Noir. Comme d'habitude, Yamiyo se leva dans un noir total. Mais c'était si familier pour elle... Aveugle de naissance. Dans sa tête, parfois, elle se demandait ce qu'étaient les couleurs, la lumière... Ce que c'était que de voir. Mais elle n'avait pas la réponse. Et personne pour lui expliquer. Il ne fallait pas qu'elle s'approche des autres sans être fortement concentrée. Perdre tout contrôle était trop dangereux. C'était la raison pour laquelle elle sortait rarement, voire jamais. Surtout pour les cours, en réalité.

Elle se dressa sur ses pattes, et fit glisser ses doigts sur son cors pour pouvoir retirer sa tenue de nuit. Le soleil réchauffait sa peau, c'était tout ce qui lui permettait de savoir qu'il faisait jour. La chemise de nuit tomba sur le sol, et la Diclonius alla se laver. Après une bonne douche, elle s'habilla, et fit son sac, lentement.

Durant tout ce temps, ses yeux restèrent ouverts inutilement. Elle aimait les garder ainsi, juste pour faire comme si elle voyait. Quelque part, elle jalousait les voyants, même si elle ne l'avouerait jamais. Son sac fait, elle se servit de ses Vecteurs pour trouver la porte, puis les fit "rentrer" en elle, se servant de ce que lui avait appris Misaki pour éviter de les laisser se balader et de tuer quelqu'un par mégarde.

Tuer. Elle l'avait fait si longtemps, juste pour se loger et se nourrir. Sans scrupules, arracher la vie à des misérables humains qui n'avaient rien demander. Tout ça parce que la Voix lui avait dit. Voix qui ne s'était pas manifesté depuis très longtemps. Yamiyo redoutait son retour, en quelque sorte. Elle savait qu'elle ne résisterait pas à ses ordres.

Ses doigts s'enroulèrent autour de la poignée, et l'actionnèrent, en tremblant un peu. Chaque sortie était dure, la Diclonius était fortement concentrée, mais aussi... Terrifiée. Oui, un prédateur qui a peur, ça existe ! Toujours était-il que l'aveugle sortit, et avança à tâtons. Ce n'était pas la première fois qu'elle allait en cours d'Histoire et légendes, elle connaissait parfaitement le chemin. Les mains appuyées contre le mur, elle fit le chemin, simple mais long, et arriva devant la porte.

Elle était en retard, la classe devait être pleine. Yamiyo déglutit, et frappa timidement à la porte. Un "entrez !" agacé répondit, et elle obéit. Son coeur battait fort, elle l'entendait très bien. Sa petite voix fluette retentit faiblement, mais le professeur l'entendit tout de même.

" - Yamiyo est désolée pour son retard."

Sans écouter la réponse, elle compta ses pas jusqu'à sa place, et s'y assit, respirant lentement. Ses doigts effleurèrent son sac jusqu'à ce qu'elle trouve l'ouverture, et elle compta les cahiers, cherchant celui de la bonne matière. Chaque fois, elle devait faire ça, c'était lassant, mais nécessaire. Ses cornes étaient cachées par un bonnet pâle, qu'elle rajusta.

Encore un cours passionnant... Elle espérait que personne ne l'avait réellement remarquée, même avec ses yeux vides ouverts inutilement.

Le soleil était haut. J’aimais ces doux rayons qui traversaient la vitre opaque, tout puissant et inaretable. Ils arrivèrent contre mon visage pâle et, ferme. Je n’exprimais rien qu’une paix intérieur facilement remarquable par un visage inexpressif mais, tout de même légèrement souriant. Le lit n’était pas défait : je ne bougeais pas dans mon sommeil. J’ouvrais doucement les yeux avant de sortir tranquillement de mon lit. Mon pieds glissait dès lors sur une chaussette ayant pour unique conséquence qu’une vilaine blessure sur mon derrière divin. Je me relevais avec peine avant d’user de mes capacités et, cautériser la légère plaie, m’étant pris le rebord du lit par la même occasion. Je me lever à l’heure du lever de soleil, je n’avais donc aucun soucis pour être à l’heure en cours. Je pris mon petit déjeuner fait maison avant d’aller dehors recueillir un peu de cette gracieuse terre, si riche en ces lieux et, la manger avec appétit. Cette terre fraîche revigorait mon corps tandis que, par la suite repu, je m’en allais dès lors retourner chez moi pour retourner à mes occupations. Je me lavais, je préparais mon sac, mon vieil uniforme défraichi puis, je me mis au travail. J’avais une heure devant moi pour faire mon travail. L’avenir était à ceux qui se lève tôt et, il fallait dire que dans mon cas c’était un sacré avantage pour travailler. En tous les cas, une fois le soleil remonté à la bonne hauteur, je me mis en marche vers la salle de classe. Une classe était assignée à chaque monstre. C’était une bonne occasion pour tous d’avoir un groupe informel à qui l’on était rattaché. En outre, il fallait ajouter à cela l’esprit d’aile mais, il ne prenait que rarement part à ce genre d'Evènement où les ailes se combattaient dans divers jeux plus ou moins dégradant, d’autant plus que cela pouvait parfois virer aux grabuges.

J’arrivais à l’heure en classe, m’assaillant confortablement en vue du cours de mathématiques. J’affectionnais cette matière où l’apprentissage ne se faisait pas à coup de Le soleil était haut. J’aimais ces doux rayons qui traversaient la vitre opaque, tout puissant et inaretable. Ils arrivèrent contre mon visage pâle et, ferme. Je n’exprimais rien qu’une paix intérieur facilement remarquable par un visage inexpressif mais, tout de même légèrement souriant. Le lit n’était pas défait : je ne bougeais pas dans mon sommeil. J’ouvrais doucement les yeux avant de sortir tranquillement de mon lit. Mon pieds glissait dès lors sur une chaussette ayant pour unique conséquence qu’une vilaine blessure sur mon derrière divin. Je me relevais avec peine avant d’user de mes capacités et, cautériser la légère plaie, m’étant pris le rebord du lit par la même occasion. Je me lever à l’heure du lever de soleil, je n’avais donc aucun soucis pour être à l’heure en cours. Je pris mon petit déjeuner fait maison avant d’aller dehors recueillir un peu de cette gracieuse terre, si riche en ces lieux et, la manger avec appétit. Cette terre fraîche revigorait mon corps tandis que, par la suite repu, je m’en allais dès lors retourner chez moi pour retourner à mes occupations. Je me lavais, je préparais mon sac, mon vieil uniforme défraîchi puis, je me mis au travail. J’avais une heure devant moi pour faire mon travail. L’avenir était à ceux qui se lève tôt et, il fallait dire que dans mon cas c’était un sacré avantage pour travailler. En tous les cas, une fois le soleil remonté à la bonne hauteur, je me mis en marche vers la salle de classe. Une classe était assignée à chaque monstre. C’était une bonne occasion pour tous d’avoir un groupe informel à qui l’on était rattaché. En outre, il fallait ajouter à cela l’esprit d’aile mais, il ne prenait que rarement part à ce genre d’évènement où les ailes se combattaient dans divers jeux plus ou moins dégradant, d’autant plus que cela pouvait parfois virer aux grabuges.

J’arrivais à l’heure en classe, m’assaillant confortablement en vue du cours de mathématiques. J’affectionnais cette matière où l’apprentissage ne se faisait pas à coup de forçing dans notre misérable tête et, où le simple raisonnement permettait d’aller au-delà des notes assez pauvres que je pouvais avoir lorsque il fallait apprendre des pavés entiers ce qui, m’ennuyait terriblement bien que curieux. De mon regard en amande, je regardais la classe. Certains venaient jusqu’à moi et, nous parlions de tout et de rien. J’étais le délégué de classe. Tout le monde m’appréciait bien que, je n’ai pas de réel groupe d’amis à qui j’étais rattaché. Le professeur arrivait et le cours commençait dès lors. L’exercice était simple et, pas très difficile : étant au lycée, une simple équation différentielle basique. Je ne participais pas au cours, préférant y voir le progrès de mes camarades. Il fallait dire que le lycée, je l’avais déjà fait 2 fois dans ma vie… Un cycle de plus ou de moins ne me dérangeait non pas grandement, d’autant plus qu’ici, étant avec des monstres, j’apprenais d’autres chose que les matières principales. Je regardais le ciel un instant quand une intrus que nous pensions malade arrivait. C’était l’aveugle de la classe et, j’écris cela sans une once de méchanceté, simple remarque objective et descriptive. La jeune fille n’était pas moche sous forme humaine. Elle était peut-être un peu petite et, son regard un peu vitreux pouvait faire peur. Je souriais ironiquement, me faisant la réflexion intérieurement qu’elle était bien blanche extérieurement, faisant référence aux nuancés de mes cheveux d’un noir de jais. J’éprouvais de la sympathie pour tout le monde et, elle y comprit. Je ne le montre pas toujours car, j’aurais trop peur d’être désabusé et que l’on profite de ma gentillesse. J’avais beau être d’un caractère bon et loyal, j’avais finis par apprendre que le monde ne l’était pas autant mais, ce n’était en rien une excuse pour le délaisser dans cet état. Ma race se devait de guider les gens. Je n’oubliais pas mes origines et, ce que j’ai pu voir auparavant. La pause arrivé, je me levais et prit mon exercice, m’asseillant à sa table et, rajoutant l’exercice qui lui manquait, tranquillement. Je ne doutais pas qu’elle avait remarqué ma présence mais, ayant pris note de son caractère timide et, de son embarras pour le retard, je ne pris pas la peine de lui faire remarquer que j’étais là, ne voulant pas la brusquer. Je me contentais juste de mettre cet exercice dans son cahier. Je me demandais bien comment elle faisait pour lire son cahier et, ce faisant. Je pris la peine de lui demander si c’était bien utile ce que je faisais et, si elle voulait que je lui explique ? Ainsi je brisais le serment de ne pas la déranger mais, j’étais inquiet à son sujet et, à sa réussite scolaire. C’était génétique, je ne pouvais pas m’empêcher de m’inquiéter pour les autres.

dans notre misérable tête et, où le simple raisonnement permettait d’aller au-delà des notes assez pauvres que je pouvais avoir lorsque il fallait apprendre des pavés entiers ce qui, m’ennuyait terriblement bien que curieux. De mon regard en amande, je regardais la classe. Certains venaient jusqu’à moi et, nous parlions de tout et de rien. J’étais le délégué de classe. Tout le monde m’appréciait bien que, je n’ai pas de réel groupe d’amis à qui j’étais rattaché. Le professeur arrivait et le cours commençait dès lors. L’exercice était simple et, pas très difficile : étant au lycée, une simple équation différentielle basique. Je ne participais pas au cours, préférant y voir le progrès de mes camarades. Il fallait dire que le lycée, je l’avais déjà fait 2 fois dans ma vie… Un cycle de plus ou de moins ne me dérangeait non pas grandement, d’autant plus qu’ici, étant avec des monstres, j’apprenais d’autres chose que les matières principales. Je regardais le ciel un instant quand une intrus que nous pensions malade arrivait. C’était l’aveugle de la classe et, j’écris cela sans une once de méchanceté, simple remarque objective et descriptive. La jeune fille n’était pas moche sous forme humaine. Elle était peut-être un peu petite et, son regard un peu vitreux pouvait faire peur. Je souriais ironiquement, me faisant la réflexion intérieurement qu’elle était bien blanche extérieurement, faisant référence aux nuancés de mes cheveux d’un noir de jais. J’éprouvais de la sympathie pour tout le monde et, elle y comprit. Je ne le montre pas toujours car, j’aurais trop peur d’être désabusé et que l’on profite de ma gentillesse. J’avais beau être d’un caractère bon et loyal, j’avais finis par apprendre que le monde ne l’était pas autant mais, ce n’était en rien une excuse pour le délaisser dans cet état. Ma race se devait de guider les gens. Je n’oubliais pas mes origines et, ce que j’ai pu voir auparavant. La pause arrivé, je me levais et prit mon exercice, m’asseillant à sa table et, rajoutant l’exercice qui lui manquait, tranquillement. Je ne doutais pas qu’elle avait remarqué ma présence mais, ayant pris note de son caractère timide et, de son embarras pour le retard, je ne pris pas la peine de lui faire remarquer que j’étais là, ne voulant pas la brusquer. Je me contentais juste de mettre cet exercice dans son cahier. Je me demandais bien comment elle faisait pour lire son cahier et, ce faisant. Je pris la peine de lui demander si c’était bien utile ce que je faisais et, si elle voulait que je lui explique ? Ainsi je brisais le serment de ne pas la déranger mais, j’étais inquiet à son sujet et, à sa réussite scolaire. C’était génétique, je ne pouvais pas m’empêcher de m’inquiéter pour les autres.

Yamiyo faisait un si gros effort de concentration que ses membres en tremblaient presque, faisant remuer imperceptiblement les bouts de mèches noires de ses cheveux. Une chevelure bien étrange, soit dit en passant... Un blanc immaculé qui finissait en des pointes noires comme la nuit. Ses yeux vides étaient tournés vers sa table, alors qu'elle posait doucement son cahier dessus. Elle allait l'ouvrir quand elle sentit une présence à côté d'elle, qui la fit sursauter malgré elle.

Une légère inspiration lui apprit que c'était un mâle, et elle se terra le plus possible sur sa chaise, manquant de perdre contrôle de ses Vecteurs et de les faire sortir par inadvertance. Mais elle rétablit bien vite son contrôle d'elle-même, alors qu'elle sentait qu'il remuait à côté d'elle, apparemment pour glisser quelque chose dans son cahier. Il n'avait sûrement pas remarqué que chaque page était parsemée de creux et de bosses...

Ce fut d'ailleurs sa question qui confirma cette impression. Ce n'était pas réellement inutile, comme il le demandait, mais... Pas très efficace, disons. Hum... Comment lui expliquer ? L'esprit de la jeune fille carbura pour trouver une manière de le faire, et, finalement, elle opta pour la simplicité. Après tout, se casser la tête pour ça était d'une stupidité affligeante.

" - C'est gentil... Mais Yamiyo est aveugle, donc elle lit uniquement le braille. Mais si on lui dictait, elle pourrait écrire..?"

Un ton hésitant, alors qu'elle cherchait les mots justes pour lui demander subtilement de lui dicter l'exercice, afin qu'elle en retranscrive les syllabes dans son cahier empli de bosses et de creux sur lesquels ses doigts fins glissaient en permanence lorsqu'elle écrivait. Yamiyo regarda vers l'endroit où semblait être l'inconnu, et, sans chercher à le reconnaître -dans la possibilité où elle le connaissait-, elle fixa un point précis, se demandant malgré tout ce qui était là. Sa tête, son bras, son torse ? Sans le toucher elle ne le saurait pas, et hors de question de le faire.

Elle n'écoutait plus le professeur, n'ayant jamais été passionnée de mathématiques. A vrai dire, c'était une de ses matières détestées, qu'elle aurait préféré ne jamais avoir à suivre. Sur le moment, elle n'avait qu'une envie : partir et se retrouver seule sur un banc, effleurant les pages d'un livre braille pour en découvrir les mots et les significations, ses yeux ouverts sur le vide qui les obstruait chaque seconde de sa vie.

Sauf qu'elle devrait suivre, plutôt que de fixer sans le voir ce jeune homme. Après ce moment d'absence mentale, la Diclonius se retourna vers son cahier, attendant de voir s'il accéderait à sa requête ou non. Un semblant d'espoir aurait certainement allumé ses yeux, si elle en avait eu des fonctionnels...

C’est avec étonnement que je remarquais ma bêtise. Je n’avais pas senti les légères ondulations. Je riais aux éclats. On ne deviner pas au son si j’étais gêné ou non. Le rire était parfait mais, était-ce cela un rire. C’était difficile de mettre en place les humeurs humaines quand l’on est soit même pas véritablement humain et, c’était particulièrement valable pour les élèves de l’école. Bien qu’ayant côtoyé auparavant le monde mortel et, bien que fasciné par la sociologie, je restais un ------ et, quoiqu’il adviendrait il me serait difficilement permis d’atteindre l’extase humaine : l’amour  mortelle. Pourtant, celui-ci m’avait engendré du péché de mes parents, volant à mère nature tout ce qu’elle avait engendré et, remettant en cause les fondements de l’existence de ma race. Je suis la seconde génération de ces êtres et, bien que cela puisse être difficilement compréhensible, j’ai ce sentiment insatiable de retrouver la gloire de la première et, trouver mon élu était mon unique priorité. Je savais que c’était ici que je trouverais ce dernier. Je le sentais au plus profond de mon être, ce trou béant, vide et noir, me demandant une créature fantastique, un nouveau monde pour moi. Cette quête de puissance, ce léger défaut dans ma carapace, aurait-il eu raison de mon but ? Je doutais de moi-même parfois. Je savais ce qu’était le rire et, j’avais appris le propre de l’ironie, m’en servant très souvent mais, comme toujours, ce n’était pas naturel. De toute façon, on avait tous des choses à cacher ici. N’était-ce pas aussi le credo de notre école ?
Fermant son cahier et, restant souriant bien que je savais pertinemment qu’elle était aveugle, j’acquiesçai sa remarque et, lui expliquait les mathématiques juste avant que le cours reprenne. Je prenais ma place dès lors. Cela n’étonnait personnes dans ma classe que j’aide les plus démunis. C’était dans mon caractère et, c’était l’une des rares choses qui me caractérisait et, qui caractérisait mon hérédité. Le cours continuait et, je tentais d’écouter la leçon consciencieusement. Cette Yamiyo me taraudait à l’instar de certains de ma classe. Le cours était fini, non sans mal car, ayant déjà vu ça dans ma vie, cela pouvait me semblait un peu trop cyclique. Le pire ennemi de ma race, n’était-ce pas l’ennui ? D’un autre côté, j’avais appris de nouvelle chose ici alors je ne pouvais pas trop me plaindre et, même si la condition de survie des miens étaient importantes à mes yeux car, elle était le facteur principal pour guider les grands hommes, il ne fallait pas oublier que c’était le pourquoi de notre existence et, que Alucard avait décimé bien de nos rang de ceux qui avaient désiré se mettre du côté des trois seigneurs. On dit même que l’un d’entre eux, avait conclu un pacte avec le ------, l’originel, celui qui nous regarde de haut, au côté de Izanagi dans la voûte céleste. Je me levais et pliais mes affaires. La journée était loin d’être terminé et, je voyais au loin Yamiyo s’en aller. Nous avions maintenant des cours séparé. Les filles avaient pratique culinaire et, les garçons menuiseries. Je trouvais cela un peu vieux jeu de nous mettre des cases moi qui ne détestait pas cuisiner mais, je n’allais pas remettre en cause cette école alors même que sa création est le fondement d’un principe au combien bienveillant mis en place par des créatures au caractère imparfait. Je rattrapais Yamiyo et, la surprenant peut-être à nouveau en lui attrapant le bras, je lui demandais si elle ne désirait pas que l’on mange ensemble à midi.

Une fois le midi venu, j’étais là avec mon bento tout préparé et, soucieux de savoir quel lieux elle préférerait, je lui posais la question. Une fois cela fait, nous allions donc vers le lieu où cette dernière désirait manger. Une fois cela fait, nous pûmes nous asseoir tranquillement. Je lui posais les questions, tentant d’alimenter la discussion pendant notre repas.


Écoutant sa réponse attentivement, je continuais de mener le dialogue dans le sens que je désirais.

Yamiyo faillit sursauter en l'entendant rire, mais put se maîtriser à temps, cachant sa surprise par une fausse toux admirablement bien faite, puis se concentra sur ses explications du cours, qu'elle retranscrit en braille rapidement, habituée à cette écriture. Reconnaissante, elle lui fit son plus beau sourire, sachant que lui le voyait.

Le cour se termina sans encombre, puis la jeune aveugle se servit de ses sens aiguisés pour suivre une de ses camarades jusqu'au prochain cours; Honnêtement, le fait que les garçons et les filles aient des cours séparés pour la cuisine et la menuiserie ne la gênait aucunement, le sexe n'était qu'une infime partie d'un être vivant. Qui se souciait de savoir si tel avait un attribut différent de l'autre ? Les hétérosexuels et les homosexuels. Yamiyo ne les méprisaient pas, seul sa propre orientation sexuelle comptait pour elle, bien que celle de la personne dont elle tomberait amoureuse serait tout aussi importante, évidemment.

Ses doigts habiles utilisaient les ustensiles de cuisine avec facilité, elle n'avait qu'à en effleurer un pour pouvoir le reconnaître. Elle sentait le poids de plusieurs regards sur elle, mais n'en tint pas compte. La Diclonius avait l'habitude d'être regardée, et se demandait avec amusement quelle questions se posaient ses camarades de classe.

Quel était sa race ? Comment pouvait-elle vivre sans voir ? Qu'est-ce que c'était que ces cornes si étranges ? Est-ce qu'elle avait besoin d'aide ?

Mais personne ne lui parla, et ça ne la dérangeait absolument pas. Elle était concentrée sur son gâteau, qu'elle mit au four sans trop trébucher. Un petit sourire satisfait sur le visage, elle attendit patiemment qu'il cuise, plongée dans ses pensées, dans son monde, bercée par la voix fantômatique de sa bien-aimée.

Mais il faudrait bien qu'un jour elle parte à la recherche de Kira... mais pas aujourd'hui. L'inconnu qui lui avait parlé pendant le cours de maths ne l'intriguait pas tant que ça, hormis par sa gentillesse peu commune. Mais elle n'y pensait pas trop, puisque, de toute façon, elle avait bien d'autres problèmes.

Le cours fini, son gâteau cuit et ses affaires rassemblées, Yamiyo se prépara pour manger, même si elle n'avait pas spécialement faim. Son bento était basique, mais bon et nourrissant, bien qu'un peu léger. La jeune fille n'avait jamais eu besoin de beaucoup manger, ce qui expliquait sa corpulence assez fine.

Alors qu'elle se dirigeait vers son banc fétiche, une main lui attrapa le bras. Par réflexe, un de ses Vecteurs sortit et faillit étrangler l'inconnu, mais la voix de celui qui l'avait aidée pour le cours de mathématiques la fit se calmer. Il lui proposait de manger avec lui, et, par politesse, elle accepta.

Elle les fit s'asseoir sur sa place habituelle, sans rien dire, et ouvrit son bento, attrapant habilement ses baguettes entre ses doigts agiles. Yamiyo allait manger quand une question inattendue la fit s'arrêter pour répondre.

" - Hum... Yamiyo préfère la solitude, avoir des connaissances inutiles ne l'intéresse pas."


" - Yamiyo est pour. les humains sont des êtres ignobles qui tenteraient d'asservir les monstres les plus faibles pour en faire des esclaves. Ma famille... Je n'en ai plus."

Lui parler de Kira aurait été dangereux pour l'animorphe, et elle ne souhaitait pas ça. En parlant, ses Vecteurs étaient tous sortis, autour d'elle comme un bouclier. Elle ne les "rangea" pas, mais les tint loin du jeune homme à ses côtés, ne voulant pas le blesser inutilement.

Non. Son opinion ne changerait jamais. Pas après son passé, court mais intense. A cette pensée, ses Vecteurs sortirent et refusèrent de rentrer. Ses bras, signe de sa monstruosité, signe qu'elle n'était plus humaine, signe qu'elle avait été victime de la soif de connaissance de cet être horrible. Elle serra les poings, mais ne laissa pas apparaître sa rage qui enflait en elle. Il fallait qu'elle reste calme.

Tout en discutant avec elle, elle se nourrissait, imaginant les mains douces de Misaki sur les siennes, quand elle lui apprenait à se servir de baguettes. Ses lèvres frémir de tristesse. Plus jamais elle ne la verrait, mais elle espérait qu'elle était heureuse, là où elle était.

Les cours allaient reprendre, et Yamiyo glissa doucement sa main dans la sienne, le remerciant pour son aide. Mais elle avait un mauvais pressentiment, comme si quelque chose l'observait. Alors, au lieu de retourner directement en cours, elle attendit de ne plus sentir le jeune homme pour emprunter le même chemin que lui, se guidant avec ses Vecteurs.

Et elle avait bien fait. En arrivant, elle sentit une autre présence inconnue, une odeur de décomposition pourrissant ses poumons. Une voix grave et bien masculine retentit, confirmant ses soupçons.


Qu'est-ce qu'il entendait par là ? Intriguée, Yamiyo se tapit au sol, attendant de voir si cet individu était une menace pour celui qui l'avait aidé, auquel cas elle se verrait obligée de tout simplement lui arracher la tête.


Pas très amical. Yamiyo se releva et avança de quelques pas, toujours cachée par les arbres. Elle s'appuya contre l'un d'eux, et écouta, inspirant par moment, à l'affut du moindre changement dans l'air. Un rire sortit, bientôt étouffé par des hurlements. Et une modification radicale coupa le souffle à l'aveugle. Quelque chose clochait. L'odeur de pourriture s'était accentuée, les vibrations perçues par ses Vecteurs montaient plus haut.

Un espèce de mini-combat brouilla l'esprit de Yamiyo, et elle n'arrivait plus à discerner qui était qui. Jusqu'à ce qu'un des attaquants prenne la fuite. Aussitôt, elle s'avança encore plus et se plaça devant le zombie, les yeux levés vers lui.

" L'imprudent doit être puni, seul le trépas éternel le purgera de ses péchés. "

Et, sur ses mots, elle lança ses Vecteurs sur lui, arrachant sa tête. Ca suffirait pour le retenir un moment, surtout si elle crevait les yeux de cette dernière. Elle pensait que ça ne suffirait pas, un zombie n'étant pas réellement vivant. Elle écrasa la tête jusqu'à ce que les hurlements de douleur cessent, puis suivit la trace de l'autre homme.

Ce fut rapide, et elle tendit à son tour la main, un léger sourire au lèvres.

" l'ignorant a été puni, mais Yamiyo pense que sortir serait mieux pour la survie. "