Un matin de décembre ( Libre)

Le trajet en bus avait été interminable. Milander était arrivé au Japon quelques jours auparavant. Il avait passé un peu de temps dans le centre ville. Il s'était senti perdu, au milieu du bourdonnement de Tokyo. Il avait commencé à apprendre le japonais il y a quelques mois mais malgré toute sa bonne volonté, il détestait cordialement ce langage. Et le japonais lui rendait bien.

Il avait tenté de dormir pendant le trajet mais il avait la désagréable impression d’être observé. A chaque fois qu'il regardait dans le rétroviseur, il craignait de croiser le regard avec le conducteur taciturne ( Et plutôt louche, vu la façon dont il marmonnait par instants.) Milander avait donc tenté de relire " Japanese for Dummies" avant de se rappeler que lire en voiture lui donnait envie de vomir. Dépité, il avait donc regardé le paysage défiler à la fenêtre.

Finalement, le bus arriva. Milander y descendit, heureux de pouvoir enfin se dégourdir les jambes. Il adressa un signe au conducteur. Celui ci ouvrit la soute, permettant au jeune homme d'en sortir ses nombreux sacs. La mère du jeune anglais, ne sachant pas trop quel temps il allait faire au japon, avait acheté une vaste garde robe. Milander était presque aussi équipé que pour une expédition pour du pôle nord. Malgré cela, il portait actuellement une tenue décontractée.

Il observa les lieux, l'air soucieux. Le silence était lourd et l'endroit semblait être abandonné depuis des siècles. C'était donc cela, le lycée dont lui avait tant parlé son oncle? Il fit tourner doucement la chevalière autour de son doigt. Il sentit des étincelles magiques crépiter silencieusement dans l'air. Cela n'était jamais arrivé avant. Milander avait un terrible pressentiment.

Le bus finit par repartir, laissant le jeune homme seul avec ses pensées. Il sortit son téléphone, observa qu'il n'avait toujours pas de réseau. Il souffla bruyamment, rangea son portable et se dirigea vers l'entrée du lycée. Arrivé au Hall d'entrée, il regarda autour lui, perdu comme un enfant dans un centre commercial. Ne devait il pas y avoir quelqu'un pour lui faire visiter les lieux?

Il posa ses lourds sacs sur le sol et attendit. Quelqu'un finirait forcement par passer pour lui indiquer la route. La dernière chose dont Milander avait envie, c'était de se perdre dans cet endroit lugubre.

- Chienne de vie !

Cela faisait maintenant deux bonnes semaines que Kizuki avait atterrit dans ce lycée et comme il fallait s'y attendre, celui-ci était d'un ennuie mortel. Les cours l'ennuyaient, les élèves l'emmerdaient et le personnel administratif lui ressortait par tout les troues. Non mais sérieusement, pourquoi remplir une vingtaine de paplares qui finirons de toute façon jeté au fond des tiroirs et oublier jusqu'à l'année prochaines ou il seront jeté et remplacé par d'autre qui aurons exactement la même vie?
Le garçon se mordit la langue à cette pensé, c'était d'une débilité !
Et Toyz ? Ou étais donc Toyz ? Il avait été dit qu'il le rejoindrais après la première semaine de cours, je temps de mettre en règle ses papiers et autre formule en rapport avec son statut de serviteur.
Encore et toujours de l’administratif ! Les gens n'avaient vraiment rien d'autre à faire de leurs vies que des créer toute sortes de papier plus inutiles les uns que les autres ? A parement non.
Continuant de marcher tout en marmonnant des insultes incompréhensible envers à peu près l’ensemble de la population mondiale Kizuki avait avancé jusqu'à portail d'entré (ou de sorti) du lycée. Jurant encore plus fort il s'apprêtait à faire demis tours quand il vit un jeune garçon à l'allure étrangère regarder l'immense battisse qu'était le lycée d'un air perdu.
D'abord décidé à rebrousser chemin en l'ignorant le jeune angelot finit par se rapprocher de lui, faute de mieux à faire en cette journée monotone.

- Excuse moi ? Tu cherche quelque chose ?

Regardant le jeune blond dans les Yeux Kizuki se rendait vite compte que celui-ci semblait peiner à même comprendre ce qu'il lui disait.
Pensant que c'était un étranger venu ici pour étudier (ils étaient rare mais il y en avait) il essaya de deviner ses origines avant de finalement laisser tomber et parler en la langue universel, las de devoir réfléchir alors qu'il n'avait aucune envie de le faire. Enfin bon, maintenant qu'il était là il ne pouvait plus faire machine arrière.

- Excuse me Sir ? I can help you? What's your problem ? Are you stranger ? Speak Japanese ?

Ca faisait beaucoup de questions mais quitte à s’intéresser au garçon autant le faire en profondeur ! Même si Kizuki savait son anglais plus qu'approximatif il espérait se faire comprendre de lui.

Milander était resté dans le hall d'entrée pendant plusieurs minutes. Il avait naturellement sorti son téléphone portable. Son téléphone était magique. Il pianota, à la recherche d'une application. La magie qui pesait dans l'air pouvait être analysé. Cette application lui avait déjà permis de repérer une colonie de fées et quelques fantômes. Il passa ses oreillettes et écouta la magie du lycée. Les notes l'emportèrent et le temps disparu.

Ce fut un concerto d'instruments. Il y avait des percussions puissantes et des violons pleins d'histoires. Il y avait des paroles. Milles échos lointains aux sonorités enchantantes. Milander fut soulevé par la beauté de la chose. Il en eut la nausée. Il enleva ses oreillettes et prit une bouffée d'air. Ce n'était jamais arrivé. Son anneau le démangeait.

Il avait attendu peut être deux minutes, qu'un élève l'aborda. Il parlait le japonais. Le jeune anglais ne comprit qu'un seul mot de la phrase et c'était "excusez moi". C'était le mot le plus utilisé par les japonais ,à l'avis de Milander. Il fixa les yeux violets de son interlocuteur, décidé à pouvoir en venir aux mimes afin d'enfin trouver sa chambre. L'ange dut comprendre sa détresse, car il parla en anglais. L'accent était étrange, mais Le magicien comprit l'essentiel. Le japonais avait encore dit " Excusez moi."

Il détailla son interlocuteur un instant. C'était un jeune blond au visage pale. Dans le dos, il avait deux... ailes. Personne n'avait les omoplates aussi longues et plumées. Milander avait fréquenté peu de non humains. Il resta impassible et répondit.

- Oui ! Je suis à la recherche du secrétariat !

Milander s’arrêta ici, réalisant qu'il avait parlé en anglais. Il devait pratiquer la langue, on lui avait dit. Il continua à parler d'un japonais un peu saccadé.

- Je m'appelle Milander. Je viens d’Angleterre. Excusez moi, je ne parle pas très bien le japonais.

C'est sur, il les avait répétés, ces phrases là. Il détourna le regard. Le regard indigo de l'ange le mettait mal à l'aise. Il porta naturellement la main à son portable. Il avait cru le sentir vibrer, pendant un instant. Milander avait reçu l'éducation protestante. Il ne savait pas vraiment comment se placer devant la présence d'un ange. Puis, mille questions lui vinrent à l'esprit. Ou avait il rangé son auréole?

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