De la théorie, et des nouvelles têtes... [Complet]

Myra n’avait pas vraiment réagis à la suite du cours. Elle avait regardé de manière distante la sortis des élève qui ne se sentais pas bien. La jeune femme sentais l’aura maléfique se libérais peut a peut. Il était agacer par le comportement de certain et elle le comprenait que trop bien certains élèves se prenait pour se qui n’étaient pas et cela l’énerver au plus haut point. Elle aurait voulu tous les foutre a la porte et ne garder ce beau professeur uniquement pour elle, mais s’était impossible et elle le savait parfaitement.

Myra ne se re-concentra sur le cours que lorsque le professeur Suzuki se mis à marcher entre les rangs. La jeune femme aux cheveux d’ébènes, l’observer avec intérêt la démarche de l’homme. Il avait un pas franc, déterminé, décidément tout chez lui imposer le respect le plus totale. Plus allé plus il se rapprocher d’elle, la jeune élève ne s’était pas tromper il était grand et avait une carrure imposante mais pas pour autant inquiétante.

Les pulsations du cœur de Myra s’accélérèrent soudainement lorsqu’il posa des yeux de couleur doré sur elle. Son regard neutre la transperça de part en part lorsqu’il lui dit :

«-Vous n'en avez pas toujours conscience mais certains d'entre vous ont mis eux-même des barrières à leur puissance, mais la plupart du temps : pas consciemment. Evidemment quand je parle de barrières, je parle de choses reconnaissables et qui dépassent la simple force mentale, je parle parfois d'objets, ou de rituels... »

Pourquoi ? Pourquoi son discourt était-il si juste ? Il collait parfaitement a ses pensée comment cela pouvais t’il être possible cela faisait plusieurs fois déjà comment pouvait-il faire ça ? Myra le regard les yeux brillants, un sourire se dessiné sur son visage d’ange sans qu’elle ne sans aperçoive. Elle se sentait revigorer, comme si elle était emplie d’une énergie nouvelle et puissante.

Puis le professeur Komatsu partis s’asseoir prés qu’une autre jeune femme plutôt timide en parlant d’interrogation. Le sujet portait sur comment gérer un pouvoir démoniaque et bien sur ceux qui auraient les plus mauvaises réponses aurait un gage. Ce professeur aimait vraiment mettre ces élèves à l’épreuve.

Myra regarda dehors, comment pouvais t’elle répondre à cette question ? Elle avait toujours vécus chez les humains et le peu de chose que Eden avait put lui apprendre sur ses pouvoirs ne répondait pas à cette interrogation. Elle inspira profondément calmant un peu son stress. Qu’est ce qui pouvait bien gérer un pouvoir quelconque. Il y avait bien sur les sentiments puissants qui étaient capable de fournir une puissance phénoménale, la volonté de faire quelque chose mais cela était lié au sentiment. Que pouvait-il y avoir d’autre ? Elle écrivit le peu de chose qu’elle savait, un peu déçus d’elle-même. Mais lorsqu’elle regarda les autre élèves galéraient autant qu’elle, elle se dit qu’elle n’allait peut être pas si mal s’en tiré que ça.

Elle rendit sa copie au professeur plongeant une nouvelle fois ses yeux bleus gris dans ceux doré du professeur. Elle ne rougit pas mais se n’était pas loin, elle préféra regarder a nouveau a l’extérieur comme si de rien n’était attendant de savoir qui aurais le gage.

Boly elle croît que si elle se renfrogne sur elle-même, bras croisés sur sa table, si elle ne regarde personne, alors personne ne la regardera. Mais lol.

Il se passait vraiment des choses étranges, pendant ce cours. D'abord, entre les élèves virés et les malades, le nombre d'élèves avait bien diminué depuis le début du cours. On aurait dit une de ces émissions télé que regardait Keylana, ces concours stupides où les candidats étaient exclus au compte goutte. Boly était surprise d'être arrivée jusqu'à ce stade là. Bientôt la demie finale, si ça continue comme ça !
Mais quelques élèves avaient réussi à se faire remarquer, d'une bonne ou d'une mauvaise façon. Boly préférait vraiment rester dans son coin. Elle n'osait tellement pas s'adresser aux autres d'une telle façon. C'était clair, si elle devait discuter, elle allait finir par bégayer. Ou par dire des sottises horriblement amusantes, tant elle devait se concentrer pour faire une phrase.

Ouais, voilà. Boly se sentait juste extrêmement mal à l'aise, à l'heure actuelle.

Le jeune homme avait fini de geler le sceau, l'eau et la main du professeur. Ce dernier expliqua alors l'importance de la maîtrise. La jeune femme comprenait ainsi qu'elle était totalement à la ramasse. Mais elle commençait aussi à apprécier ce cours. Parce qu'elle avait besoin de comprendre un peu plus de choses sur sa race. Sur elle-même. Besoin de savoir se contrôler. C'était pour ça qu'elle était venue.

Sauf que toute sa bonne volonté s'échappa immédiatement, lorsque Boly entendit parler d'une interrogation. Et en plus, ça parlait de la maîtrise d'énergie, bah tiens ! Quel hasard ! Bon, c'est pas comme si Boly n'avait auparavant jamais contenu aucun pouvoir ! Pensez-vous, en pleine forêt, elle n'avait pas besoin de rendre de comptes à qui que ce soit. Il était grand temps de changer ça. Mais il se trouvait que la demoiselle pensait vraiment apprendre, et pas devoir trouver elle-même les réponses à ses questions. Mais soit, elle devait se plier à la règle.

Alors elle sortit un bout de papier de son petit sac, accompagnée d'un stylo qu'elle avait trouvé par terre, dans le couloir. Elle n'avait pas très bien écouté la consigne. Elle suivait des yeux le professeur qui se baladait entre les allées. Son regard vagabondait entre tous les élèves, et Boly avait parfois du mal à suivre. Il n'y avait pas eu tant d'êtres semblablement humains autour d'elle depuis quelques temps. Perturbée ?
Boly avait uniquement retenu les cinq petites minutes qui étaient offertes aux élèves... Cinq minutes ? Mais c'était le temps qu'elle avait besoin pour écrire son prénom ! Boly avait perdu l'habitude d'écrire. Tenir un stylo relevait du miracle, à présent, pour elle. Elle se contenta alors d'écrire « Boly » en guise de prénom.

Et qu'est-ce qu'elle va écrire d'autre, en fait ? Tout le monde écrivait, réfléchissait, planchait parfois. La louvette était un peu paumée. Boly ne savait vraiment pas quoi écrire. Et c'était aussi assez difficile de se baser sur des faits vécus, dans son cas. Elle écrivait alors des choses totalement stupides, dans un langage pas très correct. Le tout dans une écriture penchée, irrégulière et juste affreuse. Elle déposa ensuite sa petite feuille sur le coin de sa table, tandis que Monsieur Komatsu passait entre les rangs. Boly était du genre à abandonner lorsqu'elle sentait qu'elle ratait quelque chose. Voilà, ce cours qui avait l'air bien était ruiné. Susceptible ? Nooooon. A peine !
Boly regardait l'horloge.

Suzuki Avait observé quelques protestations ; des élèves marmonnaient dans leur barbe des phrase du genre : "ho nan pas dès le premier cours" ou encore "pffff c'est nul..." et même " J't en foutrais moi de l'énergie ténébreuse...".
A cette remarque, qu'il ne releva pas pour la bienséance du cours, il songea qu'il devrait faire une mise au point sur des notions, et la façon dont étaient utilisés les mots.

Les minutes filaient il put alors remarquer ceux qui n'étaient pas inspiré de ceux qui semblaient écrire des romans. Entre autre la demoiselle à la chevelure rose, identifiée après un rapide coup d'oeil au trombinoscope, comme mademoiselle Akashiya ; écrivait bien plus que nécessaire pour une interrogation de cinq minutes.
Mais Suzuki savait qu'il trouverait des choses intéressantes.

Il commençait déjà à ramasser les copies de ceux qui avaient terminé avant l'échéance. Puis une fois le temps écoulé il se contenta de dire :

-Je ramasse, les cinq minutes sont passées.

Il passait donc dans les rangs et contemplait les visage contrariés, frustrés, dépités, déçus, et que sais-je encore ; de toute les jeunes têtes qui avaient souhaité faire ça bien.

Il retourna ensuite à son bureau et feuilleta les réponses. En arrivant à une d'entre elle, il s'y attarda pour lire et jeta un oeil à Moka avant de se repencher dessus. Comme si il avait voulu associer ce raisonnement à ce visage.

Il allait prendre alors la parole qu'une élève venait de faire à son tour une intervention :

-Monsieur, est-il possible que plusieurs personnes éccope de ce gage ? Si oui je me dévooue pour le passer à leur place. Advienne que pourra, je n'ai pas peur.

Une belle preuve de courage, mais la question avait eu une réponse dans l'énoncé, puisqu'il avait dit qu'il y aurait un gage pour celui ou ceux qui en trouveraient le moins. Le professeur se contenta de répondre :

-J'ai bien entendu ta requête.

Restait à savoir s'il allait accepter. Et pour cela, rien n'était moins sûr...

Sentant que l'ambiance était pesante et qu'il pouvait leur permettre de décompresser un peu il avoua une chose essentielle :

-Cette interro est juste pour moi, il y'a bien un gage à la clef, mais les note ne seront pas gardées. Elle n'iront pas dans vos bulletins et cela serait idiot vu que je ne vous ai encore donné aucune notions. C'est surtout pour avoir une idée du niveau.

Il continua de feuilleter les copies et continua :

-Beaucoup d'entre vous me parlent de la force mentale, mais je voulais des choses que l'on peut identifier : tous les sentiments c'est bien joli mais ce n'est pas contrôlable... Pour la simple et bonne raison que personne ici n'est une machine.

Il se dirigea ensuite vers le tableau et s'y appuya :

-Je vais par contre recadrer un terme que j'utilise beaucoup : l'énergie démoniaque. Elle est contradictoire avec l'absence d'énergie ou l'humanité.

Ça n'a rien à voir avec l'aura maléfique ou l'énergie ténébreuse qui elles s'opposent à l'énergie divine. Il faut bien que vous fassiez cette distinction. Donc à chaque fois que je parlerai d'énergie démoniaque, il faudra bien songer que c'est uniquement votre énergie de "non-humain", pas le diable, le mal, les ténèbres ou autre truc ridicules qui n'ont rien à faire dans cette matière.

Le cours de maîtrise des pouvoir est neutre... La lutte entre le bien est le mal n'est pour moi qu'une vaste mascarade. Un pouvoir c'est de l'énergie qu'il faut savoir manipuler, ce qu'on en fait ensuite n'est plus de mon ressort, et peu importe que ce pouvoir soit une bénédiction ou un poison.

Il marqua ensuite une courte pause et regarda tout les visages pour voir si personne n'était largué. Apparemment tout le monde suivait même si certain semblait trouver ça étrange qu'ici on mette sur un pied d'égalité les anges et les démons. Le fait est que la réalité est bien plus complexe que cela. En effet, un vampire ou un loup garou tue un homme pour se nourrir et ainsi prolonger sa durée de vie : est-ce le mal ? N'est-ce pas plutôt la manifestation de la nature même de celui-ci ?

A trop vouloir opposer la lumière aux ténèbres, on en oubliait que certains agissaient uniquement par nature et non par malveillance. Et pour ce genre de cas, Suzuki ne s'était pas encore aventuré à parler de ceux qui tuaient sous le coup de la folie, et qui culpabilisaient et pleuraient leur crime une fois l'orage passé... Non. Ici il ne fallait surtout pas juger cela. Ici on apprenait à maîtriser ses différent dons.

Mais il n'était pas temps pour lui de s'égarer dans ses pensées ; tout cela les élèves l'apprendraient au fil du temps.

Il se remit à parler :

-Bien et sans plus tarder nous allons découvrir les fameuses réponses de cette interrogation.

Il s'empara d'une craie et commença tout en écrivant les titres des catégories :

-La première est probablement une des plus connue, elle regroupe tout les objets tel que les amulettes, les rosaires, les holy-lock... Bref ce sont des objets, pour la plupart sous la forme de bijoux.

Leur but est d’empêcher l'énergie démoniaque du porteur de faire surface, en la contrant avec une grande quantité d'énergie insufflée dans l'objet par une autre personne.
Les avantages sont que c'est relativement discret et plutôt efficace. Le problème c'est que tout le monde n'est pas capable de créer une telle barrière et qu'il faut énormément de puissance pour faire ça. De plus il n'est pas fiable à cent pourcent puisqu'il arrive qu'un personne dont l'énergie est neutre puisse annuler les effets de l'objet.

-Ensuite, nous avons les sceaux : ils se déclinent sous plusieurs formes, mais souvent leur mise en place se fait avec l'apparition d'un tatouage ou une trace indélébile sur le porteur.

Le sceau fonctionne presque comme les holy-lock mais ses propriétés diffèrent. Notamment sur sa mise en place. Puisque le rituel se fait soit en projetant l'énergie dans le corps directement, soit en pratiquant un tatouage qui est garant de l'efficacité du sceau. Sachant que plus la cible est jeune, plus il sera efficace et c'est pour cela que beaucoup son fait à la naissance.
Si le sceau se brise, le tatouage part et inversement.
L'avantage du sceau c'est qu'il n'oblige pas à toujours transporter une objet avec soi, et qu'il est un peu plus facile à mettre en place. Ses limites sont par contre plus fragiles, car bien qu'il ne cède pas à la présence d'un humain quel qu'il soit, il peu fléchir selon une émotion forte du porteur et aussi si une personne extérieur tente de le détruire avec son énergie.

-Nous avons ensuite la dissociation de personnalité : là c'est beaucoup plus confus que pour les autres car la dissociation se fait toujours à l'initiative de la personne concernée mais pas toujours de façon consciente. Je m'explique :

Lorsqu'une énergie est trop puissante, le porteur peut parfois lui créer une personnalité à part entière. Cela se fait globalement de façon imprévue et donne lieu à deux personnalités qui cohabitent dans le même corps. Souvent l'une est inoffensive et l'autre totalement extrême.
Il y'a de rare exception ou le fait de poser un Holy-lock créé une seconde personnalité mais c'est plutôt rare... Dans d'autre cas plus rare, il peut y avoir plus de deux personnalités, mais autant dire que cela devient invivable pour la personne qui n'arrive plus à les contrôler.
Ce mode de barrière est couplé avec la transposition, plutôt que d'enfermer cette nouvelle entité dans le même corps, il est rejeté pour finir dans un autre corps ou parfois même un objet. Ce cas plutôt exceptionnel est plus fréquent dans les cas de gémellité. Un des deux meurt à la naissance et tente de prendre le corps de l'autre. Finalement rejeté il trouvera refuge dans une autre personne ou un animal.

Autant dire que les cas de transposition rende la personne incomplète, et que souvent la partie de l'être qui a été exclue cultive de la haine envers celui qui a conservé le corps.
Bien évidement on découvre tous les jours des exceptions donc, il faut connaitre le principe mais s'attendre à tout.
Pour ce qui est des avantages... Le fait que ce soit simple à faire seul... Mais le problème c'est que cela donne lieu à des cas de schizophrénies particulièrement difficiles à résoudre, et que cela peut pourrir la vie de la personne. Bref ce moyen est très utilisé mais peu fiable...

Se rendant compte qu'il n'était qu'à la moitié il s’arrêta un peu et pris une bouteille thermos pour boir un peu. puis il revint vers le tableau et reprit :

-Je vois que tout le monde ne prend pas de notes... C'est vous qui voyez, après tout vous n'êtes pas tous concerné par la totalité de ces moyens.

Maintenant je vais parler des moyens qui ne tiennent pas compte de la survie ou du bien être de celui qui reçois l'intervention.

-Le réceptacle humain, comme son nom l'indique, on possède une entité puissante, on veut la restreindre, alors on l'enferme dans le corps d'un humain, voir même des fois dans un monstre si l'entité est vraiment trop puissante. Et comme pour le sceau, plus le réceptacle est jeune, plus le rituel a de chance de réussite. D'ailleurs il n'est pas rare que ces deux méthodes soient combinées.

Le gros problème, c'est que la plupart des enfermement dans un corps requière des sacrifices, parfois humain, parfois les personne qui exécutent le rituel... Parfois même la famille de la cible.
Nous avons des cas de démons millénaire enfermé dans des corps fragiles pour ne pas que leur puissance explose... Mais même si l'idée est alléchante, sachez que pour le réceptacle, tout cela n'est qu'une malédiction, il cherchera toute sa vie à savoir pourquoi, et sera traité comme un paria. de plus sa faiblesse mentale causera dans la majorité des cas sa perte puisque l'entité qui dort au début commence à se manifester lors de la puberté et petit à petit tentera de détruire psychologiquement le réceptacle pour prendre le contrôle du corps.

Dans ces moment là, ceux qui ont mis en place le rituel, viennent pour tuer le réceptacle et commencer un nouveau cycle avec un nouveau. Le but étant de continuer cette démarche pour empêcher indéfiniment l'entité maléfique de revenir parcourir cette terre.

Suzuki s’arrêta et remarquait que certains visages se décomposaient. C'était souvent le cas, ceux qui se sentaient visé par ce que disait le professeur, ou ceux qui avaient un peu d'empathie trouvait ce genre de procédé immonde. Mais cela n'était que la réalité de ce monde ; l'accepter était une forme de maturité.
Mais intérieurement, Suzuki espérait qu'il n'y ai pas de réceptacle dans sa classe, ils étaient souvent ingérable et finissaient tous par craquer, puis s'éteindre ou se faire supprimer par des autorités supérieures.

Il continua ensuite :

-La deuxième méthode peu agréable est le confinement pur et simple. Vous vous doutez bien que dans ce cas on ne se soucie plus du bien être de la personne, on l'enferme avec de puissants sortilèges, sous terre et on construit une citadelle religieuse au dessus, ou une sorte de camps pour surveiller ce qui est enfermé.

Niveau avantages, bah c'est très efficace, parce que le confinement ne peut être brisé que de l'extérieur ; mais le problème c'est que c'est extrêmement coûteux comme méthode. Pour mettre ça en place, il faut du temps, des personnes, et de l'argent.

-Enfin il y' la dernière qui en fait regroupe tout ce qui ne rentre pas dans les autres catégories.

Suzuki sourit à ce moment car il savait pertinement que des élèves dirait que c'était injuste, que c'était impossible à deviner, et que personne ne pouvait tout trouver dans ces conditions.
C'était vrai, mais le but c'est qu'avec cette entourloupe, ils allaient probablement s'en souvenir. Une astuce peu classe mais qui avait fait ses preuves.

-Pour être simple dans cette catégorie entre toutes les pratiques vaudou et tout les rituels qui sont un peu méconnu. Je pense que vous verrez au fur et à mesure de quoi je parle.

Il s’arrêta ensuite pour laisser place à d'éventuelles questions puis reprit en main les copies.

-Revenons à vos copies, personne n'a la moyenne, et la meilleurs note c'est Cornelia. Donc bravo à elle, et malheureusement nous avons un perdant... Ou plutôt une perdante puisque c'est une certaine "Boly" à qui je vais demander de me rejoindre au tableau, et comme la demoiselle l'a gentiment proposé elle va venir aussi pour avoir un gage.

Il regardait bien évidemment Lyra et attendit alors que les deux demoiselles viennent à ses cotés . Il réfléchissait déjà au gages dont elles écoperaient toutes les deux ; l'une pour avoir eu la note la plus basse, et l'autre pour avoir voulu mettre ses propres limites à l'épreuve. Elles ne seraient pas déçues...

Pour quelqu'un qu'on appelait "démon", monsieur Komatsu avait une vision très détachée de ce qu'était que le bien ou le mal. A vrai dire, Adam ne cessait de s'agiter sur sa chaise. Ses pensées contradictoires rejoignant puis s'éloignant de celles du professeur. Cela devait forcément se voir sur son visage, il se forçait à garder les lèvres scellées, à ne pas lever la main pour lui opposer son propre avis. Mais bon sang, qu'il était dur de conserver la hiérarchie lorsqu'on avait de si grandes question à propos de ce qui était bien ou mal. Autrefois, Adam était l'élève le plus attentif et le plus vif de la classe. Aujourd'hui, il se forçait à ne rien dire pour ne pas passer pour un fayot. Ou pour une idiote, ce que devait être la fille au ruban vert.

Qui était assez stupide pour se proposer pour un exercice pratique ? D'autant que c'était de la pure esbroufe, de la vantardise. Intérieurement, le loup de Maureen espérait que Komatsu la remettrait proprement à sa place, cette petite qui s'amusait à perturber le cours des choses. Mais il n'eut pas le temps de réfléchir à cela, qu'aussitôt Komatsu repartit sur son cours. Haussant ses deux sourcils avec un air des plus comiques, Adam s'efforça de retourner proprement la petite sacoche qu'il apportait toujours avec lui pour y piocher un carnet de... dessin.

Oui, quand Vika lui avait demandé ce qu'il faisait en dehors des cours, il s'était senti tellement bête en répondant "je livre des pizzas" que du coup il avait investit dans un carnet de dessin. Dehvi avait insulté sa sexualité, puis l'avait traité de soumis. Adam lui avait sauté à la gorge, et ils s'étaient battus pendant trois longues heures, jusqu'à finir complètement meurtris au milieu des décombres de feu leur mobilier. La fierté d'Adam avait coûté plus de 50 000 yens à son alpha, il y réfléchirait sans doute à deux fois avant de le provoquer à nouveau.

Komatsu avoua que le rendu des papiers n'était pas compté dans la moyenne, et l'air ahuri d'Adam se transforma en un visage de panique totale. LA MOYENNE. Il n'était pas allé en cours depuis si longtemps qu'il avait même oublié qu'il y avait un retour à faire aux professeurs. Bon sang, cela voulait dire qu'il allait devoir prendre des notes. Et RÉVISER. Et peut-être même travailler en dehors des cours, faire des... devoirs? Merde, ça, Dehvi ne lui avait pas dit. Dans un lycée pour monstres, on avait aussi des cours et des contrôles.

Attentif aux paroles du maître de la classe, le lycanthrope dessina rapidement un visage en coupe, et gribouilla une flèche avec marqué "force mentale, non. Facteur émotionnel trop important." Puis il dessina un cadenas en l'entourant d'une aura pour désigner les "holy locks". Le regard tantôt sur Komatsu, tantôt sur son cahier, le lycanthrope profitait de sa nature d'hyperactif pour réussir à dessiner plus vite qu'un joueur professionnel de MMO ne tape sur les touches de son clavier. Ses dessins se rassemblaient, formaient une chaîne, avec ses commentaires brouillons en coin de page ou en pattes de mouche. Il dessinait un double visage pour parler du loquet caché, bien que ne comprenant pas tout.

Adam était bien plus qu'attentif, il était totalement absorbé par le cours, et ne se rendait même pas compte qu'il commençait à chauffer, et que la mine de son crayon s'usait en émettant de petits couinements plaintifs. La partie sur la transposition lui fit dresser l'oreille. Ainsi il existait des gens, comme dans les contes, qui avaient un corps autre que le leur. Une sorte d'esprit éveillé qui prend possession d'un bien qui ne devrait pas être sien. Il comprenait le sentiment du double dans ce cas, lui-même s'était détesté lorsque l'animal avait pris possession de son corps. Et puis il avait appris à vivre avec.

Était-il possible pour un transposé de ne faire qu'un avec l'autre moitié de son corps et de son âme ?

Komatsu dériva sur un réceptacle humain, et Adam fronça les sourcils. Comment des monstres pouvaient-ils déclarer qu'un corps et une âme n'étaient qu'un vulgaire bijou, un loquet désigné pour contenir une âme dangereuse? Est-ce que c'était normal, de sceller ce qu'on ne pouvait pas détruire dans un corps affaibli ? Le lycanthrope retint un méchant grognement qui lui monta le long de la gorge et déglutit, continuant sa prise de note.

Ah, le confinement. La méthode qu'avait choisi Dehvi.

Lorsqu'Adam avait été transformé, fou de douleur, il avait doucement sombré dans la folie. Attaché par des chaînes en argent à un solide mur de caverne, on lui avait coupé tout espoir de fuite. Ç’avait été le début de son calvaire, mais aussi la fin de sa vie d'humain. Les mois qu'il avait passés à hurler qu'il allait tuer son alpha avaient été affreux, mais nécessaires. Il comprenait cette méthode.

Bien plus que le réceptacle.

Puis le loup-garou remarqua qu'il avait cessé de prendre des notes, et tourna son visage vers ladite Cornelia. Meilleure note du premier cours, hein ? Il lui adressa un signe de tête respectueux et fit tourner son crayon entre ses mains, replaçant son cache-oeil qui le gênait légèrement, maintenant qu'il transpirait. Regardant les deux désignées se lever de leur place, le loup-garou attacha ses cheveux en arrière et croisa les bras sur son torse.

Si Komatsu avait l'air plus détendu, il n'était pas dit que ses 'épreuves' le soient également. Avec un soupir calme, il regarda "Boly" comme l'avait appelé le prof, et la gamine au nœud vert. En espérant avec une pointe de méchanceté, qu'elle regretterait d'avoir fait la fière.

Plongée dans l'attention qu'avait créé le professeur de maîtrise de pouvoir, et aussi le malaise provoqué par la suite, elle termina d'abattre sur ce papier qui n'avait pas demandé temps de violence, les dernières lignes de cette interrogation très spéciale, jugée dérisoire par plusieurs des élèves. Lorsqu'il passa devant elle, des frissons parcoururent sa peau, à la fois de bien être et de chaleur, mais aussi d'effroi. Est-ce qu’elle avait rêvé ou elle avait eu la sensation qu'une chaleur dépassant les degrés inimaginables, avait rempli cet espace à l'instant même ? Nan sans doute que sa nuit passée ne l’aidait pas, et lui donnait l’impression que tout l’entourait. Du moment que les élèves bénéficiaient de leur dernière minute, Moka fixa le professeur, intriguant, fascinée par tant de prestance, tant d'ardeur, enfin peut être qu'au niveau cours il n'était pas aussi exceptionnel, mais déjà il imposait le respect et ça ce n'était pas évident dans une école de monstres qui restent plus ou moins instables autant les uns que les autres. Un simple humain se croit puissant, alors imaginez le monstre ? La vampiresse capta chacun de ses gestes, comme si dans sa gestuelle, elle essayait de découvrir quelque chose qui lui permettrait de mieux comprendre cet enseignant énigmatique. Enfin ça c'était bien avant qu'il ne vérifie les copies...La jouvencelle ayant peur du résultat catastrophique qu'aurait apporté ses réponses détourna les yeux pour les plonger dans son cahier ou elle continua de dessiner son rosaire, perfectionnant chaque lignes, chaque traits, chaque courbures donnant l'impression que l'objet soit matériel. Reportant à nouveau son attention sur le professeur, elle se rendit compte qu'il l'observait en tenant sa copie en main ! Hoho...ça n'était certainement pas bon. Ayant été hypnotisé par son regard un instant, elle détourna ses iris jades, le visage empourpré...Pourquoi est-ce qu'il la regardait depuis tout à l'heure comme ça ?

Son voisin ne comprenait pas sa réaction, et sourit en regardant ses rougissements, se moquant un peu d’elle comme s’il connaissait par cœur sa fâcheuse tendance de timidité absolue. Il lui indiqua même au moment où le professeur Komatsu détourna son regard de la vedette du lycée, sachant parfaitement que ce cours devait la fasciner, enfin d’après lui pas que le cours. Ne faisant pas attention à ses sous entendus, elle attrapa son stylo prête à écrire tout ce qu’il dirait même si sa main devait souffrir par la suite d’une pauvre crampe misérable. Ce que le corps des humains peut être faible quand même…

L’enseignant Komatsu commença dans un premier temps avec la catégorie basique et celle où Moka s’illustrait : Le Holly lock & Rosaire. La jeune femme regarda sa croix, et sentit un malaise l’envahir…plongeant dans quelques méandres de son passé, des souvenirs brefs, mais tellement significatifs, tellement marquants. Découvrant son trouble, son voisin la secoua quelque peu et elle revint à la réalité entendant la seconde catégories. Aurait-elle pu imaginer que tant de méthodes quelles soient abruptes ou bien même mortel puisse exister. Lorsque sa mère avait scellé l’esprit du Shinso en elle, elle avait donné sa vie pour protéger sa fille, pour lui redonner une vie meilleure…Tout ça n’avait été la faute que d’un seul et même être : Alucard. Lorsqu’on nait sang pur, et descendant d’un Shinso, on voit son destin s’effriter dans les mains d’inconnus, on sait qu’on n’aurait jamais voulu naitre ainsi.

Se replongeant dans les détails et ses notes, elle releva de suite la tête quand à la révélation de la double personnalité.
« Il y'a de rare exception ou le fait de poser un Holy-lock créé une seconde personnalité mais c'est plutôt rare... Dans d'autre cas plus rare, il peut y avoir plus de deux personnalités, mais autant dire que cela devient invivable pour la personne qui n'arrive plus à les contrôler. » Ses yeux s’illuminèrent un instant, c’est comme si pour la première fois, la jeune demoiselle strige avait la sensation que quelqu’un pourrait l’aider…Invivable qu’il disait ? C’est même pire que ce qu’on pourrait imaginer. Mais il ne ‘arrêta pas en si bon chemin « Bien évidement on découvre tous les jours des exceptions donc, il faut connaitre le principe mais s'attendre à tout.
Pour ce qui est des avantages... Le fait que ce soit simple à faire seul... Mais le problème c'est que cela donne lieu à des cas de schizophrénies particulièrement difficiles à résoudre, et que cela peut pourrir la vie de la personne. Bref ce moyen est très utilisé mais peu fiable...»

Mais bon sang oui ! C’était exactement ça ! Depuis ces dernières années où Moka avait commencé à devenir bien plus proche de son autre, peu après les évènements qui brisèrent son existence, elle avait développé cette schizophrénie étrange, ou le caractère de la level S+ s’échappait d’elle, parfois même celui d’Alucard et ça c’était encore plus dur à gérer…oui bien plus dur » Comme elle devait s’y attendre, et même après s’être rabâché qu’elle ne devait pas craquer, la vampire se sentit bien plus que mal à l’aise, et continua ses notes, se remémorant des souvenirs : Akhua, Dante….Tant de choses qui lui décrochèrent des larmes. Son voisin l’observant chercha à l’aider en lui demandant ce qui se passait, mais elle sécha ses larmes et se contenta de sourire comme elle savait si bien le faire, ne répondant uniquement que ce n’était rien. Depuis trop longtemps, la belle avait pris sur elle, avait accumulé toute les peines, et avait cessé de pleurer lorsqu’elle savait qu’elle avait tout perdu, et qu’elle n’avait plus rien à lamenter. Enfin pour ne pas paraitre complètement faible, elle se ressaisit, et écouta le résultat des notes…Au moins elle avait évité le gage, et c’était tant mieux car elle n’aurait pas pu supporter dans l’état actuel une épreuve de force ou de mental. Pauvre d’elle, tant de malheurs qui l’accable et elle n’était jamais de ceux qui s’en plaignaient…Eh bien non, Moka gardait sans faille son inimitable sourire, sa force de volonté et ses mémoires ineffables.

Elle regarda les deux élève se lever prêtes à écoper du gage tant mérité ou demandé. C’était un peu idiot de vouloir prendre le gage de quelqu’un à sa place, surtout si c’est que pour au résultat, elle partage ce gage et donc n’en sauve même pas la victime. Comme tout les gens de cette salle, Moka se demandait ce qui allait se passer et n’était pas très rassurée, d’ailleurs sa tête commençait à la faire souffrir, sans doute que trop de torture, tue la torture ou que cette salop*rie d’Alucard n’aimait vraiment pas qu’elle ressente des sentiments humains. Puisque son esprit la faisait terriblement souffrir, elle compensa la douleur en laissant un croc blesser sa lèvre inférieure, et laissait quelques gouttelettes de son propre sang envahir ses papilles. Voilà la preuve qu’elle était faible, plongée dans un état de lymphatisme constant. Se nourrir avec son propre sang quand on sent une petite soif…quelle ironie ! Remarque c’était toujours mieux que de sauter à la gorge de son voisin et de le vider de tout son flux vital. La demoiselle sortit une boite toute métallisée de sa poche et prit du bout de l’index un des petits comprimés qui étaient dedans…Bah ce que c’était fade mais au moins ça allait pouvoir la calmer un peu. Il valait mieux qu’elle apprenne vite à se contrôler car depuis qu’elle arrivait à rentrer en contact avec l’esprit d’Alucard, sa soif se faisant grandissante et c’est bien pour ça que le directeur avait cherché à l’aider en lui procurant des tablettes de sang artificiel. Le gout était vraiment terne mais bon qu’est-ce qu’elle ne ferait pas pour pouvoir rester dans cette école.

Son audace porte ses fruits, et tandis que l'angélique se rassoit, ses genoux ne claquent plus. Ainsi elle se rabat comme il faut dans le de fond du dossier de sa chaise. Mais quelle est cette nouvelle sensation ? Comme une espèce de décharge qui lui parcours l'échine mais sans l'électrocuter lui donne des sueurs froides. Ce phénomène elle le prend en bonté, une simple excitation à la lueur du défit lancé. Et ausera t'il la rejeter, elle et sa stupidité en conserve ? Pour avoir plus d'adace elle franchit sa barrière morale, n'étant plus cette enfant aux mile phobies et plus fragile qu'une feuille. Non elle en demeure bien seuvrée dans cet engagement belliqueux. Mais sous un certain angle, caché sous sa stupidité d'enfant, elle cherche à attirer désespérément l'attention du vénérable gardien de ce monde, ce petit monde qu'elle oublit peu à peu. Pour ne voir que lui. Elle est perdue dans ces pensées, inombrables, indéchifrable, mais un bon chaos intérieur qui la berce. Elle veut croire qu'il détient la clef d'or de sa libération, de sa même rédemption ... Soudain voilà que ce professeur bien charismatique s'engage dans la poursuite d'une fable, tout le monde se serait planté en beauté. Elle ne peut s'empécher de s'éveiller un petit sourire sur sa face qui reprend des couleurs. Elle trouve amusante cette situation. Voilà une fatalité prise dans le bon rire intérieur, elle est bien naïve et ne pense pas changer. Du reste pourquoi craindre cette chose appelée note, cela serait être rattrappé et puis elle ne souhaite pas touché du doigt un plafond de verre qui effectue la passerelle vers la célébrité de l'élite de cette communauté. Alors des résultats médiocres la pousse à s'améliorer, tandis qu'elle redoute des bonnes notes. La célébrité mettrait en danger non pas sa personne mais son secret et ça c'est une chose qu'elle refuse par-dessus tout ... Elle irait même jusqu'au renvoie pour tous les protéger de ces démons en blouzes blanches ...

Voilà que découle l'habile, non la choquante mais véridique verbe du professeur Komatsu. Donnant un à un, dans les moindres détails croustillants et déroutants puis même écourant, ces différents moyens de procédure d'endiguement de malheur. L'enfant quitte bien nerveuse sa quiétude, pour se pencher sur sa feuille et griffoner quelques notes maladroites. C'est le grand chambardement dans son esprit étriqué, elle ne retient que peu mais juste le meilleur à son oreille abassourdie. Alors même pour une entitée unique, une poupée décharnée et mortelle, piégée pour être une arme ; il existe un moyen. Là dans son esprit raisonne durement ce nom, effroyable pour son esprit, elle doit reconnaitre cette vérité. Admettre qu'elle ai créé cette farouche entité appelée Tama. Admettre qu'elle ai inconsciament fragmenté son esprit pour obtenir cette aide. Il est vrai que la démone domine ce pouvoir et assure parfois la relève pour l'endiguer lorsqu'il s'embale. Mais Lyra à si peur d'elle, elle qui parfois la hante dans ces cauchemars, mais elle n'est qu'elle-même, la véritable apparence, cette facette originaire qu'elle a refusé d'admette ... Soudain elle remarque qu'elle avait été un peu absente de la réalité, et écarquillant les yeux affolés sur sa feuille passablement froissée, elle dénote une horreur. Sa main droite relâche alors la pression des doigts sur son crayon qui se pose sans grand bruit. Elle suit des yeux un tracé de folie, dans tous les sens la feuille est barbouillée de mots, de notions et un schéma se dessine en arrivant en fin de parcours du raisonnement belliciste. Au centre de la feuille elle a du forcer sur le crayon qui n'a plus de mine à présent. Elle dénote ce sale symbole dessiné, l'adague de sa peur la plus primaire, le symbole du danger de radioactivité. Qui lorsqu'il se manifeste sur sa main droite signifit un possible avênement de la fin. Mais là ce n'est qu'un fantasque gribouillage de mauvais goût. Là elle sait que son tour d'appel arrive, alors elle inscrit une énigme au coeur du symbole, dans ce petit cercle elle laisse l'empreinte de sa peur paranoïaque sous forme de question : Est-ce que Tama voudrait me remplacer ?. Et même si elle ne sait pas ce que pourra lui souffler le professeur, elle tente le diable et bravera peut-être sa colère pour au moins avoir une réponse ... Un maigre espoir de salut ...

Et le voilà, cet appel vers ce qu'elle sait depuis toujours, la lapidation exemplaire devant une assemblée de barbares fanfaronnant dans l'humiliation pour se sentir bien grand. La douleur elle la tant vécue alors elle peut se sacrifier pour que cet autre n'y goûte pas. Hélas le professeur appelle également celle qui à l'origine devait écoper de la sanction. Elle n'aime pas cette méthode mais elle se rend d'une traite, subtilement cavalière et enhardit au tableau. Nul regard compatissant qui s'élève et survole la masse de fieffés coquins. Ceux qui rient sont des noyés, ceux qui jettent la pierre le sont aussi, il en va de même pour ceux qui s'écrase et regarde un spectacle infâme, le blâme vogue ainsi vers tous. Mais elle n'est pas âme à se rebéler et à détroner le monarque avec ses méthodes archaïques de punition. Et découlant de son ressentit elle serre faiblement le poing droit dans son dos, dans le gauche elle avait froissé son bout de papier et elle s'arrangea pour discrètement le glisser sur le bureau de l'homme en le défiant du regard un fugace instant. Un regard emplit de détresse mais masqué par une arrogance infantile. Voilà tout ce qu'elle pouvait faire, demander de l'aide et attendre un retour même négligeable. Et elle se déporte bien droite dans l'aire de punition, dos au tableau, et regard campé sur la mer de médisance ou de silence agaçants ... Elle est prête à souffrir ...

Quand le professeur Komatsu annonça les notes, ce fut comme si Myra se prenait une douche froide. La jeune femme savait qu’elle ne l’avait pas réussit mais a ce point là. Elle était déçus, elle se trouvait vraiment nul mais au moins il fallait voir le bon coter il l’était tous et elle n’avait pas eu le gage s’était le principal.

Elle écouter le cours de plus ou moins loin mais sont attention revient au maximum quand le professeur parla de la dissociation de personnalité :

-Nous avons ensuite la dissociation de personnalité : là c'est beaucoup plus confus que pour les autres car la dissociation se fait toujours à l'initiative de la personne concernée mais pas toujours de façon consciente. Je m'explique :

Lorsqu'une énergie est trop puissante, le porteur peut parfois lui créer une personnalité à part entière. Cela se fait globalement de façon imprévue et donne lieu à deux personnalités qui cohabitent dans le même corps. Souvent l'une est inoffensive et l'autre totalement extrême.
Il y'a de rare exception ou le fait de poser un Holy-lock créé une seconde personnalité mais c'est plutôt rare... Dans d'autre cas plus rare, il peut y avoir plus de deux personnalités, mais autant dire que cela devient invivable pour la personne qui n'arrive plus à les contrôler.
Ce mode de barrière est couplé avec la transposition, plutôt que d'enfermer cette nouvelle entité dans le même corps, il est rejeté pour finir dans un autre corps ou parfois même un objet. Ce cas plutôt exceptionnel est plus fréquent dans les cas de gémellité. Un des deux meurt à la naissance et tente de prendre le corps de l'autre. Finalement rejeté il trouvera refuge dans une autre personne ou un animal.

Autant dire que les cas de transposition rende la personne incomplète, et que souvent la partie de l'être qui a été exclue cultive de la haine envers celui qui a conservé le corps.
Bien évidement on découvre tous les jours des exceptions donc, il faut connaitre le principe mais s'attendre à tout.
Pour ce qui est des avantages... Le fait que ce soit simple à faire seul... Mais le problème c'est que cela donne lieu à des cas de schizophrénies particulièrement difficiles à résoudre, et que cela peut pourrir la vie de la personne. Bref ce moyen est très utilisé mais peu fiable...

Myra était un peu sous le choque. Elle se demandait si Eden aussi était comme ça. Etait-il méchant ? Était-il en train de la manipuler ? Allait-il la trahir, l’abandonner ? Tant de questions tournaient maintenant dans la tête de l’élémentaire. Elle se rassura comme elle put, se rappelant de tout les moment où l’âme de son frère jumeau l’avait aider a s’en sortir et l’avait guider vers le bon chemin a suivre. Non jamais Eden ne pourrait être aussi mauvais avec elle.

Soudain le don d’empathie de la jeune femme ressent une aura froide presque malfaisante poser sur elle. Myra regarda aussitôt par la fenêtre, elle devint tout à coup aussi pale qu’un malade comme si elle voyait son pire cauchemar prendre forme sous ses yeux. Ses yeux bleus gris devenus soudain terne s’étaient posés sur un magnifique chien loup noir qui la regardait à l’ombre des arbres. La jeune élémentaire deviner son regard bleu nuit meurtrier poser sur elle. Mais pourquoi ? Eden son chien loup, l’âme de son frère jumeau la toisé froidement comme si il la voyais déjà morte.

Non !! Elle refuser de croire à toutes ses idioties. Suzuki devait se tromper il existait des exceptions et Eden en faisait partis. Il avait toujours veillé sur elle depuis la mort de ses parents, il l’avait aider, protéger, réconforter, rassurer, guider, elle refuser de douter de lui. Pas après tous qu’ils avaient traversaient ensemble. Quelque chose avait du le mettre d’humeur massacrante, voila tout. Myra observa le chien loup disparaître a nouveau et se concentra sur le cours. Suzuki avait déjà appelait les élèves qui allaient recevoir un gage et elle était curieuse de savoir comment il allait tester leurs limites. Mais au fond elle était plus totalement dans le cours bien trop troublé par le comportement d’Eden, elle espérer que le cours ne traînerais pas et qu’elle pourrais allé le retrouver pour savoir ce qu’il en était réellement.

HRP : Visiblement, je ne suis pas le seul à voler le tour des gens è_é. Bref, ça c'est fait, mais tous ceux qui m'ont grugés, je vous ferais pas de câlins na.

Bon, merde...
Visiblement il s'était planté dans sa définition d'énergie démoniaque. Il l'avait compris comme l'énergie qu'utilisaient les démons, et de manière générale la majorité des occupants de ce lycée, alors qu'il s'agissait uniquement de son énergie de monstre. La faute à ce foutu terme qui n'était pas clair.

- « Donc à chaque fois que je parlerai d'énergie démoniaque, il faudra bien songer que c'est uniquement votre énergie de "non-humain", pas le diable, le mal, les ténèbres ou autre truc ridicules qui n'ont rien à faire dans cette matière. »

C'est ça, fous-toi de ma gueule en plus. Bon, après, il ne le disait probablement pas volontairement, surtout que les autres ne devaient pas savoir que c'était lui qui s'était planté dans sa copie sur cette notion, mais en attendant, il le vivait mal, dans un réflexe qu'il trouvait totalement stupide car absolument pas raisonnable.
Néanmoins, Noïd leva quand même la main, pour se permettre une remarque. « Hum, monsieur Komatsu, si je ne m'abuse, au-delà de ces conneries de bien et de mal, la notion d'énergie lumineuse et obscure existe, non ? Enfin, bref, ce n'est pas le sujet. Désolé. »

Le déchu baissa la main, et sortit un petit carnet et un stylo. De toute manière, il n'aurait pas le temps d'écrire, donc la prise de notes était l'option la plus raisonnable. Pour une fois que la partie théorique d'un cours l'intéressait, autant profiter de ça pour avoir de la matière pour réviser. Il inscrivit « Manière de refouler énergie démoniaque (Attention, ne pas confondre avec l'énergie ténébreuses) : »

Suzuki Komatsu commença par parler des objets qui permettaient de retenir cette énergie. Le regard de l'ange aux cheveux blancs eu aussitôt un bref passage sur les gens de la classe qui semblaient perturbés par ce que le professeur disait. Tous ceux qui semblaient un peu, voir beaucoup, perturbés devaient être ceux qui connaissaient ce dont il parlait.
Dans sa tête, Noïd repéra Moka, qui elle semblait être sur le point de péter un câble émotionnel, l'autre fille à la grande gueule dont il se foutait du nom, et celle qui s'appellait Myra si sa mémoire était correcte.
Noïd reporta son attention sur son carnet de notes, et inscrivit. « 1) Objets : Energie présente dans l'objet s'oppose à celle du sujet. Assez efficace. Problème : Difficile à créer, demande beaucoup de puissance. Neutres (humains?) peuvent les ôter. »

Déjà, le professeur enchaînait, forçant le déchu à accélérer avec un grognement le rythme de son écriture. Il avait écrit « 2) Sceaux : Tatouages, traces indélébiles. Proches de l'objet. Efficaces sur les jeunes. Défauts : Plus fragiles, et vulnérables aux émotions et à l'énergie d'une personne extérieure. »

Noïd s'arrêta sur cette phrase pendant quelques secondes. Manipuler l'énergie était sa spécialité, et il était capable d'interférer dans tous ce qui était malédiction et troubles du même genre. Par extension, s'il travaillait un peu, il devrait pouvoir être capable d'agir sur ceux qui utilisaient un sceau. Bon, après, cela ne lui apporterait rien, mis à part des emmerdes, et il n'avait pas spécialement envie de causer encore plus de problèmes à ceux qui étaient obligé d'user de ce genre de solutions, mais connaître ses capacités était toujours un point positif.
Le déchu réalisa qu'il était un peu en retard, et se remit précipitamment à écrire. « Nouvelles personnalités peuvent être crées dans le cas du scellage ou d'un holy-lock, si énergie très puissantes. 3) Transposition, enfermer personnalité dans un animal ou objet. Facile à faire, mais peu fiable, et à tendance à créer plus d'ennuis que de solutions. »

Il jeta un bref coup d’œil à la classe. Les trois qu'il avait repéré tout à l'heure semblaient définitivement choqués. Il avait vu juste visiblement, mais bon, ce n'était pas ses affaires après tout. Il poursuivit sa prise de notes.
«4) Réceptacle. Souvent couplé avec le sceau. Sceller entité dans corps humains ou monstre. Requiert des sacrifices généralement. Très chiant pour le type, qui se fait grignoter par l'être, jusqu'à se faire tuer lorsqu'il ne peut plus tenir. Entité rescellée ensuite. Bref, technique de salopard. »

Il leva la tête brusquement. Encore une fois, d'autres semblaient choqués. Bon, la moitié devaient se prendre pour des victimes et pour des réceptacles qu'ils n'étaient pas, pour le simple plaisir de se croire unique, mais si jamais il y en avait dans la classe à qui cela été effectivement arrivé, wow. Après tout, vu la description qu'en faisait le professeur, t'avait pas intérêt à être une tapette si tu voulais tenir. Voir juste survivre. La dernière méthode était cependant la plus radicale.

« 5) Confinement : Personne foutue sous terre avec un tas de sortilèges et de saloperies du genre, et avec un monument par dessus pour l'empêcher de sortir. Très efficace, mais extrêmement compliqué à mettre en place niveau moyens.
6) Dernière catégorie, le reste. Vaudou et rituels à la con »

Le déchu reposa son stylo. Aucune des méthodes citées par le professeur ne le concernaient. Cela signifiait-il qu'il laissait son énergie démoniaque s'exprimer sans la moindre retenue ? Et si c'était le cas, étant donné qu'il lui semblait le contrôler parfaitement, si l'on excluait ses sautes d'humeur, était-ce un point positif ou négatif ?

-Revenons à vos copies, personne n'a la moyenne, et la meilleurs note c'est Cornelia. Donc bravo à elle, et malheureusement nous avons un perdant... Ou plutôt une perdante puisque c'est une certaine "Boly" à qui je vais demander de me rejoindre au tableau, et comme la demoiselle l'a gentiment proposé elle va venir aussi pour avoir un gage.

Tss, bon, que la Boly en question se soit plantée, c'était à vrai dire assez pardonnable, étant donné que si l'on est en cours, c'était pour apprendre. Néanmoins, l'autre fille qui n'arrêtait pas de l'ouvrir l'agaçait franchement, et il espérait sans la moindre envie de le cacher que le professeur de Maîtrise des Pouvoirs lui fasse rabattre son fichu caquet, et que l'on puisse suivre le cours dans le calme. Pour lui, ce qu'elle faisait était se la péter, point.
Bon, il posa quand même la question qui lui tenait à cœur. « Avant la punition, monsieur. Qu'en est-il de ceux qui ne retiennent pas leur pouvoir par les moyens cités ? Pour apprendre à les maîtriser, on doit nécessairement passer par la case scellage ou... ? »

Il s'attira des regards surpris. Eh oui les mecs, même si pour vous je ne suis qu'une simple brute, quand un truc m'intéresse, je n'hésite pas à poser des questions. Alors arrêtez de me regarder avec vos yeux de poissons morts, et concentrez-vous sur le cours. Être un destructeur ne signifie par être un abruti sans culture.

Boly avait du mal à comprendre pourquoi cette jeune fille se dévouait pour le dit gage. Ce n’était pas comme s’il y avait un esprit fraternel, d’équipe, ou des grandes amitiés, dans cette classe. Personne ne se connaissait. Ainsi, la jeune louve était quand même assez intriguée. Elle avait surtout le sentiment que cette fille essayait plutôt de se faire remarquer. Enfin, au final elle s’en foutait, puisqu’elle n’avait aucune attache particulière dans ce lycée, elle ne comptait pas non plus avoir de grands ennemis. Quoique, les relations, aussi bien positives que négatives, étaient la base de la vie humaine, non ? Bien partie, Boly.

Elle avait été agacée. Par cette interrogation. Et pour le coup, elle s’en moquait un peu, que les notes étaient comptées ou non. On l’avait prise sur le fait et elle n’avait pas su se débattre. Elle n’avait pas envie de se sentir nulle, incapable. Et toute sa pseudo-motivation s’était envolée.
Malgré tout, elle était assez intéressée par la leçon. Elle regardait autour d’elle, et certains élèves prenaient des notes. Il valait mieux pour elle qu’elle en fasse de même. Mais elle n’avait qu’une seule boule de papier à disposition, et elle l’avait déjà utilisée pour l’interrogation. Génial ! Et de toute façon, elle n’était même pas d’humeur à écrire. Elle avait déjà écrit assez pour aujourd’hui. Elle s’efforçait alors de tout retenir de tête. Bon, Boly n’était pas non plus un poisson rouge, mais ceci dit, Komatsu n’était pas radin sur les notions, et la demoiselle allait sérieusement devoir travailler sa mémoire. Ou son sens de l’organisation, au pire.

Elle ne se souvenait pas avoir appris de telles choses lors de sa première année au lycée Yokai, avant son année sauvage. Oh, sans doute parce qu’elle ne s’était jamais rendue à un cours de maîtrise des pouvoirs –voire même à un cours, tout siplement-. Il allait falloir arranger ça, et se rendre régulièrement en cours. Mais il se trouvait que Boly avait vraiment du mal à rester assise sur une chaise, à écouter un cours. Heureusement que celui-ci était intéressant, pour le coup. Parce que moi, ça m’étonnerait franchement qu’elle devienne une élève sérieuse et ponctuelle.

Mais ça tombait bien, qu’elle s’ennuyait, sur sa chaise. Parce qu’elle était justement appelée à se bouger un peu. S'exécutant, elle se leva de sa chaise, lentement, et péniblement, pour ce qui était de son état d'âme. Elle devait rejoindre le professeur, avec l’autre élève qui s’était portée volontaire. Elle la regarda rapidement. Dans ses yeux, on pouvait lire : « Pourquoi ? »
Debout devant tout le monde, elle avait entendu la question d'un certain Noïd, et regarda le professeur silencieusement, en attente d'une réponse.
Boly avait une tête de boudeuse mal à l’aise, mais aussi, elle appréhendait un peu. Elle n’avait pas envie d’être ridiculisée, sous prétexte qu’elle n’avait pas su dire les choses qu’elle était sensée apprendre. Mais il semblait bien que dans tous les cas, elle n’aurait pas le choix. A l’intérieur, elle était même plutôt énervée. Elle hésitait à jeter un œil aux autres élèves, elle préférait se faire discrète. Mais là, devant tout le monde, ça allait être difficile.

Cornelia s'étira. Elle avait rendu sa copie, et attendait es résultats. Elle n'était pas trop inquiète; au pire, elle écopait du gage. Dans la classe était une ambiance fiévreuse, comme toujours après une interro.

Les élèves avaient l'air anxieux, déçus, sereins, dépités...Toutes les émotions apparaissaient sur ces visages si différents. Elle passa une main dans sa crinière de jais, repoussant les mèches rebelles de son front.

Soudai, une voix perça dans cette atmosphère pesante. La même qui avait déjà interrompu le cours. Un voix d'enfant, déterminée malgré tout:

-Monsieur, est-il possible que plusieurs personnes éccope de ce gage ? Si oui je me dévoue pour le passer à leur place. Advienne que pourra, je n'ai pas peur.

Cette fille était courageuse. Mais le courage à outrecuidance était mauvais pour la santé. Sans plus s'attarder à son cas, elle reporta son attention ailleurs. En l’occurrence sur ce pourquoi elle était là, sur cette chaise, au lieu d'être partie faire un voyage dans ses pensées ou dans un cimetière.

Soudain, avec un petit sourire en coin Suzuki-senseï, après avoir profiter du stress de ses victi...élèves , il leur dit que les notes ne seront pas dans le bulletin scolaire, que c'était pour évaluer le niveau.

Vraiment. C'était quoi cette idée? Apparemment, l’anxiété des gens ne le gênait pas. Elle poussa un soupir. C'était un professeur, après tout, il devait avoir l'habitude de ce genre d'ambiance saine et propice au travail, pensa t-elle avec ironie.

Mais, ignorant ces sarcastiques pensées, imperturbable, il continue. L'énergie démoniaque. Entendant ces mots, la jeune femme sort un calepin; non pas ce petit carnet de notes auquel on pense d'ordinaire, mais un livre relié de cuir aux pages vierges.

Machinalement, elle écrit. L'encre sèche plus vite que de son temps, et alors que le professeur arrête son babil, elle dessine. Elle ne sait pas quoi, mais le verra bientôt.

Et pendant que Cornelia rêvassait, Daemonium en avait marre d'être confinée dans un coin de l'esprit de celle dont elle occupait le corps. Et la démone remua, dans la mesure du possible vu l'endroit peu favorable à ce genre d'activités où elle se trouvait.

*Je sais pas si tu comprends que nous sommes en cours, ma chère démone à l'esprit étriqué*, envoya t-elle à son fléau intérieur. Parfois, la goule se demandait pourquoi une entité soi-disant maléfique était si infantile.

Etait-ce possible qu'elle ne soit qu'un reflet de sa personnalité, le résultat de son enfance trop rapidement perdue? Comme d'habitude, sa troisième personnalité s'offusqua de telles idées.

Et s'affrontant pour le contrôle d'un corps unique, pendant ce qui semblait des heures mais n'étaient que des secondes, Cornelia et Daemonium se battaient, croyant triompher quand l'une conquerrait son cerveau, mais aussitôt repoussée par l'autre.

Et soudain, lassée par temps de conflits stériles entre ses "voisines", la deuxième personnalité de Cornelia, qui, souvent, ne se manifestait pas, peu intéressée par l'une comme par l'autre, si ce n'est que cet esprit intermédiaire a le même caractère que goule, et est souvent "mêlé" à elle.

Et elle se sépare une fois qui n'est pas coutume de l'autre, rétablissant le calme en gourmandant l'une et confinant l'autre. La tranquillité est enfin revenue dans l'enveloppe charnelle poussée à ses limites par ces terribles furies s’entre tuant. A nouveau, elle se mélange à Cornelia, lui conférant le pouvoir nécessaire pour dominer la démone.

Les yeux de la possédée se lèvent vers son diabolique enseignant. Celui-ci s'apprête à parler, et ressortant ce qui aux premiers abords paraît un livre relié, sort cette invention si désopilante pour la rescapée du XIX siècle; un stylo.

Elle écoute, tout ouïe, le débit ininterrompu de paroles sortant de la bouche de M. Komatsu, le retranscrivant sur le fin papier de son élégante écriture serrée et oscillante, formant de fastidieuses boucles alors que c'est tout à fait inutile.

Et de la plume de la goule, au fur et à mesure du cours, découle une écriture fluide, empruntant des termes corrects et compréhensibles pour décrire ces réponses à des maux, qui jusque là, ne la concerne pas.

Il arrive alors au chapitre de la dissociation de personnalité. UN regain d’intérêt de la part de la buveuse de sang à la toison d'onyx illumine son regard, dans lequel perce un espoir d'enfin entrevoir une solution à ce déchirement intérieur. Mais quelle est sa surprise quand elle apprend qu'elle en serait la cause!

Et pourtant...ce sont les symptômes. Car Daemonium est si puissante que les pouvoirs de Cornelia paraissent dérisoires, seuls, face à la terrible pensée de l'infantile diablesse. Et pour sa deuxième personnalité, celle-ci pourrait avoir été faîtes pour lutter contre le raté
de l'autre! Invivable...elle sourit à ce mot. Il était bien trop faible pour décrire cet enfer...

Elle s'était fait manipulée génétiquement; qui sait quelles infâmes magouilles ont été trâmées à son insu, appliquées sur sa chair parfaite! Daemonium a t-elle pu devenir démoniaque? Oh! Ces idées tournoient, insidieuses, dans l'esprit du monstre...Et pourtant, sa main, relayée par ce bienfaisant esprit qu'est le deuxième, écrit, prends des notes, plus vive que la brise.

Enfin, elle relit ses écrits.Cette fois, plusieurs pages sont remplies d'encre, les caractères en pattes de mouches s'étendent, et une multitude de détails sont apparus sous la plume d'une Cornelia aux capacités décuplées, capable de tenir une comparaison de force mentale avec Daemonium.

Elle revînt à la réalité, après un long moment de flottement. Et entends avec détachement que personne n'a la moyenne. La moyenne. Cette absurde moyenne qui consiste ainsi que les notes à classer les élèves, transformant ainsi une course à l'apprentissage en une course aux notes. Une compétition sans intérêt aucun.

Et c'est toujours avec un détachement teinté de surprise qu'elle entends qu'elle a eu le meilleur classement dans cette imbécile compétition. Mais que ceux qui veulent cette espèce de "distinction" la prenne; elle n'en a que faire, de ce classement idiot qui à la longue vous obsède.

Mais alors que l'heure des félicitations est terminée vient celle des châtiments. Et est appelée au tableau une certaine "Boly". Celle ci a l'air boudeuse, désorientée, et est flanquée de la démone perturbeuse de cours. Sans haine, ni jouissance ni compassion, elle regarde la scène sans la voir.

Car seul l'intéresse le cours de ses pensées. C'est à peine si elle répond au salut d'un élève. Et tandis que Daemonium, prodigieusement intéressée par la démone et "Boly", se consacre entièrement à elle, Cornelia regarde avec stupeur les dessins dans ses marges...

Mon invivable vie

Au bout des cinq minutes, le professeur, réclama les copies, Kaito avait deja donné sa copie.

"Cette interro est juste pour moi, il y'a bien un gage à la clef, mais les note ne seront pas gardées. Elle n'iront pas dans vos bulletins et cela serait idiot vu que je ne vous ai encore donné aucune notions. C'est surtout pour avoir une idée du niveau."

Pas de note, parfait mais Kaito ne voulait pas un autre gage, mais bon s'il en avait un autre, il allez devoir l'accepté... Une idée de son niveau..., bas sans aucun doute, à apprendre à combattre au lieu d'étudié... Mais bon il est ici pour apprendre, sont niveau va donc augmenté. En effet, si on ne nous donne aucune leçon avant...

"Monsieur, est-il possible que plusieurs personnes éccope de ce gage ? Si oui je me dévoue pour le passer à leur place. Advienne que pourra, je n'ai pas peur."

Une masochiste... Elle ne connait personne et elle se dévoue pour eux... Bon, il faudra que Kaito la remercie s'il y repasse... Le professeur annonca donc une pause, pour corrigé les copies. Mais avant il parla de bien et du mal... Onvoyait des gens avec un sourire sadique... Et ceux qui font tout gentil... Le bien ou le mal... Comment le définir, le "méchant" sont gentil pour eux et vice-versa... Quasiment tout le monde était stressé. Sauf une fille au fond de la classe... Kaito mit sa tete sur la table, il n'avait rien à faire. Jusqu'à cette phrase: "Bien et sans plus tarder nous allons découvrir les fameuses réponses de cette interrogation." Tous le monde relevait la tete, il y a une personne qui dormait... Kaito lui envoya une boulette de papier pour le réveillé... Le professeur prit une créer et commenca a écrire. Le jeune Yuki-Otoko, pris une feuille, nota la date et commenca à prendre des notes.

"La première est probablement une des plus connue, elle regroupe tout les objets tel que les amulettes, les rosaires, les holy-lock... Bref ce sont des objets, pour la plupart sous la forme de bijoux."

A ce moment la, il se souvint que Moka avait un Rosaire, il la regarda et vie qu'elle était assez mal à l'aise... Il vit le voisin de Moka la secoué, elle devait se sentir mal... Il la regarda et sourit pour lui redonné confiance. Mais elle devait pas etre la seule. Il continua donc à prendre des notes, jusqu'au moment, il ne reparla des copies.

"Revenons à vos copies, personne n'a la moyenne, et la meilleurs note c'est Cornelia. Donc bravo à elle, et malheureusement nous avons un perdant... Ou plutôt une perdante puisque c'est une certaine "Boly" à qui je vais demander de me rejoindre au tableau, et comme la demoiselle l'a gentiment proposé elle va venir aussi pour avoir un gage."

Cette Boly, c'est celle qui ne stressait pas, elle na donc meme pas essayé... Elle savait qu'elle allait perdre... Pfff... La demoiselle qui c'est sacrifié pour riendoit le faire quand meme... Il regarda Boly d'un air méprisant. Et il attendit donc le gage.

Suzuki avait-été rejoint par les deux élèves qui n'avaient pas volé une petite mise à l'épreuve ; il attendait patiemment que le calme revienne sur la salle de classe pour pouvoir commencer. Mais avant cela il y avait des questions :

« Hum, monsieur Komatsu, si je ne m'abuse, au-delà de ces conneries de bien et de mal, la notion d'énergie lumineuse et obscure existe, non ? Enfin, bref, ce n'est pas le sujet. Désolé. »

Il félicita la première d'entre elle :

-Si bien sûr, cela concerne directement le sujet, même si cela nous fait faire un détour. Il faut savoir que comme vous êtes là pour controler votre énergie démoniaque, je ne perd pas de temps à faire le distingo ; cependant il y'a bien différent type d'énergie, certaines ayant des capacité élémentaires, d'autre plutôt à tendance destructrice, ou encore créatrice... Donc oui il existe bien des énergies différentes, qui s'opposent, se complètent, régissent un équilibre... Cela forme un tout ; mais on dit que même s'il est possible de ranger toutes les énergies dans des catégories dont nous aborderont la liste un peu plus tard, il existe autant d'énergies différentes que d'individu.

Et vint la seconde question un peu plus loin dans le cours :

« Avant la punition, monsieur. Qu'en est-il de ceux qui ne retiennent pas leur pouvoir par les moyens cités ? Pour apprendre à les maîtriser, on doit nécessairement passer par la case scellage ou... ? »

Le terme "punition" ne collait pas vraiment, c'était plutôt un moyen d'animer le cours, faire des exercices pratiques, et rappeler à chacun ce pourquoi ils étaient là. Bon la méthode avait l'avantage aussi de dévoiler les fortes têtes et de faire taire les bavardages : ce n'était pas négligeable.

-Encore une bonne question de... *Il parcourut la liste de ses élèves des yeux* Noïd Ochita ! Et bien en fait non. Personne n'est obligé de passer par là. Souvent cela est fait quand la puissance du Yokai est trop grande, ou son état mental est instable, ou quand l'entourage de ce Yokai n'a juste pas confiance en lui...
Il existe donc des personnes qui n'en n'ont pas besoin, il leur faut juste renforcer leur sang froid, et savoir passer outre quelques crises de colère inattendues.

Pour certains c'était plus facile que pour d'autres, chaque cas était unique et tous ces élèves n'étaient pas munis des même armes dans ce combat. C'était injuste, mais seuls les rêveurs pensaient que la nature nous permet de naître libre et égaux.

Il se retourna alors vers la demoiselle qui avait signé sa feuille du pseudonyme "Boly" alors que la liste des élèves lui donnait un prénom quelque peu différent.
Il se remit alors a parler :

-Vous savez, je ne suis pas du genre à faire cinquante fois la même chose, sauf si c'est le seul et unique moyen de faire entrer une leçon dans un esprit étriqué ; ou si c'est pour parvenir à un objectif.

Il marqua un court instant de pause et se retourna vers la classe entière.

-Vous avez déjà vu qu'il fallait toujours être prudent dès votre arrivée ; vous avez également vu, grâce à Kaito, qu'il ne faut pas se laisser aller et baisser sa garde ; vous avez ensuite assisté à la résistance au stress et vu des notions de cours : Mais ce que vous ne savez pas vraiment, du moins pour certains, c'est pourquoi vous êtes là.

Dans l'absolu, tout le monde savait pourquoi il était ici, mais Suzuki voulait les amener à une réflexion plus poussée et les sensibiliser. Il ramena son attention sur les deux demoiselles, après avoir pris soin de zieuter la liste pour en trouver les noms :

-Mesdemoiselles Ether et Somawi, je veux que chacune à votre tour, et ce sans dévoiler votre race de Yokai, vous nous racontiez une anecdote issue de votre vie. Elle doit traiter d'un évènement où vous n'avez pas su garder le contrôle de votre énergie démoniaque, je veux que vous nous parliez des conséquence sur votre vie et celle de votre entourage.
Mais surtout je veux que vous disiez à vos camarades ce que vous avez ressentit juste après, et comment vous le vivez aujourd'hui.

Un gage qui ne soit pas physique, sans pour autant être une torture psychologique. Suzuki ne faisait pas ça pour qu'elle culpabilise en publique : c'était pour montrer à tous que savoir se maîtriser était très important, que tout le monde portait son fardeau, et que ceux qui n'en avait pas n'étaient pas à l'abri.

Et puis il était certain que après ces deux témoignages, la classe serait un peu plus soudée, partageant des expériences similaires. Les élèves envoyés dans cette école suite à des évènement tragiques dans le monde des humains étaient bien plus nombreux que ce que l'on pouvait penser.

-J'ai conscience que ce n'est pas un exercice facile, aussi je vous laisse le temps de mettre un peu d'ordre dans vos idées et je vous laisse également le choix de celle qui ouvrira le bal.

C'était cela qu'il voulait dire par "pourquoi vous êtes là" pas des choses légères du genre "pour apprendre à me maîtriser" mais des expériences graves, et douloureuses. Le genre qu'on oublie jamais...

Spoiler:

Voilà qu'après un silence incisif abattu sur la plaine, découle les prémices d'une harangue qui laisse frémir l'enfant. Lui laissant le soin d'étouffer ses funestres pensées. Perfides paranoïas redoublés par cet effroyable regard qui se pose en son esprit. Ces trois iris maléfiques ardent comme un brasier infernal. Lyra a si peur de se lancer, de dire quelque chose qui lui vaudra préjudice. On pourrait la lapider en sachant sa nature impie, et pourtant elle s'efforce de croire le contraire. Après tout ne sont-ils tous pas logés à la même enseigne ? Il faut croire que certains sont écartés de la meute pour être accablés de médisances éternelles ? Pensent-ils que ces pauvres êtres innocents méritent d'être appelés aberrations et d'être anéanties ? Lyra est totalement contre cette pensée, tout le monde a le droit à une seconde chance, a le droit de vivre comme il l'entend. Laissez tranquille ceux qui n'ont pas désirés être ces choses abominables ... Elle n'avait que peu d'informations sur la nature de son pouvoir, et son amnésie ne l'aiderait pas dans cette voie. Seulement elle s'ose à penser que la Grande Radiance Astrale est proche de l'élément de la lumière. Son énergie détruit avec aveuglement puissant avant explosion, mais le bombardement de cette surpuissance colossale ne laisse que des flammes dans son sillage. Alors elle se voit confuse, le feu vient de la température qui grimpe encore et encore jusqu'à saturation de la masse critique mais ... Non il ne s'agit ni de feu, ni de lumière, c'est un pouvoir créé par l'homme, dompté par la machine, et transféré à la bête ... Elle ne put décemment envisager ce pouvoir malfaisant comme une force créatrice. Oui une arme n'est faite que pour détruire, mais ça elle ne pouvait le savoir ... Un pouvoir incommensurable, impossible à absorber pour l'autrui, elle était seule dans cette tâche, ce cuisant et lourd fardeau ... *Idiote, celui qui peut détruire peut également créer. C'est ainsi que marche le monde. Le Destin terrasse et renouvelle. Pour l'instant tu ne sais que détruire, chaque chose en son temps, apprends d'abord à maîtriser les bases de ton pouvoir avant de rêver où d'abandonner ...*

Le tronçon de parlotes sur la question du scellage lui donna froid dans le dos. Mais il ne fallait pas se torturer pour ça, cette solution était catégoriquement hors de question. Pour de nombreux points. Enfermer sa partie Démon et l'intégralité de ses pouvoirs avec Tama serait une idée stupide. Lyra irait vite en déclinaison de force vitale, tomberait gravement malade et finirait par mourir. Son corps d'humaine étant mal développé, en retard car autrefois atrophié, elle avait impérativement besoin de son statut de yokai pour survivre. Sans cette effroyable gemme prônant au cœur de sa poitrine, qui absorbe les radiations cosmiques, planétaires et même celle des être vivant, elle n'aurait pas la force vitale nécessaire pour la maintenir sur pied. Sale parasite démoniaque qui est également son cœur, il lui pourrit la vie. Bref enfermer Tama ferait d'elle une larve catatonique, mais également une proie facile pour le premier venu. Et elle ne devait pas être capturée par ces scientifiques fous, avides de destruction. Enfin, elle prit conscience qu'elle devait beaucoup à son alter égo froide et muette. Tama était son gardien et celle qui régulait en tout temps son pouvoir, pour que sommeille la bombe à ne pas amorcer. *Merci Tama, merci d'assurer à ma place, tu nous sauve.* Aces propos malicieux de l'enfant, la Démone resta muette et la congédia, la commandant sans un mot de revenir à la réalité. Du reste Lyra rit à sa dernière pensée, elle était vraiment rassurée, Tama possédant un sang froid légendaire et une passivité ahurissante. Elle pourrait la taquiner là-dessus, mais ce n'était pas le moment. Soudain elle interrompit sa rêverie délicieuse, comme si sa bulle avait éclaté ...

*Pourquoi suis-je ici ? Au début c'était juste pour échapper à mes peurs. Ensuite j'ai rêvé de pouvoir vivre enfin ... Et aujourd'hui je pense que je dirais ceci : je veux pouvoir créer notre futur ^^* Quel grand dommage qu'elle soit si timide, elle aurait put se déclamer. Et quand bien même elle aurait été la risée de la classe, elle savait que ce qu'elle aurait dit était censé. Rêveur, une ambition fantasque, mais possible. Mais sous le coup de la commande le l'impérial commandeur, elle déchanta. Papillonnant des paupières comme si elle avait beugée. Pourquoi lui demander ça, lui savait de quoi il pouvait retourner. Le feux dévorant le ciel, le flash précédent la fin du monde, et puis plus rien, plus de bruit, plus de vie, juste une mer de cendres encore fumantes ... Elle balança dans son dos ses petites mains pour se serrer un poignet avec un douloureuse torsion. Dans l'optique de faire passer sa trop grande nervosité. Et d'une voix honteuse et balbucieuse de dires incongrus, elle prit la parole. « Je ne m'en souviens pas vraiment ... Mais un jour j'ai perdu le contrôle en effet ... J'ai terriblement honte de ne pas savoir me maîtriser et j'ai très peur. Après cet Accident je me suis enfuie, la peur au ventre, pour venir ici après un an de cavale. J'en tairai l'odieux nom, l'affaire ne fut pas sans dommages collatéraux ... Elle rouvrit les yeux, emplis de sérieux, bravant l'assemblée. Et reprendre après une pause fugace. Pour ce qui est de mon ressenti, et bien cela me hante encore. Ce cercle vicieux de peur qui s’accumulent pourrait à vous aussi vous causer préjudice. Dans le sens où, comme l'a dit notre professeur, une fragilité mentale conduit inexorablement à la perte de contrôle. Nouvelle pause. Je fuyais mes propres démons, aujourd'hui je l'ai compris, merci sensei. Aujourd'hui je ... L'enfant prit une once de courage, puisé on ne sait où. Pour relâcher l'étreinte de son poignet et faire glisser son bras gauche, poing fermé contre sa poitrine. Son bras droit lui gisait contre sa hanche. ... Mais dorénavant je ne fuirais plus, j'affronterai mes peurs. Pour dompter la bête et son pouvoir. Ceci fait j'aimerai pouvoir bâtir mon futur, enfin radieux. Alors j'ose le clamer, je vous réponds que je suis ici pour me réaliser enfin et vivre cette aventure comme mes sempai ^^ » Elle l'avait fait, ses prunelles noisettes fondantes fermées et un sourire d'angéliques aux lèvres rosies. Elle avait franchit un cap. Mais sa témérité suffirait-elle ?

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