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 Songe d'une nuit d'orage [PV Rubi Tojo]

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Drek Steiner
Drek Steiner
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MessageSujet: Songe d'une nuit d'orage [PV Rubi Tojo]   Songe d'une nuit d'orage [PV Rubi Tojo] I_icon_minitimeVen 8 Nov - 17:47

Il avait fait froid aujourd'hui, et une pluie glacée était même tombée en fin de journée. Drek pourtant était resté dehors, faisant inlassablement le tour du lycée d'un pas lourd mais résolu. Il était aux aguets comme toujours, mais rien n'avait bougé aujourd'hui, aucun élève n'était sorti. Toute l'agitation habituelle semblait être restée à l’intérieur des bâtiments.


Dans cet relative solitude, la gargouille avait pensée, encore et encore, à ce que lui avait dit le principal. "Ta vision du monde risque de changer ici...", "La solitude d'une sentinelle de pierre est bien fragile... Huhu hu hu hu...".

Cet homme était des plus mystérieux, mais il semblait puissant. Et Drek avait du mal à comprendre ses prédictions. Pourtant, un homme à l'air si intelligent ne devait pas prononcer de mots par hasard.
Sa vision du monde ? Sa solitude fragile ? Le sens de ces mots était trop vague pour l'esprit du nouveau surveillant.
Et puis il y avait cette fille : habillée très différemment des autres occupants du lycée, et même des autres humains à travers le monde, elle avait de longs cheveux noirs corbeau avec deux fines couettes. Son visage ressemblait à de la porcelaine, et la pénombre du bureau du directeur lui avait donné un aspect d'autant plus énigmatique.


Depuis toujours, Drek avait apprit à observer. Pendant des centaines d'années il avait observé son petit monde, n'étant alors qu'une statue de granit sans âme.

Et lorsqu'il avait finalement prit vie, tout ce qu'il avait observé ou écouté prit finalement son sens. Ce que font les gens est dicté par ce qu'ils ont fait, et ce qu'ils feront est dicté par ce qu'il font.
Après avoir observé le défilement de plusieurs générations sans bouger de son socle, la gargouille avait bien compris cela. Voilà pourquoi il était important d'observer. Car en connaissant le présent, ou pouvait connaitre le passé et le futur... Mais depuis qu'il était arrivé dans ce lycée, il avait observé des choses qu'ils n'avait jamais vu au court de sa longue carrière de gardien.



Plus tard, alors que la nuit était tombée depuis un moment déjà, Drek se décida à se diriger vers les dortoirs : sa journée entière avait été parfaitement calme.
Puis arrivé non loin de l'aile est, dans un élan de prescience, il s'immobilisa et  leva doucement la tête vers le ciel nocturne et nuageux. Une fraction de seconde plus tard, un éclair éclata, si proche qu'il envahit son champ de vision, l'aveuglant, et lui vrillant les tympans... Après cela, l'écho du tonnerre continua de résonner très longtemps.
Clignant des yeux, il entreprit alors de rependre sa marche vers sa chambre. 



Mais soudain, un bruissement se fit entendre, et la gargouille se tourna instantanément dans la direction dont il venait ; mais il ne vit qu'une ombre infime et fugace.

La pluie recommençait doucement à tomber sur le surveillant immobile. Son uniforme se trempait petit à petit et ses cheveux s’aplatissait sur sa tête, sans qu'il ne bouge, de petites perles d'eau glissant sur son visage.

Il n'entendait plus rien, il ne voyait plus rien, il ne sentait rien. Rien d'autre que la pluie.
Il s'avança doucement vers l'origine du bruit qui avait attiré son attention : un buisson près d'un coin de mur. Rien d'autre. L'herbe n'était pas aplatie, les branches du buisson n'étaient pas pliées. Rien. Personne ne s'était caché ici.

Sans doute un petit animal ou un oiseau.

D'ailleurs, Drek se pencha pour ramasser quelque chose ; une plume longue, noire et sans reflet. Il s'agissait de la plume d'un corbeau en excellente santé, surement.
Sans savoir pourquoi, le surveillant conserva cette chose pourtant si insignifiante.


Regagnant sa chambre après une marche qui lui parue très courte, la gargouille s'était débarrassée de ses vêtements afin de se sécher. Puis il s'était allongé sur son lit sans autre cérémonie, observant cette plume qui lui semblait de plus en plus mystérieuse.

Soudain, quelqu'un frappa à la porte.

Drek se redressa alors en position assise et s'exclama :

-Qui est-ce ?

Sa voix lui semblait faible, contrairement à d'habitude ou il devait faire un effort pour ne pas faire peur aux personnex à qui il parlait en face.

-C'est moi.

Il écarquilla un instant les yeux et se redressa sans empressement, ramassant sa serviette pour la nouer autour de sa taille. Puis il resta quelques secondes immobile.
Il avait l'impression de savoir quelle était la personne qui se trouvait derrière cette porte, mais comment ? Il n'avait pas reconnu sa voix. Ou du moins il ne lui semblait pas.

-Entrez...

Puis la porte s'ouvrit avec lenteur, laissant apparaitre une silhouette en contrejour de la lumière du couloir. Une fine silhouette qui se tenait bien droite, et dont le seul signe distinctif reconnaissable était... Une paire de fines couettes.
Il ne connaissait pas son nom, mais c'était la fille qui était avec le principal. Et au moment ou il se rappela d'elle, ses yeux s'habituèrent soudain au contrejour et elle apparut distinctement. Elle Était exactement comme il l'avait vue la première fois. Mais que voulait elle à une heure aussi tardive ?

Elle fronça les sourcils et tendit la main, sévère sans être méchante.

-Rends la moi !

Drek afficha un regard surpris, restant tout de même immobile, comme à son habitude.
Il ne savait pas de quoi elle parlait.

-Te rendre quoi ?

Soudain, il sentit la plume de corbeau qu'il avait ramassé tout à l'heure dans sa main droite et baissa instinctivement le regard avant de le reporter sur la demoiselle.

-Oui, ça.


Dit elle en désignant la plume, la main toujours tendue.
Drek ne posa pas de question et leva doucement la main afin de déposer la plume dans celle de la fille aux cheveux noirs. Mais la plume ne voulait pas quitter sa main, étrangement, comme si elle y était collée.

Mais en vérité, sa main semblait simplement refuser de s'ouvrir.

-Je... Je ne peux pas.


Il commençait à se sentir nerveux, ce qui était particulièrement rare chez lui. Puis il accrocha le regard de la demoiselle, affrontant son air réprobateur. Elle semblait fâchée, vexée même.

Elle tourna les talons et attrapa le bras de la gargouille avant de s'exclamer :

-Quel mufle ! Je vous emmène chez le principal !

Les couleurs semblèrent alors fondre autour de lui, tout devint sombre, les formes changeaient sans cesse et seul le sol semblait plus ou moins plat, tangible.

Et sans s'en rendre compte, il se retrouva dans une immense salle sombre ou il trouva le directeur et la demoiselle aux cheveux noirs, perchés au sommet d'immenses bureaux aux proportions surréalistes. Drek sentait son cœur s'accélérer, il avait chaud, mais il ne pouvait pas s'empêcher de trembler.
Puis soudain, le directeur pris la parole, et sa voix résonna en écho, comme un grondement de tonnerre, assourdissant.

-JE T'AVAIS PRÉVENU !!

Puis s'en suivit un crépitement diffus, tandis que l'immense salle sombre se craquelait et se fissurait comme un globe de verre.

Drek ne pouvait plus parler ni crier, il ne pouvait même plus bouger.

Il essaya de changer de forme, de revenir à l'état de gargouille de pierre, mais n'y parvint pas, pour une raison mystérieuse. A ce moment la, ce qu'il ressentit était bel et bien de l'angoisse. 

Soudain, la scène se figea et les couleurs recommencèrent à baver, à fondre. Les craquelure de la voute laissèrent alors s'écouler de l'eau. Et cette eau qui déferlait empêcha Drek de respirer, lui qui ne savait pas nager.
Puis les sons changèrent, devinrent plus net, moins lointain, puis il sentit de nouveau son corps, il pouvait le bouger, il sentait de la boue sur sa peau, une odeur de brûlé. Il était allongé au sol.

D'un coup, il se redressa, non sans ressentir une vive douleur dans tout le corps, comme si il était parcourut d'éclairs. Puis il souffla par le nez et toussa violemment, évacuant l'eau qui s'était logée dans ses voies respiratoires.
Les choses semblaient être devenues plus réalistes autour de lui, le monde plus stable et plus tangible. Sa vision était juste un peu trouble, et son corps... Douloureux.

-M... Monsieur ?!

Il releva doucement la tête vers l'origine de la voix inconnue : c'était une élève, de deuxième année selon lui, elle était en tenue civil sous un parapluie, un air inquiet, voir même affolé sur le visage.
Drek, malgré la douleur et la désorientation s'exprima assez clairement pour être entendu.

-Le couvre-feu... Retournez dans votre chambre.

La jeune fille passa d'une expression angoissée à une expression vexée. Sa voix exprimait une certaine exaspération.

-M-mais je...! J'étais venu voir si vous alliez bien !! Je veux dire, quand même !


La gargouille mit un instant de remettre les chose en place. Le bruit de la pluie battante sur son corps lui filait la migraine.

-De quoi parlez-vous ?

Dit il en portant sa main à son visage afin d'en chasser l'eau ruisselante.
La fillette sembla inquiète de nouveau, moins angoissée, mais plus inquiète.

-Mais... Mais monsieur je... Y a eu la foudre qui est tombée pas loin et je vous ai vu de ma fenêtre, vous étiez écroulé dans la boue. Au début j'ai eu peur mais je suis descendue, j'ai appelé de l'aide.

Drek resta coi un moment. Alors tout ça ? C'était... Un genre de rêve ?
Il grogna en essayant de se redresser à s'appuya contre le mur.

-Rentrez dans votre chambre à présent.

La jeune élève ne se fit pas prier et trottina jusqu'à sa chambre sans insister davantage. Mais ou bout d'à peine quelques secondes, une femme plus âgé arriva, elle portait une blouse.

En voyant Drek elle s'exclama.

-Que se passe-t-il ?! une élève m'a appelée en panique pour que je vienne derrière l'aile est ?

Comme mû par une vieille habitude, ce qui semblait être l'infirmière du lycée, cala son épaule sous le bras du surveillant et l'aida à se déplacer jusqu'à l’intérieur du bâtiment.

La, la gargouille s'adossa au mur, ayant un certain mal à respirer, il reprenait à peine conscience de son propre corps, il ne comprenait rien.


Qu'est ce qui s'est passé ici ?

Demanda l'infirmière, examinant Drek comme si elle n'en croyait pas ses yeux.
Ce dernier toussa, ce qui lui déclencha une certaine douleur dans les poumons.

-Je l'ignore... L'élève a parlé de la foudre...

Il essayait de se rappeler tant bien que mal.
L'infirmière porta alors une main à sa bouche, elle venait de comprendre ce qui semblait pourtant être l'évidence. Mais parfois, même l'évidence est trop incroyable pour qu'on la comprenne tout de suite.

-Mais... Mais vous tenez encore debout ?! Asseyez vous, je dois vous examiner.

Dit elle en installant le surveillant sur un banc contre le mur, farfouilla dans une grosse trousse blanche frappée d'une croix verte.
Drek se laissa faire sans rien dire, grimaçant sous la douleur lorsque l'infirmière l'ausculta.

Bon sang, vos vêtement son carbonisés... Mais votre corps est à peine roussit. Respirez fort.

Il s'exécuta tandis qu'il sentait le froid métallique du stéthoscope contre sa peau.

Vos poumons sont légèrement obstrué, vous avez dû respirer les cendres de vos propres vêtements.

Elle rangea son attirail et chercha dans sa trousse un flacon de pilules qu'elle déposa devant la gargouille.
Elle le regarda alors dans les yeux avec un mélange d'incertitude et d'admiration.

Je ne sais pas de quoi vous êtes fait mais... Vous vous êtes littéralement fait foudroyer. Mais votre forme humaine aura besoin de ça.

Dit elle en désignant le flacon.

Prenez en un matin midi et soir. Cela vous aidera contre les courbatures et les douleurs nerveuses.


Drek ne comprenait que la moitié de ce que disait l'infirmière, mais en gros, il avait prit la foudre, s'était évanouit, avait fait un rêve étrange et une élève inquiète avait alerté l'infirmière. Il n'avait pas subis de dégâts importants mais devrait prendre une de ces choses colorés à certain moment de la journée pour ne pas souffrir. Oui, cela il pouvait le comprendre, et par conséquent le faire.

Et pendant qu'il était perdu dans ses pensées, l'infirmière le salua d'une main amicale sur l'épaule avant de repartir.

-Juste un rêve alors...

Il avait la voix un peu éteinte et toussa. Puis il remarqua des petits flocons noirs dans la paume de sa main. Il tenta de la chasser mais ceux-ci s'écrasèrent comme de la cendre, laissant une trace grisâtre. C'était donc vrai.
Il releva doucement la tête et observa la pendule murale : 22H26. Se disant que l'on pouvait considéré cela comme le soir, il ouvrit le flacon et en tira une bille colorée qu'il croqua, la mâchant avant de l'avaler.

C'était immonde : amère et acre, ça lui envahissait la bouche. Il en eu un frisson de dégout. La prochaine fois, il la goberait sans la mâcher ; il s'agissait peut être de médicament mais c'était trop mauvais. D'ailleurs, c'était la première fois qu'il prenait un médicament.



Laissant cela de côté, il se redressa péniblement et prit le temps de s’inspecter. Sa chemise avait été pulvérisée et son pantalon était à moitié brûlé ; de plus, ses chaussures avaient fondue. Pour une raison connue de lui seuls, cela le fit sourire. En effet, c'était exactement ce qui restait de ses vêtements lorsqu'il passait de sa forme humaine à sa forme de monstre : une moitié de pantalon, comme ceux que portent les jeunes humains l'été.     
Il soupira. Ainsi tout cela n'avait été qu'un rêve ?

Passant une main dans ses cheveux pour en chasser l'eau, il se dirigea lentement vers l'aile nord ou il résidait lorsqu'un courant d'air emporta un nuage de feuilles mortes à l’intérieur du couloir. D'instinct, Drek s'approcha de la fenêtre coupable pour la refermer, lorsque quelque chose passa tout près de ses yeux, lui faisant reculer la tête tandis-ce-que sa main cherchait à attraper l'objet non identifié.

Clignant des yeux et achevant de fermer la fenêtre, la gargouille observa la chose qu'il tenait entre ses doigts : une plume de corbeau, en parfait état... 
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Rubi Tojo
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MessageSujet: Re: Songe d'une nuit d'orage [PV Rubi Tojo]   Songe d'une nuit d'orage [PV Rubi Tojo] I_icon_minitimeDim 10 Nov - 15:13

    C'était une longue histoire. Très longue.

    Après les événements dans le monde humain[, elle avait passé un long, très long séjour à l’hôpital. Sous le choc de la perte de son père, encore sous l'influence néfaste de la gemme, il lui avait fallut longtemps pour se remettre de tout cela. Elle nourrissait encore du ressentiment envers les humains, mais les mots de Jimena avaient fait mouche, et elle ne serait plus capable de choses aussi extrémistes que l'adhésion à l'antithèse.

    Elle avait eu une longue, très longue discussion avec Vika Nightwing, la chef du comité. Son côté animorphe corbeau aidant, Vika l'avait convaincu de faire amende honorable, et de l'épauler dans sa mission, protéger le lycée, et s'opposer à Fairy Tales. Il fallait dire qu'elle était persuasive, et était au moins aussi convaincante que la petite sorcière. Rubi avait donc fini par accepter.

    Une fois autorisée à sortir, elle avait donc pénétré dans le kekkai, passé quelques jours en cours. Pour des raisons évidentes, seules Flandre, Jimena, Vika et l'équipe administrative connaissait sa véritable identité. Pour le reste du lycée, elle était une sorcière comme une autre, et n'avait rien à voir avec les événements hors du kekkai. Après quelques semaines, elle intégra le comité, épaulant ainsi Vika. Elle ajouta ses propres corbeaux à la nuée déjà importante de Vika, multipliant les yeux partout. Ses capacités et son passé l'avait donc propulsée à un rang élevé de la hierarchie, preuve de la confiance de l'animorphe.

    Et elle avait décidé qu'elle n'aurait pas à trahir sa parole.

    La vie au lycée lui plaisait. La proximité de personne comme elle lui plaisait, bien qu'elle ait du mal à s'attacher, se faire des amis. Une longue vie de solitude ne s'oubliait pas en quelques semaines. Son nouveau statut n'aidait pas. Vika était certes bienveillante à son égard, mais tant qu'elle ne se sentirait pas moins coupable de ce qu'elle avait fait, elle ne pourrait pas la regarder en face.

    Elle profitait des avantages du Comité, et sortait souvent, le soir, la nuit, perdue dans ses pensées. Et ce soir d'orage était particulièrement propice à la réflexion. Assise sur une branche, à l'abri de la pluie sous un cocon de feuille qu'elle avait fait pousser, elle regardait l'horizon. Des éclairs zébraient la zone un peu partout. Rubi trouvait ça vraiment drôle que le directeur, qui avait créé le kekkai, se soit ainsi amusé à définir une méteo changeante, surtout avec des temps pas toujours apprécié de tout le monde. Mais il est vrai que c'était ainsi en dehors du lycée, alors, autant s'habituer.

    La foudre tomba à quelques mètres de son arbre, derrière elle, et par réflexe elle se retourna pour regarder l'impact. Elle faillit tomber à la renverse en constatant qu'un homme était maintenant couché à l'emplacement de celui-ci. Le coeur battant à vive allure, elle constata cependant qu'il allait bien, par ses perceptions magiques. Un corbeau lui annonça aussi qu'une jeune fille était déjà partie chercher des secours, si bien qu'elle ne bougea pas de sa branche, pour fixer son attention non plus sur l'horizon mais sur l'homme.

    Elle l'avait déjà vu, alors qu'elle était dans le bureau du proviseur, pour un rapport du Comité. C'était un surveillant, ce qui expliquait sa présence dehors à cette heure-ci. Drek, si elle avait bien retenu le nom.Elle avait eut la chance d'assister à l'entretien complet, afin qu'elle puisse ensuite en rapporter la teneur à Vika. Une gargouille hein? Vika avait fait une drôle de tête quand Rubi le lui avait rapporté. Antécédent? La métamorphe ne lui en avait dit plus. la jeune sorcière ne pouvait pas deviner qu'une gargouille avait failli tuer Vika par le passé. Un autre genre de gargouille certes, mais une gargouille quand même.

    L'infirmière ne tarda pas, et Rubi assista au réveil de l'homme. L'homme de pierre ne semblait absolument pas affecté par l'éclair, l'onde de choc ne l'ayant que sonné au final, et carbonisé une partie de ses vêtements. Un médicament donné, la jeune élève dans son dortoir, Darek repartit vers les bâtiments. Sa curiosité la poussa à le suivre, de l'extérieur.

    Le vent emporta quelques feuilles par une fenêtre laissée ouverte, et elle y envoya aussi une de ses plumes, qu'il attrapa sans effort. Elle ne savait trop comment s'y prendre pour lui parler. le passé de la créature l'intriguait. Mais débarquer au milieu du couloir pourrait paraître plutôt étrange. Elle resta dehors, dans le champ de vision permis par la fenêtre, ses ailes rétractées. Avec de la chance, il sortirait.
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MessageSujet: Re: Songe d'une nuit d'orage [PV Rubi Tojo]   Songe d'une nuit d'orage [PV Rubi Tojo] I_icon_minitimeDim 10 Nov - 16:34

Depuis son socle, pendant des décennies entières, Drek avait put voir la violence des orages, la puissance de la foudre. Il avait pu entendre le bruit du tonnerre, roulant en écho contre les lointaines montagnes. Il avait sentit l'odeur de la pluie qui emplissait l'air, le contacte froid des millions de gouttelettes d'eau. Il avait gouté à cette eau de pluie, tout droit tombée du ciel, au gout si pure.

Les orages avaient toujours été un spectacle impressionnant qu'il observait sans bouger, une force destructrice et dangereuse, si lointaine qu'elle lui paraissait insignifiante.

Il avait parfois vu des éclairs fracasser le pan d'une collines, enflammer des arbres, et même tuer des gens ou des animaux... Mais étrangement, il s'était toujours sentit à l'abri de cette fureur aveugle qu'était la foudre tombée du ciel. Il avait tellement confiance en sa mission, en la pureté de ses convictions et plus généralement, en lui même, qu'il pensait que la foudre ne pourrait jamais l'atteindre. Il avait fais preuve d'un animisme un peu naïf à l'époque, et cela le fit sourire.

Ainsi, la foudre l'avait finalement frappé. Cela signifiait qu'elle n'épargnait personne décidément, peut importe qui vous êtes, un éclair bous frappera si vous vous trouvez sur son chemin.

Mais lui était fait de granit, heureusement, et n'était pas mort, il n'avait pas non plus souffert outre-mesure... Quoi que ses muscles et articulations lui faisaient mal, comme si, justement, des milliers de petits éclair les parcourraient. Et sans doute que, sans le médicament de l'infirmière, il aurait enduré davantage de souffrance.



Il redressa doucement la tête, reportant son attention sur ce qu'il venait d'attraper : une plume de corbeau, la même que dans son rêve. Mais comment cela se faisait il ? Elle n'était pas ébouriffée, elle semblait parfaitement lisse et propre. Alors pourquoi serait elle tombée ?

Parmi tous les oiseaux qui s'étaient posés sur lui durant sa lointaine carrière de gardien de cimetière, les corbeaux avaient de loin été les plus intelligents. Étranges volatiles au allures de divinités psychopompe, ils venaient souvent nombreux aux enterrements, et se tenaient silencieux, se regroupant autour de la gargouille. Peut être savaient il qu'elle était vivante ? Peut être savaient-il que les humains ne s'approcherait pas d'elle, la trouvant trop menaçante... Parfois, des corneilles venaient se disputer avec les corbeaux, ce qui le distrayait, même si les sentinelles de pierres ne connaissent pas l'ennui.



Il tourna la plume entre ses doigts et jeta un œil dehors, afin de voir si il apercevait l'animal ayant égaré cette plume...

Puis ses yeux s'ouvrirent en grand, et ses iris ses dilatèrent pour s'habituer à l'obscurité au-dehors : avait il bien vu ?

N'était-ce pas la fille qu'il avait rencontrée dans le bureau du principal ? Que faisait elle ici ? Et pourquoi apparaissait elle justement après ce rêve étrange ? Encore un peu sous le choc de l'éclair, il mit un temps à réagir, serrant son poing, sentant ses ongles dans sa chair... Ce n'était plus un rêve.
Sans réfléchir davantage, agissant sous une impulsion jusque la inconnue, la curiosité, il ouvrit en grand la fenêtre qu'il venait de fermer, et s'appuya sur le rebord avant de l'enjamber d'un bond.



Il se tenait la, immobile, de nouveau sur la pluie, face à cette étrange fille. Dans son dos se trouvait une paire d'ailes, des ailes de corbeau géante. La fille l'observait, cela ne faisait aucun doute.

Puis, encore un peu déboussolé par son rêve, le choc de l'éclair et sans doute un peu de fatigue, il tendit la plume qu'il tenait fermement du bout des doigts à cette fille-corbeau.

-C'est à toi ?

Dit il sur un ton neutre, exempt de crainte, de peur ou même de certitude. Il était simplement influencé par son rêve, et par les ailes de la fille qui se tenait devant lui. Cette plume, selon lui, avait juste de grandes chances de lui appartenir. Mais alors pourquoi la lui rendre ? Pouvait on remettre une plume sur une aile qui l'avait perdue ? Tenait elle à la récupérer de toute manière ? Il n'en savait rien, mais pour une raison inconnu, il avait voulut la rejoindre en sautant par la fenêtre, comme pour vérifier qu'elle était bien réelle. 
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MessageSujet: Re: Songe d'une nuit d'orage [PV Rubi Tojo]   Songe d'une nuit d'orage [PV Rubi Tojo] I_icon_minitimeMer 13 Nov - 17:53

Ta signature me laisse de marbre. Mais je dois avouer avoir un coeur de pierre, malgré mon esprit en béton. Si jme met à rire, c'est qu'il y a anguille sous roche...

Ps- En théorie, j'en ai trois paires d'ailes :p. + un peu coutr, mais l'inspi manquait ! Désolé !


    A la pêche aux gargouille-euh-gouille-euh-gouilles, je m'en suis allée maman !

    Il mordit à l'hameçon et ne fut pas si difficile que cela à ferrer. Elle aussi aurait fini par venir, à sa place. Dans un monde aussi étrange que celui des monstres, on préfère souvent s'assurer des choses. Même si parfois c'était une invitation d'un assassin, ou un truc charmant du genre. Des sarments sortirent su sol comme des serpents, remontant le long de son corps, pour venir s'enrouler autour de son bras, et qu'une tige verte en sortait, laissant pousser une feuille qui vint la protéger de la pluie. Autant ne pas finir plus mouillée que nécessaire. Le son de la pluie sur la feuille provoquait une symphonie naturelle des plus agréable, tout du moins à ses oreilles.

    Il avait sauté par la fenêtre. Et après un léger moment d’hésitation, s'approcha d'elle, sa plume toujours à la main. Et alors qu'il l'a rejoignait sous son abri, lui tendit, l'air de rien. Elle sourit en prenant la rose rouge qu'il lui tendait, alors que sa bague reluit d'un très léger éclair dans les veines de la pierre qui la sertissait. Il serait surement surpris, mais c'était un tour qu'elle aimait bien. Les sorcières n'avaient pas bonne réputation, de ce qu'elle avait compris en arrivant, mais elle n’hésitait pas à s'amuser avec ses pouvoirs. Elle avait vécu avec depuis toute petite, et il y a des habitudes qu'on ne peut pas perdre, malgré les conséquences.


    "Oh, merci! Elle est magnifique."

    Elle la porta à son nez pour apprécier le parfum. Ses connaissances talismaniques et d'invocations avaient leur charme.

    "Pour peu, ce serait presque le coup de foudre!"

    Elle n'avait pu retenir ce trait d'esprit des plus douteux, qui lui avait bondit dans la tête à la vitesse de l’éclair. Elel ne savait trop quoi dire après une tirade aussi stupide, bien qu'elle brûlait d'envie de lui demander des détails sur sa race. Certes, ce n'était pas une plante, ou un animal, mais les minéraux restent tout de même dans le domaine de la nature, et Rubi n'en avait jamais croisé auparavant. C'était donc l'occasion pour elle de satisfaire son perpétuel besoin de connaissance, propre à toute sorcière digne de ce nom. Elle connaissait son profil, et beaucoup d'information sur lui de l'entretien, mais les plus importantes, déjà connues du directeur, ne lui avait pas été divulgué. Elle avait demandé à Mikogami le pourquoi de la réaction de Vika, il lui avait souri avec ce petit air sibyllin qu'il affectionnait tant, ajoutant que ce serait elle qui lui en parlerait, si elle devait le faire, mais qu'elle pouvait être rassurée, car ce n'était pas le même genre de gargouille.

    Mais elle attendrait que le courant passe un peu mieux, car elle n'était pas encore très sure de la marche à suivre.

    Il était surveillant après tout. Pourquoi s'accoquinerait-il avec une simple élève, bien qu'elle fasse partie du Comité? Mais ce monde était plein de surprise, après tout. Un mois auparavant, elle n'aurait pu croire qu'elle vivrait ce qu'elle vivait actuellement...
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MessageSujet: Re: Songe d'une nuit d'orage [PV Rubi Tojo]   Songe d'une nuit d'orage [PV Rubi Tojo] I_icon_minitimeJeu 14 Nov - 6:00

Drek s'était approché sans sourciller, sa qualité de gargouille n'étant pas particulièrement compatible avec les sursauts ou les mouvements brusque. Cela dit, il fut extrêmement surpris de voir des racines jaillir du sol pour serpenter autour de l'étrange demoiselle et faire éclore de grandes feuilles qui semblaient la protéger de la pluie.

Dû à ses qualités d'observateur, qui représentaient une grande partie de son métier, il n'avait pas mis longtemps à savoir que ces étranges racines ne s'attaquaient pas à la demoiselle. Et en réalité, il avait l'intime conviction que c'était elle qui les contrôlait.


Puis la gargouille ouvrit de grands yeux surpris ; il avait cru voir scintiller quelque chose au doigts au doigt de cette fille. Qu'est ce que c'était ? Une bague ? 
Puis, un autre détail attira son attention. Ou était passée la plume qu'il tenait ? Et pourquoi... Pourquoi tenait il une rose entre ses doigts ? C'était à n'y rien comprendre.

Son cerveau souffrait il des effets de la foudre ? Ou était il encore dans un rêve ? Non, cette dernière hypothèse ne se justifiait pas, car il ressentait de la douleur physique. Pourtant, il n'avait pas mal au crane outre-mesure, et si s'était une illusion, elle semblait bien réel.

Le doute devait se deviner sur son visage, malgré qu'il ne soit pas très expressif.


La demoiselle attrapa délicatement la rose et remercia le surveillant en ajoutant qu'elle était magnifique. Mais alors, cela signifiait qu'elle aussi voyait une rose. Donc soit c'était la plume de corbeau qui était une illusion, soit celle qui venait de commander aux racines sous la terre pouvait aussi transformer ses propres plumes en roses rouges... Bon sang, cela tombait sous l'évidence, évidemment qu'elle pouvait faire une chose pareille. Drek avait bel et bien besoin de récupérer après un choc électrique pareil.
Toujours est il que cet étrange fille porta la rose à son nez et sembla en apprécier le parfum, puis ce qu'elle ajouta fut bien plus déstabilisant qu'une plume changée en rose rouge.

Elle venait de réaliser l'exploit de faire légèrement rougir la gargouille, l'espace d'un instant.

C'était de l'humour ? Oui, certainement, puis elle ne ferait pas référence à la foudre autrement. D'ailleurs, c'était plutôt étrange, était elle présente lorsque le surveillant s'était fait foudroyer ? Si oui, cela soulevait trop de questions. Surtout par rapport à son rêve étrange.

-...

Il ne savait pas quoi lui dire. Devait il rire à ce trait d'humour ? Ou n'était il pas vraiment obligé ? Malgré le fait que le principal l'ai enjoint à se sociabiliser.

Pour l'heure, il décida qu'après l'accident qui venait de se produire, il pouvait être exempté de faire ce genre d'efforts.

Étrangement, il se rendit compte qu'il avait souvent pensé à cette demoiselle dont il ignorait le nom. En fait, elle était associé à son premier contacte avec le lycée, c'est à dire le principal. Mais ce derniers ne représentait pas un souvenir aussi agréable que le visage de cette fille...

Comment t'appelles-tu ? 

Dit-il en essayant de dessiner un sourire sur son visage.
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MessageSujet: Re: Songe d'une nuit d'orage [PV Rubi Tojo]   Songe d'une nuit d'orage [PV Rubi Tojo] I_icon_minitimeLun 18 Nov - 14:31


    Comme prévu, sa tirade et son tour classique de la rose déstabilisèrent la gargouille, mais sans pour autant le faire outre mesure. Bien qu'elle le soupçonna d'avoir rougit l'espace de quelques secondes. Elle espérait qu'il ne lui en tiendrait pas trop rigueur. Cependant, il ne rit pas, et ne fit aucun commentaire sur ce qui venait de se produire. Était-ce dans son caractère? Ou alors c'était Rubi qui s'y était très mal pris et avait raté son introduction. Peut-être ne devait-on pas faire des blagues de ce genre à quelqu’un qui venait de se faire foudroyer. Ou peut-être les séquelles de la foudre y étaient pour quelques choses. Au moins, elle n’avait pas fait de commentaire sur la tenue maintenant plus que tendancieuse de la gargouille. Il fallait avouer que son corps d’humain était tout ce qu’il y avait d’agréable, mais elle était maintenant trop paniquée pour en profiter comme il se devait de le faire.

    Puis il lui demanda son nom. Il lui offrait une occasion de se rattraper ? Et c’est bien entendu ce qu’elle allait faire avec brio ! Tu parles. L’intéressée s’empressa de répondre, presque trop, trahissant son manque de pratique dans les échanges humains. Enfin, les échanges monstres, puisqu’il n’y avait, à priori, aucun humain dans le coin. A priori. Sa voix tremblotante suite aux déboires dont elle avait fait preuve, son peu d’assurance était mis à bas, et elle revenait à la timide sorcière qu’elle était.


    "Rubi. Tojo."

    Elle trouva drôle qu'elle porta un nom de pierre, bien que précieuse, pour s'adresser à un être qui en était constitué. La jeune sorcière ne le fit cependant pas remarquer afin de ne pas aggraver la situation qu’elle avait déjà provoquée, en tout cas à son sens. Les êtres humanoïdes avaient vraiment une mécanique sociale compliquée, dont Rubi n’avait qu’une vague idée des codes.

    "Et vous ?"

    Elle oubliait rarement les noms. Elle oubliait rarement les choses, de toute façon, ayant passé une bonne partie de sa vie à étudier et retenir les choses qu’elle découvrait. Rubi avait donc conservé ce trait de vie. Elle savait donc à qui elle parlait. Et il savait surement qu’elle savait. Mais elle lui avait demandé, bêtement. Son cerveau tournait à toute vitesse pour calculer les méfaits de son erreur. Il la prendrait pour une tête en l’air, ou quelqu’un qui n’accorde aucune importance aux autres. Ou alors une personne fausse qui mentait et feignait l’ignorance, pour des desseins obscurs. Alors qu’au final, c’était tout simplement de la panique. Et vu comment elle s’y prenait, ce n’était vraiment pas près de s’arranger…

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MessageSujet: Re: Songe d'une nuit d'orage [PV Rubi Tojo]   Songe d'une nuit d'orage [PV Rubi Tojo] I_icon_minitimeLun 18 Nov - 16:26

Plus il observait la demoiselle aux ailes de corbeaux, et plus Drek la découvrait sous un angle qu'il n'aurait jamais soupçonné.

Elle semblait quelques peux déstabilisée, hésitante, elle avait l'air de ne pas trop savoir quels mots dire ni quels gestes faire. Était-ce cela, de la timidité ?

La gargouille pencha très légèrement la tête sur le côté. Elle était belle. Oui, selon des critères standards, elle était certainement ravissante, mais selon les critères du surveillant, elle était bien plus que cela.

Timide... Le fait de perdre ses mots et ses moyens lorsque l'on avait à faire à un inconnu. C'était, parait il, la marque des gens sensibles, voir même intelligents.
Bien-sûr la sentinelle de pierre connaissait le sens des mots, mais il ne les avait jamais expérimenté, ou alors si peu. Ou en tout cas trop peu pour vraiment appréhender leur pleine mesure.


Puis la demoiselle lui donna son nom. Rubi... Comme la pierre précieuse. Bien qu'elle se prononce rubin dans la langue maternelle de la gargouille, celle-ci avait clairement reconnu cette consonance. Il afficha un léger sourire sur son visage, son nom n'évoquait que des choses positives... Le monde minéral, la vigueur représenté par la couleur rouge, la vie, mais aussi le sang, la passion, la colère parfois.

Et n'était il pas normal pour un être de pierre de connaitre le sens de celles-ci ? En fait, ce n'était pas si logique que cela, car Drek n'était pas né avec cette science infuse, il avait apprit avec le temps, lut des livres dans les bibliothèques historiques de Paris et de Rome, ou il se cachait en se faisant passer pour l'une des nombreuses gargouilles qui ornaient les anciens bâtiments.
Et ce deuxième nom ? Ce... Nom de famille, Tojo, que signifiait il ? Avec quel genre de kanji était-il écrit ?

Il savait que les prénoms des japonnais étaient souvent écrit avec des idéogrammes ayant des significations particulières en lien avec leur consonances. Mais il parvenait rarement à les déchiffrer. Son nom et son prénom apparaissaient en lettre latines et en katagana sur son badge et dans son dossier. Il aurait pourtant bien aimé avoir un joli nom calligraphié, avec une signification.



Mais il quitta rapidement le cour de ses pensées en entendant la question de Rubi. Elle demandait son nom à lui.

Il était pourtant sûr qu'elle se trouvait la lors de l'entretien avec le principal, et elle avait l'air si attentive...

Puis soudain, un petit déclic se fit dans la tête de la gargouille. Sans doute les japonnais avaient-il coutumes d'échanger leur noms lors de présentations, même si il était déjà connu. Après tout, il en était ainsi dans certaines partis de l'Allemagne.

Comment procédaient les japonnais déjà ? Il donnaient leurs nom de famille avant leur prénom semblait-il.

Il se lança, sur une voix grave, mais qui se voulait engageante.

-Je m'appelle Steiner... Drek.


Il s'inclina légèrement, ayant apprit depuis peu, après son arrivé au japon, que si un étranger d'un mètre quatre-vingt cinq essayait de saluer de manière plus formel, le geste devenait presque agressif. Surtout dans un pays ou la moyenne de taille se situait entre un mètre quarante-cinq et un mètre soixante-dix.

Bref, afin d'éviter d'avoir l'air de vouloir donner un grand coup de tête à ses interlocuteurs, il ne saluait qu'en s'inclinant légèrement.


Ensuite, il ne sût plus quoi dire. Il était dans un accoutrement en piteux état, et même si cela l'indifférait, il n'en était peut être pas de même pour Rubi. Et sur le coup, il ne sut pas trop quoi dire d'autre. Pourquoi était il allé la rejoindre d'ailleurs ?

Il réfléchit. Laissant un silence de quelque secondes, puis il trouva quoi dire. Dans une conversation, il était normal de parler de ce que l'on pensait... N'est ce pas ?
Un sourire se dessina de nouveau sur ses lèvres, discrètement, et il s'exprima avec conviction.

J'aime bien ton nom...

Il hésita un moment avant de poursuivre, ayant peur d'être inconvenant sans le vouloir. C'était que la différence de culture jouait beaucoup. De plus, la demoiselle aux corbeaux semblait plutôt timide.

Mais il se lança finalement, essayant d'être le plus poli possible.

Tu sais... Tu ressemble aux anges de la cathédrale de Dresde...

A la peau blanche, trois pairs d'ailes... Et...

Il avait du mal à poursuivre sa description. Une étrange sensation s'emparait de lui au fur et à mesure qu'il parlait. Plus il comparait la personne en face de lui aux magnifiques sculptures qu'il avait pu admirer en Allemagne, et plus il sentait son cœur s'accélérer. Était il lui aussi victime de timidité ? Il cligna lentement des yeux et les rouvrit, observant de nouveau Rubi.

Et au corps sans défaut...

Il rougit de nouveau, sans sans rendre compte, sans doute un peu plus que tout à l'heure, juste assez pour que cela se remarque en tout cas.

Il se sentait étrangement un peu bête. Il avait pourtant dit la stricte vérité. Mais pour une raison ou une autre il avait l'impression que la demoiselle pourrait le prendre mal.

Et afin d'essayer de combler ce malaise il ajouta :

Mais comme tu es faite de chair, tu a plus de mérite qu'une simple statue...

Sans le faire exprès, il venait de soulever un point important. Il était cela, une statue. Il n'avait pas connu la croissance d'un corps de chair, ni les modifications qu'il pouvait subir. Son apparence n'était lié à aucune logique génétique. Son apparence n'était rien de plus que celle qu'avait voulu lui donner son sculpteur.

Drek baissa la tête un instant. Il sentit alors une douleur dans sa nuque, mais n'y prêta pas attention.

Puis sa voix sembla retrouver tout son calme et toute son assurance.

On ferait mieux de rentrer... Tu pourrais prendre froid.

Il savait que Rubi était une élève, mais il savait aussi que les membres du comité échappaient à quelques règles simples, afin de leur laisser une certaine liberté de mouvement pour agir.

Voilà pourquoi la gargouille n'avait pas immédiatement intimé l'ordre à la demoiselle de regagner son dortoir. Voilà pourquoi il ne la réprimandait pas pour se promener dehors à cette heure tardive.

Mais si il lui proposa poliment de se mettre à l'abri, c'était uniquement par soucis de sa santé, à titre personnel. Pourquoi se souciait il d'elle en particulier ? A cause de son rêve ? Peut être... Mais de toute manière, il se sentait un peu déboussolé après avoir prit un tel coup de foudre. 
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Rubi Tojo
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MessageSujet: Re: Songe d'une nuit d'orage [PV Rubi Tojo]   Songe d'une nuit d'orage [PV Rubi Tojo] I_icon_minitimeSam 14 Déc - 8:01

Hrp : tu m'excuseras, mais j'ai vraiment pas pu faire mieux. J'ai eu beau y reflechir un moment, je ne savais pas trop ce que je pourrais dire de plus !


    Imaginez une tomate. La plus belle des tomates que vous ayez jamais vue. Rouge, luisante, palpitante de vie. Rouge. Rouge. Rouge. Très très très rouge. Maintenant, rajoutez lui trois paires d'ailes noires dans le dos, une robe un peu gothic lolita, et des cheveux noir de jais.

    Bingo, vous avez Rubi, après les déclarations ô combien inattendues du gargouille.

    C'était le genre de chose qu'on ne lui avait jamais vraiment dites. Certes, ses parents avaient du le faire, quand elle était toute petite, mais elle ne s'en souvenait pas, du coup. Son "père" ne l'avait pas élevée avec des mots doux, et maintenant qu'elle était ici, on l'évitait un peu. Temporairement, elle l'esperait. Mais ses "exploits" étaient connus de tous.

    Elle avait tué. Elle était du comité. Les gens normaux l’évitaient pour la première raison, et les dérangés pour la seconde. Tout ce qu'il lui fallait pour continuer à vivre dans un environnement sain. Au moins, elle n'était pas dépaysée.

    Toujours est-il qu'elle s'en était figée, bouche entre-ouverte, totalement coite. Déjà qu'elle n'était as très en confiance, voila que tout ce qu'il lui restait d'assurance venait de fondre comme neige au soleil. Elle secoua la tête pour reprendre ses esprits quand il lui fut proposer de retourner à l'intérieur. Prendre froid était bien le dernier de ses soucis. Elle avait vécu dans un manoir abandonné en pleine nature depuis des années, ce n'était pas une petite pluie qui allait la tuer.

    Mais elle accepta l'invitation, plus pour enchaîner sur autre chose que par pure envie.


    "Allons-y, alors. J'imagine qu'avec un temps pareil, je ne risque pas de croiser grand monde dehors, alors autant couper court à la ronde. Et mes petits amis viendront me chercher s'il le faut."

    Elle commença à se diriger vers le bâtiment principal, toujours sous le parapluie de plante, qui disparaîtrait une fois sous un toit. Encore un peu sous le choc, elle profiterait du trajet pour recouvrer ses esprits, et reprendre ensuite la conversation, alors qu'elle essayait d'enlever le gros de l'eau de ses cheveux et de ses vêtements.

    "Et donc.. Drek. Tu te plais ici? Le lycée est-il à la hauteur de tes attentes? "

    C'était le mieux qu'elle pouvais faire, pour le moment. Trop gênée pour reparler des compliments qu'elle avait reçu, elle dirigeait leur échange dans une autre direction. Une direction où on evitait de parler d'elle.
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MessageSujet: Re: Songe d'une nuit d'orage [PV Rubi Tojo]   Songe d'une nuit d'orage [PV Rubi Tojo] I_icon_minitimeSam 14 Déc - 20:50

Drek se sentait étrangement troublé.
De manière générale, il n'avait jamais eu de mal à parler aux gens, même si ce n'était que rarement, il disait ce qu'il pensait et pensait ce qu'il disait, ce qui retirait toutes formes de confusions possible à la conversation.
Mais dans le cas présent, il y avait quelque chose d'étrangement différent. Il pensait à quelque chose, ou plutôt, il ressentait quelque chose, et la manière qu'il avait trouvé afin de l'exprimer semblait être à mille lieux d'avoir eu l'effet escompter.

En effet, ses comparaisons ne pourrait pas vraiment parler à une demoiselle qui n'avait peut être jamais mit les pieds en Europe. De plus, le fait qu'elle rougisse autant lui laissait penser qu'il avait dit quelque chose de mal, ou de bizarre.
Après tout il le savait bien. Il n'était pas non plus stupide. Il était un garçon, elle était une fille, et il la complimentait sur sa beauté... Mais le problème, en plus de la relative barrière culturelle, était le fait que la gargouille avait vécu un siècle entier sous forme de pierre, à se cacher la plus part du temps. Les interactions sociale, le romantisme, les turpitudes de la jeunesse et toutes ces choses lui semblait être de lointaines notions humaines, ou tout du moins réservées aux être de chair... Mais depuis qu'il devait vivre, justement, sous forme humaine dans ce lycée, les choses étaient devenue plus compliquée.
En fait, il avait l'intime conviction que si il avait dit la même chose sous sa véritable forme, il n'aurait pas autant indisposée la pauvre élève.
Un monstre, une gargouille européenne complimentant votre beauté en la comparant à d'autre statues semblait pour ainsi dire naturel. Mais d'un être humain à un autre, du moins en terme d’apparence, les choses revêtaient un angle franchement inattendu et... Dérangeant.

Pour l'heure, il avait finalement tourné le dos à Rubi et commençait déjà à se diriger vers les bâtiments. Il était plutôt content d'ailleurs, d'avoir put changer de sujet avant que les choses ne deviennent embarrassantes. Maudit principal, c'était pour cela qu'il rendait la forme humaine obligatoire, qu'il imposait des uniformes... Pour mettre tout le monde sur un pied d'égalité, pour que les gens ne soient jugé que sur leur actes et pas sur leur apparence. Cela pouvait être une bonne chose... Comme une très mauvaise. Une gargouille est une gargouille. Et même si elle tient une apparence humaine, elle restera malgré tout dure et froide comme le granit. Ou tout du moins,c'était ce que Drek pensait.
Mais heureusement, Rubi alimenta la conversation, changeant elle aussi de sujet. C'était un soulagement, mais cela voulait dire qu'il l'avait gênée en lui disant tout cela. Quel idiot il faisait... Voilà pourquoi il s'abstenait d'engager les conversations d'habitude.


-Oui... Et il se fait tard. Même les sentinelles doivent se reposer.

Une fois encore il avait parler comme une gargouille. Et il espérait ne pas incommoder la sorcière de nouveau. Le fait d'avoir prit la foudre le rendait incroyablement maladroit ce soir. De plus, ce qu'il venait de dire était paradoxal : lui qui n'avait jamais eu besoin de sommeil ou de repos pendant le siècle qu'il avait passé à protéger son petit cimetière de campagne, voilà maintenant qu'il surveillait un lycée en devant garder forme humaine... En étant donc sujet à la fatigue, le besoin de sommeil, de se nourrir, et faisant face à de nouveau sentiments troublant.

Drek jeta un bref coup d’œil par-dessus son épaule : la végétation continuait de suivre Rubi en la protégeant de la pluie. Le spectacle était étrange à observer, et cela ne faisait qu'entourer de davantage de mystère la jeune sorcière. D’où tenait elle un pouvoir pareil ? Il y avait quelque chose qui émanait d'elle, quelque chose qui n'avait rien à voir avec ce que dégageaient la plupart des autres sorcier que le surveillant avait pu croiser.
La magie. Si il y avait bien une chose qu'il pouvait sentir, c'était la magie. Pourquoi ? Il n'en savait rien, mais il sentait toujours quand elle était à l’œuvre, comme si il avait une affinité particulière. Pourtant une statue n'avait rien à voir avec la sorcellerie...
Il essaya d'y réfléchir, jusqu'à ce que Rubi lui pose une nouvelle question à laquelle il répondit en adoucissant sa voix au maximum.


Oui... Je me plait ici. Avant je n'avais rien, mais le principal m'a donné une mission.

Il se tue, il ne savait pas vraiment quoi rajouter. Aurait il dû utiliser une autre expression ? Comme par exemple parler d'un travail au lieu d'une mission... Mais ça aurait presque été mentir. Il se fichait bien d'un salaire ou d'une retraite. Il voulait un endroit à protéger, il voulait simplement une raison d'exister, une mission. Non, même si il passait pour quelqu'un de bizarre, au moins il restait fidèle à lui même.
Il se surprit à espérer que Rubi soit au courant de sa véritable nature, afin qu'elle puisse trouver une certaine logique dans ses propos. Mais le règlement l'interdisait. Il haussa vaguement les épaules à cette idée et continua de réfléchir un instant, n'ayant rien d'autre à faire.

Et ce n'est qu'une fois arrivé à la porte du bâtiment, après être rentré complètement trempé qu'il haussa brièvement les sourcil avant de se tourner doucement vers Rubi en esquissant ce qui pouvait bel et bien ressembler à un sourire.
Il venait de trouver en quoi les sorciers et les gargouilles étaient similaires. De plus, il pouvait lui en parler sans pour autant briser le règlement.


Tu sais... Moi aussi je me trouve entre le monde des humains et celui des monstres.

Car c'était cela, ce fameux détail qu'il cherchait.
Les sorciers étaient des humains dotés de pouvoirs leur permettant d'accéder au monde yokaï. Ils étaient à la limite de l'un et de l'autre.
Les gargouilles comme Drek, elles, avaient été fabriquées par des humains pour être des monstres et effrayer quiconque poserait le regard sur elles...
Tout comme les sorciers étaient le contacte entre l'humanité et le monde yokaï, les gargouilles en étaient les gardiennes. Liées à la fois aux hommes et aux monstres, leur rôle était de protéger l'équilibre de l'endroit dont elles avaient la garde, indifférentes à qui semait le trouble.
Mais quant à savoir pourquoi le surveillant semblait sentir la magie lorsqu'elle était à l’œuvre, cela restait un mystère.   
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