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Un jour à marquer d'une pierre blanche. Il faudra commémorer cet évènement funeste. Celle d'une ciel en flamme, un brasier qui dévorerait le savoir de Yokai. L'un des ignobles auteurs de ce crime sera ce Vampire, bien connu de l’organisation qu'est l'Antithèse. Flandre qui rayonne sous le nom de Scarlet, enfin pas encore officiellement. Boucle d'Or n'avait que trop rôdé dans ces dédales plongés dans la pénombres, cette base véritable caveau où elle fut piquée au vif. Trouvant en son casier, non pas un billet doux d'un admirateur fanatique et suicidaire, des instructions à suivre pour une missive faisant bouillir son sang encore détraqué. La petite, fortueusement bénéficiant d'un casier bien bas, pu lire tranquillement ses lignes. Déçue qu'aucun de ces blafards de compères ne soit adepte des belles envolées dont-elle était maîtresse. Qu'importe puisqu'au final, la pauvreté de cette langue roturière se rattrapa par l'alléchante convocation. Elle eut la chance d'être précédée bien vite par l'arrivée de ces deux recrues les plus dociles, dans le sens de gérables, non pas qu'elle n'en voulut pas faire ses laquais. C'est qu'elle n'avait point le luxe de perdre son temps à dresser tant d'ignares petits soldats. Aucun de ceux-là ne voyant si loin qu'elle, la visionnaire voyant déjà la chute d'un royaume. Tout âge d'or s'effondre un jour ou l'autre, alors elle assisterait à leur chute à tous, Antithèse, Comité, Yokai Gakuen, Fairy Tale et bien d'autre. Elle y consacrerait son existence éternelle, à assister aux bouleversements historiques ... Mais au fur et à mesure que Aoi et Itsuki comprenait de quoi il allait retourné, elle sortit de sa petite rêverie. Parfois son esprit voguait là où la raison s’égare, dans la fantaisie jouissive. La victoire et le pouvoir étant ses désirs belliqueux. Elle joua le guide pour un soir, bientôt le soleil déclinerait. Le monde serait plongé dans les ténèbres. Et elle l'enfant partisane de destruction, irait en devenir ravager un sanctuaire du savoir humain et monstre. Pour devenir pyromane et offrir en pâture aux flammes, les documents et ouvrages précieux de la bibliothèque. La balade fut de courte durée, ne pouvant être prénommée périple, puisque qu'aucun pouacre ne vint l'ennuyer.

Au final la réunion fut des plus lassantes, trop de paroles vaines. Bien que Tristanna soit la plus haut gradée, il y en avait qui se permettaient de mettre en doute sa pensée. Pourtant minutieusement calculée, tout comme l'aurait faite Flandre, la bleusaille aux airs de racailles ne parvenait vraiment à voir en elle une stature de leader. Les imbéciles, qu'ils tentent trop leur chance et ils finiront en pâture dans sa gueule de Lycante. Boucle d'Or s'était tu tout du long de la tenue de cette entrevue. Passant presque pour absente, si petite comparé aux grands gens, pouvant réprimé son aura pestilentielle et sauvage à ses désir, enfin elle pouvait effacer pratiquement sa présence. dans l'inertie du corps statufié, le regard figé et sans états d'âmes. Elle savait obéir, traiter les informations et penser toujours plus loin chaque situation. Une bien froide calculatrice. Ce qui l'amena, sur la fin de la réunion, à quitter d'un pas nonchalant et étouffé, la salle du tombeau. Filant dans la petite pénombre, pour aller se saisir de son paquetage furieux qui ne demandait qu'à se déchaîner. Tristanna, comme chef de meute pour cette opération de grande envergure, leur avait délégué à tous un paquetage précieux. Outre la pestilence de l'essence, une odeur grossière qu'elle avait reniflé un jour chez un chauffard qui avait mal fini, elle se dit que ce nouveau jouet pourrait l'amuser un temps. Ce sac à patate contenant de la ferraille et son liquide inflammable, elle ne s'embetta guère à le porter. Usant de ses ailes en ferrailles, bien résistantes et pouvant se tordre à sa volonté. Repliée telles des ronces gardiennes, faisant guirlandes, elles tinrent ce paquet en sécurité. Ainsi elle vogua, à l’abri des regard, se faufillant à pas d'enfant et aux bruits étouffés d'assassin, jusqu’au dit lieu. Le dernier cap, ce long couloir aux tintent flamboyantes et de lumière également tamisée. Pour guider les troupes, enfin un petit groupe jusqu’à la bibliothèque. Où elle s'engouffra sans rétorquer son animosité à son supérieur. L'ignorant de son regard que l'on dirait aveugle et vide. « Let's burn this world in hell ... » Laissa t'elle évader, sur le ton d'un murmure, tout en s'engouffrant dans l'antichambre du futur purgatoire. N'allant pas bien loin, pas plus que le guichet d'accueil, pour y déposer son gros baluchon.

Neko avait trouvé un mot quelques heures auparavant, sur lequel était notées des indications pour chacun. Elle avait lu son rôle et le plan à appliquer, et avait souri: tout cela était organisé, précis et empli d'une forte motivation, si bien qu'elle n'avait rien à redire. La jeune femme passa sa matinée à se préparer, aiguisant son katana, et préparant son sac avec les ustensiles offert par l'organisatrice. Tristanna. Neko ne l'avait rencontrée que vaguement, et ignorait la façon dont elle allait mener les choses, mais au fond, elle restait persuadée que tout se passerait bien.

La jeune femme agit tout à fait normalement pendant la journée, pour n'éveiller les soupçons de personne. Elle alla en cours, restant affalée sur la table pendant les trois quarts du temps, terrorisa quelques élèves en les menaçant pour diverses raisons, et pour finir elle regagna sa chambre. Après avoir récupéré son sac, elle regarda l'heure: 16h48. Bon, elle serait pour une fois à l'heure. Neko marcha à travers les couloirs devenus silencieux, et aperçut alors Tristanna, ainsi que Flandre. Les deux filles étaient seules, visiblement Neko était même en avance. Elle s'approcha et déposa son sac à ses pieds.

" Yo. On attend qui encore rappelez moi? "

Puis la jeune femme se tourna vers Tristanna.

" Il faudra faire attention, j'ai remarqué qu'il y avait pas mal de monde aux alentours de la bibliothèque. Si tu ne veux pas qu'on ait à se battre il faut être rapides et discrets. "

Bien sûr, Neko n'était pas très enchantée de ne pas pouvoir user de ses poings (pour une fois qu'elle en avait l'occasion!), seulement ils n'étaient pas les plus forts du lycée malheureusement, et une confrontation avec certains pourrait mal se finir. Après tout, si l'organisatrice savait ce qu'elle faisait, ils pourraient semer le chaos sans grabuge. Mais bon... Un peu d'action ça fait du bien.

Ah... les joies d'être un infirmier quand tout va bien. En effet, Shygana n'avait rien à faire, et bien qu'il devrait rester à son infirmerie, même si on ne le voit pas souvent là-bas, notre infirmier avait envie de gambader dans le lycée. Rectification, il avait envie d'aller à la bibliothèque, pas qu'il avait une soudaine envie de lire, disons qu'un charmante bibliothécaire avait depuis un certain temps attisé son attention. Pendant sa marche dans les couloirs, il ne passait pas inaperçu. En effet l'infirmier attirait toujours les regards, un beau blond l'air jeune et vigoureux, quelques années de plus que les dernières années... Et dire que ce démon avait dépassé les 3000 ans, il devrait donner son secret aux femmes qui souhaitent rester jeune.
Shygana passa les portes de la bibliothèque, soupirant légèrement, comme s'il était soulagé. Notre homme aimait les endroits calmes comme celui-là... il aurait dû se faire embaucher comme bibliothécaire au final, comme ça il aurait passé plus de temps avec Priecia. D'ailleurs il ne la voyait pas derrière son bureau. L'infirmier interpella une élève qui passait près de lui en tapotant son épaule. La jeune fille surprise qu'il l'interroge comme ça naturellement rougit lorsqu'il lui adressa la parole, en parlant à voix basse (nous sommes dans une bibliothèque, chuuuuuuuut)

Excuse-moi, saurais-tu où est mademoiselle Ark?

Euhm... ou... oui. Enfin Non. Elle n'est pas là aujourd'hui. Vous êtes bien l'infirmier n'est-ce-pas?

La voir balbutier comme ça faisait rigoler Shygana, mais il se retint, ce n'était pas correct. Il se contenta de lui sourire et de répondre d'un hochement de tête. Le sourire de Shygana la fit rougir encore plus, et elle se retourna avant de prononcer un semblant de "bonne journée" et retourna à sa place. Le démon soupira à nouveau, cette fois déçu, et pensa:

Ahlala... Pour une fois que j'pouvais passer la voir, il fallait qu'elle soit absente. J'vais quand même pas utiliser mes dons pour la retrouver?

Il restait debout là, entre l'entrée et le bureau, les mains dans les poches, l'air pensif, ne se souciant ni des regards des autres, ni de ce qui pouvait se passer autour. Pourtant ça chuchotait vachement, peut-être parce qu'il y avait beaucoup de monde. Il était rare de voir autant de gens dans une bibliothèque.

Tant que ce n'est pas dans mon infirmerie... Pourtant ce n'est pas une période d'examen, pourquoi autant de monde? A l'époque une bibliothèque était quasiment déserte. Les gens changent trop vite

Se demandant ce qu'une bibliothèque pouvait bien avoir de si précieux pour attirer tant de monde, il arpenta les couloirs d'étagères, toujours avec son air rêveur, laissant son regard se balader sur les tranches des livres, et finit par tomber sur quelque chose qui semblait lui plaire...

Belle du seigneur... d'Albert Cohen...

Shygana prit ce livre familier, et décida d'attendre Priecia en lisant ce livre, sur une table où il avait vu sur la porte d'entrée. Et si elle ne venait pas aujourd'hui, il reviendrait finir le livre le lendemain

Le temps, une chose si rare en ce moment même, pas une seconde de repos était donnée à l'animorphe entre ses cours se terminant à deux heures tardives et des rondes effectuées à peine 1h plus tard. Pendant ce laps de temps libre, des devoirs monstrueux l'attendaient, soit les divers professeurs enseignants dans ce lycée n'étaient là que acculer l'élève d'une charge considérable de travail ou le sort s'acharnait sur la tête d'Isae.

La sonnerie indiquant la fin du cours, retentit dans l’enceinte de l'établissement hormis proche des lieux où le calme était exigé même si le son traversait aisément les murs afin que les élèves retardataires aient la chance de rentrer en classe avant que l'enseignant ne décide de commencer. Cela n'empêchait pas les membres du comité, vagabondant de manière ordonnée dans les couloirs, d'attraper certains cancre qui tenteraient impunément de sécher. La semi-aigle en était à se demander, si un jour, ce genre de personnes dépasseraient le stade de la futilité enfin fort est constaté que les remontrances étaient de vigueur pour secouer le cerveau endormi en mode "ON".

Elle avait prévu de passer à la bibliothèque dan le cadre particulier d'un travail que leur avait donné le professeur des sciences occultes, professeur qui ne lui plaisait pas dans sa façon de faire cours. A croire qu'il était là, pour faire la police, un rien le gênait et il n'hésitait pas à humilier les lycéens, qui commettait le moindre faux pas. Ô comble de l'ironie, il faisait parti lui aussi du comité, de quoi en mettre une couche, elle allait le supporter à longueur de journée. Il était déjà beaucoup lui demander d'écouter les ordres et les recommandations qu'elle devait appliquer à la lettre près. Autant se suicider en se jetant dans le lac couleur de sang, avoir un professeur qui vous suit presque les 2/3 de la semaine et qui s'il était mesquin, ce qu'était Monsieur Wagnër, il sauterait sur l’occasion de vous enfoncer à tour de bras. Bref, on lui avait imposé cet exercice de recherche et en élève assidue, elle allait mettre ses ressentiments de coté pour se concentrer sur des choses extrêmement plus majeurs que le comportement d'un professeur arrogant.

Longeant les couloirs, elle remarqua qu'ils étaient complétement vide, où étaient-ils tous passés à cette heure ou les couloirs commençaient à être bondé ? En salle d'étude ? Tu peux toujours rêver à part quelques clampins sérieux, ce qui occupait ces salles était tout simplement l'air. Les toilettes peut-être ? Peu probable, sinon une file de 3 mètres serai mise en place. Hm... l'infirmerie ? Une soi-disant épidémie aurait atteint la moitié des élèves et ces derniers auraient pris d'assaut l'infirmerie et l'unique infirmier. Pour l'instant, ce n'était pas vraiment ses affaires donc elle se dirigea vers la bibliothèque comme si la vie se déroulait normalement, fait complétement faussait particulièrement où un lycée logeait des êtres tout spécialement barges, d'autre part, il ne fallait pas être lucide pour s'y inscrire. Elle passa la porte dont l’inscription "Bibliothèque" la surmontait, ses yeux n'eurent pas besoin d'être perçant pour s'apercevoir qu'un attroupement d'élèves s'était rameuté en cet endroit donc tas d'adolescents = papotage = bruit intempestifs = énervement. De plus, cela lui retombait encore dessus mais qu'avait-elle fait pour mériter autant de malchance, elle s'emplit d'air et le relâcha silencieusement, se préparant psychologiquement à passer son temps de rechercher dans un potentiel brouhaha et de garder la maîtrise de son sang-froid. Son regard de rapaces fit un tour rapide des alentours où elle put y remarquer un jeune blondinet assez bien habillé, lire un bouquin contre le comptoirs où devait se trouver une bibliothécaire absente, soudain, ses iris améthystes cessèrent net sur une silhouette enfantine, elle avait déjà vu quelques part. La petite fille se leva après avoir déposer un sac et elle put reconnaitre son visage, Flandre Akabara, lycée qui aimait faire du grabuge tout autour d'elle. Isae éleva un sourcils, un lieu bien anormal pour ce genre de personne, si anormal que cela était suspect mais la jeune fille sortit tranquillement passant près d'elle. L'animorphe aux cheveux blancs méfiante s'interrogea quelques minutes mais pour l'instant, elle n'avait pas commis d'acte répréhensible donc elle s'aventura dans le rayon où étaient classées des ouvrages sur l'occulte et ses dérivés.

Une nouvelle journée s'achevait à Yokaï, il était 17h la sonnerie retentissaient et je n'eut même pas le temps de dire que le cours était achevé que la salle était vide et résonnait alors le bruit des chaises tombant par terre suite à cette frénésie générale. J'effaçais le tableau et fermai la salle à clé avant d'errer dans les couloirs en direction de la bibliothèque suite à l'annonce qu'un nouvel ouvrage sur les sciences occultes était apparu, dedans devait se trouver de nouvelles formes de magie encore inconnu jusqu'à présent ce qui heurta la curiosité de l'enseignant que j'étais. A ma grande surprise les couloirs étaient affreusement vide, on aurait pu entendre une mouche volée. Je traversai le lycée en passant de la salle de cours d'histoire et légende jusqu'au réfectoire sans croiser un seul étudiant.

Je finis par arriver aux alentours de la bibliothèque tandis qu'un soleil couchant enflammait le ciel aux alentours du lycée mon expérience m'aurait dit que de mauvaises choses allaient se produire si je croyais aux signes et présage qui nous entouraient. Je rentrai alors dans la grande bibliothèque qui contenait tous les ouvrages nécessaires dans n'importe quel domaine en passant de l'algèbre en musique jusqu'à l'enseignement de la magie et des sortilèges. Des milliers de livres réunis dans ce temple de la connaissance. Du moins en temps normal, la réalité fut tout autre à cause du véritable brouhaha qui y régnait à cause des nombreux élèves réunis en ces lieux. Je n'y prétai guerre attention, cependant j'aperçus une jeune fille blonde correspondant au signalement qu'un membre du comité avait fait, la soupçonnant d'être tout sauf la fillette innocente qu'elle semblait être mais n'ayant que peu d'information j'avais l'intention de la surveiller au cas où elle comptait s'attaquer à un élève. En attendant je me dirigeai dans le rayon Sciences Occultes et y trouvais une de mes élèves qui s'était fait remarqué lors de mon premier cours :

- Bonjour, mademoiselle Yasha comment allez-vous ? Demandais je, en souriant. Ravi de voir que vous vous intéressez aux Sciences, si vous désirez un conseil n'hésitez pas.

Puis je me tournai vers les rayons et trouva ce que j'étais venu chercher : Sciences et sceaux de l'occulte Chapitre V. Je le pris et le consulta sur place, feuilletant les pages tout en y apprenant des choses fabuleuses qui venaient tout juste d'être découverte.

Programme de la journée : - Petit déjeuner, rangement du laboratoire, déjeuner sieste, temps libre. (penser à changer de carnet)

Chryss, ce jour là, en regardant la dernière page de son carnet de memento, eu un petit soupir nostalgique; Combien de carnets avait elle déjà usé ? Heureusement qu'elle en achetait toujours d'avance, sinon elle serait prise au dépourvu. Ce qui n'empêchait pas la jeune femme de partir toute contente pour sa journée de travail et de repos. Enfin du repos. Ca lui manquait ces derniers temps. Un peu beaucoup. Elle avait tant à faire au club, avec Doc', et tout ça. Non pas que ça lui déplaisait, mais elle était fatiguée ces derniers temps. Et elle pourrait aller s'entrainer pendant son temps libre. Tout était parfait en cette journée de charnière qui liait un ancien carnet à un nouveau.

Que pouvait il bien se passer de mauvais ?

Et bien, au début de la journée, tout se passait bien. Elle petit déjeuna, rangea le labo en s'enquérant au passage de l'état de santé de Doc' (de plus en plus catastrophique même si il soutenait qu'il allait parfaitement bien), déjeuna, et alla faire sa sieste. Mais comme, en dormant, elle laissa tomber son carnet entre le matelas et le sommier, et qu'elle fut incapable de le retrouver... Elle ne se rappelait plus du tout où elle l'avait mit. Aussi décida t elle d'aller chercher son nouveau carnet dans la salle des professeurs.

Mais sans plan dans le lycée, et sans carnet... Chryss se perdit. Elle franchit une porte qu'elle était persuadée de reconnaître comme celle de la salle des profs, et se retrouva... Dans la bibliothèque. Il était 16h45, et elle n'avait plus aucune idée de pourquoi elle était venue à la bibliothèque. Alors elle haussa les épaules et alla lire un trait" de physique chimie dans un coin, toute seule, là où personne ne viendrait la déranger. Doc' la retrouverait sans doute. Et en plus, assise ainsi à une table planquée entre deux rayonnages obscures, il 'y aurait bien que lui pour la retrouver.

Que pouvait il bien se passer de mal, ou en tout cas, de plus mauvais que ça ? Rien du tout, selon Chryss. Enfin, quand cette arole émane d'une jeune femme dont la moitié du cerveau est faite de métal inerte... On peut s'attendre à des surprises.

A peine s'était-elle posée pour observer une bonne partie du territoire, qu'elle devait déjà se remettre en route. Elle dressa un portrait assez sarcastique, enfouissant la possibilité de l'échec. Ces misérables térreux que pourraient-ils façe à un tel cas de figure ? Un coup soigneusement répété et perpétré. Le jeune sonnait pourtant trop simpliste à son goût. Fortueusement, non pas pour elle mais pour l'impotente vacante, cette écervelée de bibliothécaire, celle-ci ne s'était tint là derrière son bureau et n'avait importuné l'enfant au sujet de son paquetage rustique. Flandre ne pouvait se payer le luxe de saigner porcs et gueux dudit lieux. Alors le reprenant entre ses ronces arc-en-ciel, elle déporta tout son frêle être dans l'ombre de ces rangées d'étagères. L'avancée portée à pas amples et reposés, ses souliers adorables foulant la terre de savoir, ne semblèrent être porteur d'un mal et pourtant il subsistait. A vrai dire le Vampire s'ennuyait ferme, la jouissance qu'elle retirait de ce brasier impie serait si maigre qu'elle devrait sans doute se divertir avec sa force. Ainsi réclamait-elle déjà sang, coeurs et vicères à ses pieds. Elle n'avait que faire de devenir spectatrice d'un amas de cendres. Puisque même si des corps calcinés elle pourrait toujours se repaître de cendres, le sang lui n'y serait plus. Ainsi se laissait-elle aller à ces pensées moribondes tandis qu'elle déambulait entre des couloirs sombres, sans chaleur, sans vie. * Toute note doit finir en mourant. Je présume qu'il est est de même pour tout éphémère ... * Ce qu'elle vit susupendit ses prunelles vermeilles, ainsi que ses pas. C'est bien machinalement, sans comprendre la raison de cette curiosité qui la piqua, qu'elle s'y rendit.

L'objet de son adoration intense se trouva haut perché, crevant sa bule de nuage. En esprit épris de belles lettres, elle laissa vagabonder ses affections férues d'une certaine adoration, celle de la robe d'un certain livre. Un cahier jaune canari comme peint du sang d'un oeuf fraichement crevé. Les écritures du titres étaient affolantes pour ces yeux déjà effrayants. Du rouge sang faisant vite echo à la lueur sanguinaire de ces mirettes endiablés. Cette seulle chose, minuscule et insignifiante venait de l'exciter au plus haut point. Ses sens en éveil, elle alla prendre un escabot en ferraille blanche, pour le déposer sans grand bruit, sous la mire de ses rétines. Grimpant ainsi au plus haut niveau de la tour salvatrice, elle pu, d'un effor surmontant sa petitesse, se portant sur la pointe de ses souliers pour attraper l'ouvrage. Et redescendre aux enfers dégoûtants. Elle jalousa aux ténèbres elles-même son précieux, le serrant contre elle tout en reprenant son avancée. le périple s'écourta bien vite, et sans encombre. Elle prendrait donc un petit retard pour son entreprise individuelle mais cela ne faisait rien. Le clash crépitant et orangé aurait lieu, avec simplement un zestede latence par rapport à Tristana et Itsuki. En chemin elle put se délecter d'une copieuse mise en bouche, sur la quatrière de couvrture. Il était question, au sein d'un roman épistolaire intitulé Dracula de Bram Stoker, de l'histoire du plus grand Vampire de la littérature, d'amour et de mort. De quoi étrangler sa lassitude morbide. Edition anglaise, tant mieux, la fidélité est de mise pour tout ouvrage étranger. Son fugace plaisir s'envola en fumée lorsqu'elle ateint ledit point d'amarage de sa charge. Elle déposa donc à terre son sac miteux, repliant ses ailes dans son dos. Puis elle extrait le vaporisateur et se reculant de quelques pas de sa cible, une grande étagère situé à l'extrême opposé de Tristanna, un paradis perdu de silence.

Là après avoir déposé le livre jaune adoré dans son sac en toile beige, elle laissa sa machine cracher son liquide inflamable. Imbibant une bonne portion de la gigantesque étagère. Elle aurait d'ailleurs pensé à l'ébranler d'un coup de pied pour en faire pleuvoir moults livres qui aurait répendu le feu avec une meilleure efficacité. Mais voilà, il fallait demeurait discret, et ceci aurait fait trop de bruit. Alors elle ne dit rien. Songeant déjà à la merveilleuse lecture l'attendant ce soir. * J'ai grand hâte de dévorer ces lignes pour peu que cet être imaginaire me soit fidèle. * Puis déposant le paquet vidé de sa substance, elle craqua une allumette sur le bois de l'étagère , en se portant en flotaison pour ne pas gorger son être d'essence. Et elle s'écarta, se repoussant en douceur avant de jeter sa flamèche sur la pile immense qui vit naitre un nouveau départ de feu. Elle lui fit dos, n'aimant contempler la crémation des choses. Celui-ci lui inspirant dégout. Elle se posa en douceur pour dispatcher les igres pierres de son baluchon, et une sorte de bouclier d'énergie pure envelopa l'étagère, une pière à chaque angle pour la couvrir toute entière. Assurant ainsi de gagner du temps pour que le foyer de flamme prenne une grande ampleur. Ainsi Flandre s'éloigna à bonne distance, presque par crainte, allant feignasser sur une table poussiéreuse. Dans sa griffe elle tenait le sac en toile, elle le cacha sous le presque bureau et attendit dans cette infâme pénombre qui ne l'acculait pas de cécité. Si quiconque venait pour interrompre cette combustion, elle se verrait dans l'obligation de faucher une voire plusieurs vies, ceci la distrayant peut-être.

Le groupe fut rapidement complet, et les jeunes gens entrèrent avec quelques minutes d'attente entre les uns et les autres pour ne pas éveiller les soupçons. Neko entra après Tristanna, et rapidement suivie par Aoi. C'est avec cette dernière qu'elle devait créer une diversion qui attire l'attention de tout le monde... Et question grabuge, Neko était une experte. Elle alla chercher un livre, mine de rien, et fit discrètement signe à Aoi pour qu'elle la suive. Une fois qu'elles furent cachées entre les étagères, la jeune murmura d'une voix à peine audible:

" Bon, on va faire genre qu'on se dispute. Pour faire plus réel, j'aurai peut-être à te frapper, mais j'essayerai d'être la moins violente possible, promis. "

Elle adressa à sa complice un sourire gêné, peu convaincue par le fait qu'elle arrive à ne pas lui faire mal si jamais elle devait lui en coller une pour faire plus "vrai". Neko attendit d'être sûre que tous les membres de l'Anthitèse étaient rentrés et à leur place, avant de se mettre à hausser la voix.

" C'EST QUOI TON PROBLEME?! HEIN?! "

Neko attrapa Aoi par le col, et la projeta en arrière, au milieu de la bibliothèque, en faisant attention à ce qu'elle ne heurte rien au passage. Elle sortit ensuite comme une furie, avec un bouquin dans la main, menaçant la jeune femme qui se trouvait sur le sol. Elles étaient à présent visibles par tout le monde, à l'extérieur des rangées de livres.

" TU COMMENCES A ME SAOULER A VENIR M'EMMERDER! CA TE DERANGE QUE JE LISE PEUT-ETRE ?! ELLE TE REVIENT PAS MA GUEULE C'EST CA ?! "

La voix de Neko résonnait dans la bibliothèque, et comme prévu, tous les regards furent rapidement dirigés vers Aoi et elle. Les autres avaient ainsi le champs libre, et pouvaient mettre le plan à exécution sans problème. La jeune femme espéra qu'Aoi rentre vite dans son jeu, histoire que quelqu'un vienne rapidement les arrêter, laissant ainsi le temps aux autres de filer en douce.

Un livre fort intéressant... mais ce que Shygana aimait surtout, c'était le silence de la pièce. Peut-être de légers chuchotements discrets, mais pas de quoi s'énerv...

C'EST QUOI TON PROBLEME?! HEIN?!

Ou pas. Apparemment deux jeunes élèves étaient en train de se disputer, pour on ne sait quelle raison, ce qui était sûr c'est qu'elles attiraient l'attention de tout le monde, et qu'elles faisaient beaucoup de bruit, ce qui embêtait notre démon si amoureux du calme. Il soupira, referma son livre en se massant les paupières inférieures de l'autre main, et se leva, se dirigeant vers les deux perturbatrices, reposant le livre dans l'étagère au passage. L'infirmier ne savait pourquoi mais son sens du devoir l'incitait à intervenir. Il voulait juste les séparer les deux, et les envoyer régler leurs problèmes ailleurs. Shygana n'était pas du genre à infliger une quelconque punition -il n'en a pas le droit d'ailleurs- ou à amener les élèves au bureau du directeur. Alors qu'il était tout prêt, une petite bagarre avait commencé. Son instinct d'infirmier (c'est de l'instinct ça?) le poussa à activer son pouvoir, pouvoir qui rendait ses yeux argentés d'une couleur bleue scintillante. Mis à part le côté esthétique -côté qu'il déteste le plus d'ailleurs- ceci lui permettait d'aller au-delà de ses 5 sens, et d'être capable de sentir tout ce qu'un corps peut faire... que ce soit une contraction de muscle ou une petite production de protéine dans une cellule, il pouvait le sentir. C'est alors qu'il sentit quelque chose qui clochait... Il voyait clairement Aoi frapper avec un bouquin l'autre fille... pourtant il se ressentait aucune sensation de douleur chez elle. Il décida de se concentrer sur l'attaquante à présent, et sentit alors son petit jeu: chaque coup était freiné par la contraction des muscles, parfaitement timé pour que quiconque regarde se fasse berner. Il continua d'avancer entre les bibliothèques, commençant à réfléchir à la raison de cette comédie.

Pourquoi vouloir attirer l'attention comme ça?

C'est alors qu'une odeur l'attira, une odeur familière. Il glissa sa main dans sa poche et sortit... un zippo. Car oui, notre infirmier est fumeur, même s'il fume rarement car il n'aime pas le faire devant les élèves, ça lui arrivait. Mais l'odeur de l'essence de venait pas de sa poche, c'était juste dans son dos, mais il était trop tard: L'étagère derrière lui avait commencé à prendre feu. Cherchant à s'éloigner par pur réflexe, il se cogna le dos contre quelque chose, pourtant il n'y avait rien. N'étant pas du genre à paniquer, même dans des situations où garder son calme relèverait d'une capacité émotionnelle réduite à néant (ah ben ça le définit bien nan?)

Moi qui croyait que je n'utiliserai pas ce pouvoir dans un simple lycée...

Il regarda autour, apparemment d'autres étagères brûlaient, pendant que tout le monde regardaient les deux filles toujours en train de se battre. Il voulu se précipiter vers l'alarme d'incendie, mais il fut comme ralentit par quelque chose... il y avait une barrière d'énergie, mais qui avait aussi été absorbé par le pouvoir de Shygana. Il arriva au petit interrupteur et appuya dessus, faisant retentir l'alarme incendie.

TOUT LE MONDE DEHORS!

Il hurla ceci dans la bibliothèque, faisant de grands mouvements de bras pour inciter les élèves à sortir de là. Mais une question restait en suspens: "Pourquoi Priecia n'est-elle pas là?" /SBAFF/ euh non... Que signifiait toute cette histoire?

La journée continuait à passer lentement tandis que je poursuivais ma lecture durant laquelle j'en appris beaucoup sur les sciences occultes et je serai bien resté penché sur ma lecture si un vacarme ne s'était pas manifester dans le temple du silence et de la connaissance. Agacé et surpris je me relevai en serrant les dents et demanda à Isae de venir avec moi pour calmer les ardeurs des deux étudiantes qui se battaient comme des chiffonnières. Cependant durant un instant j'humai l'air environnant lui trouvant une odeur bizarre mais je n'avais pas le temps de m'en occuper.

Je me dirigeai vers le lieu de l'altercation voyant deux jeunes femmes en train de se taper avec des livres J'allai m'interposer et les séparer en leur disant de se calmer tandis que l'odeur ne partait pas et m'inquiétait. Calmer deux furies comme elle n'était vraiment pas chose aisée et je demandai à Isae de me donner un coup de main.

- On se calme vous deux, vous êtes dans un lieu de calme ici alors vous aller le respecter. Disais je en tordant le bras de l'une d'elle pour l’empêcher de gigoter.

La foule de personnes qui venaient voir ce qui se passait de façon intrigué et curieuse se multipliait à chaque instant que le comité travaillait à régler la situation tant bien que mal. Finalement je donnai un coup violent dans la fille aux cheveux noirs pour calmer ses ardeurs et ses envies de violences. Puis j'observai Isae se débrouiller avec la seconde avant de se tourner vers l'assemblée et leur dire de vaquer à leurs occupations et que l'incident était réglé. Après ça je proposai à Isae de se promener dans la bibliothèque à la recherche de la source de l'odeur.

Les livres avaient l'air neufs, ce qui voulaient dire qu'ils n'avaient pas été utilisé ces dernières années, pas étonnant avec le programme que proposer les enseignants de cette matière. Cette pensée, Isae ne la sortit point à voix haute, l'enseignant étant assis en face d'elle en train de lire une revue tandis qu'elle s’affairait à peaufiner ses écrits dans le but de le rendre à celui attablé et concentré devant elle. Ayant répondu à la plupart des questions que le sujet posait, l'aigle profita de quelques minutes pour zieuter l'homme, il n'était pas si horrible que cela surtout niveau aspect physique, de plus, ses iris étaient de la même couleur que les siennes. La pause dura quelques minutes mais fut vite interrompu par un chahut externe et éloigné, par réflexe, l'étudiante se replongea dans sa thèse alors qu'Azazel-sensei relevait la tête intrigué et passablement énervé d'être ainsi dérangé. Cependant, en plus de bruits perturbateur, une odeur vint lui lécher les narines, elle ne reconnaissait pas à proprement parler la nature et la source. Dans tous les cas, l'odeur était fortement infecte et lui donnait un léger mal de crâne, être animorphe pouvait avoir ses inconvénients.

Son collègue lui somma de l'accompagner pour calmer le tumulte au beau milieu de la bibliothèque. Deux jeunes filles se disputaient, non se chamaillaient comme des bouchers vu que la fille ayant le dessus la frappa, pauvre livre ! Les deux membres du comité s'empressèrent de les séparer ni une, ni deux, leur travail étant de régler les conflits avec un certain pacifisme sous la direction du nouveau chef Vika Nightwing. Isae écarta la jeune fille aux cheveux roses même si son visage exprimait la lassitude et la froideur, la tirant par l'avant bras abruptement pour la persuader de la suivre. Elle était tentée de secouer sa captive afin de connaître les raisons de cette querelle juvénile mais les recommandations le lui interdisait formellement singulièrement en présence de témoins gênants. La situation détendue, Azazel l'invita à patrouiller tout autour des étagères, déterminée la provenance du parfum nauséabond, la conviée hocha la tête assez réticente vu que plus elle s'en approcherait plus, elle devrait en subir les effets. Chose insupportable mais imposé par le titre qu'elle portait comme garant du règlement de sécurité.

Assise tranquillement dans son coin de bibliothèque, Chryss parcourait distraitement le traité universitaire de physique-chimie trouvé en haut d'une étagère. Comment ça, vous pensez qu'elle y comprend un traître mot ? Haha, ce que vous êtes naïfs. Non, Chryséléphantine, à force de côtoyer Doc' sûrement, avait prit goût à tout ces mots compliqués qu'elle adorait lire et dire sans jamais vraiment comprendre le sens qu'ils portaient. Quand on savait que c'était elle qui manipulait les produits en cours, il y avait de quoi s'inquiéter. Mais ce n'était pas ça l'important.

Tirée de sa lecture par un bruit de bagarre, elle leva les yeux et regarda avec stupeur les deux personnes qui semblaient pratiquer le même art martial qu'elle. Mais si, celui qui consistait surtout à toucher l'adversaire pour pouvoir le transmuter, pas le frapper. Elle était si-dé-rée que quelqu'un ai eu connaissance de ceci sans être un Alchimiste. Et tout ceci lui fit presque oublier... Tout le reste. En fait, même l'appel de Shygana lui passa par dessus la tête. Enfin, ça c'était jusqu'à ce qu'elle se rende compte qu'il y avait des flammes à côté d'elle.

Alors, soyons clair sur un point. Les Alchimistes ne craignent en aucun cas les flammes physiquement. Il faudrait des flammes assez chaudes pour faire fondre le métal dont il sont constituer pour les blesser, et il ne sentent pas la chaleur. Impossible de les brûler, et presque impossible de les fondre donc. Maintenant que ce point est clair, laissez moi en poser un autre : Chryss a peur du feu. Oui. Ca ne lui fait rien, elle ne risque rien, mais comme elle est convaincue d'avoir échappé à une asile enflammé (alors que pas du tout), elle a toujours peur d'être coincée dans un bâtiment en feu. Donc c'est tout naturellement que Chryss se mit à hurler.

A hurler d'une voix suraiguë, horrifiée, terrifiée... Insupportable. Avant de purement et simplement... Défoncer une bibliothèque pour s'éloigner à tout prix de ce feu meurtrier. Ses yeux étaient dorée, intensément dorés, et lorsqu'elle fut arrêtée par la barrière d'énergie, elle... Tomba assise au sol et se mit à rire comme une démente, un rire tonitruant, incontrôlable, un rire de folle dingue, un rire de fou qui s'apprête à crever.

Du grand Chryss.

Au creux de ce regard vide un brasier s'étendait. Le foyer grandissant, se gorgeant de savoir tout en se répandent telle la peste. A ces yeux, cette mauvaise littérature n'avait d’importance. Qu'elle parte en fumée se dit-elle lassement. Soudain de nouvelles flammèches bondirent du dôme albâtre. Allant embraser d'autres étagères colossales, bientôt Boucle d'Or se saura piégée elle-même dans une mer de flammes. Pas sûr, il lui suffirait d'abattre le mur derrière ou de prendre son envol pour en réchapper. Une pensée molle qui s'éveilla toujours sans entrain. Ce Vampire nanti s'ennuyait gravement. Même auteur d'un incendie, elle n'en avait assez. Ce petit jeu ne rimait à rien et même son roman semblait plus aguicheur. Ainsi replongea t'elle le nez dans sa lecture. L'alarme et les cris ne la dérangèrent, elle en avait la grande habitude. Autrefois Flandre commettait souvent bains de sang, sucittant l'affolement des foules et des vers de terre. A ces oreilles, c'était plus un chant, une berceuse, qu'un véritable désagrément sonore. Et même l'emportement, véritable diarrhée sonore d'une folle tout prêt ne la dérangea. Elle dévorait tranquillement ses envolées majestueuses, comme si de rien n'était. Hormis l'odeur chatoyante du nectar de vie, rien n'aurais pu l'en tirer. Elle était trop bien absorbée. Et ni ce chaos, ni ces gens n'existaient dans ces mirettes édifiantes. Soudain, elle releva les yeux, fronçant légèrement les sourcils. Susurrant sa pensée. « Même pas foutu d'évacuer dans le calme et sans se blesser. S'en est navrant une telle incapacité. »

Le petit monarque se laissa choir de son trône de fortune. Une petite table perdue en un coin tout aussi paumé que sa pensée. Foulant à nouveau terre, enfin la moquette de lieux. Ces poils commençaient à noircir à mesure que le rampant rougeoyant grappillait du terrain. Elle faisait face à son enfant impie, le contemplant avec étrangeté. Son bouquin en sa serre gauche, le sac en toile dans l'autre, trainant au sol de son chargement de ferraille. Une nostalgie la pris, ravivant les braises d'une horreur sourde. Celle de son dégoût des flammes ... Au sein des ténèbres gisait une pucelle. Misérable enfant que trop ravagée par sa condition de prisonnière. Le baiser des fers lui saignant les poignets et chevilles. Arrachant en partie ses chairs gelées. Une robe poisseuse, d'une vision toute aussi vomitive. En un effroyable cachot on l'avait également jetée. Sa spectatrice muette, plus laminée encore, était difficile à reconnaître. Une poupée volée dans son innocence, affligée de maigreur et d'un blond crasseux. Dans cette pénombre absolu sans lumière, sans espoir, la petite Flandre restait le regard fixé sur sa comparse de châtiment. Cette autre martyr c'était Lisa. Boucle d'Or ne pouvait l'atteindre, ni de sa voix étranglée, ni de ses bras sans vigueur. Une main sanglante vient pourtant se poser sur cette joue si maigre, Flandre commandant à son sang pour consoler son amie. Hélas, des bruits de pas raisonnèrent. Il revenait, ce tyran, ce monstre de geôlier de l'enfer. L'indigne père. Venu prononcer sentence finale.

Les barreaux s'écartèrent pour lui, le monarque impitoyable. Colosse qui armé d'un jerricane d'essence, le vida sur la petite brune aux yeux rubis. L'obscurité avalait les mots, les crics, les gémissements et les suppliques. Lisa était seule, ne pouvant être sauvée. Flandre repris son du pourpre. Ne pouvant qu'assister impuissante, sans force, à la mise à mort de cette enfant. L'allumette perça les ténèbres, telle une luciole dans une nuit hivernale. Avant de choir sur sa victime. De l'embraser en torche humaine. Cette nuit là, une étoile tomba du monde des astres. Lisa s’éteignit dans d'atroces cris. Jusqu'à son ultime souffle, elle hurla bien que dévorée. Pour finir au petit matin, le cadavre carbonisé, d'impossibles larmes aux yeux se régénérant. Allant en devenir, évoluer plutôt que périr. Flandre elle vit tout, muette, impuissante, nourrissant rancœur et folie. Elle aussi s'était perdue cette nuit là ... Sortant de sa vision, elle subit l'avancée de l'impérialisme rouge. Y jetant son paquet, elle lui souhaitait bon vent. Pour se soulever de terre, comme par magie et entamer une ascension silencieuse en ce ramdam infernal. De son côté de la bibliothèque, le brasier prenait toujours plus d'ampleur. Elle restait haut perché dans les cieux enfumés, cachée dans cette purée de poids, elle n'étouffait pas. Mais n'y voyait guère non plus. Plus de repaires.

Elle voguait donc à l'aveuglette, parvenant à se percher en gargouille sur le sommet d'une étagère encore intacte. Ne daignant interpeler ces empaffés. Qu'ils jouent aux héros si cela leur chantait. Elle n'avait l'envie de finir grillée comme cette petiote de jadis. Ni d'aider quiconque. Ainsi elle fila à nouveau, volant vers la sortie. Se posant un peu avant pour se fondre dans la foule. Emportée par elle, car le voulant bien. Malgrès qu'une belle paire d'andouilles s'écorche en flirtant avec ces ailes en ferrailles. Arrivée dans le couloir elle les rejeta, faisant exploser le bain de foule. Prétextant l'agoraphobie avant de s'enfuir, la mimique de la peur la saisissant à la gorge ...




Note : Voilà, si personne ne m'arrête dans le couloir, à l'opposé de ceux fuyant, je pense pouvoir quitter le topic. Sauf si quelqu'un veut chercher des crosses ;)