C'était le jour de mon arrivée à Yokaï, mais j'avais décidé de visiter la ville tant qu'il faisait beau. J'avais déposé mes valises à l'accueil et était parti tranquillement à la découverte de mon nouvel environnement.

C'est ainsi que je me retrouvais à flâner dans les rues, regarder les petites échoppes de quartier et a râler sur les quelques dalles pas droites qui me faisaient trébucher si je n'y prêtais pas attention. Au coin d'une rue j'eus la chance et la joie de tomber sur un marchant de bonbon en tout genre. J'entrais sans aucune hésitation pour découvrir un petit paradis de sucre en tout genre.

Avec beaucoup de difficultés, je me retenais de dévaliser le magasin, en me ruinant en passage, mais ne put résisté à quelque friandise. C'est ainsi, qu'une sucette dans la bouche, un paquet d'assortiment de bonbon dans une poche et des beignets au jambon dans l'autre, je ressortais fin satisfait du petit magasin.

Je continuais mon petit bonhomme de chemin jusqu'à une ruelle adjacente où je vis un banc pour m'installer le temps de savourer mes récent achats. Je m'asseyais tranquillement, fouillant frénétiquement mon paquet de bonbon pour trouver mes préférer, qui ne la jamais fait ?

La tranquillité était relative, il y avait un gros nounours tout pelucheux en face qui n'arrêtait pas de crier à tout va :




Je m'arrêtais dans le mâchouillage de ma sucette pour l'observer un instant et oui je mange des bonbons en plus de mâchouiller ma sucette !

*Un ours de Noël ? En plein été ? C'est complètement nul comme idée, ce n'est pas étonnant que personne ne vient le voir !*

Les paroles de grand-père me revenais en tête.

_Eurk ! Mais c'est dégueulasse !

Grand-père m'en avait parlé, mais ça existe vraiment ? Des vieux pervers, tout ridé, tout moche qui ont tellement honte qu'ils se déguisent pour essayer d'attirer les jeunes demoiselle. Ça me dégouttait. Mais heureusement personne ne mordait à l'hameçon.

*Qui serait assez naïf pour tomber dans le pa-... WHAT ?*

Une jeune fille venais de lui bondir sur le bras toute heureuse, *C'est son père ? * J'en doutais, en fait il semblait que la fille soit bel et bien venue à lui pour ce qu'il proposait. Savait-elle au moins vers quoi elle allait ? J'avais des doutes, vraiment de gros doutes, elle devait sûrement se méprendre sur les intentions du nounours et sa marchandise douteuse.

Voilà qu'il partait bras dessous bras dessus, j'avais du mal à croire mes yeux et personne ne réagissait ! C'est quoi cette histoire ! Je ne peux pas laisser faire ça, qui sait ce que subira la jeune fille. D'accord avec moi-même, je suivais boule de poil et sa victime.

On s'éloignait de plus en plus des endroits les plus fréquenter, ce qui ne fit que confirmer mes profonds soupçons. Le camion était bien là, mais si c'était un camion de glace je voulais bien qu'on m'appelle Bernadette pour le restant de mes jours.

Fallait que j'interviens avant qu'ils n'entre dans le camion ! Mais... je ne savais pas du tout comment faire. J'allais pas kidnapper la fille....

*J'ai une idée !*

Fonçant droit devant moi, je courus jusqu'à percuter le nounours de plein fouet, le faisant ainsi tomber en avant. Je me rétamais de tout mon long sur l'homme déguisé. Fallait que je le bloque comme ça. C'était vraiment une idée à la con, mais bon, j'en avais pas d'autre ! Je m'adressais à la jeune fille qui avait aussi ressenti le choc.

_Il faut que tu partes ! Ce type ne vend pas de glace ! C'est un vieux pervers qui veut faire de sales chose avec toi !

_ Mais... J'ai pas envie de jouer dans la boue, je suis propre vous savez ?

Je ne sais pas pourquoi ni même comment, cette demoiselle a réussi à me répondre ça. J'en restai quoi, mon visage se décomposait vers l'incompréhension. Comment cette fille a-t-elle réussit à vivre aussi longtemps en étant autant à côté de la plaque.

Je ne pouvais pas détourner mon regard de cette fille. Elle devait être incroyablement bête ou encore plus innocente qu'un bisounours senteur fraise en lange. Je m'attendais bien à une réaction, mais tout sauf ça ! Je ne sais pas quelqu'un de normal aurait crié, serait parti, aurait lancé un regard terrorisé ou un rictus de dégoût, mais là... on a décroché la coupe mondiale.

_ HAN !! ... Il s'est enfuit.

_De ?

Je tournais la tête vers l'ours que je venais de plaquer au sol pour découvrir un costume vide. J'étais tellement abasourdi que je n'avais jamais remarqué son départ. Enfin c'était peut-être mieux ainsi, au moins, pas de confrontation et le fait de savoir qu'il devais sûrement courir en caleçon dans la rue suffisait comme vengeance.

La demoiselle n'était pas vraiment heureuse, aux vues de ses joue gonflé et son regard boudeur, je commençais à me demander si en fait elle n'était pas une escort girl payer par le nounours vicieux.

*Naaaann, pas possible*

_ Je vais faire comment ? Je meurs de faim et je suis perdu ! C'est donc ça la ville ? Des gens qui bondissent sur vous à tout va ?

Elle était peut-être droguée... en tous les cas c'est pas la gratitude qui l'étouffais, je réfléchirais plus longtemps la prochaine fois que je veux aider quelqu'un.

Elle tendait une main vers moi. Un signe de reconnaissance revenant du tréfonds de son être peut-être ? Étrangement elle tendait la main à plat, comme si elle attendait quelconque dont de ma part. Ca devait être mon imagination. Je souriais légèrement et prenais sa main pour me redresser. Au vu de sa tête ce n'était définitivement pas ce qu'elle attendait. Elle attendait vraiment quelque chose de moi ? Après l'avoir sauvé d'un moment horrible avec un vieux dégoûtant.

_Mais de rien, il n'y a vraiment pas de quoi, la prochaine fois que je vois une fille se balader avec un violeur, je la laisserais aller tranquillement dans son faux camion.

Non, mais vraiment, on se demande pourquoi on dit les grandes villes civilisées, on est plus sympa dans les petits villages. Enfin bref, je soupirais, pas la peine d'en vouloir à cette fille, elle ne savait sûrement pas dans quoi elle s'engageait. Je grimaçais en fouillant ma poche.

_désolé, je me suis emporté.

Je ressortait deux beignets au jambon de ma poche pour les lui tendre.

_Tien, ça devrait calmer ta faim un petit moment. Et je ne suis pas de cette ville.

Je regardais autour de moi, essayant de me repérer, je sentais encore notre piste, je devais normalement savoir retourner à mon point de départ sans trop de soucis, sauf si un éboueur passe par là.

_Je ne connais pas vraiment la ville, mais je peux t'indiquer la route si je peux, où dois-tu aller ?

Je n’ai jamais vu quelqu’un si heureux de manger. Cette fille semblait vraiment affamée, elle engloutit, ou plutôt goba, le beignet plus rapidement encore qu’un trou noir. J’en venais à me demander si elle n’était pas errante et sans logis. Mais ses vêtements propres et son air soigné me disaient le contraire. Pendent un instant, j’eu peur qu’elle s’étouffe avec le beignet, ce qu’elle manqua de faire. Elle déglutit avant de s’adresser à moi.

_ Oh oui ! Super idée ! Merci merci !! Je dois chercher, le lycée Yokaï, enfin, m'y rendre ! Je suis une nouvelle élève, je viens de Tokyo, et toi ??

*Elle va à Yokaï, elle aussi ?*!
C’était donc aussi une personne « spéciale » tout comme moi. Je ne savais pas grande chose sur Yokaï mais je savais que c’était un lycée spécial pour des personnes ayant des caractéristiques non communes. Qu’avait-elle d’hors du commun ? A la voir comme ça, on aurait dit une fille tout à fait normale…. Logique, si non elle ne promènerait pas comme ça en ville. Si elle faisait 3 mettre de haut avec un bras sur le front on la remarquerais bien plus vite qu’un suisse faisant du youkoulélé en caleçon sur une table de cuisine. Qui plus est, si elle avait vécu à Tokyo, la grande ville par excellence

Elle me regardait étrangement, elle savait que moi aussi j’étais spécial ? C’était peut-être ça son dont… A moins que ce fût juste mes cheveux blancs, c’est plus probable. Sans préavis, elle attrapa mon bras en me regardant pour déclarer.

_ Allons y ! Monsieur aux cheveux blanc, donneur de beignet !

Je me raidit un peu, je n’avait pas vraiment l’habitude du contacte et son affection rapide me prit au dépourvu, néanmoins, je reprit vite le sourire pour montrer d’où l’on venais avec mon doigt avant de commencer à marcher vers cette même direction. Dans ma tête, il suffisait de faire chemin inverse et de trouver le bon bus et le tour était joué.

_Je vient d’un petit village dans le nord, tu ne le connais sûrement pas, il est perdu parmi les forêts.

Je suivais de mémoire et à l'odeur le chemin que l'on avait emprunté pour arriver jusqu'ici et bonne nouvelle, aucun vieux vicieux dans les parages. Peu a peu on revenait vers les endroit moins mal famé.

_Alors comme ça tu vas a Yokaï ? Tu as de la chance, j'y vais aussi, j'y aie déposé mes affaires ce matin. Si on a de la chance, on tombera vite sur un bus qui nous y emmènera.

L'envie d'en apprendre plus sur elle était vraiment grande, ce qu'elle venais faire ici, comment était la grande ville et ainsi de suite. Mais il aurait été mal poli de lui poser toute ces question d'un coup. Cela me rappelais que je ne m'était même pas présenter au près de la jeune demoiselle.

_Je m'appelle Alexander Hachirio, mais appel moi Alex, je préfère.

On était de retour dans les grande rue et je savait l'arrêt pas loin, mais mon flaire se perdis dans un délicieux parfum de volaille rôtissant doucement devant l'établissement d'un boucher. Une si bonne odeur, me mit l'eau a la bouche. Ce n’était pas le moment de se laissait distraire. Quoi que, je ne voyais pas de bus dans les environs, nous avions sûrement encore un peu de temps. Je décidais, par doute de demander à la demoiselle que j’accompagnais.

_Tu as faim ? Je crois qu’il y a un vendeur de poulet pas loin.

Mon petit doigt me disait qu’elle n’allait pas refuser de manger un petit bout avant la route et puis on ne savait pas ce qu’on allait nous servir à la cantine du lycée.

_ PWAH! Je sens plus l'odeur d'un chien, que celui-d'un poulet... T'es certains ? On doit pas être loin d'un chenil... Ou d'un restaurant chinois.

*JE SENS LE CHENIL MOI ?!*

J'avais, je crois, un peu mal prit ses paroles... bon d'accord, il en fallut de peu pour que je lui saute dessus, j’eus d'ailleurs peine à retenir un grognement qui laissa tout de même s’échapper un petit écho. Tout de même, dire que je pourrait finir dans un plats sur une table d'un restaurant me plaisait pas vraiment non plus.

En y réfléchissant plus calmement, il est vrais que j'avais exclus toute les odeur qui m'entourais pour retrouver notre piste. Et en reniflant un peu plus loin, je trouvais plus que ça sentais le chat que le chien, mais faut dire, en ville, tu trouves toujours de tout.

Au moins, savais-je maintenant que la demoiselle avait un bon odorat aussi. Ce qui m'avançait strictement à rien dans la recherche de ses facultés. Elle lâchait mon bras pour grimper sur un banc. Était-elle acrobate à ses heures perdue ?

_ Miam ! T'a raison, ça sent bien le poulet rôti !! Je meurs de faim, j'en avalerais, sept ou huit !

*Sept... ou.. huit ?*
Cette fille était une ogresse ! Ca devait être sa ça particularité, engloutir des tonne de nourriture !....
C'était stupide, non ça ne devait pas être ça, en tout les cas, elle n'attendis pas une seconde de plus pour sauter du banc et se diriger vers la nourriture. Je lui emboîtais le pas en marche rapide. Il semblait que nous étions aussi presser l'un que l'autre.

_ Tu sais, moi, du moment que y'a pas de légume, j'suis heureuse.
_Eurk … les légumes... Je sait pas comment on peut manger ça.

C'est vrai, à côté de la viande, les légumes c'est fade, et inutile, certes, d'accord, j'en mange de temps en temps, mais j'irais pas en mettre de moi même dans mon assiettes. Ca fait partir au fond, de la chaîne alimentaire, les légumes pour végétarien et les végétarien pour les carnivores. Je regardais la petite demoiselle tout en avançant.

_Tu compte vraiment manger, autant de poulet ? Enfin, c'est ton choix si tu veux, hein, au pire ça se garde un petit moment.

Nous arrivions près du vendeur où l'on pouvais voir les volaille tourner lentement dans leur four. Un homme svelte était accouder contre son comptoirs regardant les potentielle clients passer. Je me disait que si nous allions le voir pour demander neuf poulets, ils nous prendrais pas vraiment au sérieux. Alors je fouillait mes poche et sortait déjà un billet avant de m'approcher.

_Bonjour, nous voudrions neufs de vos poulets.
_Neuf ?

Face au regard incrédule du vendeur je me senti obliger de poser le billet sur le comptoirs, couvrant ainsi l'achat et ajouter en souriant.

_Nous préparons une grande fêtes avec un grand repas, c'est possible de mettre le tout dans un grand sac ? Merci.
_Bah... oui, pas soucis.

Après avoir décrocher un à un tout ses délicieux repas rôtissant, le vendeur les mis sous sachet avant de le poser sur le comptoirs et d'encaisser le billet avant de rendre la monnaie.

_Voila pour vous les jeunes, bonne journée !
_Merci, vous aussi.

M'éloignant du vendeur, je me tournais vers la demoiselle avec un large sourire, je posait le sac sur un banc en retirant, un sac contenant un poulet avant de tendre le reste à la petite ogresse.

_Et voici pour vous mademoiselle Suzumi, bon appétits. Oh et je ne m'appelle pas «Alex, je préfère », mais juste Alex. Que le prénom Alex, diminutif d'Alexander.

Spoiler:

_ Ah oui, parce que... C'était bizarre, mais tu sais, dans un livre que je lit, le héros s'appelle Pi, comme piscine, donc... 

*piscine ? Mais c'est con comme nom *

Je préférais largement mon nom, d'accord, normalement on devrait m'appeler Alexander, mais Alex, ça faisait moins... étranger. Je chéris mon nom d'origine, c'est l'un des seuls héritages de ma mère et je voulais le garder pour moi.

_ Ittadakimasu !

Elle se jeta comme une bête affamée sur un des paquets de poulet. Elle arracha d'abord une aille avant de dévorer la seconde. J'en aurais presque oublié mon propre poulet tellement j'étais intrigué par la férocité de cette demoiselle. J'entamais mon poulet tout en gardant un oeil sur elle. Il y avait dans l'air ces odeurs de ville, avec toujours une odeur persistante de félin, comme si un chat s'était glissé sous le banc.

Sans prendre garde et surtout par habitude, j'engloutissais tout mon poulet sans prendre plus de précautions. Arrachant chaque bout de viande. Machinalement, je me mettais à mordiller l'os. A ce moment, je vis Eiko ralentir, c'était peu croyable, elle qui avait l'air si affamée calait après quelque morceaux à peine ?

_ P..pouh... J'ai bien mangé... Pour trois mois au moins...
_....

Je lui avais commandé 8 poulets tout ça pour qu'elle n'en mange qu'un bout ? Soit elle se moquait de moi, soit s'était de la comédie, mais pourquoi faire ? Elle se tournait vers moi avec un intérêt tout particulier, mais pas dirigé vers moi, mais vers les poulets.

_ Ca va Alex ? Tu... Tu vas faire quoi du reste ?

Je souriais et finissait l'os que j'avais en bouche en le cassant en deux avec mes dents. Tout de même, elle n'allait pas laisser ses poulets en reste. Je la regardais en montrant le reste du sac.

_Ca va très bien, quand au reste... eh bien, je pensais que tu allais les manger, on m'avait dit que les gens des grandes villes mangent beaucoup. Mais bon, si tu n'en veux pas, j'imagine que je vais devoir les donner ou les jeter...

Évidemment, c'était faux, qui irait croire que la faim était proportionnelle à la grandeur de la ville dans laquelle on habitait. Mais je ne voulais pas gâcher la nourriture. Qui qu'elle soit, humaine, petite ogresse, fée à grande appétit, démone ou même trollesse déguisée, elle ne semblait pas méchante. Et je devais l'avouer à moi-même, je ne voulais pas me retrouver seul à Yokaï, au moins, il y avait une autre nouvelle.

_C'est vraiment dommage, enfin, tant pi, on avait encore un peu de temps. Je vais donner le sac à quelqu'un qui a faim.

Je prenais en main le sac remplis de poulet en me levant avant même qu'elle puisse réagir, puis je lui tendis avec un large sourire. Guettant sa réaction, voulant vraiment lui faire plaisir.

_ DONNE !!

Eh bien voilà, la jeune demoiselle montrait son vrai caractère, jeter ces poulets aurait été du gâchis.

_ Enfin... Je m'en chargerais. Je... Je peux le faire, d'accord ?

J'acquiesçais, à défaut de la prendre sur le vif, elle m'avait avoué indirectement son caractère hors du commun. Elle prenait le sachet de mes mains pour lui faire un câlin. On aurait dit une petite princesse qui recevait une licorne rose en peluche.

_ Sinon, c'est par où l'école Alex-kun ? J'ai encore toutes mes affaires à ranger moi.
_Eh bien...

C'est à partir de là que tout s'est passé un peu trop vite. J'entendis tout d'abord des chiens aboyer, rien de plus normal dans un endroit public, néanmoins ils aboyaient sur nous et ça s'était un peu plus dérangeant. Je voyais la jeune Eiko se crisper, que se passait-il ? Les chiens semblaient enragés contre nous.

_ A... Attention je vais les lâcher !! J'arrive plus à les retenirs !!
_ HEIIIN ?? NON NON NON !!
_Que quoi ?!

C’était surréaliste, on ne promène pas des chiens si on ne sait pas les contrôler ! J'ai cru un instant que mon bras allait s'arracher quand Eiko se mit à courir en me traînant derrière. La fuite, c'était pas une si mauvaise idée, mais pour aller où ? Les 5 chiens enragés nous pourchassaient comme si nous étions des gros nonos juteux. Mais pourtant il n'y avait rien ! Ils en voulaient au poulet ? Pourquoi ce sachet-là ? Il y avait le vendeur juste à côté. Ca sentait le félin, mais c'était normal ça, on est en ville, ça pue de partout ! Et s'ils m'avaient senti, on n’était pas ennemis entre chien et loup.

_ Adieuuuuuux !!

*Adieu ? .. LES POULETS !! pourquoi elle a lâché les poulets ?! Ça ne se jette pas des poulets !*

Toujours à courir j'avais une main tendue vers l'arrière pendant un instant, adieu le sachet. Deux des chiens s’arrêtèrent, plus attirer par la viande que la chasse à voir. La chasse de deux être vivant et conscient par des créatures entraîner qu'à cela, ce que je hais par-dessus tout, la pire création de l'humain.

On courrait au travers des rues, ne sachant même pas où nous allions, on fuyait à toute jambe jusqu'à tomber sur une impasse, voilà qui posait n'allait pas nous aider, les chiens approchaient, on était, comme qui dirais, dans la merde. Eiko me lâchas la main, elle s'abaissa et sauta jusqu'en haut de la palissade, un joli saut pour atteindre un sommet d'au moins 5 mettre de haut. Elle m'épatait de plus en plus, néanmoins ce n'était pas vraiment le moment de penser à ça.

_ Alex !! Attends, je vais t'aider !!

Les 3 chiens étaient arrivés et barraient à présent le chemin, voilà qui compliquait les choses. Eiko s'allongeait sur le haut du mur pour me tendre la main et son regard changea. J’écarquillai les yeux, les siens étaient devenus orangés. C'est confirmé, elle n'était pas humaine, mais c'était toujours pas le moment pour penser à ça, il fallait agir et vite. J’étais d'un coup affolé, mon instinct me hurlait plein d'ordres en même temps et ma tête était dans le noir complet. Je devais agir dans l'ordre.

Je me retournais vers les 3 chiens qui commençaient à charger, mes yeux ne changent pas entre ma forme humaine et celle de loup alors je fis en sorte que chacun de ces cabots me regarde bien dans les yeux alors que du tréfonds de ma cage thoracique sortait un grognement de menace mortel. Ils s'arrêtèrent tous trois, l'un glapissant même, faisant déjà marche arrière. C'est bon, j'avais gagné assez de temps, je me retournais et prenais un maximum d’élan pour sauter jusqu'à atteindre le rebord m'accrochant de l'autre main à celle d'Eiko, je me hissais sur le muret qui n'était autre qu'une plate forme. Un saut certes pas très humain, mais quand il y a pas le choix, il y a pas le choix.

_Viens, il ne faut pas rester ici, ils sont occupés de douter, ne leur laissons pas le temps de réfléchir.

Tenant toujours sa main je l'emmenais jusqu'au bout de la plate forme, pour trouver une autre ruelle.

_Il faut retourner au bus, il ne devrait plus tarder ça serait dommage de le louper, hein ?

Je n'arrivais pas à être aussi décontracté qu'à l'habituel, mon cœur battait encore vite, mais bien que je faisais semblant que tout était normal, rien ne l'était vraiment, la fille que je tenais par la main était une polymorphe et j'espérais vraiment qu'elle n'était pas une fausse gentille ou une surveillante chargée de me tester, car une personne aussi gentille et extraordinaire, ça ne court pas les rues, sauf pour fuir les chiens à voir... Bref, nous atteignions le bout de la plate forme, au bout d'une autre ruelle où aucun chien n'attendait. Je ralentis et regarda Eiko.

_Heum... besoin d'aide pour descendre ?

Je souriais timidement, je me doutais qu'elle n'avait besoin d'aucune aide, mais je ne voulais pas qu'elle se referme et ne dise plus rien.

Hooo hiiiiisse !!
Il fait son poids Alex', heureusement il m'a bien aidé... C'est qu'il est aussi doué que moi en saut en fait ! En plus, il est hyper persuasif... Je pense qu'il ne vaut mieux le mettre en colère Alex. Main dans la main, on couraient tout les deux, et sur le moment, j'avais envie de rire, car on aurait dit deux criminels ! C'est ma première aventure, ma première rencontre et je m'amuse déjà beaucoup !

_Il faut retourner au bus, il ne devrait plus tarder ça serait dommage de le louper, hein ?
_ Ouais !

On arrivait au bout de la plateformes et on ralentissait.

_Heum... besoin d'aide pour descendre ?

Je m'approchait du bord et j'observais la profondeur.

_ Oh bha non, ça iras ne t'en fais pas.

Le rassurais-je.
En souriant pour répondre au sien, bon, par contre, je dois pas trop donner l'impression que je m'en sort... Quoique, après ce qu'il a vu dans mes qualités de bond, ça ferais bizarre si je m'écrasais lamentablement. Alors, dans ma manière de descendre, je faisait au moins mine d'être maladroite et hésitante dans mes appuies.

_ Uh... Ça glisse un peu.

Oui parce que un humain, c'est pas si doué que ça.
Et hop, après deux minutes, me voilà à nouveau sur la terre ferme, et c'est alors qu'au bout de la rue, je vois le bus. Paniqué, je me tourne vers Alex.

_ Je vais l'arrêter ! Rejoins moi !

Nouveau sprint !
Je me suis planté devant le bus, bon, il a klaxonné mais au moins il s'est bien arrêté ! Des gens me traitaient de folle... Bha quoi ? Elle est pas bonne ma manière d’arrêter un bus ? Après avoir montré ma carte de l'école au chauffeur, je prenais place au milieux du bus, parce que je voulais surtout un côté fenêtre ! J'adore regarder les paysage... Et surtout, il faut une place pour Alex'...

Lorsque celui-ci est monté dans le bus.
Je m'agitait depuis mon siège, levant la main bien haut, parce que sinon, il me verrait jamais.

_ J'suis lààààà !! Alex ! Viens !

J'ai hâte d'arriver à l'école !
En fait, c'est la première fois que je vais à l'école, maman me donnait cour à la maison tout le reste du temps. Mais maintenant, je suis assez grande, je vais y arriver !

_ Oh bha non, ça iras ne t'en fais pas

C'était le retour de la comédie, doucement, elle descendait de la plate-forme. Je me doutais qu'elle ne ferait pas à nouveau étale de ses pouvoirs en sautant d'un coup et j’attendis donc qu'elle ait fini de descendre.

_ Uh... Ça glisse un peu.

Et la voilà en bas. C'est à ce moment-là que le bus décida de se montrer, je ne le vis pas tout de suite, je remarquai en premier lieu l'expression d'Eiko. Elle semblait paniquée et en effet, si elle ne faisait rien, on allait le manquer. Elle se tourna vers moi avant de courir vers le bus.

_ Je vais l'arrêter ! Rejoins-moi !

Je la voyais détaler à toute allure vers le bus et pendant un instant, mon cœur fit un raté, elle se planta face au bus prêt à se faire écraser. Par bonheur, le bus s'arrêta en klaxonnant. J'étais déjà en bas du muret, dans la crainte de la voir accidentée, j'avais sauté d'un bon.

À présent je courrais vers le bus, pour monter quelque temps à la suite d'Eiko. Je fouillais mes poches pour montrer ma carte au conducteur qui acquiesça d'un coup sec, me donnant ainsi un accès libre au bus.

_ J'suis lààààà !! Alex ! Viens !

Je voyais une main s'agiter au milieu du bus. Je suivis les trémoussements de la demoiselle pour finir par m'asseoir à côté d'elle. À ce moment, le bus se mit en branle, les portes pneumatiques se refermant. Je me tournais vers Eiko, il ne faillais pas que je pense au fait qu'on était entouré de personnes dans une boite en métal sur roue. Je n'avais aucun vrai mal des transports, mais ce n'est pas pour ça que c'était mon moyen de déplacement favori.

_Alors, prête pour une entrée triomphale à l'école ?

Le paysage défilait derrière la vitre du bus, on quittait peu à peu la ville.

_Je suis certain que tu t’intégras vite, je ne l'ai pas encore visité, mais il semble que ce soit une école vraiment magique.

Le trajet ne durerait pas longtemps et je ne devrais pas tarder à dire au revoir à Eiko, elle était ma première amie ici et j'espérais vraiment que je la révérais ensuite, qui sait, peut-être même dans la même classe ! Ce serait vraiment super.