La nuit est la preuve que le jour ne suffit pas. ; sujet privé.

- Day 1, night -
La nuit est la preuve que le jour ne suffit pas.

La nuit est la preuve que le jour ne suffit pas. ; sujet privé. Gumiii4

Étape 1 - Fleurs.

Quelle journée étrange. Imogen avait pris un bus dirigé par un homme à lunettes de soleil, très étrange. Elle était arrivée ici et avait entendu dire qu'elle était dans un monde de monstres. Autrement dit, la demoiselle n'était absolument pas où elle voulait être. Cela faisait trois jours qu'elle avait quitté le clan des Jellyka ; en réalité, elle en avait été bannie. Elle rôdait depuis, dans le monde des Faibles. Ceux qu'on appelle aussi les humains. Elle aurait peut-être apprécié rester dans ce monde. Parce qu'ici, rien n'était beau : le temps était sombre, les arbres n'étaient pas aussi fleuris que dans ses rêves. Et il y avait des monstres partout.
Imogen avait déjà rencontré une personne, qui n'avait pourtant pas l'allure d'un monstre. Non, c'était même une beauté rassurante. La jeune élémentaire était un peu perdue dans ce nouveau monde, mais finalement, peut-être qu'elle s'y ferait. Un monde de monstre, qui n'était pas connu par les humains... Cela ressemblait un peu à son monde à elle, celui des Jellyka. Sauf que retourner dans un tel univers n'était pas réellement dans les projets de la demoiselle...

Il était tard, le soleil s'était couché. On commençait déjà à distinguer quelques étoiles, mais la nuit n'était pas encore réellement tombée. Imogen pensa qu'il fallait qu'elle trouve le sommeil, mais elle se sentait trop préoccupée par cet endroit étrange, pour pouvoir dormir paisiblement. C'était soit elle résistait, soit elle se laissait aller à des cauchemars fabuleusement effrayants. Elle ne pouvait pas rester dans sa chambre, parce qu'en plus, c'était pendant la nuit que les monstres se réveillaient. Être dans cet établissement ne présentait pour elle rien de rassurant, de protecteur.
C'est alors que la princesse sortit de sa chambre. En même temps, les mystères des couloirs hantés lui donnaient des frissons dans le dos. Peut-être trouverait-elle des choses sublimes comme elle les aimait, merveilleuses et dangereuses ? Imogen commença à marcher d'un pas innocent dans les couloirs. Aussi agilement et discrètement que personne n'aurait pu remarquer sa présence. Elle était vêtue de sa robe blanche, et elle avait enfilé un long gilet gris qu'elle avait trouvé dans le monde des Faibles. Et elle ne portait pas de chaussures.

Imogen, après une petite expédition dans le grand labyrinthe qu'était ce lycée, se retrouva à l'extérieur. Il ne faisait pas très froid. La jeune fille fit quelques pas et remarqua un endroit qui l'attira : il y avait des arbres, et surtout, des tas de fleurs. Elle était comme hypnotisée par les végétaux. Alors, d'un pas plus rapide, elle entra dans la Roseraie. Et c'était magnifique. Imogen ne savait plus où poser ses yeux. Elle se mit à marcher, et parfois à courir, entre les sentiers de fleurs. L'air était si pur, Imogen se sentait comme dans un songe. L'odeur des roses purifiait son corps et son âme.
La jeune élémentaire ne prit même pas le temps de regarder si elle était seule dans cet endroit. Ce n'était pas vraiment ce qui lui importait le plus. Oh, oui, Imogen avait totalement oublié les monstres. Enfant lunatique et rêveuse, elle ne souciait plus de ce qu'il pouvait bien arriver autour d'elle. Enfin, qui sait ce qu'il pouvait arriver ?

Après avoir fait le tour de la Roseraie, Imogen s'arrêta sur quelque chose. Au sol, elle aperçut une tige qui commençait tout juste à sortir de la terre. Elle le remarqua immédiatement : ce n'était pas une mauvaise herbe. Il n'y en avait d'ailleurs aucune, dans ce splendide endroit. Non, non, c'était bel et bien une fleur qui ne demandait qu'à pousser.
Petite princesse aux yeux d'émeraude, qu'attends-tu ?
Imogen pencha légèrement la tête sur le côté. C'était plus fort qu'elle... Elle se concentra sur le petit brin vert, le fixa, pour accélérer sa croissance. Doucement mais sûrement, la tige grandissait et quelques feuilles commençaient à pousser. Imogen faisait exprès de prendre son temps. Sinon, elle pouvait faire pousser des végétaux bien plus rapidement. Mais voilà, elle n'était pas pressée.

- Bonjour, petite fleur...

Imogen voyait un bourgeon qui commençait doucement à s'ouvrir ; et elle découvrit quelque chose d'étrange : des pétales de roses commençaient à s'ouvrir, mais c'étaient des pétales bleues... Imogen n'avait pourtant pas le souvenir d'avoir trouvé de roses vertes dans la Roseraie... La plante faisait maintenant une cinquantaine de centimètres, et quelques fines branches apparaissaient. La demoiselle ne put s'empêcher de laisser s'échapper un petit rire enfantin. Faire ce genre de chose lui procurait la sensation d'être elle-même une plante. Un sentiment indescriptible, qu'elle seule pouvait comprendre. Ses nerfs étaient plus détendus que jamais et une toute petite larme osa même s'aventurer sur sa joue. Je suis seule ici, mais ça n'a pas d'importance. Il y a des fleurs.

Bienvenue dans le domaine éphémère de la reine des glaces

Ce soir, ce serait la roseraie. La petite Mizore ne dormait maintenant plus jamais au même endroit, et son cocon de cristal se formait chaque nuit dans les lieux les plus improbables qui soit. Sa chambre servait juste de dépôt pour ses affaires, and that’s all. Elle était maintenant ciblée par quelques « amis » désireux de vengerle malheureux qui l’avait bien cherché, ou tout simplement violenter une jeune fille ~~sans defense~~. Mais on n’apprend pas à une stalkeuse comment stalker, si bien qu’elle avait réussi à éviter tout problème depuis un bon moment. Et cette nuit, elle s’était créé un lit très… floral. Elle cherchait le sommeil dans son bourgeon de glace quand Elle arriva. L’aurait-on suivie, retrouvée ? La Yuki Onna se tendit et ses griffes jaillirent, alors que son cocon, caché dans une haie touffue, se dépliait silencieusement, en forme de rose bien sûr, histoire d’avoir quand même un peu la classe. Mais l’aura de la jolie jeune fille n’avait rien d’agressif. Mizore n’était même pas sure que celle-ci l’ait repérée.

Et en fait, il ne lui fallut pas longtemps pour s’apercevoir que non, elle se croyait complètement seule. C’est avec le sourire aux lèvres que la tige de sa rose glacée s’éleva au-dessus de la haie, accordant à Mizore une vue sur l’ensemble de la roseraie. Et à elle de s’amuser de l’innocence de la jeune fille. Combien de temps n’avait-elle pas pris le temps d’apprécier les choses simples à leur juste valeur ? La voir courir ainsi entre les allées, les plantes, les fleurs et les arbres, c’était… rafraichissant, et incroyablement réconfortant pour la Yuki Onna qui, il fallait l’avouer, n’était pas à tendance joyeuse en ce moment. Elle détourna son regard pour porter son attention vers les étoiles. Cela la faisait rire à chaque fois, car elle pensait que ça faisait incroyablement ringard de regarder vers le ciel, l’air hyper ténébreux et le visage pensif. Et elle faisait exactement ça à chaque fois, du coup. Manquait plus que la pose du beau gosse in love façon américaine pour compléter le tout, mais elle ne se rabaisserait quand même pas à ce point. Elle avait un minimum d’amour propre, voyons ! Et un peu d’amour sale, aussi. Elle était nulle ? Arf, pardon…

Quoiqu’il en soit, elle s’arracha à sa contemplation ardue des étoiles et des constellations pour regarder à nouveau les vas-et-viens de la jeune fille. La robe blanche renvoyait à merveille la pale lueur de la lune, et elle brillait presque dans cette semi-pénombre d’une gibbeuse ascendante. Et d’un coup… Pouf ! Arrêt du manège, et elle avait pas attrapé le pompon. Elle s’était stoppée, en plein milieu de l’allée juste en dessous du perchoir de glace de Mizore. Absolument immobile elle fixait un point du sol que Mizore ne parvint pas à distinguer clairement, jusqu’à ce que les premières grandes feuilles commencèrent à sortir. Alors ça, elle s’y attendait pas vraiment. Il ne fallait pas sortir de Saint Cyr pour comprendre l’origine de cette croissance surprenante. Et elle trouva ça exquis. Un pouvoir si doux, sublimant la beauté dans ce monde de gros bourrin pensant juste à asservir les autres en étant le plus fort. Elle était d’ailleurs douée à ce jeu, quand elle s’y mettait. Mais pas ce soir. La rose présentait ses premiers pétales, bleus. Couleur étrange n’est-il pas ? Mais il y avait parfois plus rare. Autour de la jeune fille, l’air se refroidit, légèrement, et les prémices scintillants des premières pousses de glace prirent forme sur le sol. Et à mesure que Mizore faisait descendre son énorme rose-cocon, les fleurs de glace grandissaient, aussi parfaite que les originales, sublimant et réfractant la lumière lunaire. Lentement la larme de sa joue finit sa course, et s’écrasa sur l’un des pétales glacés. La fleur entière se brisa alors en un nuage brillant de poussière glacée. Car c’est ainsi que Mizore définissait la beauté. C’était un instant, un bref moment aussi éphémère que la caresse du vent sur une joue, une fraction de seconde à la fois brève et infinie. Une plénitude qu’un rien pouvait briser. Et on pourra toujours dire ce que l’on veut, les œuvres qui durent ne valent pas le coup. Beaucoup sont passés devant les chefs-d’œuvre artistiques des plus grand musée, mais bien peu on prit la peine de s’imprégner de chacun des détails. Un premier coup d’œil seulement. Un « Whaouh » ou encore un « trop la classe à Dallas » puis un dédain aussi vif que l’émerveillement passé. Voilà, on l’avait vu, et maintenant ? Osef. Ouais, c’était comme ça. Beau rime avec bref. Mizore n’était maintenant qu’à quelques centimètres de la jeune fille, et elle osa lancer son salut le plus simple :

« Coucou. »

Oui. Coucou. Elle aimait beaucoup ce mot, et c’était toujours intéressée aux origines de celui-ci, sans jamais trouvé le courage de chercher. Elle n’était même pas tendue malgré l’audace de son action. Ses griffes avaient depuis longtemps disparues, et elle affichait à la place un sourire sincère. Ce qui était bien rare. Oh, elle avait bien un peu peur. On ne pouvait jamais prévoir les réactions des autres, surtout quand on sait que la connaissance des relations avec les autres de la Yuki Onna égalaient celle d’un concombre. La chute serait peut-être dur, mais l’envol qui la précèderait en valait surement la chandelle.

Au pays des frigos, les congélateurs sont des rois. Et l’auteur de cette phrase n’a aucune idée du sens de celle-ci, mais il trouve que ça ferait une bonne chute. Malheureusement, l’ajout de commentaire gâche celle-ci, et il continue donc… (Oui, je suis stupide)

Mizore était quand même prête. Aussi joyeuse et avenante soit-elle, sa tension était palpable. Le moindre signe d’agressivité entrainerait une retraite rapide et bien préparée. Mais elle ne voulait pas ça, en fait. Elle voulait pouvoir admirer cet être candide courant à travers le jardin, ou son rire cristallin briser le silence de la nuit, enchantant ses oreilles de ce gazouillis charmant. Elle tendit sa main, et la poussière éparpillée de feu la rose de glace se rassembla au creux de sa paume. Elle se changea en un lotus qui s’ouvrit pour elle.

« Faut bien une exception qui confirme la règle. Celle-ci ne fondra pas tant que tu la chériras »

Elle ne comprendrait surement pas, mais Mizore se suffisait à elle-même, à défaut de n’avoir personne pour cela.

Princesse immaculée reçut le premier présent de la reine des glaces vers le chemin de la lumière.

Étape 2 - Glace.

Quel est ton actuel sentiment, princesse ? La solitude, probablement, car tu te retrouves abandonnée dans un monde qui t'effraie, en plus. Mais regarde, Imogen. Ce qui est différent n'est pas toujours terrifiant...

Quelque chose fit sortir la demoiselle de ses rêveries. Un pétillement soudain, comme une explosion, mais non... Ce n'était pas du feu. C'était quelque chose de blanc, de brillant, de scintillant, même. Imogen leva le regard de sa fleur : quelque chose venait bien de se briser dans un éclat qui dispersa des milliers d'étoiles. Oui, des étoiles. Imogen tendit la main. D'o'ù viennent ces merveilles ? Qui n'a jamais rêvé de toucher les étoiles ? La jeune élémentaire sentit comme des tas de picotements gelés sur sa main. Un sourire d'enfant se dessinait sur son visage tandis que ses yeux d'émeraude se mettaient à briller d'admiration. Et soudain, un mot, un petit mot, résonna dans les oreilles d'Imogen. Une voix inconnue, mais qui ne lui voulait pas de mal.
Dans un léger sursaut, Imogen se redressa et vit quelque chose de...
Fantastique.
Une jeune fille était là. Elle avait les cheveux violets, et surtout, elle était entourée de glace, qui prenait la forme de fleurs. D'où arrivait-elle ? Imogen était persuadée que cette demoiselle descendait du ciel sombre et brillant. Une sorte de rose glacée énorme la déposa sur le sol. Imogen ne put prononcer aucun mot, elle était abasourdie par cette arrivée si abracadabrante. C'était comme si cette jeune inconnue était un cadeau gelé, offert par les étoiles ! Elle l'observa : elle semblait mitigée. Oui, elle affichait un joli sourire qui montrait une expression réelle, mais la jeune élémentaire distingua bien que quelque chose dans son aura reflétait une sorte de peur, ou peut-être de méfiance. Oh, ce n'était pas quelque chose de grave. Car à vrai dire, Imogen ressentait à peu près la même chose. Elle savait très bien qu'il y avait dans ce lycée des monstres ; oui, c'était un des premiers mots qu'elle avait entendu en arrivant, aujourd'hui. Yokai.

Pourtant, Imogen n'avait pas envie de fuir. Quelque chose la poussait à rester là. Est-ce que c'était l'envie de demeurer parmi cette pluie d'étoile qui scintillaient encore dans les airs ? Ou plutôt, le mystère attrayant de cette nouvelle demoiselle, qui la retenait ici... Cependant, Imogen avait, par la même occasion, l'appréhension de voir la demoiselle aux cheveux violets s'enfuir d'elle-même. La jeune fille se posa une question. Sauf qu'elle ne se contenta pas de la penser simplement...

- Est-ce que je t'effraie ?

La voix d'enfant d'Imogen résonnait dans le vide de la Roseraie. Pourtant, elle n'avait pas haussé la voix. Au contraire, c'était plutôt un murmure. Tandis qu'Imogen prononçait ces quelques mots, son regard rencontra celui de son interlocutrice. C'était un regard qui, inconsciemment, était intense dans son pétillement. Il traduisait l'interrogation mêlée à une curiosité innocente.
Imogen avait totalement oublié sa fleur à elle. C'était dans sa nature. Une enfant changeante et parfois capricieuse ; un rien l'impressionnait, lui faisait oublier ce qu'il y avait d'autre. La beauté magique dépassait tout ce qui pouvait exister.

L'inconnue fit un mouvement de bras et les étoiles glacées se mirent à bouger. Imogen regardait le spectacle avec engouement, tandis que quelque chose de nouveau se créa : un lotus à peine ouvert. Imogen était ébahie. En quelques minutes, elle avait découvert des choses qui étaient vraiment digne d'un rêve de petite princesse. Sauf que là, c'était réel. La jeune élémentaire prit le lotus de glace entre ses petites mains. C'était froid, comme les étoiles, mais elle ne s'en rendait même pas compte. La fleur qu'elle avait là était brillante, le moindre rayon de lumière qui passait à travers la glace se voyait reflété, comme du cristal. Imogen avait peur de faire tomber cette œuvre d'art. Elle se montrait alors attentive à ses moindres gestes. Et c'est alors que la demoiselle qui se trouvait en face d'Imogen lui expliqua le mode d'emploi : Celle-ci ne fondra pas tant que tu la chériras. La jeune fille cligna des yeux. Elle ne fondra pas ? Comment était-ce possible ? Elle interrogea la demoiselle du regard, mais très vite, un sourire se dessina sur ses lèvres. La beauté de ce concept lui avait donné envie de suivre la consigne. Elle devrait alors s'occuper de cette fleur extraordinaire, mais... Comment, en réalité ?
Imogen pensa alors que si c'était de la glace qui ne fondait pas, alors elle n'était pas faite d'eau. Pourtant, pendant les périodes d'hiver, elle avait bien appris que la glace était, pour la plupart du temps, faite d'eau. Enfin... Un monde magique comme celui qu'elle venait de découvrir avec cette jeune inconnue cachait sans doute d'autres mystères. Imogen pencha légèrement la tête sur le côté en observant le lotus de glace. Il n'y avait pas d'autre solution...

- Une fleur d'étoiles ?

Sa descente avait provoqué une réaction étonnante ! Elle s'attendait à tout sauf à un tel engouement ! Il était bien rare pour la jeune Yuki Onna de provoquer dans le regard des gens autre chose qu’une lueur malveillante. Et la, pour la première fois depuis qu’elle était dans ce monde parallèle, elle rencontrait dans les yeux de la jeune fille de l’émerveillement, une admiration mêlée d’une pointe de peur. Mais pas la peur qu’elle rencontrait habituellement. En fait, la petite était un peu comme elle. Son double, son doppleganger, son reflet de miroir. La peur qui l’animait disparu. Elle en était heureuse, heureuse d’avoir trouvé quelqu’un qui, même sans y penser surement, avait réussi à lui montrer autre chose que de l’hostilité. Elle sourit en regardant la jeune fille, gravant dans sa mémoire chaque détail de la fille aux yeux d’emeraude. Son murmure caressa ses oreilles, et l’enchanta que davantage.

« Disons… plus maintenant… »

Elle sourit de plus belle. L’innocence, la crédulité… C’était ce qui lui manquait maintenant. Les desillusions et les déboires qui l’accablaient depuis sa venue l’avait fait grandir trop vite, peut-être. Mais voir un îlot d’enfance, encore en vie dans ce lycée de barge. C’était ce qui avait motivé son don. Et il était donné de bon cœur au vu du plaisir qu’il provoquait. Mais de-là à dire qu’il était fait d’étoile… En fait, Mizore consacrait une toute petite partie de son énergie à entretenir le froid du lotus. Il ne fondrait que quand la Yuki Onna déciderait qu'il avait vécu assez longtemps. Elle attrapa le bout de sa sucette, avant de rire doucement :

« D’étoiles, peut-être pas, mais on en approche. A toi d’y voir ce que tu souhaites y voir, cela dit. Et ce sera ça qui comptera le plus, ce que tu voudras voir dans ce lotus.»

Sa rose géante explosa alors qu’elle sortait, posant le pied sur le sol de la roseraie. Ouais, c’était encore de l’esbroufe, mais ça avait l’air de bien marcher, alors Mizore n’allait pas s’arrêter ! Puis elle se frappa le front, façon blonde :

« J’en oublie mes manières ! Moi, c’est Mizore ! Et toi ? Qu’est-ce qu’une jeune fille comme toi fais dehors à cette heure ? Je croyais être la seule avec des lubies pareilles !

La jeune Yuki Onna l’invita a marcher dans la roseraie, bien que la jeune fille l’ait déjà visitée de fond en comble en courant comme une dératée. Mais elle l'aurait ainsi l'occasion de l'admirer au calme, plus posément. Car ce n'était pas le genre de Mizore que de s'agiter ainsi.

Étape 3 - Sourire.

Mais non, Imogen, tu ne fais pas peur, rassure-toi. Comme si la princesse d'émeraude qui fait pousser des fleurs et rit comme une enfant pouvait être effrayante. Elle ne ferait pas de mal à une mouche !
Imogen tenait cette fleur glacée entre ses mains, bien décidée à la protéger, à ne laisser à personne le droit d'y toucher. C'était là un trésor qui lui était destiné, et elle en était assez fière, n'ayant jamais réellement reçu de cadeau auparavant. Mais ce cadeau-là n'était pas matériel. C'était une merveille dans le sens où elle avait le droit d'imaginer ce qu'elle voulait à partir de cette fleur. C'était tant mieux, pour une fillette aussi débordante d'imagination qu'Imogen. La demoiselle était agréablement surprise qu'on ne lui impose rien. Elle pouvait laisser libre cours à ses idées farfelues ! Enfin quelqu'un lui l'acceptait comme elle était. Un peu bête et naïve, mais si innocente...
Une nouvelle explosion égaya le regard d'Imogen. Cette fois, c'était la fleur géante qui s'était dispersée en milliers d'étoiles scintillantes. Imogen ne pouvait s'empêcher de sourire. C'était un nouveau spectacle dont elle ne se lasserait jamais.

Mais très vite, la demoiselle aux cheveux violets changea de sujet. Bien sûr, pour elle c'était certainement une habitude d'épater les gens avec son pouvoir, mais tant pis, Imogen faisait bel et bien partie des gens, et plus particulièrement de ceux qui s'émoustillent pour un rien. Mais soit. L'inconnue s'appelait Mizore. En réalité, Imogen ne prêtait pas tellement attention aux prénoms. Qu'est-ce que c'est, un prénom ? Ce sont des mots pour appeler des gens, sachant que plusieurs personnes peuvent avoir le même prénom... Imogen se concentrait plutôt sur les gens eux-mêmes, sur le fond de leur personnalité. Parce que pour elle, "Mizore" n'évoquait rien de spécial. Alors que le fait de faire des étoiles gelées et d'offrir une fleur glacée histoire de faire rêver quelqu'un, ça, c'était beaucoup plus révélateur sur la personne qui se trouvait en face d'Imogen. Elle savait dores des déjà que sa nouvelle amie s'avérait être quelqu'un d'agréable, et peut-être même un peu comme elle, finalement.

Mais puisque Mizore s'était présentée, il fallait que la jeune élémentaire le fasse aussi. Elle se leva alors, et se dirigea vers la jeune fille, pieds nus. Le sentier de cailloux lui piquaient un peu les pieds, mais ce n'était pas gênant.

- Imogen.

Tandis que la jeune fille commençait à marcher, elle demanda à notre petite princesse ce qui l'amenait par ici, à cette heure-ci. Imogen laissa s'échapper un léger rire. Elle ne savait pas réellement, en fait, ce que représentait "tôt" ou "tard". Elle avait toujours vécu dans une sorte de tribu, où il n'était jamais question de respecter un certain horaire. Hélas. Encore une drôle de règle à laquelle elle devrait se plier. Le sommeil était devenu quelque chose qu'on devait réguler ! Chez les Jellyka, on se levait et on se couchait quand on voulait, ça n'avait pas d'importance.

- Je suis arrivée dans ce monde ce matin, et quand j'ai entendu parler de la Roseraie, j'ai immédiatement voulu la découvrir...

Imogen commença à marcher, plus lentement que lors de son premier petit tour à travers les allées. Oh, ce n'était pas moins agréable. Marcher doucement pouvait toujours être un plaisir, tant que l'on était accompagné. Et de toutes façons, la jeune élémentaire n'aurait pas été capable de dormir dans sa nouvelle chambre, en sachant qu'elle était sans doute partagée avec des créatures horribles. Elle se sentait toujours mieux dehors? La nature, c'était son élément, après tout. C'était là qu'elle était plus forte, qu'elle respirait un air pur qui nourrissait ses poumons.
Imogen regardait autour d'elle tandis qu'elle caressait parfois du bout des doigts les roses. Le ciel s'assombrissait, la nuit semblait commencer à avoir envie de tomber.

- Je trouve cet endroit si rassurant, face aux... monstres qui nous entourent.

Imogen n'avait pas l'air de considérer Mizore comme un monstre. Les monstres n'étaient pas aimables, pas souriants. Les monstres ne faisaient pas de cadeaux.

Mizore sourit. Étrangement, elle savait que la fleur ne fonderait pas avant un moment, et cela lui faisait plaisir. Pour la première fois depuis bien des semaines, elle se sentait libéré d'un poids. Elle avait gagné la partie, gagné contre le lycée. Pour cette bataille du moins. Elle avait trouvé quelqu'un qui ne la regardait pas l'air dégoûté, elle avait trouvé quelqu'un qui ne lui crachait pas sa bile amère. Elle avait gagné. La jeune fille ne connaissait rien d'elle, la Yuki Onna ne connaissait rien de la jeune fille. C'était équitable, et Mizore n'en demandait pas beaucoup plus en fait. Une présence, quelqu'un qui est la. Même sans rien dire, juste un peu de chaleur à partager. Enfin pas trop, elle aimait pas ça la chaleur. Elle ricana intérieurement. Elle arrivait a penser des blagues vaseuses n'importe quand. Elle faillit ne pas entendre le nom de sa nouvelle rencontre, qu'elle rangea précieusement dans un coin de son esprit. Même si un prénom était sans importance, c'était le premier pas. Elle ne connaissait personne, pas un nom, pas un prénom. Du moins, personne ne lui avait jamais donné. Après, elle parvenait toujours à obtenir ce genre d'information par moyens détournés. Mais ce n'était pas du tout la même valeur ajoutée. Imogen. C'était... mélodieux. Et Imogen était arrivée ce matin, ce qui expliquait son absence d'a priori. Comme quoi, les autres ne devait être que des moutons... Ou la jeune fille était sérieusement dérangée. Dans un cas comme dans l'autre, la finalité était la même, et c'est par pragmatisme que Mizore stoppa ses élucubrations mentales.

"A peine arrivée, et déjà en train de courir le guidou dans la nature ! Et beh ! Même si je te comprends un peu... Les dortoirs c'est pas trop ça pour passer une nuit tranquille."

Elles marchèrent lentement toutes les deux, sans mot dire, profitant pleinement de l'instant présent, de son calme, dans la plénitude de la nuit tombante. Des lucioles volaient ça et la, et un grillon rythmait leur danse de son chant. Il y en avait plein, des détails du genre. Un reflet de lune sur une goutte d'eau en suspension sur un pétale de rose, qui glisse avant de s’écraser silencieusement sur l'allée, la passage furtif d'une chauve-souris en chasse, dont l'ombre se découpa le temps d'un battement de cil sur l'astre lunaire. Un torrent d'instant, d'image, de son, qui forme un tout. Mizore lâcha un soupir de contentement. Imogen ajouta sa propre voix à ce torrent, changeant courants, variations et couleurs. Et pas obligatoirement en mal. Mizore réfléchit quelques instants, et répondit.

"Monstre, monstre, c'est un bien grand mot. Une simple façon de nous classer dans l'arbre gigantesque de la vie. Comme on dirait félin pour les chats et les tigres, canidés pour les loups ou les chiens. Après tout, tu es un "monstre" et moi aussi. Mais qu'est-ce que ça veut dire? Juste que nous sommes des êtres intelligents qui ne sont pas de simples humains. Une simple case dans laquelle on nous a rangée. Les vrais monstres, c'est dans la tête. Ceux qui cherchent à te nuire, d'un quelconque manière que ce soit. Et ça, il y en a effectivement plein ici. De la à dire que tu es en sécurité ici, je ne sais pas, mais quoiqu'il arrive, je ne te laisserai pas tomber tant que tu seras avec moi."

C'était futile, c'était dérisoire. Mais d'un côté, ce serait peut-être sa seule occasion de prononcer ses mots. Elle s'était arrêté dans sa marche pour les prononcer. Puis elle reprit l’enchaînement des pas. Le torrent s'était intensifié, il devenait plus vif, plus rapide, plus assourdissant. On entrait dans les rapides, la phase intéressante. S'agissait maintenant de ne pas chavirer...

Dans la nuit, Imogen réfléchissait à sa propre situation. Moi ? Un monstre ?
Oui, comme l'avait dit Mizore : un monstre, c'est quoi ? C'est vrai que sous ce mot, sous cette prononciation piquante, Imogen n'avait jamais rien vu d'autre que des bêtes qui veulent vous manger, hanter vos nuits. C'est vrai, après tout, pourquoi yaurait-il des monstres vraiment nuisants et des monstres gentils ? Imogen ne comprenait pas cela. Mais elle, elle n'avait jamais vécu parmi les Hommes. Elle avait grandi sans son monde, loin de tous les problèmes de ce que l'on appelait la civilisation. Peut-être que Mizore savait comment réfléchissaient les Hommes. Si pour eux, les monstres étaient simplement les êtres différents d'eux, alors la demoiselle ne regrettait pas l'appellation que les Jellyka leur donnaient : les Faibles. Faibles dans leur capacités, certes. Mais surtout, faibles dans leur esprit. Ils consiféraient alors Imogen comme un monstre ! Pourtant, la jeune élémentaire était sans aucun doute plus pure que les hommes, eux-mêmes.

Enfin, ce qui rassurait Imogen, c'était qu'elle n'était pas seule dans cette situation. Mizore était elle aussi considérée comme un monstre, pourtant elle n'en avait rien. Elle créait des choses plus merveilleuse que tout ce que pouvaient bien construire les hommes, et elle n'avait vraiment pas l'air d'avoir un fond méchant. Décidément, la jeune élémentaire de terre ne comprendrait jamais les Faibles. Quoi qu'il en soit, elle était en train de se promener avec sa nouvelle amie pendant une jolie nuit étoilée. En plus, elle avait trouvé quelqu'un qui promettait de l'accompagner, d'être à ses côtés pour qu'elle ne se sente pas seule... Bizarrement, Imogen avait déjà entendu une fois ce discours. Elle commençait alors à se dire qu'il y avait aussi des personnes gentilles, dans cet endroit...

Néanmoins, Imogen n'était pas le genre de personne à se fier uniquement à des paroles. Oh ! Elle n'attendait pas que Mizore la sauve d'un monstre, bien au contraire ; puisqu'au passage, elle espérait qu'elle ne se ferait jamais attaquer par un monstre ! Non, la petite princesse espérait simplement que Mizore ne prononçait pas des paroles en l'air, mais plutôt le reflet de la réalité. Imogen appréciait déjà beaucoup Mizore, car elle était une personne magique qui avait sans doute beaucoup de choses intéressantes, merveilleuses, à dire et à montrer. D'ailleurs, Imogen en avait assez de parler de monstres. Parce que ça, ça n'était pas du tout intéressant. Son visage était presque devenu terne, ses yeux n'avaient plus le même pétillement, depuis que l'image des Loups était ancrée dans son esprit. Imogen regardait le sol, mais soudain, elle releva la tête et afficha un petit sourire à Mizore.

- Je ne veux plus penser à cela.

La jeune élémentaire voulait découvrir autre chose que ce qu'elle connaissait déjà. Ici, elle avait rencontré un être de glace qui l'avait beaucoup impressionnée. Imogen hésitait à poser des questions à Mizore. On disait que les gens n'appréciaient pas les questions de la vie qui pouvaient être trop privées. La princesse ne savait pas réellement ce que cela signifiait. Elle marchait toujours aux côtés de son amie, à travers les allées de la Roseraie. Le regard figé sur les fleurs, Imogen faisait parfois renaître les fleurs fânées. Elle aurait aimé croiser un animal, comme un lapin ou un écureuil. Peut-être qu'elle aurait pu s'occuper un peu de lui, ou même mieux: tenter de communiquer. Oh, tant pis, elle finirait bien par en croiser un, un jour.

- Mizore... Comment es-tu arrivée dans ce drôle d'endroit ?

- Je mettrais les couleurs et tout et tout plus tard, là je n'ai point le temps. Désolée, ma danette, de traîner♥

Une ballade agréable, s’il en est. Bon, elle serait surement toutes les deux crevées le lendemain, mais bon. Quoique… Mizore sourit en repensant à l’énergie qu’Imogen pouvait déployer. En fait, c’est elle qui allait douiller en cours. Mais bon, c’est pas comme si les profs avaient l’habitude… La Yuki-Onna était maintenant légendaire dans le lycée. La pro de la sieste, du séchage et de l’esquive de travail.

- Je ne veux plus penser à cela.

Voila qui résumait parfaitement ses pensées aussi. C’était son quotidien, alors autant s’en échapper ce soir. C’était bien rare pour elle d’en sortir, et cette soirée serait leur soirée. Elle ne savait pas trop si Imogen pouvait ressentir ce qu’elle-même en pensait, ou si c’était uniquement sa propre volonté, mais c’était apaisant.

« Pourquoi suis-je ici ? C’est une longue histoire, jalonnée de soupir et de peine. Il y a quelques mois, je m’amusais à me balader dans le blizzard, dans la montagne d’où je viens. Puis je suis tombée sur un humain, assez taré pour sortir par ce temps. Je me suis alors dit que je n’allais pas le laisser crever de froid, étalé dans la neige. J’l’ai pris sur mon dos, et j’l’ai amené jusqu’à une grotte à source chaude, pour qu’il se réchauffe un peu. J’ai fait l’erreur de sceller la cave avec ma glace, pour pas que le vent rentre, et quand il s’est réveillé, il a compris que je n’étais pas comme lui, alors il m’a pété la mouille et m’a laissé inconsciente dans la grotte et s’est barré. Mes parents ont décidé de m’envoyer ici, vu l’état dans lequel ça m’avait mis. Mais je crois qu’ici, c’est pire, en fait. Mais bon, j’fais avec… Et toi ? C’est quoi ton histoire ?

Elle s’assit sur un banc de pierre, et invita Imogen à faire de même/

C’est trop nul hein ? Mais j’savais pas trop quoi mettre pour étoffer.

Étape 5 - Histoire.

Mizore racontait son histoire qu'Imogen trouva étrange. On aurait dit que son amie était impassible à ce qu'elle avait vécu! Comment des événements pouvaient ne pas lui procurer d'émotion? Que ce soit le rire, ou la mélancolie! Elle racontait son passé comme si elle explicait la route à quelqu'un de perdu. Simplement. Peut-être était-ce l'état d'esprit de la demoiselle? En tous les cas, Imogen trouvait cela bien étrange. Mais c'était ce qui faisait de Mizore une personne intéressante.
Imogen alla s'asseoir à côté d'elle lorsque son amie lui demanda ce qu'il en était, pour elle. Le temps de remettre les événements dans l'ordre, Imogen se rendit compte que ces derniers temps, sa vie avait un peu été bousculée. Depuis toujours elle vivait dans son coin d'élémentaires de terre, tranquillement. En à peine cinq jours, elle avait découvert des choses qui n'avaient aucun rapport avec sa vie d'antan. Enfin, ça n'était pas pour lui déplaire. C'est qu'elle commençait un peu à s'ennuyer, toute seule dans sa forêt!

- Je suis ici à cause d'une vieille légende à laquelle mon clan, les Jellyka, croient encore. Ils pensent que je suis l'élue de notre ancêtre. Je n'y croyais pas, alors je me suis sauvée. J'avais peur des loups qui entouraient notre forêt, mais j'ai réussi à fuir...

Imogen ne s'en rendait pas vraiment compte, mais Miroze ne devait pas comprendre grand chose à son petit récit. Pour elle, tout était évident: la légende, la présence des loups, son ancêtre... Elle n'avait pas pour habitude de bien expliquer les choses; sa petite part d'égoïsme inconscient jouait énormément là-dessus. Imogen se contentait de raconter ce qui l'avait marqué dans ses dernières aventures. Elle récitait cela avec une petite voix, comme si c'était quelque chose qu'elle ne voulait pas qu'on entende. Une confidence.

- Ils ont essayé de me noyer, de me manger, ils m'ont maudite et bannie.

Un court silence se faufila à ce moment-là de la conversation. Imogen se demanda ce qu'était devenu le monde des Jellyka. Faisaient-ils encore la guerre avec les loups? Est-ce qu'ils étaient morts? L'avaient-elle oubliée? Finalement, la seule chose qu'Imogen espérait désormais, c'était que les Jellyka ne la retrouvent jamais.

- Ensuite, j'ai découvert le monde des Faibles, les Humains. Ils sont vraiment étranges... Ils ont des objets dont j'ignore l'utilité! Un je suis entrée dans un... bus? (Imogen n'était plus sûre du mot)

, et il m'a emmenée ici. J'espère que je ne croiserais jamais de loup ici... Ce sont eux les monstres!

Soudain, Imogen se figa. Elle mit sa main devan sa bouche et ouvrit de grands yeux paniqués; elle se rendit compte qu'elle avait parlé assez fort sur sa dernière phrase. Peut-être même qu'un peu de colère s'était fait ressentir. Enfin cela dit, "fort", c'est un bien grand mot. Disons qu'Imogen avait surtout l'habitude de parler tout bas. Elle souhaita rapidement que personne d'autre que Mizore ne l'ait entendue.

A vrai dire, c'était un peu une technique d'auto défense. Se détacher des faits pour ne plus penser que c'était bien elle qui les avaient vécus. C'était peut-être un peu lâche, une façon de se voiler la face et de ne pas affronter les évènements comme il se devait de l'être, mais mieux valait ça que les choses deviennent obsédantes au point de la rendre incapable de quoique ce soit. Et si Mizore détestait quelque chose par dessus tout, c'était bien l'impuissance. Alors, elle faisait comme ça, en attendant de trouver mieux.

"Mais c'est classe d'être l'élu de quelque chose ! Enfin, si y'a pas de sales contraintes derrière, je sais pas. C'était quoi la légende exactement? Des loups? Les animaux? Ou autre chose?"

Imogen baisse encore la voix, qui était presque un chuchotement. Mizore sourit, devant tant de mystère. Elle était curieuse bien sur, mais elle n'insisterait pas si sa nouvelle amie ne voulait pas en dire plus. La suite était un peu plus... morbide.

"Okay... Moins cool. Je peux comprendre que te sois tirée, en fait."

Elle continua sur le monde des humains. Les "Faibles". Mizore ne les aurait pas appelé comme ça, en fait. Après tout, ils n'avaient peut-être aucune pouvoir, mais c'est eux qui dirigeait actuellement le monde. C'était, d'une certaine façon, la preuve qu'ils savaient gérer leurs affaires. Elle sourit, puis Imogen termina son discours sur une certaine pointe de colère, d'une voix bien plus forte que son petit murmure précédent. Eh bien, au moins, elle avait les idées bien arrêtées.

"Un bus oui, c'est le mot. Il n'y a pas de raison que tu en croise ici. Tout du moins, pas les mêmes !"

Elle se tendit cependant, sur ces gardes. On sait jamais, quelqu'un aurait pu surprendre leur conversation, depuis le temps qu'elles étaient la. Et Mizore n'avait pas envie d'un invité surprise, et si invité il y avait, elle ferait ce qu'il faudra.

HRP : voila, j'ai répondu. C'est nul, archinul, mais je sais pas quoi dire, et c'est toi la MJ de ce rp, donc c'est toi qui doit de décider si tu veux clore/étendre et tout =). Bisoux ma Danette que j'aime <3.

» A chaque seconde une histoire peut commencer, il suffit de choisir la bonne seconde [PV : Yunia]
» Ronde de nuit
» ...Bonne nuit :$ {Pv Umiko}
» La nuit porte douleur [PV Vika]

La nuit est la preuve que le jour ne suffit pas. ; sujet privé.

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