salamander.

Il imita une voix de femme – celle de Michelle, de ce que j'en devinais – dans une tirade acerbe aux relents d'insolence, mais qui finit sur une note plus sobre, presque... maussade.
Ce revirement d'attitude m'intrigua. Son regard se voila, et je l'observais silencieusement se plonger dans ses pensées.

Pour dire, cela ne faisait pas une heure que Salamander avait croisé ma route, qu'il me semblait qu'il était déjà passé par tout le prisme des émotions humainement imaginables. Il avait été gêné lorsque je l'avais surpris dansant sur l'estrade professorale ; il avait été convenable les quelques minutes de présentation, puis avait vite retrouvé des élans narquois ; il s'était soudainement montré pleinement dévoué, puis avait explosé de rire – et, quel rire.
Et le voilà maintenant... Quoi ? Nostalgique ? Rattrapé par des souvenirs qui ne semblaient pas le ravir, en tous les cas.

« ...Jusqu'à son maudit mariage... »

Oh. Voilà donc l'élément perturbateur qui hantait sa mémoire. Le tournant de sa vie ?
Il leva alors les yeux vers moi.

Oh.
Quels yeux...

Ils avaient un reflet que je ne leur avait pas vu avant. Une profondeur que je n'avais pas décelée.
Son regard était perturbant, mais pas comme il l'avait déjà été, brûlant et inquisiteur. Perturbant, pour la profondeur de ces souvenirs et des regrets qui y étaient rattachés, perturbant pour l'humanité profonde qui habitait une créature toute de pièce créée.

Et ces yeux, ni jaunes ni orange, me dévisagèrent alors sans vergogne, avec une lueur de défi, presque, au fond du regard. Je pinçais les lèvres, mal-à-l'aise, attendant passivement qu'il termine cette inspection visuelle sans vraiment réussir à fixer mon propre regard sur lui – j'aurai voulu pouvoir me cacher derrière ma main si cela n'avait pas été absolument ridicule.

Puis il soupira, s'étira, allongea ses jambes.

« Je ne veux pas vous ruiner le moral, enchaîna-t-il. Disons simplement que je me retrouve comme un chien laissé au bord de la grande route qu'on appelle la vie. Je cherche un nouveau maître sorcier, mais j'ai un embarras dont on ne m'a jamais laissé goûter les variantes et nuances : le choix. »

Et avec ceci, un sourire... Désarmant ? Oui, c'était bien le mot. Je tâchais de ne pas me laisser déstabiliser, ignorant la chaleur qui me montait sensiblement au visage, me cachant à demi dans ma paume, et me concentrais sur ses propos.

Au ton qu'il avait employé, je devinais qu'il était désormais dans une situation qui contrebalançait les circonstances qu'il avait connues précédemment – qu'il résumait lui-même crûment.
S'il avait été abandonné par cette Michelle, il semblait désormais dans une position plus confortable – après tout, quel doux embarras que celui du choix.

Un léger silence flotta quelques instants, où je m'attendais presque à ce qu'il poursuive ; en apprendre plus sur l'expérience de Salamander m'intéressait, je voulais en apprendre plus sur ces créatures, les épouvantails. Pour sûr, la conversation avait pris un tournant peu littéraire, mais assurément surréaliste.

Je croisais les – ah. Non. Je ne croisais toujours pas les jambes, et m'installais un peu plus sur le bureau contre lequel j'étais appuyé. Dans les propos que me tenait Salamander, une autre information m'intéressait également – les autres sorciers.

« Voilà plutôt une bonne nouvelle, alors, repris-je sur un ton qui se voulait détaché. Si vous avez plusieurs maîtres sorciers potentiels qui se proposent à vous, vous ne devriez pas vous ennuyer encore longtemps – en espérant juste que vous ne l'écoutiez un peu mieux que l'analyse d'un poème surréaliste, il va sans dire. Mais dites-moi... »

Je me redressais légèrement, cherchant comment amener ma question. Après tout, cela pouvait être délicat – et la réponse l'être également. Mais c'était une donnée à considérer dans ma quête du pouvoir, après tout...

« Maintenant que vous avez, donc, l'embarras du choix... Ces sorciers qui se proposent à vous, sont-ils nombreux ? Et puissants... ? Sont-ils des environs ? »

L'étude de la concurrence était toujours bonne à prendre en compte. Et si cet épouvantail avait l'embarras du choix, cela ne m'étonnait guère : quel sorcier refuserait les services d'une réserve de magie ambulante et dévouée... ? Je songeais que celui que prendrait pour maître Salamander serait une menace que je devrais prendre en considération : un sorcier avec trop de réserve magique à disposition était un sorcier qui avait trop de ressources, et donc un avantage certain sur ses congénères – donc sur moi.
Il faudrait que je garde un œil sur Salamander, me tenir au courant de ses liens pour savoir à qui j'aurai à faire sur la route de la puissance...
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MessageSujet: Re: La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac]   La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac] I_icon_minitimeVen 16 Nov - 11:50

Vous me rendez bavard
monsieur le professeur


Mickaël sentit une pointe d'intérêt lorsqu'il parla de sa nature à son sensei, et cela lui fit infiniment plaisir. Il n'était absolument pas habitué à ce que quelqu'un s'intéresse réellement à ce qu'il était. D'ordinaire, il était plutôt le larbin de Michelle, et c'était tout ce qu'il y avait à savoir. Cela avait été le cas lors de son mariage, où les autres épouvantails ne lui avaient même pas accordé un regard, trop occupés à prendre soin de leur précieux maître. Profondément social et farceur, il s'était mortellement ennuyé, et cela n'avait fait qu'empirer les jours suivants. Jadis, il faisait pourtant beaucoup rire la fille de son créateur.

Les rougeurs qui apparurent sur les joues de Isaac Sandlord lui passèrent un doux baume au coeur. Il sentit son sourire s'élargir, se teinter d'un intérêt plus que manifeste à son égard. Après tout le premier pas vers un joli garçon de sa trempe était une marque d'intérêt, non ? Il fallait qu'il garde la tête froide. On parlait de son professeur. Son professeur, un maître sorcier. Et Alexander avait dit : pas touche, avant le troisième rendez-vous. Autrement dit si Mickaël était sur le podium, Isaac jouait carrément dans une autre compétition, du genre "inaccessible".

Il l'amusa lorsqu'il lui parla de s'ennuyer. S'ennuyer ? Pas vraiment. En arrivant à la Yôkai school, il avait découvert tout un nouveau monde, et une passion qu'il ne se soupçonnait même pas pour les exercices de logique et mathématique. Mais surtout, il avait découvert que d'autres créatures parcouraient les rangs de la Yôkai, et donc le monde. Et surtout qu'elles vivaient en parfaite- ou presque - harmonie contrairement à ce qu'on avait bien voulu lui enseigner jadis.

En plus, il avait devant lui un professeur fort distrayant.

Isaac : Maintenant que vous avez, donc, l'embarras du choix... Ces sorciers qui se proposent à vous, sont-ils nombreux ? Et puissants... ? Sont-ils des environs ?

L'épouvantail marqua un temps d'arrêt. Ainsi, l'intérêt de son sensei n'était pas purement feint mais sincère ? Il esquissa un air insolent bien au-delà de tout ce qu'il avait été en mesure de présenter auparavant et laissa traîner un "ooh ?" qui avait tout d'une invitation. Mains sur la nuque, il se pencha en avant, réduisant l'espace entre eux deux.

Mickaël : Vous intéresseriez-vous sérieusement à moi, sensei ? Je suis flatté.

Le Jack'O'Lantern pivota lentement vers la porte, et l'avisa du regard. Au départ il l'avait laissée ouverte car il ne jugeait jamais prudent de s'enfermer avec un inconnu. Maintenant qu'ils avaient franchi la ligne au point où ils en étaient, il jugeait bien plus intéressant de la garder close. Il se leva donc spontanément, de sa démarche démesurément chaloupée due à ses jambes trop longues. Après un regard pour vérifier que personne ne les espionnerait derrière la vitre, il la ferma, et revint s'asseoir poliment.

Mickaël : Des maîtres sorciers qui se proposent à moi ? Personne ne veut d'un épouvantail connu pour des déboires comme les miens.

Il laissa planer un sourire lourd de sous-entendus et croisa les bras sur son torse, levant le regard au plafond pour continuer sa petite histoire. Inconsciemment, il se balança sur sa chaise, testant son équilibre.

Mickaël : Aucun sorcier respectable du moins, et on m'a appris à ne pas répondre aux péquenauds au pedigree mêlé. Ma maîtresse m'a aussi enseigné que quand un maître sorcier nous regarde en se léchant les lèvres, c'était mauvais signe. Et le troisième avait des...vêtements miteux.

Il offrit un nouveau regard lourd de sous-entendus à Isaac, comme s'il pouvait voir à travers la table. Il devait avoir l'air légèrement louche, la tête penchée en arrière, le regard en coin. Un peu plus brusquement que l'aurait fait une personne normale, il se laissa tomber sur les pieds avants de sa chaise, et ramena sa tête en avant, offrant la mimique de quelqu'un qui a un pantalon trop serré avec l'air d'un ange qui a dessiné une obscénité dans votre dos.

Mickaël : Mais je sais que ma maîtresse est puissante, au moins deux fois plus que moi. Quant à mon propre potentiel... hm.

Il marqua une hésitation, tapota ses doigts le long du bureau, et laissa planer un silence quelques secondes. Après tout maintenant qu'il avait commencé, autant aller jusqu'au bout. Isaac Sandlord ne lui avait pas du tout semblé vouloir lui nuire. Et généralement, il avait plutôt un bon flair pour repérer les connards en puissance. Notre épouvantail se frotta les mains l'une contre l'autre, puis imita un pistolet comme un enfant de sa main droite. Annulaire et Auriculaire pliés, index et majeurs tendus en direction du bureau.

Il abattit son pouce en murmurant un "pan" qui sonna comme un soupir de plaisir.

Une légère décharge magique quitta ses doigts, et l'instant d'après le bureau glissa de sa place habituelle, se déséquilibrant franchement. Une énorme courge, d'au moins une quinzaine de kilos, venait de prendre place en plein centre du bureau, le faisant glisser sur l'estrade. Mickaël eut un sourire en coin et se remit droit, posant ses coudes sur le bureau.

Mickaël : En attendant de trouver quelqu'un qui saurait utiliser ma réserve à bon escient - c'est à dire pour des tâches suffisamment difficiles - je joue l'élève modèle. Enfin. Je suis aussi là parce que je ne sais pas me comporter avec les êtres humains, visiblement. Alexander n'a pas apprécié que je contemple plus de dos que de visages pendant ma période de liberté.

Il lâcha ça le plus naturellement du monde, comme il l'aurait fait avec n'importe quel copain de bar. Puis, il réalisa qu'il n'était pas en train de se faire offrir une pinte par un barman mignon, et se pinça l'arrête du nez avec un air franchement embarrassé. Qu'est-ce qui lui avait pris de faire son coming out devant son professeur au milieu d'une salle de classe où trônait l'oeuvre de son manque de discrétion, juste devant son nez ? On avait vu mieux comme première impression.

Mickaël : Oups.
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MessageSujet: Re: La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac]   La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac] I_icon_minitimeVen 16 Nov - 15:05

Salamander sembla s'étonner que je puisse m'interroger sur son compte. Quoi, on ne lui avait jamais posé de question sur sa nature pourtant si... atypique ?

Il alla en quelques enjambées jusqu'à la porte – je crus un instant qu'il allait partir, mais il se contenta de jeter un coup d'oeil dans le couloir, puis fermer la pièce. Je ne compris pas vraiment ce geste, mais ne relevais pas – après tout, il y avait tant d'incongruité dans ce personnage que chercher absolument à avoir réponse à tous les 'pourquoi' que je pouvais me poser à son sujet était peine perdue.

« Des maîtres sorciers qui se proposent à moi ? Personne ne veut d'un épouvantail connu pour des déboires comme les miens, m'expliqua-t-il après être revenu s'asseoir. »

J'arquais un sourcil, étonné ; ne venait-il pas de me dire qu'il était confronté à l'embarras du choix... ?
Mais l'évocation des déboires dont il était l'auteur me sembla une information plus importante – de quel genre de déboire voulait-il parler... ? Il avait l'air de penser que je comprendrais de quoi il voulait parler. Et ce sourire qu'il arborait, était-il sensé me le faire comprendre... ?

Il commença à se balancer sur sa chaise, comme l'élève dissipé qu'il était, et continua de parler – à propos des sorciers qu'il avait apparemment croisés, et pas des plus fameux, si j'en croyais son récit.
J'en avais connus, des sorciers de piètre aloi, de ceux qu'on ne veut plus jamais recroiser tant ils nous laissent un souvenir marquant – des gourous inquiétants, des voyants de mauvaise augure, des prêtres de l'ombre... La plupart étaient du genre... Grandiloquent. Rien n'était trop grand pour eux, et bien souvent, ils avaient une folie des grandeurs assez glauque. Je me souviens de caves aux murs recouverts de sang et au sol tapis d'entrailles entremêlées, de carcasses sèches pendues au plafond, de corps drapés de peaux – bref, la renaissance de tout un folklore digne des Lycans les plus caverneux.
Je pouvais donc aisément comprendre que Salamander ne cherche pas à s'attacher à ce genre de sorcier.

Là encore, j'eus le sentiment que mon jeune élève cherchait à me faire comprendre quelque chose d'autre, évident mais tacite, de par son ton et son regard en coin – mais quoi... ? Je n'aurai su dire.
Et puis avant que je n'aie trop le temps de me questionner, il se rabattit en avant, m'offrant un visage à l'expression... Indéchiffrable à mes yeux. Mais ce que le visage peinait à me faire comprendre, le geste accompagnant m'explicita.
Et je piquais un fard monumental, de peur de maintenant trop bien comprendre. Qu'est-ce que c'était que ça ? A quoi jouait-il, bon sang... ?

Je me sentais largué, pris dans un jeu qui allait trop vite pour moi, monté dans un wagon sans pouvoir descendre en marche, emporté plus loin que ce que je pouvais imaginer. J'étais à côté de la plaque, je n'arrivais pas à saisir clairement ce qui se passait, et pourtant je savais que quelque chose se passait, là. Et quelque chose de plutôt pas commun.
Je commençais à me sentir mal-à-l'aise. Sur quel pied danser... ? Je m'agitais, appuyé sur mon bureau, sans trop savoir quelle attitude adopter. A quoi jouait Salamander... ?

Il continua sa diatribe en parlant de puissance. Mon esprit se tendit involontairement vers lui, avide d'en savoir plus à ce sujet précisément, mettant temporairement de côté la panique qui m'envahissait.
Ainsi donc, Michelle Salamander était puissante... ? Je cogitais cette information. Elle était puissante, malgré le fait que l'intégralité de sa réserve de magie lui avait été retirée lorsqu'elle était jeune... ? Je considérais gravement ces données. Cette sorcière devait être puissante... Très puissante.

Mais les considérations que je pouvais me faire à l'égard de Michelle Salamander furent balayées en quelques petits mouvements de doigt sur le rebord du bureau, négligemment tapotés contre la surface de bois...
Le silence que laissa planer Salamander me parut insoutenable. Y avait-il là encore quelque chose à comprendre ? Etait-ce une suggestion, avait-ce une signification particulière que je ne parvenais pas à saisir ?

Je sursautais presque lorsqu'il tendit sa main vers le bureau, tant j'étais tendu et à l'affût de ses mimiques maintenant. Il replia deux doigts, les deux autres tendus en arme imaginaire vers le bureau ; l'horreur mêlée à la fascination face à ce comportement si excentrique m'empêchèrent de quitter ce visage si insolent, tandis qu'une lueur parcourait mon champ de vision.

Mais un léger bruit me fit détourner le regard de cette mine impertinente.
Un légume – un ENORME légume trônait désormais en plein sur le bureau professoral, au point de le déséquilibrer sensiblement.

Je fixais la courge sortie de nulle part avec des yeux ronds. D'où sortait-elle... ? Ne me dites pas que...
Salamander se redressait, souriant, et s'accoudait au bureau, l'air de rien. Je cillais.
Il venait de faire apparaître une courge énorme, sans incantation, ex nihilo. Normal.

Je n'en revenais pas. Avait-il seulement conscience que faire apparaître un objet de cette taille et de ce poids, même inanimé, était sensé réclamer plus de temps et de préparation aux sorciers de base pour le faire aussi vite... ? Ce légume n'avait l'air de rien, et pourtant.
Et il continua, sur un ton tout à fait badin :

« En attendant de trouver quelqu'un qui saurait utiliser ma réserve à bon escient - c'est à dire pour des tâches suffisamment difficiles - je joue l'élève modèle. »

Mon intérêt fut ravivé. Ainsi donc, il n'avait toujours pas trouvé de maître sorcier potentiel... ? Hm. Alors la menace pourrait surgir n'importe quand, pas seulement dans un avenir proche. Qui sait quand l'épouvantail aura trouvé son maître, à ce rythme ? Mais il y avait sûrement de quoi lui convenir, dans cet établissement ; j'aurais intérêt à me tenir prêt, le jour où il mettra ses ressources à la disposition d'un concurrent...

Salamander plaça dans le même élan, sur le ton de la conversation :

« Enfin. Je suis aussi là parce que je ne sais pas me comporter avec les êtres humains, visiblement. Alexander n'a pas apprécié que je contemple plus de dos que de visages pendant ma période de liberté. »

Hu... ? Des dos ? Qu'entendait-il par là... ?
Quoi que cela puisse signifier, Salamander sembla regretter rapidement d'avoir lâché cette dernière phrase, cachant son visage dans sa main et marmonnant un « oups ».

Quoi, 'oups', pourquoi 'oups'... ? Avait-il involontairement fait une référence à un épisode qu'il appréciait peu de son passé ? Peut-être en rapport avec Michelle. Quelque chose qui le mettait en position délicate s'il lui fallait s'expliquer face à moi, et dont il n'avait probablement pas envie de parler.

Je décidais de ne pas embarrasser mon élève plus que cela, trop heureux qu'il ne fasse plus de geste qui me paraîtrait suspicieux – après tout, j'avais sûrement juste surinterprété, ce n'était pas concevable autrement.
Changement de sujet, donc – évitons ceux qui lui provoquent des mimiques audacieuses, et ceux qui le font regretter d'en avoir trop dit. Donc pas de Michelle, pas de recherche de maître.

« Hum... Et euh, vous savez faire autre chose que faire apparaître des légumes et servir de réserve de magie, en tant qu'épouvantail... ? »

Si j'arrivais à savoir à l'avance les avantages qu'aurait mon concurrent à venir, c'était toujours ça de pris.
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MessageSujet: Re: La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac]   La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac] I_icon_minitimeVen 16 Nov - 15:54

Vous me rendez fou
monsieur le professeur


Mickaël sentit son coeur manquer un léger battement, celui du désappointement le plus total. Est-ce qu'il se serait trompé ? Aurait-il vraiment fait fausse route sur les attraits et préférences de Isaac Sandlord ? Dans ses souvenirs, quelqu'un qui portait un pantalon aussi serré, s'il ne montrait pas un intérêt particulier pour sa personne, était soit un imbécile soit un masochiste qui aimait ne plus sentir ses parties génitales. Mais alors. Pourquoi son sensei avait-il rougi de certaines de ses avances ? C'était à n'y plus rien comprendre.

Quelque part, il sentit sa conscience remercier Isaac de sa bonté. D'un autre côté, cela le frustrait énormément, et même le décevait un peu. Enfin. Il savait en arrivant ici qu'on ne se jetterait pas à ses pieds comme la plupart des hommes le faisaient à l'extérieur, mais qu'on reste aussi hermétique à sa personnalité, ça, ça le dépassait.

Isaac : Hum... Et euh, vous savez faire autre chose que faire apparaître des légumes et servir de réserve de magie, en tant qu'épouvantail... ?

Oh ? Il voulait une démonstration de puissance alors ? Bien. Mickaël était légèrement remonté de se faire ignorer de la sorte. Si être un catalyseur vivant, capable de faire apparaître des courges à tous vas ne lui suffisait pas, il allait lui en donner de la démonstration. Son air embarrassé fit place à cet éternel sourire insolent. Il croisa ses bras sur son torse massif et recommença à se balancer.

Mickaël : Hum. Si vous souhaitez voir plus de ce dont je suis capable, cette pièce est parfaitement... inadaptée. Nous devrions changer de lieu.

Oui. Changer de lieu. Aller ailleurs. Cela lui donnerait l'occasion de sortir du cadre strict d'un cours particulier que de toute façon il avaient déjà oublié tous les deux. Il n'était plus question d'un humain qui parlait de sinusoïdes pour qualifier la croupe de sa fiancée, ni de ses stupides métaphores sur les yeux et les auréoles. Il était question de lui, l'épouvantail frustré, et d'un maître sorcier particulièrement bouché qu'il voulait désormais souffler une bonne fois pour toutes. Bon. C'était purement par orgueil. L'orgueil c'était mal. Mais en cet instant, il était suffisamment remonté pour rouler un palot de force à cet insolent, lui décocher un bon coup de poing, et s'enfuir en courant.

Sauf que, en tant que membre du corps enseignant, le maître sorcier lui ferait sans doute payer très cher.

C'était donc une mauvaise idée.

Notre épouvantail se leva donc, manquant de tomber de sa chaise, et la remit prestement en place, avant de déposer une tape amicale sur son dossier. Ce n'était pas le moment de se tourner en ridicule en plus du reste.

Mickaël : Entendons-nous. Je suis plus qu'honoré que vous montriez un intérêt pour mes capacités, mais vous faire une démonstration avec un toit au dessus de la tête est... et bien, suicidaire.

Il n'ajouta pas un mot, sachant qu'une part de mystère était toujours mieux qu'un beau mensonge pour attiser la curiosité. A cet instant précis, il avait totalement oublié le règlement de l'école, à la fois content et fou de pouvoir montrer ce qu'il savait faire à un maître sorcier. D'autant que, celui-ci ne connaissant pas les épouvantails, il pouvait l'émerveiller d'un rien. L'idée qu'on puisse le filmer, ou que Isaac pouvait utiliser ce qu'il voyait à son insu lui avait bien traversé l'esprit oui.

Mais Mickaël avait cette particularité de vivre du jour au lendemain, et de ne jamais craindre les représailles que sa conduite engendraient. Comme finir dans une cellule du Conseil. Ou mourir. Après tout, c'était un être artificiel. Comment un pantin pouvait-il mourir ? Il se cassait, voilà tout, et on en reconstruisait un autre, plus efficace.

Mickaël : A cette heure-ci, je pense que l'arène du club d'arts martiaux sera libre. Enfin. Sauf si préférez revenir à Paul Eluard.

Il sortit de sa poche arrière le petit trousseau qu'on lui avait confié, un sourire aux lèvres. Son précieux. Il était le trésorier du club d'arts martiaux, et avait donc libre accès au Dôjo. En toute confiance bien entendu, on avait été très clair avec lui là-dessus. Au pire il ferait passer ça pour un cours particulier de Magie et Sortilèges. Oui c'était une très bonne excuse.

Et puis il savait comment faire sourire Vika.

Mickaël : Je vous en prie, pas Eluard, ce que j'ai à vous montrer est... bien plus intéressant...

Le sous-entendu n'aurait pu être plus clair.
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MessageSujet: Re: La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac]   La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac] I_icon_minitimeVen 16 Nov - 17:15

Comme je m'y attendais à moitié, le sourire insolent retrouva vite ses quartiers sur le visage de Salamander. Il croisa les bras et jaugea la salle, avant d'estimer :

« Hum. Si vous souhaitez voir plus de ce dont je suis capable, cette pièce est parfaitement... inadaptée. Nous devrions changer de lieu. »

Cette sentence me surprit assez, et je balayais la salle du regard. Elle était pourtant d'une taille raisonnable... Quel genre de capacité possédait-il encore ? J'étais à la fois plein de curiosité et d'appréhension quand à ce qui m'attendait par la suite. Avait-il d'autres tours aussi surprenants dans son sac que ceux auxquels j'avais déjà assisté... ?

Salamander ne me laissa pas le temps de me poser plus de question, et se leva un peu brusquement, manquant de renverser sa chaise.

« Entendons-nous. Je suis plus qu'honoré que vous montriez un intérêt pour mes capacités, mais vous faire une démonstration avec un toit au dessus de la tête est... et bien, suicidaire. »

Oh.
'Oh' pour deux raisons.
Pourquoi serait-il 'plus qu'honoré' de mon intérêt ?
Et surtout :
Qu'avait-il donc à démontrer pour que ce puisse être suicidaire... ?!

Je tendais soudain plus vers l'inquiétude. Dans quoi m'étais-je encore embarqué... ? Etait-ce seulement une bonne idée ? J'avais un cours à assurer, une paye à justifier ; ce n'était pas la meilleure des idées que d'essayer de gruger l'administration, surtout lorsqu'il était question de rémunération.

Je jaugeais un instant le jeune homme qui me faisait face.
Il n'y avait pas à dire, il était vraiment atypique. Autant son physique laissait deviner une personne hors des normes, mais intègre, autant son comportement le définissait comme clairement singulier. Il était... surprenant. Et même si certaines surprises avaient tendance à me mettre sacrément mal-à-l'aise, j'étais curieux de découvrir ce que cet étrange personnage me réservait d'autre.
Oui, j'étais... intéressé par la personne de Mickaël Salamander. Dans une certaine mesure. Ses regards en coin et ses mimiques suspectes me donnaient surtout envie de m'enfuir à toute jambe, mais ses capacités originales retenaient mon attention.

Ma décision était prise.
J'apprendrais ce que je pourrais apprendre sur les pouvoirs de Salamander. Ne serait-ce que pour me renseigner sur le risque qui me guettait s'il prenait un maître dans les environs – ou surtout ne serait-ce que pour assouvir ma curiosité.

Car, oui, j'étais curieux. Et intrigué. Terriblement.
Après cette démonstration du panel d'émotions par lesquelles il pouvait passer en quelques minutes, ce jeune homme plein de rebondissements me promettait plein d'autres surprises – et même si certaines de celles-ci étaient quelque peu embarrassantes, je savais que rien ne m'arriverait. J'étais un professeur, lui un élève ; un règlement encadrait strictement ce qui se passait dans l'enceinte de l'établissement. Et je ne mettrais pas un orteil en dehors.
Alors tout irait bien.

« A cette heure-ci, je pense que l'arène du club d'arts martiaux sera libre. Enfin. Sauf si préférez revenir à Paul Eluard. »

Je haussais un sourcil. Le club d'arts martiaux, donc... ? Ma foi. L'une des zones où j'avais le moins mis les pieds depuis mon arrivée – qu'irais-je faire là-bas, après tout. Paul Eluard avait déjà été relégué bien loin dans mon esprit, à cette heure.

Une petite voix dans ma tête me dit que ce ne pouvait pas être aussi facile que cela de changer de lieu. Le club d'arts martiaux était réservé aux membres, il fallait donc des réservations selon des tranches horaires déterminées à l'avance, faire une demande à l'administration – cela voulait dire faire un détour par les bureaux du secrétariat, demander une dérogation, un jeu des clefs, une autorisation, et...
Il sortit un jeu de clefs de sa pocher.
Ah. Peut-être que ce pouvait être facile, finalement.

« Je vous en prie, pas Eluard, ce que j'ai à vous montrer est... bien plus intéressant... »

Bon. Si j'avais encore eu une hésitation sur la suite du programme, cette simple phrase venait concrétiser ce que j'avais déjà décidé : suivre ce jeune OVNI et voir ce qu'il me réservait.
Je n'hésitais pas plus longtemps.

« Eluard attendra. Vous aurez déjà tenu vingt minutes aujourd'hui, je m'en estimerai heureux pour l'instant. »

J'attrapais à la va-vite ce que j'avais apporté, enfouissant ce que je pouvais de mes feuilles dans les poches arrière de mon jean – et dans la limite de l'espace disponible, à savoir peu –, et me dirigeais vers la sortie. Lui ouvrant la porte, je me tournais vers Salamander :

« Je vous suis, Salamander. Montrez-moi ce que vous savez faire. »

Je me sentais bien plus enthousiaste qu'à l'idée d'expliquer les rythmes ternaires du poème.
Restait à voir si la suite de la journée serait aussi bonne qu'au commencement. Mais cet épouvantail me semblait homme à tenir ses promesses...
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MessageSujet: Re: La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac]   La courbe de ton fessier fait le tour de ma citrouille [pv Isaac] I_icon_minitimeSam 17 Nov - 4:49

Je vous surprendrai
monsieur le professeur


Mickaël n'aurait su dire pourquoi mais il ressentit un soulagement infini lorsque son sensei lui dit qu'Eluard attendrait. Décidément, il détestait la littérature. Faire dire des choses que des personnes mortes n'avaient peut-être même pas pensé, interpréter chaque virgule, chaque point. Expliquer que quand on utilise le rouge, le bleu a son importance. C'était trop compliqué pour lui. C'était insensé, surtout. La chimie, les mathématiques, la programmation, ces trois matières oui il les comprenaient, elles étaient logiques. Et c'était aussi pour ça qu'il était devenu trésorier du club d'arts martiaux. Les chiffres lui parlaient, s'emboîtaient dans une logique rigoureuse et linéaire.

La maladresse de son professeur le fit sourire. Il avait une manière de se tortiller pour ranger ses papiers telle que notre épouvantail dut retenir à grand renfort de regard planté sur les pieds cet air de seme pervers qu'il sentait sur le point de sortir. Bon sang, il n'était quand même pas en manque au point de dévisager comme ça quelqu'un qui avait juste demandé à voir ce qu'il savait faire ?

Oui mais.

Isaac Sandlord était un maître sorcier, et ça, ça le rendait tout chose. Les autres garçons ne l'intéressaient pas trop, ils étaient une distraction, tout au plus. Il s'amusait à les faire rougir. Oh oui il avait des amis, et même des camarades de chambre, mais il avait fait une promesse. Et un épouvantail tient ses promesses.

Isaac : Je vous suis, Salamander. Montrez-moi ce que vous savez faire.

Le Jack'o'lantern marqua un temps d'arrêt en voyant son professeur tenir la porte. Normalement, c'était à lui de faire ça. Un épouvantail coupait les cheveux, limait les ongles, faisait la toilette, se tenait aux pieds de son maître. Il lui apportait son repas, massait ses pieds douloureux, tenait son parapluie, bref. Il. Lui. Tenait. La. Porte.

Pas l'inverse.

Légèrement gêné, il se racla la gorge.

Mickaël : Le club est à l'extérieur mais nous n'en avons pas pour longtemps. Je vais juste en profiter pour vérifier que notre commande de lance d'entraînement est bien partie.

Il eut un sourire un peu bête, un sourire d'excuse. C'était un trésorier consciencieux. Et il adorait faire la chasse aux personnes en retard sur leurs cotisations. Avant son arrivée, le club d'arts martiaux ne faisait pas de bénéfices. Oh oui, il avait de quoi s'auto-suffire, mais de nombreux monstres oubliaient de payer leurs droits d'inscription. Il y avait remédier. D'abord par des petites frayeurs, ses orbites et sa bouche s'illuminant, il les avait stalkés. Puis, par de plus grands remèdes. Chaque jour, ils trouvaient une citrouille dans un coin de leur quotidien. A côté d'eux. Sur leur bureau. Et puis, lorsqu'ils ne payaient toujours pas, il débarquait proprement dans leur chambre, et leur faisait tomber une courge sur le pied.

En quelques semaines, les caisses se renflouèrent, et ils purent commander du nouveau matériel.

Mickaël : Je m'égare. Il faut descendre, puis c'est tout droit jusqu'à la sortie, direction les installations sportives.
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