Premiers Pas Sanguinolents {PV Kizuki}

Ses pas se faisaient lourds et difficiles, il tomba, se releva. Droit devant lui se tenait le lycée Yokai. Il regarda d’un air narquois, de défit cet immense bâtiment qui semblait le narguer à son tour. Dans sa tête, ce bâtiment et lui se battront surement, d’une manière ou d’une autre. Cela serait un combat à mort dans lequel seulement un seul s’en sortira. …Il le détruira surement.
Il s’écroula une nouvelle fois sur le sol, mordant la poussière au sens littérale du terme. Le sang qui s’écoulait de ses nombreuses plaies lui déclenchait une anémie assez conséquente, en tout cas au point de ne plus pouvoir tenir debout. Il devait aussi et surement avoir sa jambe et son bras droit brisés. Résultat de ces nombreuses journées passées sous la question pour une information qu’il aurait pû détenir. Il se mit à rire, de ce genre de foutu rire hystérique qui fait peur. Le dénommé Toyz, si c’était réellement son nom tendit la main droit devant lui et d’un air on ne peut plus déterminé, la planta dans le sol, se tirant vers le lycée à la force de ses bras. S’il ne pouvait plus avancer, il pourra certainement ramper. Et au bout de quelques mètres, ce dernier s’arrêta. Il s’accrocha à la barrière du lycée, désormais en face de lui et s’en servit pour se relever. Il ne tenait pas sur ses pieds et s’appuyait donc de toutes ces forces à cette barrière. Ses jambes tremblaient. Il fit une grimace de douleur lorsqu’il senti un muscle de son bras déjà mis à mal, claquer brutalement. Il retint un long gémissement sifflant et transforma cette souffrance en rage. La rage, ne trouvant pas expédiant, se mua ensuite en mal-être. Pour l’expulser, l’ancien ange se mit à rire tout seul.

-Vous… Vous avez besoin de quelque chose ? Dit un adulte qui l’avait entendu et vu. Cette soit-disant « grande personne » regardait le jeune garçon d’un air effrayé. Jamais de sa vie il n’avait vu enfant en si piteux état. Il détourna le regard pour appeler de l’aide, mais le garçon ne lui renvoya qu’un rictus pour toute réponse.
-Va te faire. Murmura-t-il.
Et avant que qui que ce soit n’arrive, l’ange si surprenant avait réuni ses dernières forces pour tituber jusqu’aux portes du lycée. Comme un zombie ou un revenant, il jetait de larges coups d’œil aux alentour, essayant de repérer ce visage connu, celui pour qui il était revenu de cet enfer. On entendait parfois crier à son approche. Il faut dire qu’avec ses vêtements en loque, le sang qui ruisselait de son corps et, au niveau de son coude, il venait de s’en apercevoir, l’os mit à nu… Il y avait de quoï terroriser les jeunes filles. La marque au fer rouge sur son visage avait aussi de quoï intriguer, au point que des gens commençaient à se rassembler autour de lui, qu’il envoyait balader d’un revers de la main, les touchant parfois, mais trop faiblement pour leur faire quelque chose. Quelques personnes le suivaient, moitié inquiètes, moitié curieuses. Un professeur essayait en vain de l’arrêter pour l’emmener à l’infirmerie.

-Hé, toï ! Dit un colosse. Comité de Sécurité. Depuis quand as-tu reçu l’autorisation de mettre le chahut dans notre lycée ?!
Toyz releva la tête et fixa un instant la personne en face de lui. Sa vue se brouillait et lui-même ne tenait pas droit. Il sourit… Et lui cracha dessus.
Ni une ni deux, le colosse, réellement du Comité de Sécurité ou pas, lui décocha un coup de poing si puissant que le pauvre ange vola sans l’aide de ses ailes, droit jusqu’au mur le plus proche et s’y écrasa totalement.
Il glissa le long de ce mur, moins capable de discerner les choses qu’auparavant. Le coup qu’il venait de se prendre l’avait achevé et il ne se sentait même plus en état de bouger le petit doigt. Seul son œil valide réussit à repérer qu’en face de lui, par chance peut-être, se trouvait un être bien connu…

Combien de temps c'était écoulé depuis mon arrivé dans ce lycée ? Quelques jours ? Quelques semaines ? Je n'en savait rien. Pour moi les jours passes et se ressembles tous. Continuel voyage entre les cours, les séances de natations, les repas et les nuits de sommeil. Lors de mes temps libres je le passait à la bibliothèque ou au club de natation, si ce n'est au foyer ou je pouvais « socialiser » comme me l'avait demandé mes parents. Qu'est ce que je foutais là franchement ? Depuis mon arrivé ici je n'avais fait que sourire, aider, rire et apprendre. Je n'ai jamais, même pas une seule seconde, pu quitter mon masque de parfait petit ange, essayant seulement d'éviter la dénommé Furu (Ce qu'y n'était pas difficile en vu du fait qu'elle était du genre discrète). Mon besoins d'expulsion se faisait de plus en plus pressant et je sentais que si je ne trouvais pas très vite un exutoire j'allais littéralement et irrémédiablement péter les plombs.
En plus de ca Toyz me manquait. Ne plus pouvoir être le centre de l'attention d'une personne, ne plus pouvoir se défouler, ne plus pouvoir être soit même ne serais ce qu'un instant. Le contacte de sa peau me manquait, le contacte de son corps, le bruit que faisait nos deux corps durant l'acte charnel, celui de mes poings fendant l'air pour venir terminer leurs chutes sur sa peau rougis...
Il fallait vraiment que je me calme...
Déambulant dans les couloirs mon sac en main et un sourire sempiternel au lèvres je feignant la bonne humeur quand un troupeau d'élève en furie passa à coté de moi, courant en direction de la cours. Ne comprenant pas trop la raison de ce chahut (alors que ce lycée est censé être un lieux calme et imperturbable), je souri en me disant que celle-ci promettait d'être intéressante. J'arrêtais un élève dans la foule qui manqua de me bousculer et lui demanda de ma voix la plus innocente possible.

- Hey ! Excuse moi mais tu pourrais m'expliquer la raison de tout ce bouquant s'il te plaît ? Il c'est passé quelque chose ?
- C'est un garçon ! Gueula celui ci en essayant de se défaire de ma prise afin de courir à la suite de ses amis. A parement il est blessé et couvert de sang !

Lâchant sa manche je le regardais un instant courir vers l'entré du lycée, interdit. Un garçon couvert de sang ? Mais qu'est ce que c'était encore que cette histoire ? Un nouvel élève ? Ca ne pouvait quand même pas être... Manquant de faire tomber mon sac sous l'effet de la surprise je me mis à courir à la suite du garçon jusqu'au portail ou se trouvait déjà un attroupement d'élèves agité. Les poussant plus ou moins gentiment du coude je fini par me tracer un chemin jusqu'au cœur de cette agitation. Ce qui s’offrait à ma vu me glaça le sang.
Un membre du comité de sécurité était en train de tirer un jeune homme par les bras d'une manière des plus impolie. Ce jeune garçon au cheveux rose était couvert de sang et assez grièvement blessé en vus des nombreuses contusions et d'une fracture ouverte exposé au yeux de tous. Toyz ! Ce garçon n'était autre que Toyz ! Bien qu'il eu pas mal changé (il avait perdu ses ailes, beaucoup maigri et abordait un magnifique signe de brûlure que je ne le connaissait que trop bien pour l'avoir mainte fois lu dans les registres de mes parents... Toyz avait été déchu) Je n'avais aucun doute quand à son identité.
Poussant les dernier élève me barrant la route j' arrivais finalement devant lui juste au moment ou le garçon du comité lui envoya son point dans la figure.
Bouillonnant de rage j'eu tout le mal du monde à me contenir, personne n'avait le droit de toucher à Toyz, personne sauf moi !
Avançant jusqu'au garde je lui attrapais le poignet afin de l'empêcher de reposer la main sur mon jouet. Le lui serrant à la fois doucement mais fermement je souris au garçon, s'adressant à lui d'une voix calme et assuré

- Laisse le s'il te plaît... C'est un ami à moi ! Je ne sais pas ce qui lui est arrivé mais je pense que le plus important pour le moment est qu'il voit un médecin. Je m'en occupe. Puis lâchant son poignet je m'inclina respectueusement (du moins en apparence) Excuse moi du dérangement occasionné.

Regardant le jeune homme calmer l'émeute et faire rentrer les élève dans leurs classe de mauvaise grâce (Je mettrais ma mains à couper qu'il rêvait de tuer Toyz sur place simplement pour prouver son pouvoir) je pris mon « ami » affaiblie dans mes bras, le serrant doucement contre moi. L'odeur du sang m'agressais les narines. Savoir que quelqu'un d'autre que mon avait abuser de lui m'était insupportable...
Serrant les poings je l'amenais jusqu'à l'infirmerie, fine plume entre mes doigts, et le déposa sur un lit inoccupé.
Attendant l'infirmière je déposa un baiser sur son front avant d'entreprendre de le nettoyer.

- Hey Toyz... Qu'est ce qui t'es arrivé bon sang ?

Ne sachant pas trop quoi dire dans ces situations je préférais me taire... Je l'avais déjà blessé oui. Mais jamais à ce point là !
Posant une serviette humide sur sa tête je soupirais. C'est pas tout de suite que je pourrais évacuer...

Putain !

A peine eut-il le temps d’apercevoir l’être aimé que ses forces le lâchèrent définitivement. Il eut seulement le temps de lui adresser un dernier sourire, ses yeux pétillants de ce qui semblait peut-être être de l’espoir avant que le Grigol ne sombre dans un sommeil noir et sans fond.

Lorsque Kizuki arriva à l’infirmerie, l’infirmière était absente. L’infirmerie aurait donc dû être fermée, du moins pour la journée, mais le miracle était qu’une jeune démone répondant au nom rêche de Bezemuth faisait son stage dans cette infirmerie et n’avait daignée partager la journée de repos de sa tutrice. Elle avait donc laissée l’infirmerie ouverte et faisait semblant d’y aider les éventuels malades qui n’espéraient au fond qu’une seule chose ; être exemptés de cours pour la journée, parfois, des cas plus sérieux, étaient ici pour sécher un contrôle. Elle venait d’entamer sa pause, après une dure matinée à soigner de faux blessés et était à l’extérieur du bâtiment, juste devant la fenêtre de l’infirmerie. Elle venait d’entamer sa troisième taffe sur sa clope quand le subi brouhaha dans sa prétendue salle l’alerta. Elle lâcha un juron et jeta sa cigarette sur le sol, l’écrasant du pied.
Repassant par la fenêtre pour rentrer dans l’infirmerie, cette dernière chercha du regard la source du bruit, ce ou ces crétins qui n’avaient pû attendre la fin de sa pause pour venir jouer les schizophrènes chez elle. Le bruit venait des lits. C’était certainement des gamins qui pensaient qu’ici, personne ne surprendraient leurs ébats ! Et bah non ! Elle allait les virer de là, et avec un coup de pied au dersh, en plus ! Elle grogna et se rapprocha à pas vifs du lit en question… Pour y découvrir effectivement deux gosses, dont un en sale état.

-Oh… My… God. Finit-elle par lâcher après quelques secondes à scruter les dégâts, totalement abasourdie. Elle jeta ensuite un regard vers le blanc aux côtés de ce qui était éventuellement un ange. Enfin, était. Vu la tête qu'il se payait, il était surement plus vraiment un ange et certainement pas loin de ne plus rien être du tout. C’est toï qui l’a mis dans cet état… ? Puis son visage s’éclaira d’un sourire. T’inquiète, je plaisante. Allez, bouge de là et va me chercher l’alcool à 90 en haut de l’armoire. On l’y plaque là- bas pour éviter que les jeunes le picolent. Je m’occupe des bandages et de tout le reste, ok ?
Sur ce, elle partit chercher les bandages qu’elle avait laissée trainer deux lits plus loin et jeta le rouleau sur le malade avant de partir chercher des atèles ainsi que des serviettes propres.

-C’est pas tous les jours qu’on a ce genre de cas. Je sais pas ce qu’il a fait, mais il a merdé grave ! Lâcha-t-elle de la salle attenante à celle où se trouvaient les lits.

Lorsqu’elle revint, elle lâcha le reste du matériel sur le blessé et une partie tomba sur le sol. Le blessé en question gémit. La démone prit alors l’alcool et noya généreusement les blessures du malade, vidant rapidement la bouteille. Le jeune déchu, quant à lui, revint très vite à la vie, ne pouvant même retenir un cri strident, des suites de ce brutal réveil. Ses blessures s’étaient en effet bien infectées et cela à cause de la poussière, la crasse et la terre qui s’y étaient incrustées. Paniqué, Toyz s’accrocha par automatisme à la première personne qu’il vit, s’agrippant de toutes ses forces à la main de Kizuki, qu’il ne reconnut pas tout de suite. Il la serrait de toutes ses forces car, plus que perdu et désemparé, il n’avait nullement comprit où il était et ce qu’on lui faisait. Peut-être encore là-bas, s’imaginait-il toujours en danger…

Ayant à peine entrepris d'ouvrir la chemise de blessé Kizuki senti une présence derrière lui et se retourna pour tomber nez à nez avec une jeune femme qu'il avait parfois croisé dans les couloirs. Son teins pâle contrastait avec ses cheveux noir ce qui lui donnait un air cadavérique légèrement effrayant. Pourtant au souvenir de Kizuki cette femme était censé travailler à l'infirmerie... Un comble pour quelqu'un ayant le physique d'une mourante que de travailler au service de la vie des autres...
Un air surpris, presque choqué au visage (ce qui n'était pas étonnant en vus du spectacle qui s'offrait à elle) elle se précipita vers le jeune blessé sans oublier de pousser un juron.

- C’est toï qui l’a mis dans cet état… ? T’inquiète, je plaisante. Allez, bouge de là et va me chercher l’alcool à 90 en haut de l’armoire. On l’y plaque là- bas pour éviter que les jeunes le picolent. Je m’occupe des bandages et de tout le reste, ok ?

Pétrifier sur place Kizuki ne savait pas ce qu'il était censé faire ou ne pas faire. Voir Toyz blessé à ce points dans un lieu encore inconnue d'eux deux le mettait des plus mal à l'ais et il aurait donné cher pour pouvoir fuit loin d'ici. S'il le pouvait il aurait effacé les derniers jours et serait retourné à l'époque heureuse ou sa seule préoccupation était de s'amuser avec le jeune grigôl (bien que s'amuser n'était pas forcément le mot du point de vus du dit Grigol) et de faire en sorte que leurs jeux ne soit connu que d'eux seuls.
De peur de se faire réprimander par l'infirmière et tout sauf d'humeur à se faire houspiller, Kizuki alla chercher l'alcool là ou la dame le lui avait dit et l'avait apporté sur la petite table à coté du lit ou Toyz était allongé. Regardant l'infirmière faire des aller et venus entre les différents compartiments de l'infirmerie Kizuki se questionnais de plus en plus quand au raison qui on mit Toyz dans cet état.
Le manque d'aile et la brûlure sur son visage son des signes qui ne trompe pas, Toyz à été banni du paradis... Mais pourquoi ?
Regardant le garçon recevoir les premiers soins de la part de l'infirmière il serra les points. Il n'avait certes jamais assisté à des scènes de bannissements, mais à ce qu'en avait dit ses parents, il n'y avait pas pire supplice au monde. Même un mort d’agonie était préférable à ca. A coté de ca ce qu'il avait fait subir au Grigôl était digne d'un enfant de cœur.
Qu'était-il donc arrivé à Toyz ? Est ce que ces bourreaux avaient posé la main sur lui ? Tremblant de rage à l'idée qu'un autre que lui ai pu profité de se corps il se mordit le lèvre jusqu'au sang s'en en sentir la moindre douleur.
Quand cela était ce arrivé ? Comment avait fait le garçon pour venir jusqu'ici malgré toutes ses blessures ? Et surtout, pourquoi avait-il été banni ? Qu'avait-il donc fait de si grave pour mériter un tel châtiment ? Le Toyz qu'il connaissait n'aurait jamais rien fait pour mériter ca, trop fier pour une tel chose. Car malgré son statut et rang, Kizuki savait très bien que Toyz avait plus de caractère qu'il ne le laissait paraître. Ce qui pour certaines personne serait une preuve de sa culpabilité mais qui pour Kizuki était une preuve de son innocence. Il n'était pas bête, il n'aurait rien fait d'irréfléchis.

- Il vas s'en sortir ?

Les mots avaient devancé sa pensé mais qu'importe, le jeune femme ne semblait pas l'avoir entendu. Regardant ses mains aller et venir sur le corps de Toyz Kizuki en senti un pointe de jalousie et, bien qu'il ne l'avouerait pas même sous la torture, d'excitation. Ca faisait beaucoup trop longtemps qu'il était au repos forcé...
Sursautant il entendit un cris de douleur percer le silence et vis le jeune garcon au cheveux rose se redresser comme pris d'une convulsion en hurlant de toute ses forces. Retombant comme une masse sur le lit il pris la main de Kizuki dans la sienne et la serra de toute ses forces, le regard dans le vague et les larmes au coins des yeux.
Se mordant une fois de plus la lèvre pour ne pas craquer Kizuki tenta de caresser doucement le front du malade, goûtant le sang coulant dans sa gorge.

- Il va s'en sortir ?

Les mots résonnaient doucement dans la tête du malade mais cela resta dans son inconscient. Mentalement, celui-ci se débattait. Mourir ? Non ! Il n’allait pas mourir… Pas maintenant !
Son réveil fût plus que brutal et alors que le Grigol regardait son maître, empli de terreur et d’incompréhension, celui-ci leva la main vers lui pour lui toucher le front. Les yeux du Grigol s’agrandirent sous la surprise et celui-ci recula vivement, tombant à la renverse du lit au sol. Sa respiration haletante, son regard se déplaça tout autour de la pièce. Des murs blancs, deux personnes qu’il ne reconnut pas tout de suite. Il se releva et courut se coller contre le mur le plus proche, regardant de manière méfiante les deux êtres.

La démone ne pût trouver rien de mieux à faire que d’éclater de rire.
- Bon, allez, fait pas ton abruti. T’es à l’infirmerie du lycée Yokai et personne ne va te bouffer. Détends-toï c’est pas comme si on allait te faire du mal, n’est-ce pas monsieur l’Ange ? Fit-elle tout en regardant Kizuki.

- Au fait, il me faut ton nom et celui de l’autre gamin apeuré, dit-elle à l’ange blanc. C’pas pour vous donner rendez-vous, c’est juste pour les registres, je suis pas assurée et l’infirmière va m’enguirlander si je sais pas qui a taché de sang son infirmerie.

Pendant ce temps, le jeune Amiel reprenait plus ou moins conscience du monde qui l’entourait. Son regard s’était fiché sur Kizuki et celui-ci se prit à tendre la main vers lui, mais, hésitant, il se ravisa et ramena sa main contre son ventre. Il avait la bouche sèche et du mal à parler, ses cordes vocales écharpées par quelques jours passés à hurler sous la douleur.

- A boire… Murmura-t-il finalement. Il fit une grimace sous la brulure dont souffrait sa gorge.

- De suite~♪ Fit la Démone, décidément pas très importunée par l’idée de recevoir des ordres d’un ange. Elle se disait surement que le malade valait bien cela, après tout, personne n’a envie d’être cordial quand on est dans cet état. Bezemuth sorti donc de la pièce et partit chercher de l’eau au robinet des toilettes des garçons, pas très loin d’ici. Elle attrapa au passage un gobelet.

Dès qu’ils furent à nouveau seuls à seuls, Toyz reporta son regard sur Kizuki. Il eut subitement l’air gêné et glissa un timide…

- Tu vois… Même avec du retard, j’chuis v’nu. Fit-il, souriant maladroitement.
Il n’osait pas dire grand-chose de peur d’énerver son Maître. Il n’avait d’ailleurs pas envie de dire grand-chose non plus. Toujours prostré dans le coin de la pièce, contre son mur, il ne bougeait pas d’un cil, fixant Kizuki avec un calme déconcertant. De temps à autre, une légère grimace trahissait son état physique. Il finit par rire doucement.

- J’me suis quand même sacrément viandé sur ce coup-là. Sans savoir qu’il reprenait à peu près les paroles de la Démone. Enfin… Dit-il, haussant doucement les épaules, non sans une nouvelle grimace. C’est pas comme si c’était de ma faute.

De sa faute ? Il ne le savait même plus. Tout ce dont il se rappelait c’était ces jours si longs passés dans cette cellule et… Les larmes lui montèrent aux yeux et il gémit. Un sanglot le secoua. Amiel porta sa main devant sa bouche, pour tenter de retenir ses pleurs, mais ses yeux s’étaient déjà mis à couler à flot.

A peine sa main posé sur le front de Toyz que Kizuki senti se dernier basculer sur le coté et se retrouvé sur le sol. Vexé d'une tel réaction de la part de son ex-serviteur Kizuki ne pipa mot en le regardant reculer contre le mur et se mettre en position de défense. Le fixant simplement avec intensité il attendait que le malade reprenne ses esprits et se rende compte d'avec qui il était.

- Bon, allez, fait pas ton abruti. T’es à l’infirmerie du lycée Yokai et personne ne va te bouffer. Détends-toï c’est pas comme si on allait te faire du mal, n’est-ce pas monsieur l’Ange ?

Hochant simplement la tête ilit signe à l'infirmière qu'il était d'accord avec elle avant de se retourner vers un Toyz toujours dos au mur mais semblant légèrement calmé.

- Au fait, il me faut ton nom et celui de l’autre gamin apeuré C’pas pour vous donner rendez-vous, c’est juste pour les registres, je suis pas assurée et l’infirmière va m’enguirlander si je sais pas qui a taché de sang son infirmerie
- Je m'appelle Kizuki Kobayashi et lui c'est To... Amiel Rus !

Amiel... Quand était ce déjà ? La dernière foi qu'il l'avait appelé par son véritable nom ? D'aussi loin qu'il s'en souvienne cela remontait à près de dix ans en arrière, les premiers temps après son arrivé, devant ses parents, peu de temps avant que son surnom Toyz ne se soit généralisé au point que pour nombre de gens le nom d'Amiel ne soit qu'un lointain souvenir.
Regardant le garçon contre le mur il l'entendu murmurer qu'il avait soif avant de voir l'infirmière quitter la pièce de mauvaise grâce.
Une fois celle-ci parti Toyz se tourna enfin totalement vers lui, chancelant sur ses jambes il encra ses yeux dans ceux de Kizuki

- Tu vois… Même avec du retard, j’chuis v’nu.

Il avait dit ca sur un ton légèrement timoré. Kizuki lui rendis son sourire, légèrement provocateur.

- Ouai, tu es venus... Même si je t'attendais plus tôt et en meilleur état...
- J’me suis quand même sacrément viandé sur ce coup-là.
- Ca c'est le moins que l'on puisse dire...
- Enfin… C’est pas comme si c’était de ma faute.
- Tu as été banni pourquoi ?

Il avait dit ces mots sur un ton neutre mais les mots les plus simple on parfois l'effet d'un poignard. Soutenant le regard de Yoyz il n'attendait pas vraiment de réponse, pas sûr même que le concerné le sache lui même. Il avait plus sorti cette phrase afin de faire comprendre au garçon qu'il n'y avait pas besoin de préambule et que son absence d'aile et la marque sur son œil n'était pas passé inaperçu.
Avant qu'il ne puis rajouter quoi que ce soit, Toyz fondit en larme.
Ayant un léger mouvement de recul Kizuki resta quelques instant à observer le garçon pleurer en silence sans bouger, la hantise de se faire rejeter à nouveau trop présente (il avait sa dignité quand même).
Quand enfin il se décida à faire un pas vers lui ce fut pour le prendre brusquement dans ses bras, ne laissant à Toyz aucune chance de rejet, et l'embrasser fougueusement. Mordant sa lèvre inférieur il goûtait au sang de celui qui lui avait tant manqué depuis ces semaines passé.
Passant ses mains sous le haut du garçon il l'attira encore plus contre lui, embrassant son visage et léchant ses larmes. Dieux qu'il aimait le goût salée de la douleur !
Passant sa langue sur la nuque de Toyz Kizuki lui déposa un léger suçon avant de prendre sa tête entre ses mains et murmurer.

- Je n'ai aucune idée de quoi tu as été accusé ni ce que tu as du subir mais sache qu'ici les règles comme les châtiments c'est moi qui les décides ! Oublie le passé ! Ici il n'y a que nous qui compte !

Encrant son regard dans celui du garçon Kizuki souri, d'un sourire carnacié.

Toyz ne peut répondre que faiblement à tant de caresses. Il était néanmoins soulagé de cette affection subite, voir même plus, rassuré. Ses forces recommençaient à le lâcher doucement, brusqué par ce contact brutal.

- Je n'ai aucune idée de quoi tu as été accusé ni ce que tu as du subir mais sache qu'ici les règles comme les châtiments c'est moi qui les décides ! Oublie le passé ! Ici il n'y a que nous qui compte !

Il le regarda un moment, le fixant droit dans les yeux. Il voyait un Kizuki désespéré tentant de faire table rase sur le passé, de peur que ce dernier empiète sur leur relation et le déchu lui sourit d'un sourire amère. Il lâcha doucement Kizuki pour se rassoir dans son coin, où ses chances de tomber à terre étaient fortement diminuées.

- Tu n’as pas compris la moitié de ce qui se passe, n’est-ce-pas ? Pendant ces instants, le Grigol profitait du désespoir de son maître, comme s’il ne l’avait jamais aussi bien connu. Ce que Kizuki prenait pour de la possession, c’était de l’attachement sans bornes. Toyz ne s’était jamais sentis aussi éloigné de son maître et celui-ci le ressentait certainement. Il ne lui avait pas répondu et s’était contenté de le regarder avec ce sourire amer. Il se moquait intérieurement de lui, le trouvant presque amusant. Une nouvelle faiblesse lui arracha un gémissement. Son coude dont la chair était absente avait été malmené durant le « câlin » et ce dernier se faisait désormais sentir. Un tas d’os… Voilà ce qu’il était.

- Tu- es- perdu- sans moi-, n’est-ce pas ? Articula difficilement Amiel, toujours contraint sous l’effet de la douleur. Qu’il le nargue un peu ! Le Grigol n’avait jamais été aussi impertinent et se disait qu'il était temps de faire comprendre certaines choses à son maître. L’enfer qui s’étalait sous ses pieds, il le savait, il le sentait, ne se résorberait jamais. Amiel était à deux doigts d’y plonger les yeux fermés et, comme dans sa première chute, il sourira certainement. Qu’arrivera-t-il à la fin de sa vie humaine ? Satan lui fermera surement la porte au nez !

- Je suis surpris que tu n’ai pas la moindre curiosité quant à ce "passé", comme tu dis, mais… Non, finalement, venant de toï, cela n’a rien d’étonnant. Pourtant, sache que ce que certains anges étaient prêt à tuer pour savoir, je pourrais te le confier gratuitement. Celui qui était encore un enfant afficha un sourire mystérieux. Sans nul doute ce dernier n’avait jamais eu autant l’impression de maîtriser la situation même s'il allait peut-être déchanter par la suite. La Démone revint.

- Je t’ai ramenée de l’eau, mais d’après ce que j’ai entendu, tu parles beaucoup pour un si grand malade. Dit-elle en lui tendant le verre d’eau. Le Grigol, un peu prit au dépourvu, la remercia.
- Sérieux, l’autre adolescent pré-pubère a raison, évite de crier ce pourquoï t’es tombé sur les toits, non seulement c’est la honte mais en plus, tu risques de te faire achever. T’as pas compris que vu comment ils se sont acharnés sur toï, ça veut dire qu’ils se sont retenus de peu de te buter car ça rentrait pas dans leur morale ?

Elle chercha une chaise du regard qu’elle tira vers les lits, histoire de scruter les deux yaoïstes.

-J’ai connu un ange, messire Amiel, qui tirait une meilleure tronche que toï après avoir été déchu. Pour te dire, ils lui avaient même laissé ses ailes ! Et dans son cas, il avait décimé une bonne partie des siens. Sur ce, elle se fit tourner sur la chaise à roulette comme s’il s’agissait d’un tourniquet. Sérieux, tais-toï, tu me raconteras ça en privé ! ❤ Fit-elle, ajoutant un dernier clin d’œil.

L’innommé Amiel leva les yeux au ciel. Il ne prenait même pas la peine de lui expliquer qu'il n'avait aucune envie de rester avec elle en privé. D'ailleurs, il allait s'en aller de suite. Il se releva et fit deux pas... Avant de se rétamer totalement sur le sol, trop faible pour marcher.

- Et merde... Murmura-t-il entre ses dents.

Sentant le grigôl reculer vivement Kizuki la lâcha à contre cœur et le regarda se coller contre le mur un peu plus loin.

- Tu n’as pas compris la moitié de ce qui se passe, n’est-ce-pas ?

Trop sonner pour répondre quoi que ce soit le jeune homme au cheveux blanc se contenta de regarder l'autre garçon les yeux écarquillé et un sourire amer aux lèvres. Encore sous le choc du ton employé par celui qui fut son serviteur (car maintenant déchu il doutait fort que ce fut encore le cas, tout du moins pas officiellement) il ne pensa même pas à s'énerver. L'envie de le frapper était présente mais une voix dans sa tête lui disait de le laissé parler encore un peu, vider son sac et penser ensuite au moyens de lui faire regretter ses dires si ceux-ci vont trop loin. Il voyait Toyz grimacer devant lui mais ne fit plus aucun gestes, attendant la suite.

- Tu- es- perdu- sans moi-, n’est-ce pas ?

Écarquillant encore un peu plus les yeux Kizuki sentait ceux ci lui piquer et lente léthargie emplir peu à peu son esprit. Depuis quand Toyz avait-il prit assez d'assurance pour oser affirmer les sentiments des autres ? Depuis quand avait-il prit assez confiance en lui pour affirmer haut et fort que Kizuki avait un temps soit peu de sentiments pour lui autre que de la possessivité?
Certes Toyz avait toujours eu un minimum de répondant (il faut dire que sinon Kizuki ce serait ennuyé à mourir) mais jamais au point de proclamer haut et fort les soit disantes pensé de son maître/ami/amant.
Certes Kizuki s’ennuyait et trouvais le temps loin loin du garçon au cheveux rose, mais ce n'était seulement parce qu'il était avec lui depuis si longtemps, et parce qu'il aimait à profiter de lui ! Ca ne pouvait être que ca ! Ca ne devait être que ca !
Avant qu'il ne puisse répliquer quoi que ce soit pour contredire la vantardise de Toyz (car pour Kizuki ce n'était que de la vantardise et non pas un argument fondé, sinon il l'aurait su lui même) celui-ci continua.

- Je suis surpris que tu n’ai pas la moindre curiosité quant à ce "passé", comme tu dis, mais… Non, finalement, venant de toï, cela n’a rien d’étonnant. Pourtant, sache que ce que certains anges étaient prêt à tuer pour savoir, je pourrais te le confier gratuitement.

Cette fois ce fut au tours de la stagiaire de rentrer dans la pièce et foutre son grain de sel dans l'histoire (bien que pour ce qu'il ai compris à ce qu'elle avait dit, l'esprit encore emplis des propos de Toyz, elle était « de son coté ») et attendit donc qu'elle finisse de sermonner l'ange déchu sur sa condition des moins enviable.
Une foi que celle ci eu fini son monologue (ou ce qui y ressemblait) Kizuki s'appuya au mur devant lui ,d’où il n'avait pas bouger depuis le début du dialogue, et se leva. Lançant un dernier regard à Toyz devant lui il se dirigea vers la sorti. Il savait qu'en restant ici il allait finir par exploser et frapper le grigôl dans cet état ferais à coup sûr de lui un meurtrier. Aussi préféra t'il partir avant d'entendre d'autre absurdités. Remerciant la démone il posa sa main sur la poignée et parla au Grigol dos à lui d'un ton glacial.

- Pense ce que tu veux mais vu ton état il n'est pas dure de deviner ce qu'il c'est passé ! Je le sais pour l'avoir étudié et bien que mes connaissances soit minimes elle suffise à voir la gravité de la chose... Crachant presque il reprit. Pour ce qui est des raisons je te les ai demandé au début, seulement pour moi tu étais innocent donc j'ai préféré laisser tomber dans un élan de gentillesse... Il ria nerveusement. Je suis à parement pas né pour l'être...

Fermant la porte il murmura. « Tu vois ? Je suis sans toi mais j'ai trouvé la sorti ! » Plus pour lui même qu'autre chose.

Bezemuth surveillait attentivement les agissements du dénommé Kizuki. Elle avait remarqué une certaine anxiété provenant de sa part et avait peur que la situation dégénère en bagarre. Cas échéant, elle se serait mise du côté du blessé pour éviter que cela ne tourne vraiment à la catastrophe. Aussi cette dernière tenait une boule d’énergie sombre de derrière les fagots toute prête, cachée derrière son dos et la chaise à roulette au cas où baston il y avait.

Le jeune Amiel, quant à lui, ne s’attendait certainement pas à ce que Kizuki s’en aille. Il tendit la main, comme un geste pour le retenir, mais c’était trop tard. Son maître lui tournait déjà le dos, prêt à s’en aller. On pouvait voir du désespoir dans le regard du jeune Grigol qui ne vivait que par lui. Instantanément, ses yeux se remplirent de larmes qui se mirent à dégouliner le long de son visage.

- Pense ce que tu veux mais vu ton état il n'est pas dure de deviner ce qu'il s’est passé ! Je le sais pour l'avoir étudié et bien que mes connaissances soit minimes elle suffise à voir la gravité de la chose... Pour ce qui est des raisons je te les ai demandés au début, seulement pour moi tu étais innocent donc j'ai préféré laisser tomber dans un élan de gentillesse... Je suis apparemment pas né pour l'être...

La démone semblait bien surprise de telles paroles. Elle leva les yeux au ciel et soupira. Ces histoires d’amour languissantes lui rappelaient l’échec de la sienne et cela lui aurait crevé le cœur si ce n’était déjà fait. Elle s’énervait contre ces deux abrutis, totalement incapables de s’entendre correctement et aurais balancée sa boule d’énergie de toute manière s’ils avaient continués à faire couiner les violons.

-Att…
-Trop tard. Fit la démone, dans un soupir de soulagement. Ravalant sa boule d’énergie à l’intérieur de sa main, elle fit tourner sa chaise sur elle-même avant de se laisser glisser jusqu’à être en face du déchu. Elle lui adressa un sourire compatissant, ce dont, en effet, le jeune Grigol avait réellement besoin.
Celui-ci ne s’était jamais senti aussi mal. Il avait porté une main à sa poitrine, d’où ses doigts s’étaient plantés dans la chair. Il avait mal au cœur métaphoriquement parlant, mais la douleur semblait si réelle qu’il avait l’impression que l’organe même allait défaillir. Il se mit à sangloter, doucement agité par de petits spasmes.

-Ohéohé-, arrête s’il te plait. Ça m’fiche mal à l’aise, moi !
-T’es pas obligée de rester. Balança méchamment l’ancien ange.
-Si, justement. Aller, calme-toï, on a à parler.
-Je ne crois pas, non.
-Sisi. Dis-moi donc ce qui s’est passé là-haut, ça me fera du bien !

Toyz leva un sourcil et son regard vers la Démone, avant de baisser à nouveau la tête.
-En quel honneur ? Dit-il froidement.
Celle-ci, certainement pas intimidée par ce ton, émit un petit sourire et porta son index à ses lèvres.
-En échange, il y aurait bien moyen que je t’apprenne deux/trois trucs de bases des Démons. Qu’en dis-tu ? Je deviens ta prof particulière et pour salaire, tu me révèles ton secret ! On fait comme ça ?
-A quoï cela me servira ?
-Un Ange Déchu ne pourra pas égaler un Démon, mais, même si beaucoup l’on perdu de vue, notre Souverain, Lucifer, était un ange auparavant. S’il est devenu si puissant, ça n’est pas sur un coup de chance. Les anges qui se corrompent ont un réel potentiel. Tu pourras rapidement maîtriser deux/trois invocations de rangs A.
-…Je verrais cela. Toyz regardait la pièce, prit à nouveau par l’envie de se relever, mais il y renonça car il savait très bien que cela était impossible. Il venait à peine de se redresser de sa précédente chute et se doutait que son corps n’était pas en état de fonctionner. Il ramena donc ses genoux sur lui-même et se roula en boule dans son coin, ne disant plus mot. Il tentait de réfléchir mais les émotions qui le submergeait étaient trop fortes pour un esprit si embrouillé.

-Je les hais… Je les hais. Murmura-t-il.
-Ça te passera. Fit la Démone, effectuant un nouveau tour sur sa chaise. Elle regardait les blessures de l’ange et cela lui déclenchait un réel sentiment de pitié. Comme elle l’avait dit précédemment, elle avait connu un ange semblable et celui-ci s’il était toujours de ce monde, devait être en très fâcheuse posture. Si ce secret avait n’importe quelle importance, elle pourrait…
Soupir de sa part, suivi par celui du Grigol qui, surprit que son corps ait effectué une quelconque opération de communication, se recroquevilla un peu plus, se faisant mal sur le coup. Elle le fixait, il jeta un œil vers elle et détourna le regard. Elle fit un nouveau tour sur sa chaise, puis encore plusieurs, jusqu’à ce que son repas remonte dans sa gorge et que sa tête la supplie d’arrêter. Là, elle utilisa ses pieds pour freiner et courut jusqu’au lavabo, d’où elle émit un bruit rauque, signe qu’elle n’allait pas réellement rendre son repas, mais qu’elle avait failli le faire.
-Ca va aller ? Dit Amiel de la salle des lits.
-T’occu-Bleuarg- Fit la Démone.
Et le Déchu sourit, se moquant un peu d’elle. Elle qui parlait de rang A, elle n’était pas très résistante, pour qu’une simple chaise réussisse à la mettre K.O.
Il regarda un instant le lit à côté de lui. Peut-être devrait-il y retourner ? A vrai dire, il avait pris l’habitude de dormir sur le sol, que ce soit chez Kizuki ou dans sa cellule, ce qui faisait qu’il avait désormais des scrupules à utiliser un lit. Pire, il se sentait vulnérable, ainsi allongé dans toute sa longueur et surélevé. Il se blotti contre le mur et ferma les yeux. Qu’allait-il faire ? Dès qu’il irait mieux, il retournerait certainement voir son Maître, mais… Qu’est-ce qu’il allait prendre !

-Comme un chien qui s’est enfuit de la maison. Murmura-t-il ironiquement.
-Tu as dit quelque chose ? Cria la Démone, toujours pâlotte et penchée sur son évier.
Pas de réponses.
Le jouet dormait.

Fin du Rp

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Premiers Pas Sanguinolents {PV Kizuki}

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