8h00.

Suzuki entrait en classe pour découvrir à quel genre d'élèves il aurait à gérer pour cette année. A peine entré dans la pièce, il en avait déjà cerné certains : assis au fond, introverti, ou près de la fenêtre du genre je-m’en-foutiste... Comme toujours, les élèves venaient et certains d'entre eux ne remettraient jamais les pieds dans cette salle.

La matière de maîtrise des pouvoirs avait cette particularité : elle demandait un travail proportionnel au faiblesses de l'individu, et les cours théoriques étaient rares ; tout étant fait au cas par cas sous la forme de cours particulier ou de petit groupe.
Mais pour la présentation, un peu plus d'une vingtaine d'élèves étaient présent aujourd'hui, mais Suzuki commença par un premier tri.

Lui qui était arrivé discrètement et sans dire un mot, frappa sur son bureau avec fracas, et libéra une grosse quantité d'aura meurtrière. Les bavardages stoppèrent et plusieurs jeunes sursautèrent. Tous les regards étaient tournés vers le professeur et certains trahissaient de la peur ou de la suspicion.

Suzuki qui semblait avoir retrouvé son calme désigna trois élèves :

-Toi, toi et toi, vous pouvez partir, je n'ai rien à vous apprendre...

Les élèves se regardèrent tandis que des murmures se propageaient dans la pièce. Trois personnes sur une bonne vingtaine, il y avait de bon éléments.
Pour vous situer un peu, Suzuki faisait ça pour tester ses élèves, et voir qui perdait son sang froid ; les trois personnes qu'il avait congédié étaient en fait les seules qui avaient réussit à contenir parfaitement leur aura malgré la surprise et la pression de celle de Suzuki. C'était assez rare chez des jeunes de leur age.

Sans transition, il attrapa une craie et traça son nom au tableau.

SUZUKI KOMATSU

-Bienvenu à tous, monstres en tout genre, mon nom le voici et je serait votre professeur de maîtrise des pouvoirs.

Vous l'aurez compris, dans cette matière on ne va pas regarder des bouquin à longueur de temps, on va surtout travailler sur vous... Parce que oui, cette matière vise à faire de vous des monstres plus solides mentalement.

Suzuki marqua alors une pause pour observer l'assistance ; visiblement certains ne s'étaient pas tout a fait remis de son petit numéro.

-Il existe plusieurs types de monstre, et chacune des races a ses propres raisons de ne pas se maîtriser.

Les plus connues sont : une santé mentale douteuse, une hypersensibilité, un besoin alimentaire, et dans des cas plus rares : un pouvoir trop grand pour le réceptacle ou tout simplement un refus de se maîtriser.

Suzuki se plaça alors face à eux et rangea ses mains dans son dos :

-Pour les gros malins qui pensent que les humains sont faible et ne méritent pas qu'on leur cache notre présence, je dirais que il n'y a pas que des humains qui seront susceptible de vous traquer et que donc apprendre à vous maîtriser vous permettra d'éviter de nombreux ennuis.

Il marchait d'un coté à l'autre de la pièce et regardait chacun d'entre eux.

-Le cours va procéder de la façon suivante, aujourd'hui on se rencontre, on se présente et on fait de la théorie, et à partir de la semaine prochaine vous recevrez des convocations pour des cours particulier ou en groupe. Suite à ça nous referons de temps à autre des cours théoriques mais il ne seront pas nombreux ; c'est pour cela que je vous demanderai de ne pas les manquer ni arriver en retard.
Trois fois dans l'année il y aura des démonstrations en plein air qui pourront être potentiellement violentes ; pour certains y participer sera obligatoire, pour d'autre non, ce sera selon votre niveau de progression dans cette matière.

Suzuki se replaça près de son bureau et s'assit dessus pour ne pas mettre trop de distance entre lui et ses élèves, il conclu rapidement :

-Vous l'aurez compris, le programme sera différent pour chacun d'entre vous, certains devront travailler plus que d'autres. Mais malgré tout le but est d'arriver à faire de vous des montres raisonnables.
Ha et dans cette matière vous n'avez pas le droit de prendre votre forme d'origine, sinon vous récoltez des gages ou des heures de cours en plus... Et je sais que ça ne plaira pas à tout le monde, mais j'aime faire des surprises à mes élèves pour tester leurs limites... Vous êtes prévenu.

Il scrutait encore cet ensemble de jeunes, ils semblaient plutôt calme même si de l'anxiété se lisait chez quelques-uns d'entre eux.

-Bien et maintenant vous allez tous vous présenter un par un, et vous pourrez me poser des question à ce moment. On va commencer de ce coté-ci.

Il pointa un coin de la salle et ne parla plus en attendant que chacun se présente.

Paradoxal qu'est l'état d'esprit de la coqueluche du lycée. En cette délicieuse matinée, où le ciel écarlate était d'une agréable beauté visuelle, une jeune femme, l'esprit embrouillé, se contredisait elle même. Tout comme le pile ou le face, représentant traits pour traits l'aspect de sa personnalité, Moka faisait face à l'éventuelle contradiction, puisque jouissant du plaisir d'avoir son premier cours, elle en était également effrayée. Pourquoi ? Tout simplement pour la raison inévitable qui remet en cause son statut de monstre. Attendant sans relâche le premier cours qui lui permettrait d'apprendre à maîtriser ses pouvoirs, elle n'avait pas crût une des admiratrices de la jeune femme qui avait lancé rapidement la rumeur qu'un cours de cette matière allait avoir lieu. Non elle n'y avait pas crût, tout comme elle ne croyait pas en le père noël ou encore à la petite souris qui vient glisser de l'argent sous ton oreiller. Et pourtant, il avait bel et bien lieu, avec un professeur et non pas « une » qui aurait encore été lui faire comprendre qui était la célébrité du lycée. Un comportement de mesquinerie typiquement féminine. Son nom ? Suzuki Komatsu , un nom qui n’en disait pas long pour le moment. Qu'importe puisque le nœud qu'elle avait au ventre en approchant de la salle de cours ne voulait pas se défaire, l'entrainant dans une folie psychologique. La main tremblante, elle porta sa dextre à la poignée avant d'enclencher celle ci et faire le vide dans son esprit. Comme elle s'y attendait, le cours avait attiré foule ! Pas moins d'une vingtaine d'élèves. Quand sonna le dernier carillon de l'heure arrondie, le professeur fit son apparition, s'imposant de sa prestance pour accentuer sa position d'enseignant.

Moka par un biais de chemins opposés, cherchant le meilleur emplacement, se retrouva au quatrième rang, ni trop près de la scène, ni trop loin de la porte de sortie. Le juste milieu comme on pourrait le symboliser. Des murmures, des discussions fusèrent à tout sens, et prise par sa timidité, la vedette ignorant les regards à son encontre, attendait le commencement avec impatience, mais aussi avec appréhension ! Tout devint plus calme lorsque l'instituteur laissa une vague de son aura déferler pour calmer les bavardages. Que...Incroyable ! Moka en avait la chair de poule, elle n'aurait jamais pensé qu'il pouvait posséder une émanation aussi puissante...Au moins, il n'était pas professeur pour rien. Écoutant son discours et le programme, elle prenait quelques notes qui pourraient être utile à son intérêt personnel.

Ainsi il fallait se présenter ? Moka gardait toujours le plus de réserve pour que personne ne découvre ses noirs secrets, et il lui faudrait être prudente, ne pas bafouer, laissant penser qu'elle pourrait être faible...Ah parce qu'elle ne l'était pas ? Portant son regard à diffusion, elle tentait de retenir de tête, certains prénoms, et fut rassurée de voir Kaito Hayashi, un élève élémentaire avec qui elle s’entendait bien. Quoi ? Mais qu'est-ce qu'il lui avait pris de se dévoiler ? C'était pourtant la règle la plus importance du lycée ! " Ne jamais décliner son identité monstre "

Trop perturbée par le cours des chuchotements à l'encontre de la présentation de Kaito, elle avait laissé un temps de silence s'installer, alors que cruche qu'elle était, c'était à elle de se présenter. Heureusement que l'étudiant à côté d'elle le lui avait gentiment soufflé. Pas de panique, ne pas stresser, ne pas stresser ! Mais qu'allait-elle dire ? Il fallait qu'elle prenne exemple sur les autres.

« Bonjour…je...je m'appelle Moka Akashiya...17 années à mon actif, je suis actuellement membre du club de journalisme, et c'est également ma première année ici. Le cours de " maîtrise des pouvoirs " est très important pour moi, ca...car c'est pour apprendre à les maîtriser... que je suis dans cette école...»

Pour quelqu'un qui ne devait pas bégayer, c'était réussi tient. Se sentant un peu nulle, elle se contenta de se rassoir à sa place, passant une main dans ses cheveux. La jeune jouvencelle sentit plusieurs regards dans son dos, qui vint derechef la rendre mal à l'aise. Préférant se faire discrète, elle écouta la présentation des autres élèves d'une seule oreille, estimant que son crayon, et sa feuille était une distraction plus amusante, lui permettant de s'évader dans son monde rêveur.

Dans cette salle de classe il est une âme apeurée, une créature terrifiée, elle a peur. L'angélique est apparemment agoraphophe, ou alors c'est juste que le contact lui est terrifiant, mais elle respire. Elle a juste un tiraillement aux entrailles, ces viscères sont parcourues de frissons. Heureusement ce n'est pas cela qui réveillera le mal endormi. Et Lyra, la chétive enfant, tremblote sur sa chaise, ses petits poings sont serrés sur ses genoux. Elle se demande encore ce qu'elle fait là, si elle a même sa place parmi ces gens qui ont tant d'assurance. Elle se retrouve dans un monde où toute personne ne la voit même pas et pourrait l'écraser tel un colosse, car pour sa petitesse, ces camarades sont très grands. Et elle maudit un peu son sous-développement trop cruel. Alors elle parait enfant, un petit mètre quarante trois, un beau ruban vert noué au sommet de son crâne et une crinière sombre de corbeau bien coiffée. En sommes elle soigne très bien son image pour ne pas être rejetée, pour ne subir que le minimum de médisances, et oui c'est souvent qu'on s'en prend aux petits et aux faibles comme elle ... Et ni sa gemme, ni ses ailes de plumes noires, ni ses terribles iris écarlates ne feront surface. Elle a su prendre totalement forme humaine, et cela redouble sa peur qui atteint presque son paroxysme. Alors l'enfant se retient de sangloter et de s'enfuir de la place, elle demeure et frissonne à la venue de cet homme, ce grand homme. Ce professeur mais surtout la première personne au courant pour son terrible secret. Elle s'enfonce dans une peur paranoïaque et tremble à l'idée qu'il ne la vendent aux diables en blouses blanches, ces gens qui lui feraient encore du mal. Tout ça pour Tama, tout ça pour l'utiliser comme une arme, alors qu'elle aspire juste à vivre en paix comme tout le monde. Et elle se retient vraiment de larmoyer en cette pensée ...

Alors le voilà cet homme, elle seule put murmurer son identité avant même qu'il n'agisse. Déjà très tôt un lien funeste sembla l'unir au monarque belliciste, peut-être que l'autre, la démone était attirée par l'engendrement du pouvoir ... Mais peu importe, Lyra se calma un peu, venant poser une main contre sa poitrine pour soupirer frêlement. L'homme lui était un géant bien farouche, une carrure de colosse et le regard terrifiant comme celle qui la hante ... Cependant elle se dit qu'il ne lui ferait pas de mal. Cette seule pensée étouffa ses peurs précoces et frénétiques. Enfin jusqu'à ce qu'il frappe cordialement son bureau, là elle sentit son regard vaciller, saisit d'un petit vertige, et la tête tanguer dans l'espace. C'est comme si son sursaut de peur l'avait faite craqué et faite perdre conscience. Mais il n'en fut rien, un rire diabolique lui remonta des entrailles, ce n'était pas le sien, et il ne pu donc s'échapper de ces lèvres. Non ce fut la démone qui était amusée comme toujours de la prestation du professeur. Et cette créature de la perdition tira Lyra de son tourment pour la ramener dans son monde, cette classe mortifiée par l'acte impudent. L'enfant reprit doucement ses esprit, mais avant un petit toisement de diable avait été lancé au maître des lieux. Une faible manifestation de la démone à l'égard du grand démon pour le saluer d'un regard fugacement diabolique. Ce regard hérétique disparue pour que l'angélique retrouve ses globes noisettes ravissants ...


Un cas rare, heureusement que je suis unique ... Oui j'ai peur de mon pouvoir si grand, si monstrueux ... Je suis faible et plus humaine que démone de sur-croix ... J'ai peur de l'avenir si je ne maîtrise rien ...

Elle se remémora lentement tandis que ces camarades prenaient la parole, dans les méandres de son esprit étriqués et affolé, le discours qui l'avait conduit en cette folie. Un songe rien de plus, non pas vraiment un rêve. Quelque chose qui tient entre le rêve et la réalité, une espèce de descente en elle-même, dans son monde de l'âme. Là où cette nuit bien précise, elle fit le rêve qui va comme suit. Elle s'était retrouvée dans un monde de noirceur, juste un monde de ténèbres, elle était assise près d'un feu de camp et n'avait osé le quitté. Pas même lorsque la vraie démone vint se joindre à elle. Celle-ci toujours sous sa forme effrayante de monstre. Lyra n'ais pas peur, ce n'est pas un cauchemar, je voulais juste te parler. L'enfant guida donc ses petites mains tendues vers le foyer de flammes pour se réchauffer. Elle donna un petit coup de tête dans le vide en signe d'approbation, un semblant intimidée. Demain j'aimerai que tu assiste au cours de Komatsu Suzuki. Comme convenue il t'aidera à maîtriser ton pouvoir. Ainsi il ne sera plus ta faiblesse, ta Némésis, mais juste ta force. Tu pourra prendre de l'assurance et le protéger lui ce garçon, Kurai Ako. Et Lyra aiguisa un maigre sourire pour lui rendre grâce, à cette ombre farouche du miroir qui voulait tant l'aider. Elle se leva du lit de flammes et alla lui chuchoter ses remerciement avant de s'enfoncer dans ces ténèbres et revenir à un doux rêve pour terminer la douce nuit ... Voilà ce qu'elle eut songé, mais voilà que son tour était venu, elle serra les poings d'enfant et se leva de sa chaise pour en fronçant les sourcils se déclamer. D'où lui vint cette soudaine assurance ? Elle poussa donc sur sa petite voix, ayant prit un peu de grave pour faire cette clameur vociférante qui fait force de caractère.


_ Bonjour Komatsu-sensei, je ne dirai pas que je suis honorée d'être assez courageuse pour être restée et que vous m'ayez permise de rester. Non cet honneur viendra de nous et pour nous, lorsque nous pourrons crier victoire. Je me nomme Lyra Ether, première année et je n'ai rien de plus à ajouter.

Quelle audace, quelle majesté, quelle leadership. Elle finit par s’asseoir lentement, le petit sourire fier aux lèvres. Heureuse d'avoir pu, elle l'espère, chassé le noeud à l'estomac de chacun. Car il serait profondément ridicule que des personnes plus grandes et matures qu'elle restes apeurées alors qu'elle fait acte et preuve de courage. La petite Lyra aura prouvé qu'elle vaut quelque chose et que de par sa détermination indicible, elle mérite sa place en ce court. Sur son visage d'angelot de pureté, se révélait la radiance de l'éther, cette substance pure qu'elle est, ce trésor débarrassé de toute impureté, et la pur n'officiait plus dans son esprit et coeur. Elle aimerai et ne viendra pas le moins du monde à redouter une démonstration de son pouvoir car elle sait que comme Tama elle pourra le dompter.

Myra entra dans la salle de maîtrise des pouvoirs avec une certaine appréhension. Pour commencer elle était dans les premiers arrivés, il y avait seulement une poignée de personnes répartie un peu partout dans la salle. La jeune femme aux longs cheveux noirs regarda toute la salle et fut impressionnée par sa grandeur, se sentant presque petite à l'intérieur. Elle resta quelques secondes figée sur place pour s'habituer à l'espace puis son regard bleu gris qui semblait presque toujours torturé se posa sur une place libre près d'une grande fenêtre. Myra rejoignit rapidement la place d'une allure plutôt déterminée et fière. Mais cela n'était qu'une façade, la jeune femme refusait de se montrer faible ou troublée devant des gens en qui elle n'avait pas confiance. En réalité, elle était effrayée par le regard des autres leur façons de penser, depuis son enfance elle n'avait jamais eu à côtoyer des gens de son âge. De plus son don d'empathie la rendait plus sensible encore, au moindre regard un peu trop curieux elle répondait sans le vouloir par un regard froid qui s'exprimait comme un réflexe d'auto-défense.

Quand elle arriva à sa place elle ouvrit la fenêtre, laissant rentrer l'air frais et humide du début de matinée. Puis la jeune femme s'assit une épaule contre le montant de l'ouverture, regardant à l'extérieur le vent faire bouger les feuilles des arbres. Un nouveau courant d'air entra dans la salle Myra ferma les yeux appréciant pleinement la bise froide qui faisait voler ses cheveux et lui apportait les odeurs de nature environnante. La jeune femme inspira profondément. Ce petit courant d'air l'avait détendu, elle se sentait mieux à présent elle ré-ouvrit les yeux doucement, fixant son regard sur l'horizon et se perdit dans ses pensées. Plusieurs questions se mirent à tourner dans son esprit, d'abord générale : comment était le professeur ? Était-il plutôt gentil ou tyrannique ? Comment allaient se dérouler les cours ? Combien de temps et pour combien de temps ? Puis les questions se firent de plus en plus précises. Pourrait-il lui apprendre à devenir plus forte? A contrôler son don d'empathie encore trop sensible pour ne pas lui causer de tort ? Et dernière question qui n'était pas des moindres saurait-il lui enseigner la manière de contrôler son don de transposition si meurtrier et imprévisible?

Myra fit un bond intérieur lorsque le professeur frappa avec fracas sur son bureau. Puis elle se sentit complètement oppressée, presque terrifiée par son aura meurtrière qui fut aussitôt amplifiée par son don d'empathie qu'elle contrôlait tout juste pour ne pas avoir des maux de tête incessants. Elle se tourna pour voir le reste de la salle, elle était comble. Comment avait-elle pu rêvasser aussi longtemps sans se rendre compte de rien? Elle soupira toujours intérieurement un peu déçue d'elle-même puis elle reporta son attention sur le professeur.

Myra se trouvait vers le fond de la salle, elle eut du mal à estimer sa taille, il était grand, très grand, bien plus grand qu'elle en tout cas. Sa carrure ni trop forte, ni trop faible laissait pourtant bien voir la puissance qu'elle possédait, on aurait facilement pu la comparer à celle des plus grands fauves de la planète. Plus la jeune femme l'observait plus elle sentait la puissance que dégageait le jeune professeur, il s'agissait d'une puissance difficile à décrire venant à la fois du respect et de la peur qu'inspirait sa silhouette pourtant longiligne et de l'expression que possédaient ses yeux dont elle voyant mal la couleur noire ou peut être marron foncé. Une nouvelle rafale fit s'envoler les cheveux ébène de la jeune fille, mais cette dernière ne réagit pas, bien trop absorbée par le jeune homme qui leur servait de professeur. Il ne devait pas avoir plus de 27 ans, mais ce qui étonna le plus Myra c'est qu'il possédait une voix des plus banales elle s'était imaginé autre chose avant qu'il ne dise à l'assemblée :

- Toi, toi et toi, vous pouvez partir, je n'ai rien à vous apprendre...

La jeune femme aux yeux bleu gris se figea sur place. Elle regarda les trois élèves sortir de la salle. Pourquoi leur demandait-il de partir ainsi ? Myra se demanda si son tour n'allait pas venir et une peur l'emplit soudain. Elle ne pouvait pas se permettre de louper ce cours elle en avait plus que besoin elle était venue dans cette école uniquement dans le but d'assister à ce cours. Elle refusait d'avoir fait tant d'efforts pour rien. Son regard se fit soudain déterminé, mais apeuré à l'idée d'être virée dès le premier cour. Le professeur écrivit son nom au tableau et continua :

- Bienvenue à tous, monstres en tout genre, mon nom le voici et je serais votre professeur de maîtrise des pouvoirs. Vous l'aurez compris, dans cette matière on ne va pas regarder des bouquins à longueur de temps, on va surtout travailler sur vous... Parce que oui, cette matière vise à faire de vous des monstres plus solides mentalement. Il existe plusieurs types de monstre, et chacune des races a ses propres raisons de ne pas se maîtriser. Les plus connues sont : une santé mentale douteuse, une hypersensibilité, un besoin alimentaire, et dans des cas plus rares : un pouvoir trop grand pour le réceptacle ou tout simplement un refus de se maîtriser.

Plus solide mentalement, une hypersensibilité, un pouvoir trop grand pour un réceptacle, ces mots résonnèrent dans l'esprit de Myra comme des coups de tonnerre. Avait-il lu en elle ? Comment pouvait-il être si près de la vérité alors qu'il ne l'avait jamais vue ? Elle fixa Suzuki avec beaucoup d'intérêt et pour dire elle avait l'impression que les paroles du professeur n'étaient prononcées que pour elle. Fascinée, elle écouta la suite avec attention.

-Pour les gros malins qui pensent que les humains sont faibles et ne méritent pas qu'on leur cache notre présence, je dirais qu’il n'y a pas que des humains qui seront susceptible de vous traquer et que donc apprendre à vous maîtriser vous permettront d'éviter de nombreux ennuis. Le cours va procéder de la façon suivante, aujourd'hui on se rencontre, on se présente et on fait de la théorie, et à partir de la semaine prochaine vous recevrez des convocations pour des cours particulier ou en groupe. Suite à ça nous referons de temps à autre des cours théoriques mais ils ne seront pas nombreux ; c'est pour cela que je vous demanderai de ne pas les manquer ni arriver en retard. Trois fois dans l'année il y aura des démonstrations en plein air qui pourront être potentiellement violentes ; pour certains y participer sera obligatoire, pour d'autre non, ce sera selon votre niveau de progression dans cette matière. Vous l'aurez compris, le programme sera différent pour chacun d'entre vous, certains devront travailler plus que d'autres. Mais malgré tout le but est d'arriver à faire de vous des montres raisonnables.
Ha et dans cette matière vous n'avez pas le droit de prendre votre forme d'origine, sinon vous récoltez des gages ou des heures de cours en plus... Et je sais que ça ne plaira pas à tout le monde, mais j'aime faire des surprises à mes élèves pour tester leurs limites... Vous êtes prévenu.

Tester leurs limites ? Myra eut un petit rire intérieur décidément il lui plaisait, au moins ils n'allaient pas s'ennuyer. Enfin un cours qui ne la lasserait jamais, mais elle aussi était joueuse il l'apprendrait sûrement à ses dépends. Un sourire éclaira le visage de la jeune femme malgré une pointe d'inquiétude persistante. Puis le professeur Komatsu finit son discours par :

-Bien et maintenant vous allez tous vous présenter un par un, et vous pourrez me poser des questions à ce moment. On va commencer de ce coté-ci.

Myra regarda toute la salle se présenter, ce serait bientôt son tour elle paniquait se demandant comment allaient réagir les autres. Quand son tour arriva un coup de vent passa par la fenêtre ouverte elle prit cela comme un signe et se leva adressant un regard neutre a toute l'assemblée. Sa voix, elle aussi était plutôt indifférente et elle dit assez fort et clairement pour que tous l'entendent même ceux qui bavardait :

-Myra Litranski j’ai 17 ans, je viens d’Allemagne et je suis en première année.

Elle se rassit calmement tous les autres avaient étalé leurs vies en public a quoi cela servait-il ? Il n'avait pas besoin de savoir ni la race ni le niveau ni même la raison de sa venue dans cette école. Pour qui se prenaient tous ces élèves, parler ainsi à un inconnu à l'aura aussi effrayante et sans connaître de quel monstre il s'agissait ! Myra soupira réellement cette fois. La jeune femme était comme attirée, intriguée par ce professeur à la fois mystérieux et beau. Mais elle ne connaissait rien de lui et ne savait pas si elle pourrait lui faire confiance à propos de son chien loup Eden. Après tout elle enfreignait le règlement même s'il s'agissait de la clé de l'un de ses pouvoirs les animaux étaient interdit.

En attendant que tous les élèves finissent de se présenter, Myra reporta son regard vers l'extérieur. Elle s'ennuyait un peu et dehors le vent s'était arrêté. Les yeux de la jeune femme passèrent soudain au bleu noir et le vent se remit à faire bouger les feuilles des arbres, elle sourit doucement comme pour elle-même admirant le spectacle qu'elle créait.

Certains élèves semblaient avoir compris : ceux que Suzuki avait congédié étaient bel et bien ceux qui avaient réussit à ne pas se laisser impressionner. Ou plutôt ceux qui n'avait pas laissé leur aura changer.
Pour les autres on observait des réactions différentes allant du simple sursaut à la panique la plus totale : c'était bien ce qu'il avait dit, certains avaient plus besoin d'aide et de travail que d'autres.

En écoutant les présentations, il se passa de commentaires. Mais une fois que tous eurent prit la parole il fit un petit débriefing :

Rien d’exceptionnel, quelque personnes un peu fermées ou timides, une forte tête qui voulait impressionner ses camarades et une qui était très respectueuse à point que c'en était presque désagréable. Pour les autres aucun signe particulier si ce n'est ce petit gars aux cheveux bleus :

-Bien alors merci à tous pour ces présentation, ça me permet de savoir un peu plus à qui j'ai affaire ; mais surtout, bravo à Kaito qui vient de dévoiler sa race en publique et qui pour cela vient de gagner le premier gage de l'année.

Il se souvint alors que on lui avait posé une question :

-Ha et pour répondre à Adam les cours en plein air seront en fait des moments où nous iront sur le toit ou dans à coté du gymnase, et vous devrez utiliser vos pouvoirs, les contrôler, subir des attaques et ne pas vous laisser impressionner... Bref vous serez mis à rude épreuve. Et nous ferons ça dehors car certains d'entre vous sont parfois...

Il marqua une pause et regarda l'assemblé :

-...Explosifs.

Il reporta son regard sur le jeune Yuki-Onna :

-Je ne t'ai pas oublié, homme des glaces, viens donc à coté de moi...

Le professeur, qui semblait plutôt détendu, patienta que le jeune garçon vienne à ses cotés, puis demanda si un élève savait produire de la chaleur en grande quantité. Une demoiselle au cheveux roux leva timidement la main et Suzuki l'invita à les rejoindre.

-Bien, j'ai fait un premier test pour voir qui était sensible aux auras et qui savait se contrôler parfaitement. Ne jalousez pas les trois qui n'ont donc pas besoin d'assister à ce cours, c'est déjà extraordinaire qu'il y en ai tant.

Nous allons donc parler des différents moyen de maîtriser un grand pouvoir, de l'enfermer complètement ou presque, vous en connaissez peut être quelques-uns mais nous allons pousser un peu l'analyse.

MAIS avant cela, la demoiselle ici présente va faire bouillir ce seau d'eau.

Suzuki posa un seau, qui contenait de l'eau qui était normalement utilisée pour nettoyer le tableau, sur le bureau et la jeune fille s'exécuta, posant ses mains sur les parois. Le métal rougissait un peu et l'eau se mit à bouillir.

-Merci mademoiselle, tu peux retourner à ta place.

Suzuki vint ensuite se placer à coté de Kaito et prit une se ses mains dans les siennes. Ce que le jeune homme pu constater était la température anormalement élevée du corps de son professeur puisqu'elle était de quarante huit degrés. Puis le professeur repris la parole :

-Bien maintenant je vais compter jusqu'à trois, et à ce moment Kaito devra avoir gelé l'intégralité de l'eau du seau.
Si jamais il échoue, j'autorise le petit jeune la bas... Ton nom c'est bien Noïd ? A tuer son camarade. Et bien évidement tu n'as qu'une seule main pour cet exercice puisque l'autre je la garde pour moi.

Suzuki présentait cela comme un jeu et souriait comme si tout ceci était amusant. Il entendait ça et là des murmures qui semblaient vouloir protester. Des regards terrifiés semblaient demander si c'était une blague, et d'autres étaient déjà disparu cachés derrière les mains de leurs propriétaires.

-On y va : un... deux...

Et voilà un fieffé délire, qu'est-ce qui peut bien passer par la tête de cet homme. Le sang de Tama bouillonnait un peu et Lyra sentait une chaleur la saisir, déjà qu'elle est à plus de quarante au naturel. Bref la précense et les dires de Suzuki-sensei avait l'effet étrange de l'exciter. Elle la démone flémarde et toujours impassible, elle avait grand envie de se manifester et de lui parler, de le provoquer sur ces déclamations. Oh oui Lyra ne pourrait démentir de cette affirmation, les jeux seraient cordialements explosifs. Et pour cause, le pouvoir de la démone était principalement lié aux explosions. Et elle coulait déjà, des sueurs froides quand à l'avenir, ou juste la hausse intérieure de température ? L'angélique restait elle-même, essayant de ne pas montrer sa défaillance phsychologique. Et elle plissa ses petits yeux noisette pour serer sur ses genoux ses poings négligeables. Elle voulait rester courageuse façe aux imprécations du diabolique maître.

(en italique c'est la manifestation de Tama, la moi démone, look le spoiler de ma sign)

Pour un instant de tranquilité et ne pas avoir de vertige, Lyra laissa place, enfin sensiblement place à cette démone terrifiante. Tama se révélla à apine, le parfum démoniaque de son aura se disperçant légèrement, infimmement même dans la pièce comme un nuage de poison. Ceci donnerait des étourdissements, peut être des pertes de consciences ou même des perturbations chroniques de pouvoirs chez certains. Bref Tama révélant ses yeux écralates pour l'instant fermés, elle n'était pas différente de la bonne enfant. Puisqu'elle eut bridé la quasi totalité de ces pouvoirs pour s'éveiller presque humaine. Là son aura va se diffuser lentement, sans doute faudra t'il quelques minutes pour voir des résultats satisfaisants. Mais ce qu'elle espère dans son acte impudent, c'est attirer l'attention particulière de cette seule entité puissante et respectable, à ces yeux monstrueux les autres ne sont que des larves bonnes à éradiquer. Mais elle doit un peu s'emporter dans son excitation. Mais rien ne va déraper, Tama bridée, son apparence de monstre ne sera pas exaltée, et donc ces pleutres n'auront pas à hurler au démon.

Soudain voilà que les paroles d'un fou attire son attention, et lentement elle rouvre les paupière, le regard vermeille ne reluit pas d'un toisement diabolique. Elle jete son regard de défit, sur cette pauvre âme branlante. Elle se moquait catégoriquement de son nom, seuls les entités viables étaient dignes d'être retenues. Et ce misérable pourrait bien mourir sous le commandement du proffesuer, elle trouverait l'acte juste. Cela ferait un parasite de moin, surtout un esprit médisant et vindicatif de moins à l'encontre de son existance ... Alors elle sentait une petite flamme l'embraser, elle laissa retomber toute ses petites ardeurs. Trouvant la réussite de ce minable bien décevante. Enfint, elle ne compte pas s'éterniser, non elle va rendre sa juste place à Lyra et admirer depuis les tréffons de son esprit effrayé pour se rire de la situation. Là elle ferme les yeux et elle semble reprendre des couleurs rosies au visage adoucie, ses yeux se rouvre sur deux délicieux écrins noisettes. Au moins elle lui aura épargné la vision de ce garçon supllicié, car elle sait que Lyra aurait imploré la clémance du proffesseur pour faire cesser ce test absurde. Et Lyra toute innocente dans son ignorance papillonne un peu des paupières.

Et la naïve enfant dénota avec grande surprise qu'un voisin tournait de l'oeil, elel envoya une frêle main te titiller et il s'écroula sur son bureau. Là elel eut peur et se leva pour scruter la pièce, d'un regard éffaré et affolé, prise de panique elle vint à le seccouer. Il bavait légèrement sur son bureau, la face écrasée contre celui-ci et il gémissait d'une douleur vicérale. L'aura même faible de Tama pouvait donc en libération donner des maux de pareil ordre. Un information délicieuse que la démone retiendrait. Mais bon seul les esprit si fiables succombèrent, deux autres pitoyables victimes à déplorer. Aussitôt Lyra poussa de sa petite voix inquiète sa stupeur.

_ Monsieur nos camarades ne se sentent pas bien, il faut les conduire à l'infirmerie >.<

Tout le monde devrait penser là que ces âmes sensibles auront perdue conscience suite au trop plein d'émotion, et non à cause de la démone à l'oeuvre dans l'ombre du secret. Peut-être que quelque uns auront comprit ce nouveau test de sélection naturelle pour éliminer les plus faibles et ainsi pouvoir consacrer plus de temps, d'énergie et d'attentions à ceux qui seront méritants.

{ Comme on a sauté mon tour ( Merci Noïd è.é ) je poste maintenant et m'excuse de casser l'ordre établi pour ce second tour. Si vous avez des problèmes avec ça, adressez vous à monsieur " J'ai du mal à contrôler mes pulsions " et bizutez le pour moi :O * sors * }

Jouant de son crayon avec le dessin de son rosaire qu'elle venait de faire, la vampiresse se sentit happée par son œuvre se remémorant derechef, ce cauchemar qu'elle faisait chaque nuit et qui l'empêchait de dormir sereinement. Quand finalement son camarade assis à côté d'elle la réveilla légèrement en lui secouant l'épaule, elle se replongea dans la discussion du cours. Tout le monde avait déjà fini de se présenter ? Paniquant un petit peu, elle faillit tomber de sa chaise, mais heureusement douée de réflexes se rattrapa au bord de la table avant qu'elle ne bascule. Ouf, finalement c'est dans ces moments précis qu'on est heureux d'être douée d'un sens aiguisé du danger. Le professeur Komatsu n'avait relevé que quelques détails qui touchaient beaucoup d'élèves apparemment vu les têtes étonnées et quelque peu gênées de certains. Moka, elle, gardait son calme, elle savait parfaitement pourquoi elle était ici, dans quelle catégorie elle se plaçait, et ce n'était malheureusement pour elle que déplaisant. Intéressons nous plutôt à la suite. Comme elle l'avait pressentie, le professeur avait l'intention de punir l'indiscrétion dont avait fait preuve Kaito. Mais si encore ce n'était qu'un petit exercice cela pouvait être excusable !

« -Bien maintenant je vais compter jusqu'à trois, et à ce moment Kaito devra avoir gelé l'intégralité de l'eau du seau. Si jamais il échoue, j'autorise le petit jeune la bas... Ton nom c'est bien Noïd ? A tuer son camarade. Et bien évidement tu n'as qu'une seule main pour cet exercice puisque l'autre je la garde pour moi. »

Le...Le tuer ? Inconsciemment, elle commença à stresser pour le jeune étudiant et tourna sa tête vers le dénommé Noïd. Un fou de plus dans cette école ! L'expression de son visage montrait traits pour traits ce désir de le voir se planter pour l’éradiquer de la manière la plus tordue qui soit. Bien évidemment, Moka connaissait les risques en étant entrée à Yokai, c'est de rencontrer des psychopathes qui ne désirent que tuer, anéantir, détruire. Le cliché type du monstre qui ne sait pas se contrôler. Devait-elle réagir et montrer à quel point les méthodes de Komatsu étaient abjectes ? Elle s’apprêta à se lever de son siège mais se ravisa en voyant son voisin le lui déconseiller fortement. Se rebeller contre un prof ? Non Moka n'était pas venue en quête de devoir se faire détester de l'école, même si le directeur connaissant sa situation était clément avec elle. En plus, depuis le début de la leçon, l'instituteur jouait avec leurs émotions et leurs nerfs, cherchant à susciter une réaction psychologique. Et bien évidemment pour l'ultime raison, beaucoup d’étudiants semblaient adorer le professeur, principalement des filles qui ne cessent de garder leurs yeux rivés sur lui, quelques rougissements apparaissant sur leurs joues. Si la belle se rebellait maintenant, elle en entendrait parler plus tard et se monterait la classe contre elle...Finalement, sa célébrité au sein de cette académie lui permettait juste la grâce de ne pas connaître la solitude...

Honorablement, le Yuki-otoko réussit l'épreuve assez facilement, mais gela la main du professeur en quelques secondes s'excusant. Beaucoup d'élèves de type masculin commencèrent à pouffer, rire de moquer du jeune homme qu'il trouvait faible, et tout en riant le faisait passer pour un monstre de la pire espèce. Quand bien même, Moka avait une patience à toute épreuve, elle ne pouvait pas laisser passer ça, et se décida d'agir en se levant de sa chaise, comme pour jouer à la justice ou elle était maître de la balance, ou bien investigatrice de sa propre déchéance.

« Vous autres vous ne valez pas mieux que lui, en vous abaissant au niveau des préjugés et des jugements par l'outil du regard. Vous n'aimeriez certainement pas qu'on vous fasse subir le même sort par vrai ? Le minimum qu'on demande à des personnes comme vous et moi est de respecter ceux qui sont ici pour des raisons explicables. Riez, tant que vous le pouvez mais si vous êtes en ces lieux c'est que tout comme Kaito, vous n'êtes pas capables de faire mieux que cela. Les moqueries ne sont réservées qu'à ceux qui ont des choses à cacher pour se voiler la face. Dégrader les autres n'améliorera pas vôtre comportement social et certainement pas celui de cette école. Vous devriez avoir honte, vous ne méritez vraiment pas vôtre place au sein de ce lycée. »

Ayant fini sa tirade, elle se rassit se faisant maintenant très discrète, mais on voyait sur son visage de l'agacement. Jamais au grand jamais, Moka n'est du genre à s'énerver, mais quand c'est le cas, il vaut mieux ne rien dire car cela pourrait aller très très loin. Félicité par son voisin, elle se contenta de sourire, et fut ravie de voir que son intervention avait en soit calmer les plus névrosés. A présent, elle attendait la suite avec impatience, en espérant que Kaito se sentirait plus à l'aise après qu'elle l'ait délibérément défendu.

Ce ne fut que lorsque le professeur repris que Myra se ré-intéressa au cours. Il y avait trop de monde, trop de bruit. La jeune femme aux yeux bleus gris n'était pas habitué et cela la fatiguée alors elle essayait de se concentrer seulement sur ce que disait son professeur. Il fit venir le dénommer Kaito pour lui donner un gage. Un gage ? Myra se dit que ça ne devait pas être grand-chose.

Le jeune homme était grand, mais il restait quand même plus petit que le professeur, ses cheveux bleus ciel rappeler des souvenirs à Myra, ils avaient la même couleur que le ciel le jour de ses quatorze ans. Il possédait aussi des yeux bleus foncés, la jeune femme reconnut facilement la couleur malgré la distance car ils ressemblaient un peu à ceux qu'elle avait lorsqu'elle utilisé ses pouvoirs. Kaito semblait stresser ce qui n'allait surement pas l'aider pour son gage.

Myra posa les coudes sur son bureau puis son visage entre ses mains. Pencher un peu en avant elle se demander ce que Monsieur Komatsu lui réserver, de quelle manière il allait le tester. Le professeur demanda tout d'abord à quelqu'un de chauffer l'eau d'un sceau puis le présenta à son élève et lui prenant une main. Il devait geler le sceau d'une seule main ! Déjà avec deux cela aurait été une très belle démonstration, mais une s'était un exploit. Elle regarda la scène avec beaucoup d'intérêt. Puis elle resta ébahie devant le sceau que kaito avait gelé d'une main. Quel potentiel ! Tous les élèves étaient aussi talentueux ?

Myra sentit tout courage lui échapper, jamais elle n'arriverait à de tels prodiges. La jeune femme n'avait pas la force d'en voir plus. Elle regarda à nouveau à l'extérieur jouant doucement avec son pouvoir d'élémentaire vent. En effet elle avait perdu tout espoir en une faction de seconde, son visage était neutre, mais son regard était profondément triste. Pourquoi avait elle espéré quoi que ce soit ? Pourquoi était-elle venue ? Elle voulait se lever, partir de la salle. Après tout elle n'avait rien à faire là. Mais si elle quittait la salle, elle attirerait l'attention de toute la salle, chose qu'elle voulait encore moins. Elle resta donc assise à sa place jouant toujours avec son pouvoir totalement absorbé dans ses pensées.

Le jeune garçon avait finalement réussit à geler le seau, et ce malgré la pression découlant des conditions imposées par son professeur. Le seul hic était qu'il venait de geler la main de Suzuki par la même occasion. Ce n'était pas dramatique, mais cela prouvait qu'il avait encore des progrès à faire.

D'un autre coté, ils étaient encore tous dans cette pièce et donc devaient progresser. Il y a tant de choses à apprendre... Comme par exemple: apprendre que tenter de rentrer dans la tête de son professeur peut se révéler être très dangereux.
Car Suzuki l'avait remarqué, mais une petite maligne pensait pouvoir faire le tour de sa tête et repartir comme elle était entrée. Cela énervait profondément notre démon ; mais pour la bienséance de cette classe, il ne montra aucun signe d'hostilité.

Une fois que sa main fut libérée de l'étreinte de glace, Suzuki posa une main sur l'épaule de Kaito et lui dit :

-Du bon boulot... Tu peux retourner à ta place.

Puis il s’apprêtait à reprendre le cours, mais un autre élément perturbateur allait mettre en scène sa personne : une jeune femme à la chevelure rose se leva et commença à parler sur des notions de respect et de place de chacun.
Beau discours pour une personne si jeune... Mais Suzuki se permit d'ajouter à la fin de sa tirade :

-Effectivement, se moquer de vos camarades ne vous mènera à rien ; si vous voulez prouver des choses à quiconque dans ce cas faites vous connaitre... Nous iront dehors faire un petit jeu et je serai votre adversaire dans l'apprentissage de l’humilité.

Il ne plaisantait pas. Et personne ne broncha. Car aussi évident que cela puisse sembler, comme tout le monde possédait un niveau différent, il ne voulait pas que certains se moquent d'autres qu'ils considéreraient comme "faibles".
La prestation de Kaito était honorable pour une première, et son self contrôle bien qu'imparfait pouvait être source d'éloges. Mail les éloges Suzuki en était avare.

Pendant toute cette agitation, il avait cru ressentir une aura maléfique, et ses soupçons furent alors confirmés lorsqu'une élève qu'il avait déjà rencontré au bord du lac et dont la puissance ne lui était pas méconnue, prit la parole.

-Monsieur nos camarades ne se sentent pas bien, il faut les conduire à l'infirmerie.

Décidément, personne ne mettait de bonne volonté pour que le cours se déroule normalement ; Suzuki allait devoir se montrer moins indulgent et ce assez rapidement s'il ne voulait pas qu'à l'avenir il assiste à une rébellion, des auras incontrôlés, des attaques mentales à tout va et les accès de folie de certains.

Et la règle première de ce cours était : ne jamais laisser les élèves seuls. Impossible pour lui d'emmener lui même les élèves à l'infirmerie. De plus il n'allait pas laisser partir un ou plusieurs élèves pour les accompagner, sinon ils manqueraient les cours. Suzuki se dirigea vers la porte et regardant dans le couloir, interpella un collègue. Deux minutes plus tard, une infirmière et un autre professeur embarquaient les trois inconscients.

Suzuki revint alors à son bureau.

-Bien, ces évènement nous montrent que le sang froid est primordial dans la maîtrise des pouvoirs. Cela dit, certaines personnes ne sont pas capable de se maîtriser. Et du coup il arrive qu'on ait à enfermer leur énergie démoniaque.

Certains d'entre vous possèdent probablement des dispositifs de ce genre...

Pendant qu'il parlait il passait dans les rangs, et s'arréta pour regarde une élève qui s'était présentée sous le nom de Myra. Puis il continua :

-Vous n'en avez pas toujours conscience mais certains d'entre vous ont mis eux-même des barrières à leur puissance, mais la plupart du temps : pas consciemment. Evidemment quand je parle de barrières, je parle de choses reconnaissables et qui dépassent la simple force mentale, je parle parfois d'objets, ou de rituels...

Et d'ailleurs je vais jauger un peu le niveau, vous allez tous me prendre une feuille, et me lister tout ces moyens de réfréner de l'énergie démoniaque. N'en cherchez pas mille, car ils tiennent en six catégories, et sans doute vous arriverez à m'en inventer ; mais je veux celles auxquelles je pense, toute les autre réponses ne seront pas valides.

Vous n'êtes pas la pour inventer, mais pour apprendre. Donc allez-y je vous laisse cinq minutes.

Il se posta non loin de la table d'une élève timide qui semblait se nommer Bolyzet et se permit d'ajouter avec un sourire :

-Et il y aura un gage pour celui ou ceux qui en auront trouvé le moins ; ils sera sans doute moins amusant que celui de Kaito, car je trouve que certain d'entre vous...

Il fixa Cornélia, puis Lyra et une bonne partie de la classe se retourna vers elles sans comprendre à quoi leur professeur faisait référence,

-...Se permettent des choses qui n'ont pas lieux d'être dans mon cours.

Il retourna à son bureau et s'appuya sur celui-ci :

-Bon courage... Et vous n'avez plus que quatre minutes...



[HRP : vous allez me dire que je suis vache, mais au moins j'anime le cours, ma liste est faite et nous verrons qui trouve le plus de choses, envoyez-moi vos réponses par MP !!! Sinon ce serait trop simple pour le dernier à poster.

Je ne demande pas une dissertation, juste une liste sans forcément définir les éléments.]

Préférant se faire aussi petite qu'une souris vu la rébellion effectuée contre sa classe, elle s'enfonça dans son fauteuil en espérant qu'on l'oublierait, et vite. Au bout du compte, et durant un bon laps de temps, les élèves situés sur les rangs supérieur lui lancèrent plusieurs regards noirs dans son dos, ce qui en somme la glaça d'effroi. Heureusement le cours vint reprendre vite ses marques et tout le monde redevint concentrés, attentifs aux paroles de l'instituteur Komatsu. Seulement comme si cela ne suffisait pas à empirer son calvaire, il leur proposa une sorte d'interrogation surprise. Une interro le premier cours ? Pour juger le niveau des élèves certainement ! Seulement voilà le sujet n'en disait pas long et en matière de répression d'aura démoniaque, Moka n'y connaissait absolument rien. S'il n'y avait pas d'enjeu, elle se serait fait une raison, mais là...Encore un gage, et pas des plus sympathiques apparemment. Oh zut...ça allait forcément être pour elle, ça ne pouvait en être autrement. Prenant un morceau de feuille, alors qu'il énonçait et donnait le temps accordé, elle commença à paniquer, cherchant à se concentrer et écrire le plus de choses possibles. Mais que pouvait bien t'on dire sur le sujet vraiment ? Rien de bien constructif, juste deux trois bribes d'idées ici et là ! Lorsque les 5 minutes touchèrent à la fin, la vampire rendu sa feuille très peu contente de son résultat. Pour une fille intelligente comme elle, en connaître très peu sur la thèse était horriblement frustrant. Passant son doigt sur ses lippes, elle vint de reconnaître qu'elle avait fait la plus grosse erreur de sa vie. Oh zut...Elle avait oublié une des consignes importantes et avait parlé de quelque chose dont elle n'avait pas le droit...Ça y est c'est la fin, elle était bonne pour la pâture au lion...Bon eh bien tant pis, il fallait qu'elle soit forte, et qu'elle laisse le cours des choses évoluer comme il le devrait.

En revanche, il est certain qu'elle avait ressentit des auras plus fortes, et n'aurait jamais pensé que quelques impudents décideraient de laisser leur pouvoir de monstre envahir le cours. En jetant un bref coup d'œil, après le coup de l'infirmerie, elle put constater à quel point ils n'étaient plus beaucoup nombreux. Incroyable, il venait de passer à une vingtaine d'élèves, à pas plus d’une dizaine, même un peu moins. Préférant se laisser submerger par son inspiration, elle se mit à dessiner sur son cahier de note, encore une fois, le seul moment où elle pouvait s'évader dans son monde de papier et de couleur, rien qu'à elle. De plus pour ne pas changer, la coqueluche de l'établissement avait l'étrange impression qu'on l'observait, derechef ! Pourtant elle avait beau tourner le regard, elle ne voyait pas qui ça pouvait bien être. Enfin c'est ça c'est jusqu'à ce qu'elle remarque cette jeune fille très discrète qui venait de détourner le regard, elle sourit avant de se concentrer dans son dessin, entendant pas la suite Kaito qui la remercia, elle ne répondit rien de peur de perturber le cours, et se contenta de lui faire un sourire ce qui ne plut pas à la plupart des dames présentes. Boarf, qu'est-ce qu'elle en avait à faire de toute façon...Elle avait l'habitude qu'on la prenne pour une rivale, pour pas grand chose.

Se rappelant des paroles du professeur, elle regarda son rosaire. Toutes les nuits, oui toutes les nuits, elle faisait ce cauchemar, provoquant des insomnies à longue durée, mais qu'importe la question n'était pas là, elle était ici pour se maîtriser, pas pour ressasser ses souvenirs et ses rêves infantiles. Peut être que si elle en valait la peine, elle pourrait en cours particulier lui parler de ses angoisses, et de lui.

Mais en attendant, l'avenir importait peu, seul le présent comptait

Un test, de quoi ? Et pourquoi ce regard effrayant jeté à l'encontre de la petite ? Qu'avait-elle fait, rien, bien sur Lyra n'avait rien fait. Ce regard se posa un fugace instant sur elel, la transperçant, faisant bondir son petit coeur d'effroi. Cet homme sut l'effrayer et encrer son visage exécrable dans son esprit déjà étriqué. Alors en regagant machinalemnt, comme un automate sa chaise, elle trembla comme une feuille naissante en s'asseillant. L'enfant comprit pourquoi Tama appréciait le professeur Komatsu, il possède un carisme impossant et une prestance folle. Assez de quoi l'effrayer elle et savoir que ce visage la hanterait un bon bout de temps. Et ne sachant pas le moins du monde ce qui avait bien put provoquer sa hargne contre elle, Lyra se mit à gogiter à en avoir la migraine. retournant, triturant sa petite cervelle bien faite mais elle ne trouvait rie bien sur, car il n'y avait rien à trouver. Alors Elle interrogea la démone mais celle-ci fit la sourde oreille, comme absente alors qu'elle était enflammée par ces mascarades. Puis Lyra revint sur la feuille qui l'attendait, elle brndit de sa force pitoresque un cryaon qui lui échappa des mains. L'objet roula de la table bien lisse pour chuter et s'écraser dans un fracas retentissant. Le silence de mort et sa pression étant au beau fixe, ce petit choc ne passerait pas inaperçut. Là elle gloussa et elel n'osa pas, trop honteuse, sentiment pouvant l'ébranler tant il a emprise sur elle, elle ne regarda pas dans la salle ceux qui la regardèrent. Elle s'empressa de farfouiller dans sa trousse pour dénicher la perle rare, un magnifique stylo bleu marine à la robe coquête et enfantine.

Ainsi elle se pencha sur le problème. Comment réguler une énergie démonique ? Comble de l'ironie pour une demi démone de n'en savoir rien du tout. Mais peut êtr pouvait-elle donner son avis naïf mais excavé de son vécue. Alors elle va se penché plutôt sur la solution la plus simple pour faire en sorte que son propre pouvoir ne devienne pas une menace. Et elle trouva naïvement, bien naïvement deux sollutions. Si bêtes mais qui avaient plus ou moins fait leurs preuves puisque la voici encore en vie et ces camarades aussi. Mais elle se dit qu'elle allait surement reçevoir le terrible gage ce qui redoublait son stress et pouvait pour ce coeur fragile provoquer un évanouissement à tout moment ou pire. Personne ne sauraitt, elle le pense, endiguer et stopper la fusion nucléaire qui s'oppèrerait à son inssue. Et elle s'en veut de n'avoir jamais lu de livres sur le paranormal, en même temps elle en avait pleur plus jeune. Et on ne peut la blâmer pour cela. Alors Lyra repose son stylo avant les quelques secondes du "Game Over" proclamé par le terrible gardien à l'oeil avisé de vautour. Mais voilà que reparait dans sa petite tête le rire de la démone, elle lui susurre pour l'ennuyer ces mécontes. Riant déjà d'une fausseté, une simple plaisanterie, comme quoi ce serait Lyra qui éccoperait du prochain gage. Mais l'adacieuse entité maléfique sans peur lui déclame qu'elle prendra sa place s'il y a vraiment du danger. Soudain elle est prise d'une audace qui la laisse claquer des genoux et se pincer les lèvres un instant en levant cette main tendue qui brise le silence pesant ...

_ Monsieur, est-il possible que plusieurs personnes éccope de ce gage ? Si oui je me dévooue pour le passer à leur place. Advienne que pourra, je n'ai pas peur. poussa t'elle d'une audace outrecuidante tout en jetant la paume de sa main levée pour taper sur son bureau, le regard noisette planté dans celui du professeur, quel affront ...

Oh tu m'impressionne Lyra, essaye de l'impressionner à son tour. Je vais me délecter de la suite.