All of my memories keep you near [Pv Suzuki]

Nombre de messages : 10 Age : 30 Date d'inscription : 12/09/2012

La petite humaine ne savait pas encore ou elle venait de mettre les pieds, tout ce qu'elle savait c'est qu'il manquait quelques papiers à son dossier et que le directeur réclamait de voir cette élève. Umiko n'aimait pas vraiment l'idée que le directeur la convoque dès son premier jour. Peut être qu'elle n'avait pas le profil pour ce lycée, qui avait l'air si particulier. Elle se disait, la petite naïve, qu'il fallait surement une âme d'artiste, ou un cerveau de génie pour rentrer ici. C'était surement un lycée fait pour l'élite de la société et c'est pour cette raison qu'il était si peu connu. Pourtant l'entrée dans ces lieux est gratuite ... Étrange tout ça.

Elle marchait dans les couloirs, son uniforme bien repassé, les yeux émerveillés, elle scrute les moindre détails du lieu. Mais elle sentait comme un poids sur ses épaule, c'est juste le premier jour, les autres élèves l'a regardent, l'a toisent de haut en bas. Certains ont même des regards effrayants. Umiko toujours polie et chaleureuse, leur rend des sourires se voulant amicaux.
Elle regarde le plan du lycée rapidement, elle n'y comprend pas grand chose à vrai dire, le nom de certaines salles est étrange. Elle hausse les épaules et se dirige vers le premier étage, arrivée dans le couloir, elle est seule, mais elle entend une voix, d'autres moins forte, une qui domine. Ce doit être un professeur qui fait son cours. Elle écoute curieuse et se rapproche, il parle de choses bien particulière, pouvoir etc ... C'est peut être un cours de théâtre, improvisation ... Umiko jubile de pouvoir participer à un cours aussi amusant !

La voix et plus forte à mesure qu'elle approche, bizarrement elle aime cette voix, un peu trop sérieuse peut être, mais quel jeu ! Ce doit être le professeur, pour jouer u =n rôle aussi sérieusement. Elle arrive au niveau de la salle, la porte est ouverte. Elle passe et sourit au élèves qui l'a voient, soudain ses yeux dérivent, ils se figent sur l'adulte, qui doit être le professeur, debout sur l'estrade devant la classe. C'est un électrochoc, son sang ne fait qu'un tour. Ce moment ne dur peut être que 30 secondes, mais ses 30 secondes apparaissent comme une éternité.
Les élèves l'ont vue, elle plaque une main sur sa bouche un gémissement s'étouffe dans le silence du couloir. Le professeur n'a pas le temps de tourner la tête qu'elle a disparue.
Elle marche rapidement, elle secoue la tête, c'est impossible. Ça ne peut pas être lui. Pourtant elle le reconnaitrait parmi mille hommes.
Un doute s'empare alors d'elle, ses "hallucinations" recommenceraient-elle après tant de temps ?! Elle arrive de l'autre coté du couloir, elle s'octroie une pause sur les marche, la sonnerie retentit et des dizaines d’élèves passent à coté d'elle comme on passe à coté d'un fantôme, sans même l'a remarquer.
Elle se relève soudainement et décide de prendre son courage à deux mains, si elle est folle elle veut en avoir le cœur net. Elle reprend son chemin vers la salle.

Un matin comme u autre et Suzuki était assez blasé de voir que tout ses projets n'avançaient pas vraiment. A croire que la routine s'était installée, et qu'il était destiné à n'être que véritablement professeur de maîtrise des pouvoirs. Ce n'est pas que cela lui pose problème, au contraire, mais l'entrée d'Alouka dans cette école et sa façon intempestive de squatter sa chambre comme s'ils étaient amants de longue date, avait le don de l'agacer. De plus elle était sans cesse sur son dos : la mission par-ci, la mission par-là... Un vrai pot de colle.

Suzuki avait donc attaqué sa journée avec un peu d’appréhension, son sixième sens lui disait qu'il allait se passer quelque chose de terrible. Mais le temps s'écoula sans lui donner raison et arrivait déjà son dernier cours de la journée.
Il expliquait normalement à ses élèves la façon dont il devait envisager l'avenir par rapport à leur incapacité à rester maître d'eux-même. Et à ce moment il eu l'impression d'entendre un couinement de surprise.
A peine avait-il tourné la tête que la personne avait disparue, mais il en était certain, il y avait eu une personne, il l'avait sentie...

Le cours se termina sans encombre et les élèves quittèrent les lieux. Suzuki se retrouva ainsi seul et tranquille pour rassembler ses papiers, des copies, des plans de cours qu'il n'utilisait jamais... Bref rien de bien important.
Il avait avec lui une tasse de café qu'il avait prise à la pause et en finissait le contenu en regardant à l'extérieur. Une fois que le contenu fut vidé, il se dirigea vers le couloir, refermant la salle derrière lui...

Il fit alors volte-face en ayant sentit une présence, mais sans s'en inquiéter le moins du monde. Avec un sourire bienveillant il demanda :

-Je peux vous renseigner peut être ?

Il ne réalisa cependant pas tout de suite à qui il avait affaire.

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La traversée du couloir lui parût interminable, il n'y avait pourtant que quelques mètres, mais Umiko avait eut le temps de ce poser milles questions pendant son court trajet. Toutes ses plus grandes angoisses remontaient à la surface, celles qu'elle avait enfouie tout en fond depuis des années, ses peurs qu'elle avait prit soin, avec difficulté, de cacher aux yeux du monde.
Elle regardait ses pieds, se triturait les doigts, ses petites peaux qui entourent l'ongle et qui font si mal lorsqu'on tire dessus, Umiko avait la sale habitude de les arracher lorsqu'elle était stressée. Son index était taché maintenant d'une petite goutte de sang qui se gonflait peu à peu, elle plaquait sa bouche en cœur sur la plaie, se disant qu'un jour il faudrait arrêter ça.

Soudain elle relevait enfin les yeux, elle était à un mètre ou deux de la porte, encore un pas hésitant puis un deuxième, le cœur qui bat puis s'arrête une fraction de seconde, il est là, de dos certes et ne l'a pas encore remarqué mais il est juste là. Un sanglot remonte instantanément dans sa gorge, cette douleur qui presse quand vous le réprimé, pourquoi pleurer, ce n'est surement pas lui, elle a encore dû avoir un hallucination. Mais Umiko est une bonne comédienne, sa mère lui à toujours dit que le sourire était la meilleure des barrières, les gens qui voient vos sentiments ont la main mise sur vous sans même s'en rendre compte.

-Je peux vous renseigner peut être ?

Cette phrase résonnait maintenant dans sa tête comme une balle en caoutchouc qui rebondit dans un pièce close. La renseigner ? Mais bien sur. Elle était figée, comme une petite poupée de porcelaine, fixe et sage. Elle entre-ouvrit enfin les lèvres, un souffle infime, que dire, qu'elle était sur qu'il existait, qu'elle l'avait enfin retrouvé, ou bien qu'il lui avait pourri l'existence depuis qu'il avait disparu. Peut être qu'elle était heureuse de le revoir. D'ailleurs qu'était-elle là maintenant ? Heureuse, non, triste, non plus ... Bouche bée ? Surement.

- Je ... Je ...cherche. Un autiste aurait pu constater que cette jeune fille avait l'air complétement perturbée.

- A vrai dire je ... Je suis un peu perdue je crois, je dois me rendre dans les bureaux pour rendre mon dossier d'inscription.

Cette phrase était sortit de sa bouche comme une tirade mal apprise, comme un script lu, pourtant Umiko était une bonne menteuse, qu'elle femme ne l'est pas. Mais ce mensonge éhonté même un enfant l'aurait discerné.

Suzuki était certes beaucoup de chose, mais s'il y avait bien une chose qu'il n'était pas, c'est un idiot. Rien que son aura la trahissait : cette créature était humaine, et il en aurait mit sa main à couper. Et à constater par sa façon peu assurée de parler, ça ne faisait aucun doute qu'elle n'était que très récemment arrivée là.

Qu'elle essaye de l'embrouiller, ou qu'elle ai vraiment un dossier d'inscription à rendre, ça n'était pas vraiment important. Il resta là, debout dans ce couloir et demanda finalement :

-Vous voulez peut-être que je vous accompagne jusqu'aux bureaux de l'administration? Ou sinon donnez moi votre dossier je le déposerais avant de me rendre en salle des professeurs, c'est sur mon chemin...

Il lui adressa un sourire bienveillant, en se doutant que si elle était véritablement humaine, soit elle devrait faire profil bas, soit on lui recommanderait de changer d'établissement.

Il la regarda un peu plus attentivement. Son visage lui était vaguement familier, mais il n'arrivait pas à le déterminer précisément dû aux changements que l'âge avait opéré.
Le plus troublant était sans doute son odeur : il était persuadé de l'avoir déjà sentie à un moment dans sa vie, mais des déboires du temps ne lui permettait pas de rattacher cette odeur à un nom.

Il opta pour la façon la plus simple pour dissiper le doute :

-Dites-moi mademoiselle, ne nous serions nous pas déjà rencontré ?

Au moins c'était direct et sans équivoque, restait à voir ce qu'elle allait répondre, il était possible qu'elle ne souhaite pas être reconnue, ou qu'elle n'ai pas gardé de souvenir non plus...

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Les yeux écarquillés, elle le détaillait dans les moindres détails, il avait toujours été plus grand, mais la différence c'était intensifiée pendant ses 10 ans, Umiko paraissait maintenant minuscule à coté de lui. Il avait l'air si sérieux voire sévère. Enfin Umiko l'avait connu enfant, mais il avait toujours eut ce coté mystérieux et obscur. Malgré le choc émotionnel les petits méninges de l'humaine ne pouvaient s'empêcher de penser que Suzuki était devenu un très bel homme. Mais son regard avait tellement changé, elle ne saurait pas dire quoi, il avait l'air bien plus dur ...

-Vous voulez peut-être que je vous accompagne jusqu'aux bureaux de l'administration? Ou sinon donnez moi votre dossier je le déposerais avant de me rendre en salle des professeurs, c'est sur mon chemin...

Elle sursautait, en une phrase il l'avait fait revenir au présent, elle baissa les yeux vers ce dossier pour lequel elle était venue à la base. Mais finalement il changeait la donne, avait-elle envie d'être dans le lycée ou se trouvait cet homme ? Des milliers de questions lui vinrent à l'esprit ... D'ailleurs quel genre de professeur était-il, si elle devait l'avoir en cours comment allait-elle le vivre, mal surement et puis ... Si ...

- Euh ... Oui effectivement j'aimerais bien que vous me montriez le chemin, le directeur m'a donné rendez-vous dans la fin d'après midi.

Oui il était vrai cette fois ci que le directeur souhaitait la voir. Pourquoi donc, elle ne s'en doutait pas, surement parce que ce directeur avait vue l'attraction humaine arriver et qu'il s'était dit qu'une petite humaine dans l'enceinte du lycée donnerait un peu de piment. Mais, elle se disait que c'était un rendez-vous routinier pour chaque nouvel élève. Loin de se douter de ce qu'il l'attendait ici.
Quand soudain lui vint un évidence, Suzuki l'a vouvoyait, comme ci ... Et oui comme ci il l'avait oublier, vous pouvez oublier quelqu'un certes, mais de la à ne pas se souvenir d'elle du tout, Umiko avait changé, mais ses grands yeux d'enfants et son air innocent était toujours la.

-Dites-moi mademoiselle, ne nous serions nous pas déjà rencontré ? dit-il.

Une lueur d'espoir dans les yeux de la jeune fille brillait devant Suzuki, mais vite elle s’éteignait, pour laisser place au doute, il disait de manière si flou, on aurait dit qu'il demandait ça dans le sens ou il l'aurait croiser à sa première visite dans les couloirs de ce lycée ...
Lorsqu'elle avait répondu positivement à la première question, ils avaient commencés à avancer dans le couloirs en direction de l'administration. Suzuki ne devait pas se douter de ce qui l'attendait.

-Bien sur que tu m'as déjà rencontré Suzuki. Avait-elle chuchoté audacieusement, les larmes ayant commencées à envahir ses paupières.

Suzuki se figea. Elle venait de l'appeler par son prénom.

Ce qui voulait dire que non seulement ils s'étaient déjà rencontré, mais en plus ils se connaissaient relativement bien. Ou pire : ils ne s'étaient jamais rencontré, et elle détenait des informations sur lui, donc en plus de son prénom elle devait être au courant de sa race, son mode de vie, et son triple emploi.
Il fit un demi tour sur lui même, se posta face à elle avec un regard emplit de défiance et de soupçons ; sans plus attendre il déclara :

-Aucun humain encore en vie ne connait mon prénom ; alors qui es tu?

Selon sa réponse il envisageait de se débarrasser d'elle : si c'était un quelconque envoyé d'une organisation malveillante, ou encore une espionne pour le compte de l'enfer, ou juste une envoyée du laboratoire qui l'avait ramené d'entre les morts... Dans tous les cas il aurait vite fait de lui faire passer un sale quart d'heure en cinq minutes ; et c'était là, une expression loin d'être imagée.

Il avait simplement oublié un détail : il existait encore un être humain en connaissance du nom qui lui avait été donné par le couple qui l'avait recueillit.

Le silence était maintenant pesant, il ne ferait certainement pas un pas de plus avant d'avoir sa réponse, pourtant le bureau de l'administration se trouvait juste là, au bout de ce couloir. Couloir qui d'ailleurs était désert. Personne en vue en cas de débordement, mais de toute façon il ne lui ferait sans doute aucun mal, il n'en aurait pas besoin tant la différence de puissance des deux races était colossale.

A ce moment, il remarqua que ses yeux étaient brillants, comme si elle se retenait de pleurer. Pourquoi? Il avait bien une petite idée...

-Je ne sais pas pourquoi vous êtes là, et si à un moment dans ma vie j'ai pu porter atteinte à un membre de votre famille.

Il continua :

-Le fait est que la vengeance ne vous amènera à rien ; d'autant plus qu'il serait idiot de s'attaquer à moi.

Il n'avait jamais été aussi proche de la réalité sans en être totalement décalé pour autant.

» Funeste adage, les ailes de la perdition. [PV Suzuki Komatsu]

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