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 Des vacances comme on les aime.

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Vika Nightwing
Vika Nightwing
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Date d'inscription : 25/03/2012

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MessageSujet: Des vacances comme on les aime.   Des vacances comme on les aime. I_icon_minitimeMer 11 Juil - 17:09

    Vacances. Enfin. Non pas que Vika n’appréciait pas ses cours, mais bien parce que Avilksholm lui manquait. Sa famille lui manquait. Son pays lui manquait. Bref, il fallait qu’elle rentre. Le tic tac de l’horloge l’agaçait, et pour agacer Vika, il fallait que ce jour soit spécial. Tic. C’était sa dernière heure avant le départ, en même temps. Tac. Et même une guerrière calme et posée quand même pouvait se laisser envahir de temps en temps par l’excitation et l’impatience. Tic. Ses valises étaient déjà prêtes, et l’attendaient sagement dans la chambre qu’elle partageait avec Lyra, contre la fenêtre. Tac. Le prof parlait des circuits RLC. Tic. C’était chiant, même pour ceux qui y comprenaient quelque chose. Tac. Sa jambe tremblait alors qu’elle mâchonnait une de ses mèches de cheveux. Elle croisa le regard du prof, qui fronça légèrement les sourcils. Il soupira, il ne pouvait rien y faire. Cette dernière heure du vendredi soir était toujours difficile, et encore plus les veilles de vacances. Mais c’était ainsi, et il reprit son exposé. C’était passionnant, mais pas vraiment, en fait, Vika n’avait jamais senti le courant passer entre elle et l’électronique.

    Elle suivait pour faire bonne mesure, mais n’importe qui la connaissant savait qu’elle détestait cette matière. Le temps filait, doucement, trop doucement. Tic tac. Encore. Elle se perdit dans ses pensées. La métamorphe ne vit même pas le temps passer, la sonnerie faillit sonner sans qu’elle ne s’en aperçoive, en fait. Ca y était, elle était en vacance. Elle rangea ses affaires dans le brouhaha des discussions et des raclements de chaises qui était la fin de n’importe quel cours, et sortit de la salle de classe. Elle marchait d’un pas vif, et fut vite rejoins par Naessala qui se posa sur son épaule, et qu’elle caressa, lui souriant. C’était la première fois qu’il se décidait à venir avec elle, étant encore trop attaché au Yokai, et ne connaissant pas le monde extérieur. Mais Vika avait su le convaincre. De toute façon, ils se rendaient directement dans la cité des oiseaux, et même si c’était un long vol, il ne risquerait pas de croiser grand-chose de dangereux pour lui. Le familier s’était donc enfin laissé convaincre. Ils arrivèrent rapidement dans les dortoirs, et elle poussa la porte, vérifia mentalement qu’elle n’avait rien oublié d’important. Elle attacha Sanguine dans son dos, attrapa sa valise, poussa la fenêtre, et décolla.

    C’était tout de même pratique. Voler simplifiait beaucoup la vie de Vika, qui ne pouvait pas s’imaginer marcher à longueur de journée. Elle avait du pourtant le faire avant de rentrer dans le comité de sécurité, et si elle devait citer l’avantage que lui prodiguait celui-ci, ce serait bien entendu de pouvoir se transformer dès qu’elle le souhaitait. Et puis elle gardait la forme, car mine de rien, se balader en battant des ailes à longueur de journée, ça forgeait les poumons et brulaient les calories. Et les sensations… le vent qui vous plaquait les cheveux sur le visage, défier la gravité, regarder les hommes comme des fourmis… Le tunnel qui donnait sur le monde extérieur n’était plus très loin, et Vika soupira en se souvenant de la longueur du trajet… Japon-Scandinavie. Elle aurait à faire une pause, c’était sur et certain.

    Quelques battements d’ailes, et la voila dans le monde Humain. Il s’agissait de voler discrètement, maintenant, même si les humains n’étaient pas très connus pour regarder au dessus de leur tête. Le trajet fut long, et peu intéressant. Le seul événement valant la peine d’être raconté fut celui où Naessala vit son premier avion, et Vika dut déployer des trésors de persuasion pour le faire continuer son périple. Il faut dire que quand on n’est pas habitué, voir passer un mirage en mach 3, ça calme. Le voyage lui prit deux longues journées, dormant en forêt la nuit. Quand elle arriva enfin au kekkai qui protégeait son village natal, il était déjà midi passé, et elle se posa dans les bois environnants pour passer les portes de la ville. L’agitation qui y régnait lui avait manqué. Le ciel obscurci par tous ceux qui y volaient, les cris d’oiseaux qui provoquaient un vacarme épouvantable mais qui sonnait comme une douce musique aux oreilles de tous les habitants d’Avilksholm. Elle jeta un coup d’œil à Naessala.

    « Bon, tu veux visiter comme un grand, et tu me rejoins plus tard, ou tu veux d’abord visiter les Nightwing ? »

    Le corbeau croassa qu’il allait la suivre pour le moment. Son familier avait un sens bien à lui des convenances, et il n’aurait pas osé se balader seul avant d’avoir rencontré les parents de son amie. Vika décida de marcher. La ville lui avait manquée, et elle voulait en apprécier les subtilités terrestres avant de reprendre les airs comme elle le ferait tout au long de son séjour ici. Les rues d’Alviksholm étaient de grandes avenues parsemées d’arbres, qui servaient de nids aux innombrables oiseaux qui peuplaient son kekkai. Elles étaient facilement accessibles par les airs, et un trafic permanent de décollage et d’atterrissage y prenait vie. Les boutiques des oiseaux artisans étant toutes au sol, chaque oiseau désirant faire ses courses volait de boutique en boutique.

    C’était l’un des aspects les plus ridicules de sa race, les oiseaux artisans. En effet, il est voulu que la race de l’oiseau détermine sa caste. Les oiseaux inférieurs, petits et « insignifiant » devaient se limiter à l’agriculture et l’artisanat. Les oiseaux de proies étaient les guerriers, bien que cette caste-ci puisse accueillir de rares exceptions. Enfin, les plus gros oiseaux, étaient réservés à la politique et au mercantilisme, et donc, le plus souvent, à l’opulence. Cela révoltait Vika. Elle avait eu de la chance d’être née corbeau. Si elle avait eu le malheur de naitre moineau, jamais elle n’aurait eu accès à un enseignement martial. Pour elle, chacun devrait être libre de choisir sa voix sans être influencé. Elle quitta les quartiers commerçants et sortit de la partie la plus fréquentée de la ville. Elle marchait à présent dans les banlieues extérieures, qui étaient habitées par les oiseaux les plus riches. Des buses y patrouillaient en permanence pour prévenir des tentatives de vol, les richesses des uns provoquant la convoitise d’autres moins aisés.

    La métamorphe arriva enfin devant la manoir familial. Une grande batisse froide, mais qu’elle appréciait beaucoup et reconnaissait comme sa maison. Quand elle arriva à la porte, c’est Vilkas qui lui ouvrit. Elle lui sauta au coup en l’embrassant.


    « Mon oncle ! Que je suis contente de vous revoir ! »

    « Le plaisir est partagé chère nièce ! Mais vous revenez parmi les vôtres durant une bien triste période. »

    Vika lui jeta un regard interloqué et inquiet, mais Vilkas lui fit comprendre d’un regard qu’il n’en dirait pas plus pour l’instant. Elle soupira, et dégagea les questions qui assaillaient son esprit. Vilkas salua Naessala qui lui croassa une réponse adapté connaissant l’affection que Vika portait au vieux corbeau, et ils pénétrèrent dans le manoir. Ils trouvèrent Ivy et Svenka dans le salon, bien calés dans leur fauteuil, en train de lire. Comme d’habitude, en fait. La vie était douce pour les corbeaux. Tout deux se levèrent, bras ouvert, et ils la serrèrent contre eux.

    « Bienvenue chez toi ma fille. Tu as fait bon voyage ? Te connaissant, tu dois aussi avoir faim. Tu vas pouvoir nous raconter comment se passe ton année, même si j’imagine que je ne dois pas me faire de soucis. »

    Ses parents avaient tous deux l’air ravis de la revoir, mais une ombre discrète ternissait leur sourire, et les interrogations mentales reprirent leurs assauts. Fort heureusement, la nourriture de la maison les lui fit oublier pour un temps. Il est vrai que Vika, tout comme son familier, mourrait de faim, n’ayant que frugalement mangé pendant le voyage, et le copieux menu d’une famille noble réussit avec peine à la rassasier. Bien entendu, elle allait devoir faire le double d’exercice le lendemain matin, mais c’était un détail. Aucun de ses trois parents ne fit mention de ce qui les troublait, et Vilkas ne rajouta rien quant à sa déclaration mystérieuse. Vika était curieuse, et un peu frustrée de ne pas comprendre, mais elle était aussi inquiète. Pour que quelque chose préoccupe à ce point son père, c’est que ce quelque chose n’était pas un truc de petite tata. Si bien qu’avant même de se coucher, Vika avait décidé de mener ses recherches le lendemain.

    Le reste de la soirée au coin du feu, et Vika racontait montagne d’anecdote sur le lycée. Son ascension au sein du club d’art martiaux, ses différents combats, elle mentionna beaucoup Adam dans ses histoires, et Ivy lui jeta un regard amusé, qu’elle partagea ensuite avec Svenka. Son lit ne lui avait pas manqué. Il était trop mou, trop confortable. Elle avait l’impression de se lover dans une masse informe de mousse doucereuse, et qu’elle allait fondre dans trop de mollasserie. Elle hésitait presque à dormir par terre, mais elle avait tout de même bien trop le sens de la politesse pour ça. Elle dormit mal, des songes étranges dont elle ne put se rappeler une seule image lui avait gâché sa nuit. Vika se leva, et partit sur le terrain d’entrainement public pour ses entrainements. Car, bien qu’on y croise le plus souvent des guerriers, les infrastructures étaient accessibles à toutes les classes, et on pouvait parfois y croiser des oiseaux « inférieurs » qui venaient observer et apprendre des autres. C’était rare. Elle n’en était même pas à la moitié qu’une voix familière retentit derrière elle.


    « Vika ? Tu es rentrée au bercail et tu ne préviendrais même pas ta copine ? »

    Elle eut à peine le temps de se retourner qu’elle réceptionna la jeune chouette entre ses bras.

    « Doucement doucement, je suis arrivée hier. Mais je heureuse de te revoir aussi Taki. »

    Taki était l’une des rares personnes qu’elle pouvait considérer comme une véritable amie. Tout comme la métamorphe corbeau, la chouette n’était pas un oiseau qui aimait se battre, mais Taki avait elle aussi choisie de suivre cette voie en plus de celle habituellement réservée à l’art des lettres et de l’écriture. Et un scribe qui fait du karaté, c’est assez cocasse. Vika avait bien entendu planifié de retrouver son amie dans la semaine, mais elle ne s’attendait pas à se faire surprendre par elle avant. Mais d’un côté, c’était tant mieux. Elles terminèrent en silence leur entrainement, sérieuse, puis s’assirent sur les bancs sur les côtés des terrains pour discuter. Et Vika répéta sensiblement la même chose qu’à ses parents, avant d’écouter la vie de Taki au sein d’Alviksholm. Quand celle-ci eut terminé, Vika prit une grande inspiration et se lança.


    « Bon, il se passe un truc dans le coin ? Ma famille est bizarre, mais ils n’ont pas voulu m’expliquer. »

    Taki déglutit, et se rapprocha d’elle.

    « J’imagine que tu aurais fini par le savoir de toute façon. On ne sait pas trop ce qu’il se passe justement. Des gens disparaissent. On ne sait ni comment, ni pourquoi. Puis, certains reviennent, et attaquent quiconque croise leur chemin, en faisant preuve d’une violence inouïe et d’une force que ne leur était pas connue. Bref, c’est la merde.»

    « Effectivement. »


    Vika pouvait comprendre que ses parents flippent un peu leur race. Elle allait feindre de ne pas avoir appris les nouvelles quand elle rentrerait. Mais son sens du devoir et des responsabilités ne fit qu’un tour. Au moins, elle savait comment elle pourrait s’occuper pendant ses vacances. Comme quoi, sa vie de tous les jours ne différait pas trop de celle du lycée. Elles prirent le temps de souffler un peu, échangeant des détails sur leur vie respective, au Yokai, et ici, à Avilksholm. Vika rattrapa donc son retard sur les nouvelles décisions politiques du conseil, qui, bien entendu, ne savait toujours pas comment réagir face à la nouvelle menace. Vika ne s’en étonna pas. Les rouages décisionnels de la cité des oiseaux étaient longs à se mettre en place, et il se pourrait que la ville soit entièrement dévastée avant que ceux-ci se soient mis en branle. Parfois, ils arrivaient à une décision plus rapidement qu’à l’accoutumée, et le problème n’en était plus un. Mais cette fois-ci, Vika pressentait avoir à donner un petit coup de pouce.


    « Vika ? »

    La question sonna différemment dans l’oreille de Vika. La chouette avait quelque chose d’important à demander.

    « Oui Taki ? »

    « Je te connais, tu ne vas pas rester dans ton coin maintenant que tu sais ça. Alors, promet moi deux choses. D’une, fais très attention. De deux, emmène-moi avec toi. »

    La métamorphe corbeau sourit. Elle s’en doutait un peu, en fait, et rien ne lui faisait plus plaisir qu’une telle demande. Taki serait une camarade de choix dès qu’il s’agirait de se battre, et il était déjà arrivé aux deux compères de combattre côte à côte.

    « Compte sur moi Taki. Mais le début de l’enquête, je le ferai seule. Mais, si tu peux mener la tienne aussi, nous n’irons que plus vite à la solution.»


    Taki acquiesça d’un hochement de tête, puis elles se levèrent, s’étreignirent, puis décollèrent chacun de leur côté. Après un court vol, elle se posa dans un arbre de la basse cité, assise sur une branche, et réfléchit à ce qu’elle avait appris. Elle n’avait aucune piste de laquelle partir, tout du moins, pas de lieu précis, pas de personne en particulier. Pour le moment, elle ne pouvait qu’attendre qu’un évènement particulier se produise, que ce soit une attaque, ou une autre disparition. Bien entendu, elle pourrait demander à Vilkas les renseignements qu’elle recherchait, mais il était pour le moment impératif que sa famille ne sache pas qu’elle comptait régler cette histoire. Elle passa le reste de la journée à visiter les rares amies qu’elle possédait dans la ville, toute race confondue, et tentant de glisser dans les conversations les questions auxquelles elle désirait les réponses, sans grand succès. Elle parvint à arracher le fait que les disparitions s’opéraient de nuit, si bien qu’un couvre-feu était encore en discussion au Conseil. Super.

    Quand elle rentra le soir, ses parents n’évoquèrent toujours pas la raison de leur malaise. Décidemment, ils étaient bien protecteurs. Elle se demandait pourquoi. Après tout, elle était suffisamment grande pour se défendre toute seule, et quand bien même elle n’aurait pas essayé de résoudre le mystère, l’apprendre de la bouche de ses parents ne lui aurait pas fait de mal. Il y avait décidemment quelque chose de louche dans cette histoire. Mais elle fit comme si de rien était, quitte à paraitre plus bête qu’elle n’était, malgré des regards étranges que Vilkas lui lançait. Savait-il ? Il ne fit ou ne dit rien qui pouvait confirmer cela.

    Quand elle se réveilla, Naessala l’accueillit d’un croassement joyeux. Et une chouette blanche attendait sur son balcon. Pas encore habillée, Vika sauta hors du lit, et ouvrit à Taki qui s’était retransformée en humaine.


    « Désolée de te faire lever encore plus tôt que d’habitude, mais y’a eu du mouvement cette nuit. Jeran, le fils du roitelet souffleur de verre est porté disparu depuis ce matin. Sa fenêtre était ouverte, mais on ignore si il était sorti ou non. »

    « Bien compris. Merci Taki. J’irai visiter son père dans la journée, après l’entrainement. Je te tiendrais au courant.»


    Taki hulula en se transformant, en guise de salut, et s’en alla à tire d’aile. So, it begins. Vika descendit déjeuner dans la pièce commune avant de retourner à l’arène d’entrainement, qu’elle bâcla, un peu excitée à l’idée de mener son enquête. Quand elle décolla pour les bas quartiers, celle-ci était presque palpable. Elle connaissait bien la boutique du souffleur de verre. Il fallait l’avouer, les créations de Dajan, le père de Jeran, étaient à couper le souffle. Pour un peu, on aurait dit que ses œuvres étaient vivantes, et personne n’avait réussi à capter ainsi la vie dans un peu de sable fondu. Mais le roitelet était bien morne derrière son comptoir, et celui-ci était désert, alors qu’il n’était pas rare que sa boutique accueille badaud et divers passant. La nouvelle avait comme jeté un mauvais sort sur l’échoppe et personne n’avait osé y entrer. Quand Vika passa la porte, elle fut donc surprise de ce manque d’activité. Dajan lui jeta un bref regard avant de lâcher un « bonjour » déchirant. La métamorphe corbeau s’approcha doucement, et lui posa la main sur l’épaule, compatissante.

    « Désolée pour votre fils.»

    « Cela n’y changera rien je crois… Que puis-je faire pour vous ? »

    « A vrai dire, je viens plus me renseigner qu’acheter une sculpture de verre. Je suis bien décidée à régler cette histoire, mais pour ça, je manque encore d’information. Des comportements suspects de votre fils ou autour de la boutique ? Du bruit dans la nuit ?»

    L’espoir qui se peignit sur le visage de Dajan lorsque Vika parla de retrouver son fils était poignant. Il disparut rapidement après qu’il ait détaillée Vika. Il est vrai qu’elle ne payait pas de mine.

    « Je doute que vous puissiez y faire grand-chose, mais bon, ça ne me coûte rien. Que je sache, Jeran n’était pas quelqu’un qui avait des « comportements suspects ». Mais je n’en dirais pas autant de ses amis. Il trainait avec une bande très hétéroclite, qui avait des airs de conspirateur. La bande était dirigée par un faucon que je ne connais pas, toujours caché dans sa capuche. C’est tout ce que pourrais vous dire.»


    « Et pour la nuit d’hier ? », continua Vika, notant toutes ces informations dans sa tête.

    « Hum… Il me semble avoir entendu un peu de bruit, mais c’est courant pour Dajan. Il a souvent le sommeil agité, et est soumis à des crises de somnambulisme. Je ne me suis inquiété de rien avant de trouver sa chambre déserte le lendemain matin. »

    « Des traces de lutte ? Un quelconque message ? »

    « Non, rien. Quand j’ai ouvert la porte, il s’était juste volatilisé. Seule sa fenêtre était ouverte. J’ai d’abord cru qu’il était sorti, mais personne ne la revu depuis plusieurs heures. Et maintenant, tout le monde sait ce que ça signifie, la nouvelle s’est vite répandue dans la ville. »

    Vika hocha la tête. C’était déjà ça de pris. Elle manquait toujours d’info, et elle aurait à recouper le témoignage de Dajan avec ceux des différentes victimes qu’elle allait visiter dans la journée. Avec un peu de chance, elle aurait une piste correcte d’ici la soirée, et elle irait faire part de ses découvertes à Taki, qui lui avait donné rendez-vous pour un petit combat d’entrainement à l’arène, un peu avant souper. Elle quitta la boutique après un dernier regard désolé pour le roitelet, puis déploya ses ailes pour se diriger vers les adresses qu’elle avait notées hier au soir.

    Etrangement, toutes les personnes qu’elle interrogeait concordaient sur quelques points. Pas de trace de lutte, et toujours cette bande d’amis étranges. Certains parents avouèrent avoir trouvé leur enfant dans un état étrange, proche de l’apathie, avant que celui-ci aille se coucher pour sa nuit fatidique, mais Vika ne savait trop que penser de cette information. Quand elle rejoignit Taki, elle avait presque autant de questions que de réponses. La chouette l’attendait, en tenue sur le terrain battu. La métamorphe corbeau avait bien besoin de ce combat. Non seulement parce que le dernier remontait à un moment, mais aussi parce que l’exaltation du duel lui viderait la tête et la libèrerait avec les idées claires, prêtes à cogiter sur les informations récoltées de la journée.

    Vika posa son sac en dehors du terrain, s’échauffa en vitesse, et rejoignit Taki sur la petite zone de combat délimitée par une bande blanche au sol. Le Corbeau et la Chouette se jaugèrent, et le combat commença. Taki se débrouillait bien. Bien mieux que dans les souvenirs de Vika. Elle avait appris de nouveaux mouvements, et vraisemblablement, s’était beaucoup battue depuis le départ de Vika pour le lycée. Mais pas assez pour battre la légendaire Vika. A vrai dire, la métamorphe corbeau restait invaincue. Son seul adversaire qui aurait pu la vaincre, Ulki, avait échoué lamentablement le jour où Vika allait partir, sous les yeux de la foule qui était venue assister au combat. Taki mordit la poussière en quelques minutes, et Vika l’aida à se relever en souriant.

    « Tu as bien progressée. Bien plus que ce à quoi je ne m’y attendais. »

    Taki lui fit un clin d’œil, en s’époussetant, et lui répondit.

    « Tu crois quoi ? Un jour je te battrais, mais ça ne se fera pas tout seul. Alors je m’entraine. »

    « Garde espoir, mais tu devrais venir au lycée. Je me suis beaucoup améliorée la bas. J’y ai rencontré des façons de combattre différente, et j’ai beaucoup appris. Et j’ai failli mourir deux trois fois, aussi. Bref, je te raconte ma journée ?»


    Taki lui prêta une oreille attentive le temps de son récit, et quand Vika eut finit, la chouette afficha une mine aussi pensive que Vika lorsque celle-ci était arrivée.

    « Bon, on peut déjà dire que la bande de copain est dans le coup. Mais personne n’a réussi à en identifier un membre de façon correcte, donc on peut difficilement avancer de ce côté-là. L’apathie, ce serait peut-être un genre de drogue non ? Ce qui expliquerait l’absence de lutte pendant l’enlèvement. Ou peut-être les gens qui disparaissent le font de leur propre volonté. Après chaque agression, ils disparaissent on ne sait où avant d’avoir pu en arrêter un seul. Reste plus qu’à essayer d’infiltrer le groupe au chef encapuchonné.»

    « Je ne vois pour le moment pas d’autre solution. Je vais rentrer, on va finir par m’attendre. A demain Taki. »
    Cette fois, Vilkas ne la rata pas. Il la suivit dans sa chambre quand elle monta se coucher. Il avait le visage grave.

    « Vika. Je suis au courant. Et j’aimerais que tu arrêtes. Tu n’as aucune idée de ce qui pourrait t’attendre. »

    « Ba tiens, parce que toi tu le sais peut-être ? »

    « Parfaitement. Le conseil règlera cette histoire sans que tu ais besoin de t’en mêler. »

    « Ba, dis-moi ce que je dois savoir, si tu es si malin. Des affaires du genre, c’est mon quotidien au lycée. Alors une de plus ou de moins, tu ne m’empêcheras pas d’aider ma ville.»

    « Bien essayé, mais je ne dirais rien. Puisque tu penses être au-dessus de mes recommandations, jouons à un jeu. Que le premier de nous deux qui attrapent ces salauds gagne. »

    « Vendu, mon oncle. Vous comprendrez vite qu’il ne faut pas me sous-estimer. »


    Elle rentra dans sa chambre verrouillant sa porte. Maintenant, la collecte d’info ne l’aiderait plus. Vilkas aurait toujours une longueur d’avance sur elle à ce niveau, étant les yeux et les oreilles de la cité.



Dernière édition par Vika Nightwing le Jeu 26 Juil - 15:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Des vacances comme on les aime.   Des vacances comme on les aime. I_icon_minitimeLun 23 Juil - 17:00


    Elle s’assit sur son lit à la couverture de velours, la tête entre les mains, pour réfléchir, Naessala sur son épaule. Elle fit ensuite des rondes dans sa pièce, espérant que les quelques pas qu’elle y faisait l’aiderait dans sa réflexion. Que lui avait-on dit déjà ? Que les attaques avaient lieu en général deux ou trois jours après l’enlèvement, puis à intervalle régulier, mais toujours dans un nouvel endroit, si bien que les forces de l’ordre devaient se disperser et ne pouvaient donc pas se défendre efficacement. Vika sortit une carte de la ville d’un de ses tiroirs. Bien que Avilksholm soit quelque peu changé, depuis que la carte avait été faite, datant de sa jeunesse, elle avait une bonne idée de la géolocalisation. Elle sortit de sa poche le carnet où elle avait noté les informations de sa journée d’investigation, et entoura sur la carte les points où les attaques et les enlèvements s’étaient produits. Elle se croyait dans une série policière. Sauf qu’elle, elle n’avait pas d’algorithme qui lui permettrait de découvrir le lieu de la prochaine attaque. Celui qui dirigeait l’armée des kidnappés était doué.

    Il n’y avait aucune logique dans ses actes. A part peut-être le fait de n’avoir aucune logique. Chaque cercle n’avait aucun rapport direct avec les précédents. Vika faillit jeter rageusement la carte, bien que cela ne lui ressemble pas. Mais l’idée d’être impuissante face à cette menace l’énervait au plus au point. Elle s’assit contre le mur et se calma. Elle n’était peut-être pas une magicienne qui découvrait le lieu de l’attaque, mais elle avait de l’instinct. Demain, elle irait la où son cœur lui dira d’aller. Elle envoya Naessala porter la carte à Taki, où un gros point rouge marquait l’endroit où elle se trouverait le lendemain. Elle lustra longuement Sanguine, l’aiguisa un peu, puis se coucha enfin.

    Vika se leva tôt. Très tôt. Elle déjeuna en vitesse dans les cuisines, passant en coup de vent et attrapant un peu de brioche et une fiole de lait, avant de monter s’équiper. Elle enfila une armure de cuir légère, qui lui offrait un minimum de protection sans pour autant la gêner de trop dans ses mouvements. Sanguine trônait à sa ceinture, et même Naessala avait eut droit à des armatures de métal sur ses serres, au cas où. Elle était prête à découper du pâté. La métamorphe décolla, et se rendit à l’endroit de sa planque. Taki n’était pas la, peut-être avait elle décidée de surveiller une autre zone. Elle se posta sur un toit qui lui offrait la meilleure visibilité, et elle attendit.

    Le temps lui parut long à scruter les rues, bien long. Trop concentrée, elle ne discuta même pas avec son familier. Et, par le plus grand des hasards, parce que Vika avait choisis sa planque tout à fait par hasard, à un endroit où il n’y avait pas de cercle, un groupe louche se montra. Ils sortirent d’une ruelle sombre, encapuchonné. Ils se dispersèrent dans la zone, et Vika se prépara à décoller. Ils étaient bons. En l’espace de quelques secondes, ils avaient bloqués les issues de la zone, certain volant pour empêcher la fuite par les airs. Ils avaient bien choisis l’endroit. C’était une petite rue difficile d’accès, difficilement visible de loin depuis les airs, ce qui leur permettait un maximum de discretion. Un cri de rapace surpassa le brouhaha de la ville.

    L’attaque commença. Rapide, violent, et efficace. Un groupe frappait, l’autre dépouillait les gens. C’est bien ce qu’elle pensait. Le groupuscule volait pour gagner de l’argent. Financement d’un projet ? Juste gagner de l’argent ? Elle ne savait pas, mais elle devait intervenir. Elle plongea dans la mêlée. Jusqu’alors, les agresseurs n’avaient rencontrée qu’une faible résistance. L’arrivée de Vika les surprit, et elle distribua deux trois patates avant que ses ennemis ne puissent réagir. Mais la contre attaque se fit sentir. Effectivement, ils n’avaient plus la force d’un lapin de trois semaine, et Vika peinait à bloquer les coups, pourtant bien entrainée. Elle-même pris quelques coups qui la firent grimacer, mais sa force n’était pas à démontrée. Blocage, contre attaque. Esquive, coup de pied bas circulaire, côte brisée. Nez déplacé. Une épaule qui craque. On fait pas chier Vika. Bientôt, ils battirent en retraite. Elle parvint tout de même à en assommer un dans la précipitation de la fuite, que les autres abandonnèrent à son sort. Vika tenta de les suivre mais ils avaient disparus au coin de la rue et d’autre c’était dispersé en volant, et elle ne pouvait plus les traquer. Magie ? Passage secret ? Elle ne pouvait s’avancer.

    La métamorphe rejoignit le lieu du combat, et s’assura que tout le monde allait bien, avant de récupérer le corps de son prisonnier. Elle lui lia les mains, les ailes et les pieds, et l’emmena dans sa chambre, et l’allongea sur le lit. Maintenant, il s’agissait de réfléchir. Elle savait qu’il y avait quelque chose de louche. Certain ne l’avait pas attaquée, ils auraient pourtant pu la submergée, si elle commettait une erreur. On l’avait laissé gagner. Enfin, et cela l’avait beaucoup perturbé, ses ennemis étaient illisibles. Elle ne pouvait ressentir leurs auras, et anticiper leurs mouvements. Elle avait du se battre à l’ancienne. Et elle ne savait comment ils parvenaient à masquer cela, alors que leurs sentiments, eux, étaient parfaitement visibles. C’était comme si un voile d’ombre cachait ce qu’elle voulait voir, la laissant dans le brouillard. Pourquoi ? Un tourbillon de question lui assaillait l’esprit. Qui ne cessa pas quand son prisonnier se réveilla. Il ne dit rien. Il la regardait juste, son regard fou plein de haine, assoiffé de sang. Il répondit à ses tentatives de communications par des grognements de colère. Bon. Ok. On était pas bien avancé. L’aura noire autour de celle du captif était toujours la. Pour la première fois depuis qu’elle était la, elle ne savait pas quoi faire. Elle appela donc Taki à la rescousse. La chouette ne tarda pas à arriver, et Vika lui raconta les faits. Elle gronda quand elle appris que la métamorphe corbeau s’était jetée à corps perdu dans la bataille, mais passa outre en voyant le prisonnier.


    « T’es complètement malade, ma Vika. Bon, regardons ce qu’il a.»


    De tous les oiseaux, les chouettes, avec les hérons, étaient les plus sages. Leurs spécialités étaient en général les métiers d’écritures, de la philosophie… et du monde occulte. Et Vika se doutait que Taki était la plus à même de percer le secret du voile d’ombre, qui avait l’air de tout sauf naturel. Son amie posa la paume de sa main sur le front du captif, se concentra quelques secondes qui parurent aussi longues que des heures à Vika, avant de secouer négativement la tête.



    « Cela dépasse mon domaine de compétence. Il va falloir aller trouver ma grand-mère. C’est elle l’experte ».


    Vika soupira. Pourquoi fallait-il qu’elle s’en remette à quelqu’un d’autre ? Si cela se trouvait, la grand-mère de Taki irait en parler à Vilkas, et elle ne voulait pas qu’il apprenne ce qu’elle savait.


    « Ne t’en fais pas, elle ne dira rien. Je la connais, et elle aime les conspirations. La mettre dans le secret la remplira de joie. »

    Pour un peu, Vika se demanda presque si Taki ne pouvait pas lire dans ses pensées. Mais elle secoua la tête en souriant. Cela se saurait depuis longtemps si certains oiseaux en étaient capables. Elle acquiesça donc, et donna une bonne tatane pour réassomer son prisonnier. Et oui, voler avec un pignouf qui gigote, c’est pas très pratique. Elle le prit sur son épaule, et suivit Taki vers le domaine des Chouettes, les Polgara. Il était déjà tard, et il n’y avait plus grand monde dans le ciel d’Avilksholm. Les Polgara n’étaient pas aussi fortuné que les hautes sphères aviaires de la ville, mais se défendaient bien tout de même. Ils vivaient dans des petits ilots de petites villas charmantes. Taki la mena vers la plus haute perchée, qui surplombait les autres, sur un petit promontoire de roche blanche.

    « Attends sur le balcon, je viendrais te chercher. »

    Elle poussa la porte fenêtre, et pénétra dans la maison. Au bout d’une dizaine de minutes qui défilèrent à la vitesse d’un escargot unijambiste, Taki vint enfin la chercher.

    « C’est bon, elle est au courant et accepte de nous aider. A une seule condition. Qu’on dise ce qu’on a découvert au Conseil. Je sais que ça ne t’enchante pas, mais c’est notre seul moyen je pense. »

    Vika acquiesça en soupirant. Résoudre le problème était de toute façon plus important que ça petite querelle avec Vilkas. Elle passa la porte fenêtre à son tour, et rencontra la grand-mère de Taki. Et elle avait la classe un truc de feu de dieu. Elle était vieille, certes, mais elle transpirait la sagesse, la puissance et la volonté. Vika aurait presque voulu se faire toute petite. Elle s’inclina bien bas devant elle, et l’ancienne sourit.

    « Voyons voyons, viens donc m’embrasser plutôt ! Pour une fois qu’on demande aux jeunettes de ne pas faire de manière ! Taki m’a expliquée, je suis un peu complice. Mais vous allez devoir tout expliquer le lendemain au conseil. Allez, allonge le sur le canapé la bas.»

    Vika s’exécuta aussi vite que possible. Et comme tout à l’heure, elle attendit que l’examen de la grand-mère et de la petite fille se termine, regardant sans imaginer ce qu’elles faisaient, ressentaient. Elles frémissaient de temps en temps, se tendaient, sursautaient. Vika assise sur ses talons, patientait en méditant. Taki la tira de sa torpeur zen en lui tapotant sur l’épaule, un grand sourire sur le visage.

    « Bon, on a réussi ! En même temps, rien ne résiste à ma grand-mère ! Voila le topo. Les gens enlevés sont ensorcelés selon un rituel pas très très net, qui les enveloppe d’une bénédiction, ou d’une malédiction selon les points de vue, d’un dieu noir encore moins net que le rituel. En échange d’une force monstrueuse, il voile l’esprit des bénis, et les rends très agressifs. S’ils ne sortaient pas souvent pour faire des raids, ils finiraient par s’entretuer la où ils se cachent..»

    Vika sourit jusqu’aux oreilles. Ca, c’était de l’information ! Il ne lui restait plus qu’à exploiter cela de façon efficace. Mais d’abord, il fallait se confronter au Conseil. Et ce n’était pas du tout de tout repos.

    « L’autre truc sympathique, c’est que maintenant qu’on possède une signature astrale du dieu, on devrait pouvoir trouver l’endroit où ses adeptes se terrent. Mais ça risque de prendre un bout de temps. De toute façon, on est trop épuisées pour recommencer quelque chose du genre. On va donc dormir, et demain, pendant que tu iras au Conseil, on s’occupera de la détection.»

    Vika acquiesça de la tête, les remerciant encore d’avoir pris du temps et de l’énergie pour l’aider, et elle repartit avec son captif. Rentrée chez elle, elle l’allongea sur un futon qu’elle sortit d’un placard lustré, et le recouvrit d’une simple couverture. Elle s’endormit rapidement, malgré ses grognements. Quand elle se réveilla, elle était stressée. Ce matin, elle allait faire irruption dans le Conseil car elle n’avait pas pu mander une audience, et malgré l’importance capitale de ses informations, elle allait en entendre parler des années. Elle s’habilla de façon très protocolaire, comme il devait être le cas si elle avait continué sur les voies de ses parents et faire dans la politique. Elle attrapa son captif sur l’épaule, et s’envola après sa toilette. On allait se marrer tiens. Va au conseil qu’ils disaient, ça allait être drôle qu’ils disaient…

    Le bâtiment était réellement gigantesque. Le bâtiment était fait de pierre blanche, recouverte d’or, qui diffusait au loin un éclat éblouissant. Toute la façade n’était que colonne, fresque et statue représentant diverses scènes de la vie aviaire. Elle passa par l’entrée principale, sous les regards effarés des réceptionnistes. Il est vrai que débarquer avec un mec qui gigote comme un ver sur l’épaule, c’était pas courant. Vika avait décidé de faire dans l’extravagant, tant qu’à faire. Vika, elle fait pas les choses à moitié. Elle poussa la porte d’un coup de pied, qui résonna comme un coup de gong et interrompit le brouhaha typique d’une réunion du Conseil Ailé. L’intérieur était gigantesque. Un immense amphithéâtre tout blanc et rouge, avec des gradins remplis d’oiseaux nobles pour la plupart, malgré quelques représentants des basses familles. Tous les regards se tournèrent vers elle, et Vika crut fondre sur place. Elle prit une grand inspiration en voyant son père, qui lui, était complètement mort de rire. Il ne changerait décidément jamais celui-ci !

    « Bonjour. Désolé de déranger ainsi une session du Conseil, mais j’apporte des informations dont on m’a demandé expressément de venir vous communiquer. J’essayerai donc d’être brève afin de ne pas perturber plus longtemps Vos Grâces. »

    Elle avança un peu plus et balança son prisonnier au sol, sans aucune délicatesse, et le pointa du doigt.


    « Cette personne a été capturée lors d’une attaque des raideurs qui sévissent en ce moment dans la ville. A l’aide de deux membres de la famille Polgara, il a été trouvé que la bande était adepte d’un dieu noir, dont la bénédiction offre une force énorme, en échange d’une agressivité accrue. Bref. Grâce à ces découvertes, l’emplacement de leur planque sera découvert dans la journée, et j’espère que le Conseil saura réagir en conséquence. »


    Elle s’inclina, et tourna les talons, abandonnant le captif au Conseil qui commençait déjà à s’égosiller. Sauf son père qui riait encore aux larmes. Elle courut presque pour rejoindre l’air libre. Elle avait besoin de respirer. Dans l’ensemble, elle ne s’en était pas trop mal sortie. Ne restait plus qu’à retourner voir Taki et sa grand-mère, chopper l’emplacement de la planque, tout dézinguer et le tour était joué. Ouais, c’était un bon plan. Elle dut cependant prendre son mal en patience car elle trouva la porte fermée. Le rituel n’était surement pas encore fini. Elle posta Naessala, et partit se préparer pour la suite des événements. Après tout, elle allait droit dans la gueule du loup.

    Chez elle, elle enfila une armure de cuir, renforcée de bande de fer aux endroits stratégiques. A sa ceinture, Sanguine. Elle attacha ses cheveux, et ceignit un genre de couronne de métal censée protéger un minimum son front sans l’inconvénient du poids d’un casque. Des gantelets de métal aux phalanges renforcées de pointes vinrent compléter sa panoplie de guerrière. La classe. Et enfin, le bouquet final. Un truc fait sur mesure, qu’elle avait passé des mois à s’entrainer avec. Une armature de métal se fixant sur l’armure, recouvrant ses ailes d’un manteau protecteur se terminant en pointe. Même ses ailes devenaient dangereuses ! Bon, c’était lourd, et pas très pratique au début. Mais maintenant, elle se déplacer relativement aisément avec, et pouvait même voler. Bon, elle fatiguait vite, mais cela en valait la peine. Elle quitta le manoir pour retourner voir Naessala, qui lui avait signifié qu’elle pouvait venir. Taki et sa Grand-mère étaient épuisées, mais un sourire sur leurs lèvres lui indiqua qu’elles avaient réussi.


    « Vika ! Tu ne devineras jamais. Ces enfoirés se cachaient dans les égouts ! »

    Vika étouffa un hoquet de surprise et d’horreur. Vivre sous terre était tout a fait inconcevable pour un être ailé. Comment des gens pouvait-il se terrer en ces lieux dénués de lumières, d’air frais, et d’accès au ciel ? Elle-même voyait mal s’y rendre. Mais il le fallait.

    « Oh… Et puis, oublie pour ta promesse. Le temps presse, vas y seule. Je ne suis pas en état de combattre maintenant. Alors que toi… on dirait que tu pourrais affronter une armée entière sans défaillir. »

    « Je n’irais pas jusque la… J’aurais aimé t’avoir à mes côtés Taki, vraiment… Seule la dedans, je ne sais pas si je serais bien tranquille. »

    Elles s’étreignirent pour se souhaiter bonne chance, et Vika décolla encore une fois. Taki avait dressé un rapide plan pour rejoindre le plus facilement la source du pouvoir. En effet, la salle principale n’était accessible que par un réseau compliqué de galerie, et elle allait devoir s’amuser un bout de temps avant de rejoindre celle-ci. Le chemin le plus simple et le plus court partait d’une ruelle sombre des bas quartiers. Elle s’y posa et entra dans la bouche d’égout qu’elle y trouva, sous le regard étonné des passants. Ils faut avouer qu’une corbeau en armure qui rentre dans un petit passage étroit et nauséabond, ça court pas les rues d’Avilksholm. Le tout dans un cliquetis métallique assourdissant. Mais Vika s’en fichait, seule comptait maintenant sa mission. Elle était dans un petit couloir sombre, au centre duquel coulait un tout petit canal d’eau. Elle pouvait oublier l’idée de déployer ses ailes la dedans. Taki lui avait dit de suivre le sens de l’eau pour arriver dans la bonne salle, si bien qu’elle se mit en route dès que ses yeux se furent habitués au manque de lumière. L’air ici empestait le renfermé, la moisissure et le rat crevé.

    D’incessantes gouttes d’eau tombaient de la voute, et s’écrasaient au sol, provoquant un concert aquatique des plus sordides. Vika serait bien sortie d’ici, maintenant. Tout ses sens en alertes, elle avançait prudemment en prenant bien garde de ne pas faire cliqueter ses ailes d’acier sur les murs de pierre. Discrétion, finesse et rapidité. Les maitres mots de l’attaque surprise. Son petit couloir se raccorda à une artère un peu plus grande, où un flot plus important d’immondice coulait. Elle put enfin avoir un peu d’espace latéral, le plafond étant toujours aussi bas. Elle marchait sur le côté ; longeant le mur, les ailes vers le centre de l’artère. Une position bien étrange, mais elle ne risquait pas de faire du bruit.

    Elle avait bien parcouru la moitié du chemin quand ils arrivèrent. C’est le cliquetis qui sonnait différemment des gouttes d’eau qui l’interpella d’abord. Elle étouffa un hoquet de surprise quand elle vit la première d’entre elle. Un genre d’insecte, tout noir, avec une aura sombre évanescente. Elle se déplaçait sur les pierres grossières avec agilité et vitesse. La créature lui sauta au visage, avant de rencontrer le tranchant de son sabre. Elle s’évanouit dans un nuage de fumée noire. Pas très dur, mais d’autre cliquetis suivirent l’échange, et bientôt, les murs grouillaient de créatures. C’était la merde. Sa lame volait vite, très vite, dans toute les directions, de mêmes que ses ailes. Mais on ne contient pas si facilement un flot de vermine comme cela. Des coupures multiples, parfois profondes parsemaient sa peau et sa chair quand elle élimina le dernier de tous. On commençait mal. Elle s’affala sur le sol. Son armure avait morflée, violent.

    Elle banda du mieux qu’elle pu ses blessures, et prit le temps de souffler. De toute façon, on l’attendait maintenant, car cela ressemblait fort à un système de sécurité. Le doute l’assaillit. Et si elle échouait ? Avait-elle été présomptueuse d’avoir voulu tenter l’aventure seule ? Vika secoua la tête. Naessala, resté à la surface, lui envoya des ondes de réconfort. Après tout, elle était si forte. Ce n’était pas deux trois araignées noires qui allait l’arrêter. Elle serra le poing sur Sanguine. Elle vaincrait. Ses blessures la firent souffrir à chaque pas, mais elle ignora purement et simplement l’information. Vika avait connu bien pire, et s’était entrainée à subir bien pire. Donc, bon, fuck that shit. Elle ne rencontra plus aucune résistance avant d’arriver à la salle principale. Et elle n’aimait pas ça. Dire que cela sentait le sapin serait un euphémisme. Pourtant, les araignées avaient du les prévenir de sa présence. Et pourtant, pas une embuscade sur son chemin, pas un piège, pas un soldat. Vika prudente, restait cependant sur ses gardes, et elle mit un temps fou à atteindre sa destination. Elle arriva devant une porte en fer, l’eau des égouts disparaissant sous la pierre du sol. Elle n’allait quand même pas faire demi-tour maintenant. La métamorphe poussa la porte.

    Elle ne s’attendait pas à ça. C’était une large salle en forme de dôme, où une bonne vingtaine de métamorphe pouvait voler sans se gêner. Les parois étaient parsemées d’alcôves, et des sortes de torche luisante, surement une réaction chimique, éclairait la pièce d’une lueur vive. Une grande statue de pierre noire représentait un monstre en armure, à tête de sanglier, au fond de la pièce, contre une des parois. Bon, elle était au bonne endroit. Mais elle n’aurait peut-être pas du venir. En effet, la porte se referma derrière elle, et une bonne cinquantaine de métamorphe se montrèrent dans les alcôves. Elle était piégée. Vika déglutit, et fit ce que personne n’aurait fait à ça place. Elle s’avança. Un escalier abrupt descendait vers le centre de la pièce. Un homme s’y trouvait, encapuchonné. Mais quand il parla, elle comprit tout.


    « Je t’attendais, Vika. Tu es vraiment stupide. »

    Il déclama à la cantonade.

    « Ne vous avais-je pas annoncé qu’elle viendrait seule ! »

    Un tonnerre de rire et d’acclamation retentit. Vika tremblait de tous ses membres. Elle ne pouvait même plus faire un seul pas, paralysée. La peur ? La souffrance ? La colère ? Elle ne savait pas trop. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’elle s’était mise dans une situation qu’elle n’aurait jamais voulu revivre. Il s’avança vers elle, lorsque les exclamations se turent.

    « Il est de ces combats qui ne cessent qu’à la mort d’un des deux adversaires. Aujourd’hui, tu seras l’offrande à Celui-Qui-Vainc. Aujourd’hui, je prouverais enfin que je te suis supérieur. Aujourd’hui, tu mordras la poussière comme je l’ai mordu. Aujourd’hui, tu vas mourir.»

    Il jeta son capuchon, dans un effet dramatique des plus saisissants. Mais Vika était ailleurs de toute façon. Ulki. Again. Pourquoi fallait-il que ce soit lui ? Pourquoi ? Elle ne sentit pas le premier coup qui la fit tomber au sol. Elle fixait le sol sans comprendre. Un coup de pied l’allongea, et il continua ainsi pendant quelques secondes. Elle n’avait rien dit. Elle n’avait rien fait. Elle ne sentait rien. A part un profond vide, froid, aussi noir que le néant. Un souffle glacial qui lui étreignait le cœur. Une poigne de douleur qui l’empêchait de faire quoique ce soit. Ulki jubilait. On riait, on l’acclamait. Elle n’avait même pas combattu. Un éclair roux lui traversa l’esprit. Un pirate roux. Qui se moquait d’elle, un crochet dans une main, une bouteille de rhum dans l’autre. Qu’est-ce qu’il venait faire la, celui la ? Puis elle saisit plus ou moins, que c’était son subconscient qui lui jouait des tours. Enfin, il fallait croire. Il poussa ensuite un hurlement qui sonna familier et lointain à la fois. Mais c’était qui ce putain de pirate ? Son pirate… Popom. Son cœur repartit d’un bond, comme prit d’une soudaine envie de jouer de la batterie. Un sourire apparut sur son visage. Elle avait comprit. Il fallait que ce soit Ulki. Elle devait le vaincre. Pour son louloup. Son aura explosa alors qu’elle retrouvait toute son assurance, et que ça combativité remontait en flèche. Elle fut debout sur ses pattes en moins de temps qu’il n’en fallait pour dire Naessala. Bon, j’vous accorde que c’est long a dire.


    « Alors, mon ptit Ulki, j’ai rien senti. On dirait même que tu pouvais frapper plus fort la dernière fois que je t’ai humilié devant toute la cité. »

    Bon, elle n’en menait pas large. En fait, il frappait vraiment, vraiment plus fort. Elle devait bien avoir une côte de cassée déjà, mais elle s’en fichait. Elle avait Sanguine dans sa main. Il avait sa grosse hache. Elle avait la foi, il avait la haine. Elle avait Adam, il avait son dieu.

    « On va voir si tu la ramènera quand tu seras morte. »

    Bon, niveau répartie, il n’avait pas augmenté d’un iota. Le combat commença. Il était frais et dispo. Elle était blessée et fatiguée. Elle était parfaitement calme pourtant. Contrairement au combat précédent, Ulki avait son aura cachée par son dieu. Vika ne lisait peut-être plus en lui comme dans un livre ouvert, mais elle s’en sortait plutôt bien. Ulki n’avait pas quitté la cité, alors que Vika s’était ouverte à plus de culture martiale, et avait affronté des ennemis très différents, changeant le style scolaire qu’elle avait maitrisé ici. Ulki n’avait pas progressé sur la technique, bien que son corps se soit bien endurci. Elle le surprenait par l’audace et l’originalité de ses attaques, ce qui compensait le reste. Il bataillait depuis plusieurs minutes déjà sans parvenir à faire plus que s’érafler. L’assurance d’Ulki semblait avoir perdu de sa superbe, alors que Vika affichait toujours un masque moqueur et implacable. Le meilleur moyen de l’énerver. Même ses acolytes s’étaient tus.

    « Eh bien, on en mets du temps pour battre une abrutie ? »

    Il hurla de rage, pour changer. C’était peut-être le mot de trop. Une aura noire presque palpable entoura son adversaire, le protégeant des coups qu’elle lui asséna quand il chargea. Voila qui changeait la donne. Si lui n’avait plus peur de se faire toucher, elle risquait de prendre cher. A savoir un coup de genou dans la figure. Le sang lui coula des lèvres et du nez alors qu’elle se relevait. Elle s’essuya la bouche d’un revers de manche. Voila qui ne lui disait rien qui vaille… Elle entreprit de défaire quelques attaches, et, entre deux esquives et trois parades, sa lourde pièce d’armure d’aile tomba au sol. Dommage qu’elle n’ait pu plus s’en servir… Quoiqu’il en soit, elle récupérait en agilité et en vitesse ce qu’elle avait perdu en puissance de feu.

    Mais cela ne suffit pas pour que Vika puisse faire quoique ce soit. Elle contra un grand mouvement circulaire de hache, mais elle ne pu esquiver le coup de poing monstrueux qui suivit, ce qui ouvrit sa garde. Ulki ne s’arrêta pas en si bon chemin, et d’un pied chargé de haine et de force, la projeta en l’air. Vika faillit terminer sa course sur le fil de l’arme de l’aigle, mais elle parvint à se dégager d’un coup d’aile. Elle devait vraiment faire quelque chose à propos de l’armure de son ennemi. Son cerveau tournait à cent à l’heure, mais elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait faire de plus. Ses attaques rebondissaient sur lui et il ne sentait rien, son sang ne coulait pas, et il ne souffrait pas non plus. Bref, le contraire d’elle quoi. Elle devait trouver un truc, et vite. Elle recentra sa respiration, reconnecta ses pensées, ses neurones à son corps. Un flot de souffrance qu’elle ignorait jusqu’alors s’empara d’elle. Elle serra des dents alors qu’Ulki recommençait à la regarder avec suffisance. Il ne retenait rien. Il avait perdu en voulant l’humilier, et il continuait encore aujourd’hui.

    Elle se laissa porter. Après tout, trop occulter les besoins de son corps n’était jamais une bonne idée. L’osmose se fit. Même le pirate revint, tout sourire. Une sensation qui ne l’avait jamais étreint ce fit alors sentir. La plénitude. Elle en avait beaucoup entendu parler, mais n’espérait jamais la connaitre. La plénitude du guerrier. Un mythe, une légende. Et pourtant, en ce moment même, alors qu’elle combattait pour son honneur et pour sa vie, alors qu’elle combattait son passé pour forger son futur, Vika fut complète… Et c’était… grisant. Et apparemment, ça se voyait, vu la tête que tirait Ulki. Elle regarda ses mains, et, effectivement, elle brillait d’un très léger halo bleu. Ahah, on voulait jouer à qui c’est qu’à la plus grosse, et ba, elle relevait le défi ! Le combat reprit alors qu’Ulki décidait d’ignorer ce fait. Grave erreur. En l’espace de trois coups, la hache d’Ulki tombait au sol, coupée par la lame de Sanguine, qui luisait aussi. Vika sourit. Elle jeta son arme à terre et commença le combat au poing. Ses coups faisaient mouches, ceux de son ennemi, rarement. Elle perçait sa carapace, et elle arrivait même à relire en lui, en de rares et fugaces instants.

    Ulki reperdait. Et il enrageait. Vika n’avait presque pas conscience de cela. Le combat vivait en son sein, palpitait au même rythme que son cœur. Son environnement n’était qu’un assemblage précis de clic et de déclic qu’elle lisait avec une facilité déconcertante. Chaque centimètre de matière autour d’elle était une mine d’information qu’elle exploitait. Contre Lui. Son poing décrivit une magnifique courbe, qu’il para, pour mieux ouvrir sa garde, et il ne put que suffoquer alors que son coude s’engouffrait dans la brêche. Deux côtes, au moins. Elle ne stoppa pas. Se baissant, elle prit appuis sur ses mains pour remonter ses pieds dans la figure d’Ulki, qui ne s’attendait pas à un coup aussi peu conventionnel. Elle roula ensuite sur le côté para un coup de pied mollasson, et lui brisa le genou d’une clé aussi rapide que fatale. Il hurla, mais continua à tenir debout. Honorable de sa part. Vika s’arrêta l’espace d’un sourire. Il avait perdu. Il le savait. Il fonça sur elle. Le corbeau ne prit pas la peine d’esquiver. Son poing le stoppa net dans son élan, et sa seconde main lui perfora le cœur dans l’instant qui suivit. Il s’effondra, dans un gargouillis de sang et de colère, les yeux fous emplis d’incompréhension.

    Elle leva ensuite les yeux vers la statue. Un monstrueux coup de talon sur le sol, et les bases de celle-ci s’effondrait à côté d’elle. Elle prit son équipement et le cadavre encore chaud d’Ulki, jeta un regard noir vers l’assemblée qui la contemplait sans oser ni bouger ni dire un mot, et elle repartit. Quand elle reprit réellement conscience de ce qui se passait, elle était dans son lit. Elle se rappelait de tout, et à la fois de rien. Comme si… c’était elle, et à la fois ce n’était pas elle.


    « Eh bien, on peut dire que tu en as mis du temps. Trois jours que tu dors. M’enfin, il te fallait bien ça pour récupérer. Tu es vraiment une grande malade, chère nièce. Tu vas finir par mourir à te jeter comme ça à corps perdu dans des batailles comme ça. Bref. Comment te sens-tu ? »

    Vika sourit péniblement avant de lever les yeux vers Vilkas.

    « Incroyablement bien, et à la fois, je crois que je dormirais bien encore une semaine. »

    Vilkas sourit. Il caressa sa joue éraflée avant de repartir vers la sortie.

    « Et bien, dors, ma petite. Tu l’as mérité. »

    Il ouvrit la porte.

    « Tonton ? »

    La voix de Vika la retint. Il se retourna, dans l’embrasure de la porte.

    « Oui ? »

    « J’ai gagné le pari… »

    Il repartit en éclatant de rire, laissant Vika ressombrer dans les bras de Morphée. De bonnes vacances qu’elle avait passées, pour sur.

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Des vacances comme on les aime.

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