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 NC 14 | Downward Spiral [pv Greg]

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Lazarus Flanders
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MessageSujet: NC 14 | Downward Spiral [pv Greg]   NC 14 | Downward Spiral [pv Greg] I_icon_minitimeMar 3 Sep - 6:23

Spoiler:
« Jimena Jewel ? »

Claquement de porte.

Lazarus se précipita vers la porte pour essayer d'interpeller l'autre énergumène. Trop tard. Il resta là, immobile, interloqué. Surprise et horreur s'affichait tour à tour sur son visage. Jimena. Cette jeune fille qui était la pureté et l’innocence incarnée. Pourquoi.. Pourquoi elle bordel ?! De plus, les derniers mots de Yuki avait été tellement ambigus qu'il... serait capable de faire tout et n'importe que avec elle.

« Putain de me... »

La porte claqua encore une fois. Mais cette fois-ci, c'est Lazarus qui l'a envoyé valdinguer. 15 minutes. C'était impossible. À part s'il partait maintenant. 15 minutes. C'était à la fois trop court ; et trop long. Il devait y aller, il n'y avait pas vraiment le choix. Mais après, l'idée d'y aller tout seul ne le contentait guère. Il avait été une fois seul avec le fourbe... et il ne recommencerait plus l'expérience.

Le sorcier marchait maintenant, faisant des allers-retours comme un fauve en cage. Il était furieux. Impuissant. Horrifié. Et ça le mettait dans une rage folle. Il avait beau retourner la situation dans tous les sens, il n'y avait pas d'autres solutions. Il ne pouvait pas se permettre de faire un détour par les dortoirs, ou par une salle pour prévenir un professeur ou bien même le comité. Non il n'avait pas le temps. Car il avait... 13 minutes. Le temps passe vite dans des moment comme celui-là.

Il ne restait qu'une seule alternative.

Greg, le jeune garçon qu'il venait à peine de rencontrer.

Il avait une sainte horreur d'impliquer des personnes dans ses soucis. Mais là... il en était obligé. Lazarus se tourna alors vers son camarade.

« Greg. Je suis désolé de te demander ça mais... il va me falloir de l'aide. Ce mec, oui c'est un homme, est.. dangereux. Je ne sais pas si tu connais la fille qu'il a pris en otage, mais je ne vais pas pouvoir agir seul. Écoute, ce que je te propose, c'est que si... tu veux m'aider... Si dans 10 minutes tu n'es pas devant le temple, je considère que... je vais devoir me débrouiller seul. »

Il adressa un dernier sourire désolé à Greg et tourna les talons.

Direction : Le temple.

Le moyen le plus rapide pour y accéder : couper par la forêt. Arrivé à l'orée de la forêt, il s'arrêta un instant. Reprendre son souffle. Respirer. Regarder l'heure. 10 minutes. Il n'en restait que dix. Diantre. L'androgyne lâcha un juron et reprit sa course.

Tout ceci était injuste. Jimena. Pourquoi elle ? Elle qui était aussi fragile qu'un colis. Mais pas n'importe quel colis. Un petit colis vert, soigné, contenant des petits objets, précieux et délicat. Et en petite indication, il y avait marqué « Ne me cassez pas, je suis fragile. » sur le paquet. Owh oui. Elle était précieuse, fragile... et tellement pure. Il se souvenait du jour où il l'avait rencontré. Dans la roseraie. Lui qui avait dû se faire une injection anti allergique. Elle qui l'avait pris pour un drogué. Elle s'était occupé de lui une fois le mal-entendu passé. Ils avaient parlé un moment. Des choses du passé. De choses qui lui avaient montré à quel point elle pouvait se briser à n'importe quel moment. Comme un petit colis vert.

Le sorcier était maintenant aux abords du temple. Il ralentit s'avançant doucement vers le portail. « Fermé pendant une semaine : Vacances ». Les propriétaires étaient absents. Tout s'expliquait tellement mieux. Personne pour surveiller. Personne pour intervenir. Ça ne lui disait rien qui vaille. Il s'assit un instant et s'autorisa un regard sur sa montre. 6 minutes. Si Greg devait se pointer, ça ne devait pas être dans longtemps.

Le silence régnait dans les environs. Même pas un chant d'oiseau. Rien de rassurant. La tension montait lentement, au rythme des cliquetis des aiguilles de la montre.

Une minute.
Puis deux.
Puis trois.

Toujours rien. Lazarus soupira. Il ne viendrait pas. Il devait affronter ses démons seul. Il se leva donc et se dirigea vers la porte d'entrée. Seul. Un si petit mot pour un sens tellement plus grand. Il apposa sa main sur la porte, prêt à la pousser.


Dernière édition par Lazarus Flanders le Lun 23 Déc - 2:02, édité 1 fois
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Greg Ogramann
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MessageSujet: Re: NC 14 | Downward Spiral [pv Greg]   NC 14 | Downward Spiral [pv Greg] I_icon_minitimeMar 3 Sep - 8:01

Cours Greg, cours. Pas pour fuir cette fois, au contraire. Le péril est devant, la salut derrière, mais tu te rues à son approche. Vite. Avant qu'il ne se déchaine sur quelqu'un d'autre. Sur Jimena. Il faut sauver Jimena.

Dans sa tête, des cris. Colère, inquiétude, alerte, désinvolture, haine, peur, indifférence, joie malsaine, terreur, regret. Echos vagabonds qui s'entrecroisent, qui tentent d'enfouir ses pensées ou de les faire émerger, qui le rendent dingue petit à petit. Ce qu'il a subi jusque là n'est qu'une vaguelette comparée au tsunami qui menace de le submerger.

Juste courir. Branches cinglantes, sol de feuilles craquantes, rayons de soleil éblouissants, senteurs de pourriture et de verdure. Traverser la forêt le plus vite possible. Ses jambes le tirent, et une douleur atroce lui déchire le coté. Sueur le long de son dos qui trempait son tee-shirt, le collait, l'étouffait. Pas le temps. Arriver au temple, vite, avant qu'il ne soit trop tard.

Quinze minutes seulement. Trop court.
Et d'un autre coté, trop long.

Il n'arrive pas à croire que moins de quinze minutes plus tôt, il regardait un Lazarus rayonnant jouer les imitateurs de cabaret. Un rire retenu devant ce grand escogriffe jouant la midinette, le soleil lui tapant doucement sur sa peau, l'odeur de l'herbe fraichement coupée et un silence relatif dans sa tête ; c'était un bon moment. Pas idéal, mais un bon moment.

Puis l'autre est arrivé. Et tout a dégénéré.

Blondie avait débarqué, prince charmant essayant de séduire sa princesse Lazarette récalcitrante et Greg avait aussitôt senti Luka remonter. Même tenter de prendre la place. Un incube. Un putain d'incube de merde. Venu baiser tout ce qui passait. Qui ça lui plaisait. Quand ça lui plaisait. De la façon dont ça lui plaisait. Et probablement du coté que ça lui plaisait. Enculé ? Nan, enculeur à regarder sa tronche immonde devant l'autre midinou, là. Pas mieux que celles qui lui avaient enlevé Helene. Il allait payer. Pour lui, pour les autres, pour tout. Crève, connard. Et je te ressusciterai pour te crever le bide encore et encore. T'arracher les tripes avec les DentS. Pas de repos, même éternel, pour les violeurs. Pas de..

Lutter, la maintenir en arrière. Ne pas la relaisser pas. Ne plus la relaisser passer. S'asseoir pour s'empêcher de lui sauter dessus. Position foetale, lutter contre la froideur de Luka, contre son envie de lui casser les bras. L'herbe est verte et douce, encore un peu humide. Une main qui y plonge, doigts dépliés, tire sur un brin d'herbe frais, solide. Un peu rugueux. Pour ne pas ressentir la chaleur moite du sang qui pourrait lui arroser les avant-bras s'il lâchait prise. Le pouce qui passe le long de la rainure, de la tige du brin, en appréciant la souplesse. Elle est plus claire, un peu, d'un tendre vert pousse. S'envole vers le ciel, tire le reste vers le haut.


Porte qui claque, et Greg sursaute. Il est parti. Elle est repartie aussi. Pas loin, mais repartie. Ne reste que lui et les autres. Et Laza, totalement perdu. Son visage semble comme défait derrière ses splendides méches scintillantes.
HIIIIIIIIII !
Cri interrompu, silence dans son crane. Luka a tenu parole. C'est horrible. Horrible dedans et dehors.

« Jimena Jewel ? » entend-il.

Jimena ?! Est-ce qu'il hallucine ? Replonge dans ses souvenirs, encore ?
Découpage dans la réalité. Il a l'impression que sa tête se retourne encore une fois, du dedans vers le dehors - ou l'inverse - pendant que tout se bouscule à l'intérieur. Que les autres se rebiffent, s'interrogent, se réveillent. Luttent. Il tient sa tête à deux mains pour l'empêcher d'exploser. Ou d'imploser. Ca fait juste mal, putain. Mal.

C'est une voix qui vient trancher dans le brouahah ambiant. Greg s'en réjouirait si la voix de Laza ne transpirait pas la panique.

« Greg. Je suis désolé de te demander ça mais... il va me falloir de l'aide. Ce mec, oui c'est un homme, est.. dangereux. Je ne sais pas si tu connais la fille qu'il a pris en otage, mais je ne vais pas pouvoir agir seul. Écoute, ce que je te propose, c'est que si... tu veux m'aider... Si dans 10 minutes tu n'es pas devant le temple, je considère que... je vais devoir me débrouiller seul. »

Echos, mots qui filent, se heurtent, s'assemblent.
Situation qui se crée, se révéle.
Le mec. Blondie. L'incube. Qui est dangereux. complétement timbré. Pour qui ? La fille. En otage. Jimena Jewel. Jimena. Qui l'a aidé. Qu'il aurait pu tuer. Et pour Lazarus aussi. Qui y va seul. Ou ça ? Devant le temple. Là où il a tué. Pour se sauver. Sauver Jimena.

Sauver Jimena.

C'est ce qui l'a aidé à se relever, le but sur lequel il s'est concentré. Sauver Jimena. Parce que si elle y reste, tout ce qu'il aura fait de mal pour la sauver avant n'aura servi à rien. Il ne supporte pas l'idée que quelqu'un soit mort - non, pire : qu'il ait conduit quelqu'un à la mort sans raison. Il ne se sent pas capable de vivre avec ça sur la conscience.

Mais tout seul, il n'y arrivera pas. Et il ne sait pas ce dont Lazarus est capable. Il faut prévenir de l'aide. Les profs ? Les élèves ? Le comité ?
Le comité.
Il se redresse, fouille du regard les alentours. Pas sur le toit du batiments. Rien dans l'arbre. Il lui faut quelques secondes avant de repérer l'oiseau de nuit plus loin, sur la barrière. Le corbeau de Vika. Pour une fois qu'il va être utile


- Trouve Vika ! lance-t-il d'un ton paniqué. Jimena est en danger dans le temple, faut qu'on aille la récupérer !

Croassement du corbeau, coup d'oeil curieux sur lui. Puis il détourne la tête, plonge son bec dans ses plumes. Ce n'est pas le moment.

- VOLE PUTAIN !

L'oiseau s'envole, effrayé par le cri. Il lui lance un coassement rauque alors qu'il s'en va ; Greg s'en moque.Tant que Vika a le message, il se fiche éperdument de l'opinion de l'oiseau sur lui.

Et depuis il court, court. A travers bois, dans la forêt si sombre où il s'est déjà égaré plus d'une fois. Tant pis. Il ne prête pas attention aux ombres qui le suivent, aux arbres aux formes torturées, au sol traitre, trop occupé à essayer d'arriver à temps pour sauver Jimena.

Il aurait dû.

Une ornière dissimulée sous les feuilles au sol, et sa cheville s'y coince. Il sent plus qu'il n'entend un craquement dans sa jambe et une douleur aigue lui remonte le long du mollet puis plus haut, décharge électrique fulgurant dans toute sa jambe. Chute, face contre terre. Il tente aussitot de se relever, enfonce ses mains dans l'humus à moitié décomposé, mais sait que c'est foutu. La cheville est cassée. Quelques pas quand même, en se servant du tronc d'un arbre comme tuteur, mais la douleur remonte encore plus haut, le paralyse. Il retombe lourdement.

Putain de merde.

Jambe immobilisée. Ne plus pouvoir marcher. Rester coincé là, sans pouvoir aider. PUTAIN DE MERDE NON PAS CA. Incapable d'agir, de protéger. Juste bon à rester en retrait. Ou à détruire. Ou à tuer. Juste un foutu vaisseau d'esprit bon à rien, nul à tout ! Il aurait mieux fait de crever. Ou de laisser la place. Connard qu'il est. Jamais rien fait de bon. Pour une fois, une seule fois, il aimerait pouvoir faire quelque chose. Sauver quelqu'un. Lui, Greg, pas les autres. Agir, être quelqu'un, une vraie personne. Sans les autres, sans se cacher, sans avoir mal pour rien, sans laisser la place. Sans EUX ! Le bruit est insupportable, l'empêche de réfléchir. Il a l'impression que son cerveau va couler par ses oreilles. S'en fout. Crevez tous si vous voulez. Vous ne m'avez jamais permis de vivre. Dans sa tête les murs s'effondrent, les livres volent, les écrits brulent. Hurlements de douleur/joie/stupeur/silence/chuchotis. Tout se mélange.

Craquement. Retour à la réalité. Il sent l'os bouger, se remettre en place, douloureusement. Les écorchures sur ses bras le grattent : ilrelève une manche, observe. La peau se reforme devant lui, couvre les plaies. Ne reste que quelques traces de sang à la fin.

Il peut remarcher. Ses blessures se soignent.
Areku ?
Pas de réponse. Ou plutôt, plus de réponse. Sa tete lui fait l'effet d'être vide et pleine à la fois. Les autres ne parlent plus, mais il se sent comme tiraillé en tout sens. Comme si le monde se dédoublait, se multipliait aussi. Comme s'il voyait et sentait à travers plusieurs corps un monde subtilement différent. C'est terrifiant. Il veut vomir, mais ses estomacs se retournent, le rendent malade/nauséabond/prêt à rendre son repas/bon à gerber.

Ne pas chercher à comprendre. Jimena. La sauver. Le reste attendra.

Debout. Recourir. Vite, loin. Ne plus se soucier des blessures. Sa peau cuit alors que ses bleus et plaies se résorbent. Pas grave.

Arrivée au temple. Quelqu'un est devant la porte. Cheveux bleus etincelants/trop longs/ternes/shoneniens - stop pensées. Lazarus. Qui est encore là.

Il s'arrête devant le regard de l'autre, reprend son souffle. Il tente de rassembler ses idées, de parler. Sa voix lui parait multiple, changeante, mais qu'importe.

- Je suis là. T'as un plan ? Dedans, y'aura quoi ?

Il détourne le regard, pour ne plus avoir mal au coeur. Trop d'images de Laza en même temps.. Scintillante. Adolescente. Sex-symbol. Inquiète. Mangatisée. Tableau de la renaissance. Cadavre sur pied. Garçon normal. Trop.


Dernière édition par Greg Ogramann le Dim 8 Sep - 9:06, édité 1 fois
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Lazarus Flanders
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MessageSujet: Re: NC 14 | Downward Spiral [pv Greg]   NC 14 | Downward Spiral [pv Greg] I_icon_minitimeMer 4 Sep - 17:53


Alors qu'il allait pousser la porte du temple, une présence à ses côtés le fit réagir. Surprise, il se tourna vers la personne. À bout de souffle. En sueur. Cheveux court. Noirs. En bataille. Un corps frêle. Pas très en forme. Moins en forme que tout à l'heure.

« Je suis là. T'as un plan ? Dedans, y'aura quoi ?  »

Greg. Il était venu.. il allait essayer de l'aider. Pour Jimena. Le sorcier sourit en signe de gratitude.

« Owh tu es là. Merci. Et non... je ne sais pas ce qu'il y aura dedans... »

Il fit une pause, ne répondant volontairement pas à la première question. Un plan. Fallait-il un plan ? Il n'en était pas si sur. Déjà, comment avoir un plan sans savoir ce qui les attendait à l'intérieur ? Tout était possible. Et ils allaient se jeter dans la gueule du loup. Comme des agneaux insouciants. Ils pouvaient très bien se faire manger. Ou se frotter contre le loup sans que celui-ci soit dangereux.

Un plan ?

Non. Ils étaient des bonhommes. Ils avaient des cojones. Si ils étaient là c'est qu'ils... voulaient éviter quoi que ce soit sur le corps de Jim.

« Et pour cette histoire de plan... J'en ai pas. On ne peut pas en avoir un, on a aucune information sur ce qu'il peut se passer à l'intérieur du bâtiment. Allons-y. Et improvisons. »

Un murmure. Il avait parlé un en chuchotement. Le sorcier posa de nouveau la paume de sa main contre la porte faite en un bois rugueux. Un soupir s'échappa de sa bouche. Pas de retour en arrière possible.

« Go ? »

La porte se déroba sous sa main. Elle s'ouvrait. Seule. Sans qu'ils aient eu le temps à exercer une pression. Dans un grincement de mauvais augure, la porte s'ouvrait peu à peu. Tel une porte menant aux enfers.

« Oooooooooowh ! Mais Flanders-sama est là ♥ Il fallait frapper ! Owh vous êtes accompagnés ! C'est mignon ♥ »

Stupeur.

« … C'est quoi cette...
Cette tenue ? Mais c'est pour vous Flanders-sama ! ♥ »

Ok. OK. Ils n'étaient même pas encore entré, qu'ils étaient déjà face à un... spécimen particulier. En tant que portier, un jeune homme se tenait droit, et rayonnant comme un majordome. Sauf que la différence flagrante avec un autre majordome... c'est qu'il se trouvait à POWAL ! Exactement ! Mais ce n'était pas une expression à prendre au pied de la lettre. Il était nu (et peu poilu) à l'exception de ses mains qui portaient les gants albâtres de maître de maison et qu'il portait... un tablier. Blanc. Avec de la dentelle sur les bords. Mais sinon, à part ça, on pouvait voir ses boules ! On pouvait voir son zgeg ! On pouvait voir sa bûche de noël ! Et...

« Allez, rentrez ! ♥ »
Spoiler:
Mais pourquoi tenait-il un radis blanc dans sa main ?!

Lazarus fit un pas en arrière, horrifié. Il était assez facile d'imaginer les occupations d'un homme nu sous un tablier et d'un radis blanc. Assez gros. Et grand. Puis ce regard. Si ingénu. Si... pure.

Voyant qu'il n'y avait aucune réaction de la part des deux ''invités'', le ''cupidon'' s'avança vers eux et passa derrière eux pour les pousser dans le dos. Bon. Ils étaient obligés d'avancer. Rentrer dans un endroit qui allait s'annoncer... épique.

Le temple était méconnaissable. Toute la décoration avait était refaite, voulant le faire ressembler à un bâtiment de réception. Ruban et banderoles scintillantes ornaient les murs à la gloire de Lazarus. Un tapis rouge de star s'étendait décoré de paillettes. Des sculptures grandeur nature juchaient l'allée principale. Toutes à la gloire de l'idole des jeunes. Un escalier principal trônait au centre de la pièce...  Avec une dizaine de personnes autour. Tous habillés en maid (nous remarquerons qu'ils étaient habillés comparé à l'autre). Un grand sourire aux lèvres et les yeux qui brillaient. Des yeux plein d'envies sauvages et de dévotion.

La seule envie qu'avait Lazarus c'était... de partir loin de cette situation folle... Au Pérou par exemple. C'est bien le Pérou non ? Ou de partir au plus vite avec Jimena et Greg. Deux personnes introduites dans cette situation contre leur propre volonté.

« Lazarus Flanders. Tu nous as fait le plaisir d'être parmi nous. Comme c'est... gentil. Et avec un... ami en plus. Kawai ~ »

Yuki descendait les larges escaliers. Lentement, et avec prestance, vêtu du même vêtement blanc et en lin. Ses longs cheveux aux reflets dorés ondulaient doucement. Ses iris émeraudes brillaient d'une malice sans fin et de promesses divines. Un dieu grec. Un éphèbe. Un adonis.

… Un putain de violeur.

La dernière pensée sortit l'androgyne au cheveux mauves de sa torpeur. Bordel. Il était en train de faire l'apologie de la beauté de quelqu'un qui avait risqué de lui violer sa dignité... et l'initier au ''bonheur'' à sens unique. Il secoua la tête pour se défaire de l'image qui naissait dans son esprit. Il devait rester lucide. Ne pas tomber dans sa séduction. Le sorcier s'éclaircit la voix et prit la parole.

« On est pas venu pour faire plaisir. Où est Jimena ?
On en est pas là. Il y a le temps ~ Ne t'inquiète pas tant pour elle. Elle ne risque plus rien vu que tu es là. Mangeons.
Plait-il ?!
Oui ! Un repas romantique. Juste toi et... moi. »

Euwh... il avait bien compris ce qui venait d'être dit ou bien... ? Il jeta un regard en biais à Greg pour voir si lui aussi avait bien compris ce qui venait être dit.

Apparemment... C'était... vraiment... ça...

UN REPAS ROMANTIQUE ?!

Yuki s'était avancé vers les deux. Il était là, en face de Lazarus, une flamme malsaine brûlante dans ses yeux.

« Ne t'inquiète pas pour ton ami, je peux lui fournir une... cavalière ~ Voyons voir... Julia ? »

Parmi les personnes présentes, une petite se dégagea du groupe. Brune. Menue. Une frange droite barrant son front large. Un visage gracieux et rond. Des yeux rêveurs. Une poupée.

« Oui ?
Ton cavalier pour la soirée. Les autres, vous savez ce que vous devez faire. Viens avec moi Lazarus ♥ »

Sans qu'il ait le temps de réagir, Lazarus s'était retrouvé au bras de son ex-agresseur, ce dernier l'emmenant dans une salle autre. Il lança un dernier regard par dessus son épaule vers Greg.  Il fallait jouer le jeu. Gagner du temps. Au moins, personne ne toucherait à Jimena. Essayer d'en savoir plus sur la situation ; et négocier. Si possible.

« Allez, relax un peu, elle ne sera pas méchante avec lui. Et ta petite-amie va bien, relax !
Ma... petite amie ?!
Bah ouais, Jimena Jewel !
Mais ce n'est pas ma petite am... »

Clac. La porte se referma derrière eux. Laissant le reste du monde dans le hall. Le garçon en tablier se dirigea vers les deux participants au ''speed dating'' en sautillant.

« Suivez-moi dans une autre salle ! On va l'aménager pour un repas romantique. Allez, on s'active les gens ! »

Il se mit à gambader devant les deux ''futurs'' tourtereaux pour les amener vers la salle, pendant que les autres s'activaient pour tout mettre en place.

It's time to play.
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Greg Ogramann
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MessageSujet: Re: NC 14 | Downward Spiral [pv Greg]   NC 14 | Downward Spiral [pv Greg] I_icon_minitimeLun 9 Sep - 4:11

Pas de plan. Pas de prévisions. Mais de la trouille.

Laza puait la trouille, et ça retournait totalement Greg. Parce que son corps (ses corps ?) réagissait. Impression que jambes tremblantes et de corps tendu pour se défendre et attaquer. Coeur qui accélère pour fuir et respiration  qui ralentit, forte mais lente, silencieuse, pour mieux se tapir. Gout du sang dans la bouche en prévision du combat à venir et estomac se retournant sous le cuivre rouge. Courir et rester, se battre/se défendre, attaquer Laza ou un autre.

Tout en même temps.

Pas des flash comme avant, mais une synchronicité. Greg était là dedans, il le savait. Nulle part. Partout. Un peu ici à la fois et ailleurs. Ce n'était pas de comprendre qui était difficile mais de rester entier. Il avait l'impression de se disperser, de ne plus avoir de forme. De s'évanouir en laissant place à tous les autres en même temps. De disparaitre, enfoui.

Cette fois ci, c'est officiel. Il est totalement brisé. Rien ne pourra sans doute le réparer.

Son coeur s'arrêta une fraction de seconde. C'était lui ça. Mais il reprit, se remit à battre aléatoirement. Disparaitre... Se fondre de la masse dont il avait réussi à s'extraire quelques années auparavant pour ne plus jamais revenir. Juste, ne plus être là. Ne plus être nulle part. Ou alors sous la forme d'une vague pensée peut-être, ne pouvant plus qu'observer sans agir, assister impuissant aux actions des autres sans pouvoir rien faire.

Disparaitre dans l'indifférence générale. Personne ne s'en rendra compte. Avant qu'il ne soit trop tard pour eux. Que le nouveau Gregory s'attaque à eux. Ou s'attache à eux. Ou les attache à lui. Peut-être alors comprendront-ils.

Trop tard pour lui, dans tous les cas. Déjà des instincts et des façons de penser qui n'étaient pas les siennes faisaient surface. Il changeait. Il disparaissait. Et il ne pensait pas que ce processus puisse être inversé. Trop de mélange, déjà. Trop multiple. Il mourrait au bout du compte...

Alors autant tout faire pour sauver Jimena avant de partir. Elle l'avait traité comme une personne normale et l'a sauvée. Peut-être elle se rendrait-elle compte de son départ. Qu'une personne se souviendrait de lui lors qu'il aurait disparu en tant que tel.
Et Laza aussi. Le sortir de là. Parce que... parce qu'il le veut. Il, Greg. C'est son choix. Son dernier choix, probablement. Et il le veut parce qu'il a pris la peine de s'intéresser à lui. Qu'il lui a laissé la liberté de venir ou non. Que même s'il meurt de peur que Yuki s'en reprenne à lui, il est venu quand même. Un jumeau de peur, craignant d'être brisé. Ne voulant pas entrainer les autres avec lui mais ne pouvant faire autrement. Il peut comprendre ça.

Les sauver. Tant pis pour le reste.

Le monde se stabilisa un peu, cessant de passer d'un plan à un autre de façon aléatoire. Se concentrer sur sa tâche, sur ce qu'il devait faire. Les sauver. Peu importait le reste.

Il ne sursauta même pas lorsque la porte s'ouvrit seule. Son corps était déjà en alerte, il ne cherchait qu'à le calmer, l'empêcher de partir en tout sens. L'autre n'était pas Yuki, pas Lazarus, pas Jimena, il ne l'intéressait pas. Et même si ses poings se fermaient déjà pour frapper et que ses jambes lui donnaient l'impression d'être faite de gelée flageolante, il devait le suivre. Derrière Laza. Rester derrière lui, se concentrer sur lui. Ne pas se disperser.

Derrière Laza. Regarder les mèches bleues qui se balançait à chacun de ses pas, lentement, lent métronome hypnotisant, alors qu'il avançait le long de ce tapis de velours pourpre. Tap tap tap, pas amortis par le tissu souple, à peine renvoyés en écho par les tentures roses et duveteuses recouvrant les murs de bois. Ses vêtements, salis par la course dans les bois, paraissaient moirés des couleurs des décorations les entourant. Souffle de vent, les noeuds frémissent sous la brise, une flaque de couleur se crée et ondule, créature de rêve perdue dans la terne réalité, puis s'enroule sur elle-même avant de redisparaitre. Disparaitre...

Concentré. Les pas, le souffle, le mouvement.

Plus loin, sa concentration se rompt lorsque dans son champ de vision apparait un certain ephébe aux cheveux blonds, tronant au milieu de sa cour gloussante. Fier, digne, altier. Putain de violeur. Dents qui serrent et la respiration reprend haletante forte dopant les muscles les os les pouvoirs les esprits pour tuer arracher mordre embrasser exploser étriper attaquer - clignement d'yeux, le monde explose un instant en couleurs et sensations  et ses yeux s'ouvrent une deuxième fois avant de se refermer. Choc qui le fait se ressaisir. Ille ne doit pas se perdre, pas maintenant. Les auras qui l'entourent sont diverses, variées, étranges. Passionnées, enthousiastes, vibrantes, pouvant pour certaines s'embraser d'un instant à l'autre de l'écarlate de la pulsion meurtrière. Danger pour luile, danger pour Lazarus. Leurs pouvoirs et races ne sont pas à prendre à la légére, certainement pas. Attendre, guetter, attaquer au bon moment.

Mais la voix de Yuki éveille en luile des sensations étranges, lui donnant chaud dehors et froid dedans - ou l'inverse. Envie de lui bondir dessus pour lui arracher ses vêtements/sa peau, de l'embrasser/le mordre. Son pantalon est trop serré, sa chemise aussi alors que sa poitrine frémit et brule contre le tis- poitrine ? Quelle poitrine ?

INCUBE bordel ! Et hormones... Les siennes, d'une certaine façon.

Ne pas l'écouter, le charme n'est qu'illusion, mensonge. Lazarus pue la peur. Lazarus le sait. Il faut faire comme lui, conserver l'image du violeur, du menteur, du monstre, et ignorer l'ange apparent.

Yuki bouge, tous le suivent du regard, comme hypnotisés. Plus lui. Pas directement du moins. Ille observe les autres, les sorties, les issues. Se concentrer sur les faits pour ne pas tomber. Les abris où se réfugier, les places fortes. Dissimulés sous la soie et les velours, les murs ne sont guère que des pans de béton décrépis. Les sons doivent restés confinés, ce qui serait un avantage en cas de combat. L'escalier derrière mène en hauteur, probablement vers Jimena. Rien ne donne d'indication sur les défenses ou les forces de l'étage. Peut-ille obtenir des informations d'une façon ou d'une autre avant de foncer ? Monter un plan pour minimiser les risques serait un p-

Quelqu'un s'approche. Se met devant lui. Stop. Se rapproche, tend une main. STOP. Le calme factice se rompt et ille repousse le bras qui se levait vers lui, recule, son cerveau se remettant à palpiter frénétiquement. Une fille, une poupée un monstre un morceau appétissant un otage une complice une jeune femme une illusion une empathe une inconsciente une adolescente. Tout, n'importe quoi. Peu importe. Reste loin, putain. Ne viens pas me toucher de ta chaude peau d'être vivant, NON ! Tu ne partiras plus jamais sinon, tu resteras pour toujours coincée, morte sans l'être, vivante impossible !

Laza le regarde, Laza reste calme. Laza, rester concentré/e sur lui.

Mais Laza s'en va, tiré par Yuki. Ils sortent de la salle.
Ille est seul. Non il est plusieurs mais sans soutien.

Le monde se remet à vaciller sur place, tout change en restant la même chose. Sa vision se modifie, les êtres vivants devenant à la fois des fourmis mouvant à cause de leur seul instinct dans un monde de compétition, des marionnettes manipulées en tout sens par un incube marionnettiste et d'improbables edifices de complexité mentael dans un univers aléatoire. Les contraires s'agitent et valsent, s'entremêlant avant de se confondre et de devenir de nouvelles images. Son corps même devient vibrant, synchroternant toutes ses émotions, ses souvenirs, ses souvenirs, malheureux récepteur essayant d'émettre tout en même temps et s'écroulant en son centre alors qu'il se détruit de lui-même.

Ille sont seul au milieu des autres. Aura rouge palissant. Aura rêche, en fa mineur alors que leur béatitude s'en va et qu'ils commencent à ressentir le cataclysme en devenir qu'ille sont. Panique et fascination, le sucré envahit l'espace. Tout se mêlange. Ille tombent vers le haut, genoux au sol, tête qui enfle comme un ballon, prête à s'envoler ou éclater, libérant dans le temps et l'espace ce qui pousse sous son crâne depuis toujours comme un champignon mutant. L'instant devient éternité alors qu'ille hurlent silencieusement dehors, ou avec rage dedans, ille ne savent plus.

Pression agréable et traumatique sur son épaule lorsqu'on lae saisit à l'épaule. Ses corps réagit seul, tremblant de rage et de douleur, se retournant pour saisir par le cou celui qui a osé l'approcher. Ille rejettent tout, tout, tout ce qu'ille ont, crachent l'intérieur, vomient la douleur, repoussent tout. Tout ailleurs, dans l'autre, dans son lui à elle.

Pression qui diminue un peu, stabilisation. Ille est un au final. Ille s'en souvient.

Sous ses yeux, une fille s'écroule au sol, son corps convulse. Elle hurle, supplie et rit en même temps en même temps que son corps donne l'impression de se disloquer, de fuir en tout sens en même temps. Un bras se lève un instant, tendu vers le plafond comme pour toucher du doigt les banderoles puis retombe sur sa poitrine, se tord, enfonce ses ongles dans le vêtement, la peau. Rire fou en parallèle, mais sa tête s'agite comme plantée au bout d'un ressort fou et ses yeux laissent tomber des larmes, larmes, un océan de larmes, s'accumulant, grandissant, enflant, odeur de sel, amertume.

Ille reste à genoux. C'est luile qui a fait ça ? Vraiment ? Ille ne voulait pas...

Les autres le regardent, terrifiés. Atmosphère lourde, noirâtre percée de pourpre. Haine. Jalousie. Colère. Terreur. Personne n'ose venir, personne n'ose aider, personne n'ose frapper. Pour l'instant. Pour ne pas être le premier, pour ne pas essuyer les coups. Pour avoir une excuse. "Ce n'était pas moi, je n'ai fait que suivre les autres". "Je ne voulais pas...". Pour se mentir à eux-mêmes, se considérer comme des gens biens là où ils ne sont eux-même que des monstres. Pour avoir l'excuse d'exercer leur violence, leur sadisme, leur méchanceté au grand jour. Des excuses pour être eux.

Lâches. Vous n'êtes que des lâches.

Si. Ille le voulait. Ille l'avait toujours voulu, faire mal, se venger, mais il s'était toujours retenu. Pour être mieux qu'eux. Pour avoir le droit d'exister.

Ille a le droit d'exister pourtant. Qui qu'ille soit. Même s'ille ne sera bientôt plus luile.

Je ne suis plus un lâche. Je suis comme vous. Je suis pire que vous. Je vais vous montrer.

S'ille devait disparaitre, ille allait être pour une fois luile-même, tout entier/e. Seuls Lazarus et Jimena survivraient pour témoigner de qui ille était avant sa mort.
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Lazarus Flanders
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MessageSujet: Re: NC 14 | Downward Spiral [pv Greg]   NC 14 | Downward Spiral [pv Greg] I_icon_minitimeJeu 19 Sep - 16:41

«  Mais ce n'est pas ma petite amie !  »

La porte s'était refermée. En un bruit sec qui n'annonçait rien qui vaille. Un bruit qui annonçait clairement... qu'ils étaient maintenant seuls, tout les deux. Dans un couloir sombre et allongée. Pas un autre élève en témoin. Juste eux deux.  Ce qui voulait dire...

Que tout était possible.

Putain de merde.

Lazarus frémit et se défit de la prise de l'incube. Finalement, il n'était pas si sur de jouer le jeu. Tout était possible. Le meilleur comme le pire. Et cela dépendait fortement de là où on se plaçait. L'autre pouvait très bien réessayer ce qu'il avait tenté dans l’entrepôt désaffecté... Non ne pas y penser.

Yuki réagissait enfin aux dires. Il se retourna vers le sorcier, la frustration se lisant dans ses yeux clairs. Un pas vers Lazarus. Un pas en arrière pour ce dernier. Il ne pouvait reculer plus que ça, la porte froide plaquée dans son dos. Essayer de maintenir une distance entre eux deux  ; et rester le plus froid possible. L'incube s’arrêta donc et tourna le dos à l'intéressé, croisant les bras, incarnant de manière presque théâtrale le boudeur capricieux.

«  Mon aimé... Comment ça ce n'est pas ta... précieuses petite amie  ? Mon loulou d'amour il faudra arrêter les mensooooonges ~
Je serais tenté de te traiter d'abruti mais je vais me contenir... Ce n'est PAS ma petite amie  !
BIEN SUR QUE SI HONEY-SAMA  !  »

Il avait rugit entre ses dents, avec une rage insoupçonnable. Deux mains se plaquèrent violemment contre la porte, encadrant la la tête du sorcier. Yuki était près. Trop près. Ses pupilles s'étaient rétrécirent, ne ressemblant maintenant qu'à des fentes noyées dans des iris vertes et intenses. Son regard reptilien semblait s'enflammer par la colère. Flippant. Ouais, ça l'était. Et aucune issue était possible. Lazarus était là, coincé entre les bras de la personne qui lui courrait après, la porte et un regard perçant.

Respirer calmement. Ou du moins, essayer. Finalement, la bouche de l'incube s'ouvrit en un espace de temps semblable à l'infini. Le temps semblait s'être arrêté, les secondes s'écoulant au compte-goutte... avant de reprendre librement son court.

« Honey... Je n'aime pas quand tu me m...
Je ne sors pas avec Jim.
BIEN SUR QUE SI ! Elle est blonde ! Et les rumeurs disent que tu sors avec UNE BLONDE ! »

Owh. Il y avait erreur sur la marchandise, notamment sur le colis kidnappé. Jimena aurait été là, elle lui aurait sûrement collé une gifle abominable. Il y avait quelque chose qu'elle avait saintement horreur...  Lazarus déglutit avec difficulté. Oui il avait peur. La réaction de cet énergumène lui foutait la trouille. Tout était possible. Tout. Et cette phrase tournait en boucle dans le crâne du sorcier. Mais ils n'allaient pas rester là, le regard de Yuki rivé sur le sien, leurs corps aussi proche. C'était mauvais. C'était malsain. Il n'arrivait à rester calme. Trop de proximité. Trop... d'envies multiples. Hormones en action. Ses mains le brûlaient. Il voulait attirer son visage vers lui, sentir la douceur de ses lèvres fines et gracieux. Les laisser descendre sur son torse. L'attirer contre lui. Et agir comme deux fous coincés dans un vestibule. L'embrasser. Haleter. Et...

Se faire prendre au jeu.

Bordel. À quoi c'était-il fait avoir ? À quoi avait-il pensé ? Tout était possible. Vu de cet angle là, oui. Tout était vraiment possible. Il ne devait pas se laisser avoir. Rester lucide. Ne pas tomber dans ce cercle vicieux qui lui fera perdre le contrôle de son corps. Yuki, c'était le gars qui avait tenté de le violer. Qui l'avait réduit à état de marionnette sexuelle. Un violeur. Rester sur cette vision. Ne pas se laisser enivrer.

Et répondre à Yuki.
Ouvrir la bouche. Emmètre un son, puis un autre. Pour créer des paroles simples, en un murmure, à l'impact incertain.

« Jimena... n'est pas... blonde. Je ne... sors pas avec elle.
BIEN SUR QUE SI ! »

De nouveau, un poing s'abattit sur la porte avec rage. Lazarus ferma les yeux, essayant de rester le plus calme possible. Mais c'était un doux mensonge de se persuader qu'il l'était. Partir d'ici. C'était sa seule volonté. S'éloigner de cet incube dont l'aura essayait de lui faire perdre le contrôle de ses hormones.

« Bien sur que si ! Elle. Est...
Brune. Enfin plus châtain.
... »

Sous la révélation, le visage de l'androgyne blond s'assombrit. Lentement, ses mains se décollèrent du bois de la porte et il s'éloigna. Lazarus aperçut une larme rouler silencieusement sur l'ovale de sa joue dans le peu de lumière dont disposait l'espace.

« Je vois... »

Yuki semblait bouleversé. Chamboulé. Blessé. Il lui tournait à présent le dos, secoué par un sanglot silencieux.

« J'a... j'avais tout fait pour changer de couleur... de cheveux. On... on m'a dit que tu aimais bien les... les blondes, plates de poitrine. J'ai tout... tout fait pour... pour toi... »

Lazarus était là, derrière lui, immobile. Il aurait pu tourner les talons et rouvrir la porte comme son corps lui ordonnait de faire. Mais il ne le faisait pas. Yuki se retourna vers lui le visage constellé de larmes.

« Pour... pour te plaire Honey-sama. Je... je voulais que tu me... que tu me regardes enfin ! »

Parce qu'il avait le cœur lourd. Trop gentil sûrement. Peut-être avait-il pitié. Ou bien c'était encore l'influence de l'incube qui le faisait agir de cette manière.  Ou bien tout simplement faible. Pourtant... il avait cette impression d'agir par lui-même, sans que l'on lui ait dicté un comportement.

Doucement, le sorcier saisit la manche du jeune incube. Et l'attira vers lui. L'autre main caressa le visage albâtre de ce dernier, suivant les lignes fines de ses courbes. La première main descendit lentement en un touché délicat jusqu'à arriver au creux de ses reins. Ils étaient proches. Très proches. Le sorcier avait ramené le visage perlé de larme vers le sien. Puis, un baiser se déposa sur le cou de l'incube, furtif et doux. Les lèvres du sorcier remontèrent le long de cette courbure divine. Lentement. Avant qu'elle ne s'arrêtent à quelques centimètres de celles de Yuki. Si fines. Si... enviables.

« Yuki... »

Il l'embrassa. Avec cette même douceur qu'il lui avait saisi le bras. Elles avaient un goût sucré, ses lèvres. Agréables. Enivrantes. Lazarus frémit une nouvelle fois. Une seule pensées revenait sans cesse à l'instant où leurs lèvres s'étaient rencontrées.

Qu'il soit sien. C'était la seule pensée qui occupait son esprit. Qu'il puisse sentir encore et encore son corps proche du sien. Passer silencieusement ses mains dans le creux de sa nuque. Caresser ses cheveux. Murmurer encore une fois son nom.

Et sentir sa force vital s'évanouir.

Laisser l'incube faire ce qu'il voulait de lui.

Le laisser aller plus loin que la dernière fois.

C'est à ce moment là, que Lazarus reprit un peu ses esprits. Lazarus embrassait Yuki. Et non l'inverse. Bordel. Il s'était fait avoir.

Accélération du rythme cardiaque. La peur. La peur montait, envahissait maintenant chacune de ses cellules. Et pourtant il n'arrivait pas à se défaire de l'étreinte qu'il avait lui-même crée.  Arrêter. Stop. Il n'avait pas assez de volonté. Sa vision se brouillait. Sa tête lui tournait. Son énergie foutait le camp, aspiré par Yuki. Et ce dernier lui rendait ses baisers. Que son corps acceptait et rendait avec fougue.

Foutu incube.

Le lâcher. Faire qu'il le lâche. Combattre les hormones qui continuaient à s'exprimer forcement.

Non. Rester. Caresser le corps de Yuki.

Prendre les jambes à son cou.

L'embrasser.

Partir.

Rester.

SE FAIRE VIOLER BORDEL.

Lazarus repoussa l'incube. Avec force. Ce dernier  percuta violemment le mur et lâcha un cri de douleur. Le sorcier s'éloigna et prit appui sur le mur d'en face. Le monde vacillait. Non, c'était lui-même qui ne tenait pas debout. Il haletait. Il suait la peur. La porte était là, à sa portée. Tendre le bras, l'ouvrit, récupérer Greg, Jim et partir. Vite. Il actionna la poignée et tira sur la porte

Quelque chose lui happa le bras.

« Honey... »

Une voix pleine de larmes. Quelqu'un. Yuki. Ne pas écouter. Ne pas se laisser tenter. Ne pas se laisser avoir par la tentation du serpent du jardin d'Eden. Ne pas y retourner. Penser à quelque chose de négatif. Ne pas réagir aux mains qui parcourent allègrement son corps. Ne pas aider les mains qui déboutonne sa chemise.

À moins de vouloir se faire prendre aussi allègrement.

« Loulou ~ »

Une main s'était posée sur la sienne, l'aidant à refermer la porte. Non. Lazarus ne voulait pas rester dans ce vestibule. Ne pas refermer la porte.

Partir.

Rester.

DEGUERPIR.

Bordel.

Lazarus se retourna. Et avec toute la volonté du monde, il administra à son futur potentiel violeur un brusque coup de genoux au niveau de l'entrejambe. Douleur intense escomptée. Il repoussa l'incube de nouveau et franchit la porte, avant de la lui fermer au nez. Yuki mettrait du temps à s'en remettre.  Et il devait en profiter pour retrouver les autres et sortir d'ici.

Retour à la case départ.

L'atmosphère de la salle le happa. Elle était lourde. Changeante. Sombre. La salle était plongée dans un silence malsain dans lequel régnait des hoquets entre le rire et les sanglots. Ils étaient hachés, douloureux. Flippants. Un automate cassé qui essayait encore de chanter une comptine d'enfant. Un cri d'agonie déguisé.

Puis un vrai long et tiraillé.

Puis... plus rien.

Un silence lourd, angoissant. La fille s'était évanouie. Et ils étaient tous là, les yeux rivé sur Greg qui se trouvait à genoux. Il était pâle. Et leurs regards n'annonçaient rien de bon. Comme des vautours qui n'allaient pas tarder à se jeter sur leur proie au milieu de l’arène.

Une proie à l'agonie. Une proie facile. Qu'allaient-ils lui faire ? Il n'en savait rien. La seule chose qui était visible dans ce silence effroyable, c'était leurs yeux. Cette soif. Le mal. La vengeance. Cette envie de tuer. Lazarus la sentait monter en lui. Cette envie de violence. Tuer était possible. Si ils se mettaient dans son sillage. Ils ne toucheraient pas à Greg. Ils ne toucheront pas à la proie qu'ils convoitent.  Non. Pas lui non plus. Ni Jimena. Lui qui d'ordinaire n'était pas violent, les ferait souffrir. Voir ôter la vie. Ce n'était pas bien compliquer. Tordre une colonne vertébrale. Briser des vertèbres.

Des monstres. C'était des monstres. Dénué d'humanité. Et être pacifique ne résout pas les choses.

Le sang résolvait tout.
La douleur résolvait tout.
La mort résolvait tout.
La rage résolvait tout.

Avoir le même langage qu'eux. La brutalité. Et donc perdre son humanité. Devenir une bête de puissance, voulant faire agoniser les autres.

Devenir soi-même un monstre.

Tuer. Torturer. Faire parler la rage qui palpite dans un corps.

Et pourtant personne ne le remarquer bouillir dans le coin de la salle, tous trop occupés à élaborer, construire, détruire des plans de massacre.

Les carnassiers avaient faim. Les vautours allaient piquer sur leur proie.

Dans trois... deux... un...

« Écoutez votre idole. Éloignez-vous de lui. TOUT DE SUITE. »

La rage lui brouillait la vue. Quelque chose le faisait bouillir. Qu'ils s'écartent ou bien ils le regretteraient. Qu'ils obéissent. Il n'hésiterait pas. Ils n'étaient que des vautours. Alors, il serait le fauve.

Le sorcier avançait, une aura ombreuse commençant à l'entourer. Faible ? Non il ne l'était pas. Il ne devait pas l'être. Puiser dans ses ressources. Se surpasser. Et la peur dans tout ça ? Superflue. Ce n'était pas la tapette de Noid. Il n'était pas une tapette tout court. Il avait des cojones. Et il les posait sur le front de son adversaire.

En d'autres termes : il avait des couilles.

Le groupe d'étudiants fit quelques pas en arrière, toujours aussi silencieux. Même le nudiste n'osait l'ouvrir. Et il n'avait pas vraiment intérêt.

« Greg ? »

Le mage d'ombre se pencha vers lui et s'agenouilla à son niveau.

« Ewh, Greg ! Qu'est ce qu'il y a ? »

Une porte vola contre un mur. Merde. Yuki. La douleur de ses bijoux de famille le courbait encore. Sa peau s'était recouverte d'une couche d'un vert émeraude. Sa voix n'était plus qu'un sifflement reptilien qui beuglait :

« LAZARUSSSSSS ! Ne les laisser pas PARTIR A L'ETAAAGE ! »

Un rictus s'afficha sur le visage de Lazarus. Qu'ils viennent. Qu'ils tentent d'agir.

Qu'il viennent vers une mort certaines.

« Venez-donc. Akuma... démon infernal... je t'invoque. Répands la douleur et l'agonie. »

La rage le rendait fou, euphorique. Il voulait le voir, ce liquide dont les variations allaient de la couleur ocre au bordeaux. Cet élixir de vie se répandre dans des flots majestueux. Voir le sang couler.

Sortant des ombres, le démon s'éleva en seigneur et lâcha un rugissement. Lazarus ne contrôlait que peu ce démon. Mais il s'en fichait. Royalement. Il était suffisant pour faire diversion.

« Allez viens Greg. »

Le sorcier se pencha vers son collègue et le redressa. Le contact. Ses sentiments négatifs qui faisaient surfaces. Non. Ce n'était pas lui. Ce n'était pas à lui. Et pourquoi pas d'ailleurs ? Il n'était pas si... gentil... hein ? Cette rage et cette soif de violence... C'était ce qu'il avait toujours caché, derrière une exemplarité hors norme.

Mais Lazarus n'était pas qu'un agneau blanc. Comme les autres, il avait des vices.

Et aujourd'hui, c'était jour de fête.

Il fallait courir. Se diriger à l'étage. Récupérer Jimena et partir d'ici. Rapidement. L'androgyne grimpa les marches quatre par quatre et s'arrêta au milieu des escaliers. Attendre Greg. Jeter un coup d’œil en bas. Quelqu'un les avait vu quitter la cohue. Cette personne les suivait au pas de course dans les escaliers.

« Flanders-sama vous ne devez pas... »

Claquement de doigt. Craquement d'os. Un hurlement qui se perd dans le vide. Un regard qui s’éteint. Un corps qui dévale les marches qui avaient été gravies. Comme une marionnette désarticulées qui tombait de son étagère.

Un mort.

Un sourire ravis s'élargissait sur le visage de Lazarus. Quel gâchis de jeunesse. Et pourtant ce craquement sinistre avait sonné comme une mélodie harmonieuse. Les ombres n'avaient jamais été aussi traîtres.

Aujourd'hui, tout est possible.
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Jimena Jewel
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MessageSujet: Re: NC 14 | Downward Spiral [pv Greg]   NC 14 | Downward Spiral [pv Greg] I_icon_minitimeMar 24 Sep - 15:17

Lumière. C'est ce qui la fit émerger des ténèbres dans lequel elle fut plongée de force. La lumière du soleil lui agressait les yeux. Et lui donnait mal au crâne. Elle sentait ses bras endoloris derrière son dos. Elle tentait de les ramener à elle, mais elle n'y parvenait pas. Elle n'arrivait pas non plus à réfléchir correctement. Ses pensées filaient à vive allure et n'avaient aucun sens. Des bribes de souvenirs lui revenaient, anciens comme récents, rien d'utile, de nécessaire. Elle avait mal au crâne, pourquoi est ce qu'elle avait si mal ? Elle avait pas que mal au crâne. Tout son corps lui faisait mal. Elle était dans une position pas confortable mais elle n'arrivait pas à en changer. Elle n'arrivait pas à se concentrer sur ce qu'elle devait faire. Elle se contentait d'enfouir son visage contre le sol, pour ne plus se faire agresser par la lumière trop envahissante à son goût. Et pourquoi pas se rendormir ? Voir ça plus tard.

Naaaaaaaaan. Trop mal à la tête. Jimena fit un effort surhumain pour tourner de nouveau la tête vers le jour et ouvrir les yeux. Du moins les entre-ouvrir. Petit à petit, mais vraiment petit à petit, ils s'habituèrent à la lumière ambiante. En attendant elle percevait quelques petites choses de ci de là, mais elle ne parvenait toujours pas à rassembler assez suffisamment son esprit pour avoir une pensée cohérente. Tout n'était que bazard, blizzard, pour faire simple son esprit ressemblait à une phrase qui ne voulait absolument rien dire, une succession de mots sans aucun lien entre eux. Il n'était même pas certain qu'il y ait une majuscule ni même un point quelque part. Pas de début, pas de fin. Tout défilait. Et c'était tout.

Jusqu'à ce qu'elle ouvre complètement les yeux sur un lieu qui lui était complètement inconnu. Bon sang, ce qu'elle avait mal aux bras ! Et au dos aussi ! Elle se sentait toute ankylosée. Elle avait mal partout. Au moins, c'était constructif de se dire qu'on avait mal. Jimena commençait à penser que quelque chose clochait. Elle ne se sentait pas bien et ses yeux ne reconnaissaient rien. Mais ou... Ou est ce qu'elle était...

De nouveau, elle fit un effort surhumain pour tenter de rassembler sa conscience et ne pas repartir à la dérive. Parce que c'était si facile de penser à autre chose. Elle voyait un miroir, miroir, reflet, image, sa mère, jolie, papillon, tout allait si vite. Nan, il ne fallait pas perdre le fil, rester concentrer. Elle tenta une nouvelle fois de ramener ses bras vers elle, une nouvelle fois elle n'y parvint pas. Quelque chose bloquait. Quelque chose qui faisait mal à ses poignets. Qui la retenait. Mais pourquoi ? Elle fit tourner sa main droite et ces doigts rencontrèrent quelque chose. Des fils, relié, encorder, cordage, corde. L'évidence lui sauta au yeux à ce moment-là. Lieu inconnu, main attachée, elle s'était faite kidnapper.

Mais cette idée lui paraissait tellement saugrenue qu'elle la vira automatiquement. Pourquoi est ce qu'on voudrait l'enlever ? Non, c'était sûrement ce mal de tête, et cette fatigue qui l'empêchait de voir bien net. En réalité elle était dans sa chambre, sur son lit, ses bras libres, ou peut-être qu'elle rêvait tout simplement. Elle attendit alors que ça passe. Elle cligna des yeux plusieurs fois. Mais rien ne bougea. Et plus le temps passait, plus sa lucidité revenait. Elle n'était vraiment pas dans sa chambre. Et elle ne pouvait réellement plus bouger ses bras. Mais qu'est ce qui se passait encore ?

Après quelques minutes supplémentaire, elle tenta de se redresser en donnant un coup d'épaule et en s'aidant de ses jambes. Elle était à présent assise, tête baissée et faisant la grimace, sa tête grondait contre ce mouvement trop brusque. Lorsque la douleur se calma enfin pour revenir à quelque chose de supportable, elle rouvrit de nouveau les yeux. Elle était allongée sur un sol en bois, d'ou les douleurs parcourant tout son corps. Dans une pièce presque vide. Une grande fenêtre laissait passer la lumière. Un miroir était posé contre un mur en face. Et c'était tout.

"Ah, t'es réveillée alors."

Jimena voulut se retourner, mais elle sentait qu'un seul mouvement trop brusque pouvait la faire vaciller.

"Je vais me sentir moins seule ! J'ai quand même eu une tâche ingrate à accomplir. Je suis sensée te surveiller mais quand tu dors y'a rien à faire !"

Mais c'était quoi encore ce délire ?

"Ou j'suis..."

Sa voix était faible. Dénué de tout sentiment. Pourtant Jimena commençait à avoir un peu peur. L'inconnue qui lui parlait n'avait pourtant pas l'air très dangereuse, mais la petite sorcière avait un mauvais pressentiment.

"On est au Temple ! C'est Yuki-kun qui a choisis le lieu. Moi je pensais à un truc plus discret, mais lui, il voit toujours les choses en grand. Et puis j'étais pas très partante pour tout ça au début, c'est vrai, il le fait pour séduire quelqu'un d'autre. Mais moi j'suis amoureuse de lui ! Tu dois te dire je suis bizarre d'aider mon amoureux à essayer de séduire quelqu'un. Et ben moi je trouve que c'est une belle preuve d'amour. Tu trouves pas ?"

Mal à la tête. Chut, la ferme, cette voix est trop agaçante ! Et qu'est ce qu'elle racontait putain ?!

"Je comprends rien..."

Des bruits de pas. La fille s'approchait. Elle se mit en face de Jimena et se pencha.

"Bah, c'est pas compliqué ! Je suis amoureuse d'un garçon, et ce garçon en aime un autre. Mais comme je l'aime, je fais ce qu'il me demande. E moi, il m'a donné la tâche "superimportante" de te garder ici."

Jimena secoua la tête. Elle n'arrivait pas à en croire ses oreilles.
" Mais qu'est ce que j'ai à voir la dedans moi ?! Laisse-moi partir, j'ai mal partout, c'est affreux.

La fille avait les cheveux blonds, des yeux bleus clairs, elle était plutôt mignonne et elle avait l'air gentil. Elle regardait Jimena avec compassion.

"Je suis désolée mais je ne peux pas faire ça, j'ai promis à Yuki-kun de faire ce qu'il dit. Mais tu sais, il te veut pas de mal, et il te relâchera dés qu'il aura eu ce qu'il voulait !"

Jimena se sentait au bout. Dans quoi s'était-elle encore embarquée ? Elle en avait marre, plus que marre d'être mêler à des trucs comme ça, elle avait rien demandé elle !

"MAIS JE M'EN FOU DE TOUT CA DETACHE MOI PUTAIN."

La fille fronça les sourcils.

"Tu sais, je voulais pas être méchante avec toi. Mais toi t'es pas gentille. Bon. Je suis quand même gentille moi, alors je me dis que c'est peut-être parce que t'as faim ou t'as soif que tu réagis comme ça. Et puis Yuki-kun a pas dit qu'on devait mal te traiter, alors je vais te chercher à boire tu veux ? "

Elle se redressa et Jimena entendit des bruits de pas, une porte qui grince, des bruits de pas, la même porte qui grince et qui se ferme. La petite brune se tourna doucement, tout doucement, elle était belle et bien partie. Et elle devait en faire de même.

Elle se releva très difficilement, titubante, sa tête lui tournait encore et ses bras dans le dos l'empêchait de reprendre l'équilibre. Il fallait qu'elle trouve un moyen de défaire ses liens. Haha, trop facile avec son pouvoir. Elle se mit en face du miroir, de profil et se concentrant sur la vision de la corde qu'elle voyait, elle tenta de dénouer les noeuds. Bien plus difficile que ce qu'elle pensait de prime abord. Parce que sa tête lui faisait toujours aussi mal. D'ailleurs c'est en se regardant dans le miroir qu'elle comprit pourquoi. Sur son bras droit, il y avait un bleu, rond, et au milieu une petite tâche rouge, du sang sécher sans doute. On l'avait probablement droguée. Cette idée la rendit malade. Mais elle n'avait pas de temps à perdre. Elle se concentra de toute ses forces, elle donna tout pour pouvoir retirer ses liens. La corde bougea très légèrement. Et cela suffit à lui redonner espoir. Elle persista encore et finalement, la corde tomba au sol. Pour une fois, Jimena fut fière de son pouvoir.

Elle se caressa les poignets un instant, ils étaient bleus eux aussi. Mais bordel, ils étaient tous dingue ici ! Pas de temps à perdre, il fallait sortir d'ici. Jimena marchait en oscillant de droite à gauche, c'était pas bon signe. Elle parvint à la porte, mais celle-ci se rouvrit à ce moment-là, elle eut tout juste le temps de se glisser derrière. Elle retint sa respiration.

"Je suis..."

Plateau qui tombe au sol. Et pas de course. Cette fille était stupide, elle n'avait même pas pensé à regarder si elle était toujours dans la pièce. Elle avait vu le bout de cordage et était parti alerter son pote. Alerter... Et merde, ça voulait dire qu'elle n'avait pas une seconde à perdre ! Elle secoua la tête comme pour faire partir tout ses vertiges qui la prenaient. Et elle sortit de la pièce.
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Greg Ogramann
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MessageSujet: Re: NC 14 | Downward Spiral [pv Greg]   NC 14 | Downward Spiral [pv Greg] I_icon_minitimeDim 20 Oct - 9:31

Noir.

Les ténèbres grondaient sous la surface blanche et plane de l'illusion. Gentillesse lisse en apparence, semblants de douceur et d'amour quand l'envie et la rage luttaient pour émerger. Ille le sentait, ce courant de réalité enfoui sous la blancheur. Effluves de haine. De colère. D'orgueil. Luxure. Et les reflux de mesquinerie, de petits rien du tout, de pas grands choses, d'oublis volontaires. Petites pensées du quotidien qu'on enfouit loin, qu'on ne voudrait pas avoir.
Si moi j'avais ta chance...
Qu'il crève.
Tu ne mérites rien d'autre.
Noir.

Les perles de noirceur éclosaient chez les autres, immondes oeufs reléguées dans un coin et négligés. Et les nouveaux arrivants venaient réclamer ce qu'on leur avait toujours refusé.
Le droit d'exister.
Le droit d'être.
Le droit d'agir.
Resurrection des morts-nés. La marée noire approchait et le blanc disparaitrait, submergé par le rouge.
Rouge du sang.
Rouge de la vie naissante et mourante.
Rouge des sentiments reniés.
Et d'un coup.

Bleu.

les mèches bleues qui se balançaient à chacun de ses pas, lentement, lent métronome hypnotisant
Ses vêtements azur, salis par la course dans les bois, moirés de reflets de couleurs
Lazarus se tourna vers lui et plongea ses yeux indigo dans les siens. Cristallins, limpides, purs comme la glace, tout ça...

Bleu dans ce monde en noir et blanc. Bleu qui s'approche.
Bleu lumineux qui devient bleu nuit.

NON !

Ille le sent qui s'approche, vient l'aider à se relever. Et la couleur commence à se ternir à son approche. Ille ne veut pas, ne veut plus. Pas d'un monde recouvert de rouge pour révéler la noirceur. Le bleu est beau, le bleu est vrai, le bleu ne doit pas devenir noir. Repli en luile même, les ténèbres tenues en laisse et la marée diminue. Un peu. Ille devient barrage, endigue le flot obscur. L'absorbe. En luile-même, de là où il n'aurait pas du sortir.

Marcher, avancer. Son corps avance, suit le bleu. Son point de repère. Sa couleur. Le suivre pour que le monde ne chute pas dans les ombres de l'abysse. Et se retenir dedans comme dehors, rester luielle.
Un pas. Puis l'autre. Sans penser, sans se perdre. En avançant dehors sans sortir dedans. Bleu devant, noir derrière et cela doit rester ainsi.
Monter l'escalier, rejoindre le bleu qui monte monte monte. Ses pieds sont lourds. Plomb. Et sa tête lourde de toute la noirceur qu'elle tente de contenir. Mais il faut s'élever, suivre le bleu.

Et le noir parle.
Le noir tombe.
Le noir meurt.
Bleu scintillant passe au cobalt sous ses yeux en l'espace d'un sourire. Les dents blanches sont noires en vrai, noires comme la bête au fond de l'abysse de son esprit. La bête qui sort. Qui hurle en silence. Qui tue.

Et c'est sa faute. Ille a causé ça.

Reculer loin. Par peur que le cobalt devienne nuit, que l'obscurité étouffe la lumière.

Descendre l'escalier, s'éloigner du bleu qui monte monte monte. Pieds lourds et tête lourde, l'aident à s'éloigner. Retour à la terre, retour au fond, loin du bleu du ciel.
Un pas. Puis l'autre. Sans penser à ce qu'ille a fait, à ce qu'ille a causé. Bleu derrière luile, noir devant, et cela doit rester ainsi.
Marcher, avancer. Son corps fuit le bleu. Son point de repère. Sa couleur. Le fuir pour que le bleu ne devienne pas comme luile, ne chute pas dans les ténèbres. Pour que le bleu continue quelque part à exister dans ce monde obscur et éclaire quelqu'un d'autre.

Devant lui le noir. Les noirs.

Ille avance. Et le rouge surgit lorsque le sang commence à gicler.
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Jimena Jewel
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MessageSujet: Re: NC 14 | Downward Spiral [pv Greg]   NC 14 | Downward Spiral [pv Greg] I_icon_minitimeDim 20 Oct - 13:53

Elle vit la petite blonde disparaître dans le couloir de gauche. De fait, elle prit à droite. Elle rasait les murs d'une part par prudence, d'autre part parce que si elle ne le faisait pas, elle risquait de s'effondrer sur le sol. Elle priait pour que ses vertiges disparaissent au plus vite parce qu'il lui serait difficile de se battre -elle espérait cependant ne pas devoir le faire- dans un tel état.

Elle ne savait même pas dans quel lieu elle se trouvait, par ou fallait-il aller pour trouver la sortie ? Et si elle rencontrait quelqu'un en chemin ? Elle pressa le pas, vite, elle voulait sortir. Elle espérait tellement pouvoir s'enfuir. Sans encombre. Mais bien évidemment c'était impossible. Ca aurait été trop facile, pas drôle ! Il fallait TOUJOURS qu'il lui arrive des merdes incroyable, il fallait TOUJOURS que ça lui tombe dessus, elle qui demandait jamais rien, qui était trop faible pour se défendre toute seule. En même temps ce serai pas marrant si elle était capable de régler un tel problème en moins de deux. C'est vrai, fallait de la difficulté, fallait de la pression, du stress, de l'action, du sang, des morts !

Alors forcément, quand elle croisa quelqu'un dans le couloir qui s'approchait d'elle, la regardant d'une façon étrange, elle ne put s'empêcher de péter un câble. Il était HORS DE QUESTION qu'on la retienne plus longtemps ici, HORS DE QUESTION qu'elle redevienne un vulgaire objet de transaction ou elle ne savait quoi d'autre. Hors de question qu'on la mêle encore à des histoire qui ne la concerne en rien. On ne la toucherai plus.

"Eh, t'es pas la fille qui..."

Il avait trop parlé, Jimena lui décocha la plus belle droite qu'elle n'eut jamais faite. A vrai dire, c'était la première fois qu'elle frappait ainsi quelqu'un. Il s'effondra sur le sol en gémissant, son nez devait lui faire mal, elle avait du le lui casser. Elle l'enjamba ensuite et sans perdre une seconde reprit son chemin. On ne l'arrêterai pas. L'espace d'un instant elle fut satisfaite de ce qu'elle venait de faire, la seconde d'après elle prit peur. Elle venait de briser le nez de quelqu'un sans ciller. Et ça lui avait fait du bien. Bah, elle réfléchirai à tout ça une fois sorti de cette merde, l'heure n'était certainement pas à la culpabilité. Et c'est vrai que ça l'avait soulagée... Elle avait pu se défendre toute seule, un peu.

Toute personne se mettant en travers de son chemin subirai le même sors se dit-elle. Oui, elle voulait que tout cela se termine au plus vite. Elle s'en fichait bien de savoir pourquoi ou comment, elle voulait juste sortir. Elle n'essayerai même pas de retrouver l'instigateur de tout ça. Peu lui importait tant qu'on ne venait plus la faire chier.

Des escaliers. Enfin. Cela voulait dire qu'elle était à un étage. Pour sortir fallait descendre. Elle secoua la tête prit d'un vertige assez violent, s'adossa contre un mur et attendit quelques secondes. Elle ne pouvait pas rester la plus longtemps, fallait qu'elle s'en aille. Attrapant la rampe à deux mains, elle entreprit de descendre marche par marche. Et finit par s'asseoir au bout de la troisième. Ca n'allait pas, plus du tout. Nauséeuse, elle sentit qu'elle allait vomir. Putain mais qu'est ce qu'on lui avait fait ?! Et quelqu'un d'autre arrivait, elle l'entendait monter. Elle regarda son poing et se dit que décocher une nouvelle droite, c'était tout à fait faisable. Mais valait mieux prendre ses précautions tout de même. Elle se releva, remonta les trois marches qu'elle avait peiné à descendre, se retenant de gerber sur place et s'adossa contre le mur, la ou le nouvel arrivant ne pourrait la voir. Et elle attendit. Et lorsqu'enfin il arriva, elle lui sauta dessus en hurlant, poing fermé, elle allait le frapper mais perdit l'équilibre et se ramassa lamentablement, entraînant l'inconnu dans sa chute. Heureusement pour elle, ils ne glissèrent pas dans les escaliers. Elle tenta de se redresser, elle nota au passage la couleur inhabituel des cheveux de l'inconnu pas si inconnu que ça et fut projeter sur le côté par ce dernier.

Elle tourna la tête vers lui, elle l'avait bel et bien reconnu. Elle se redressa et murmura:

"La.. Lazarus..."

Que faisait-il ici ?
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Lazarus Flanders
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MessageSujet: Re: NC 14 | Downward Spiral [pv Greg]   NC 14 | Downward Spiral [pv Greg] I_icon_minitimeDim 27 Oct - 11:44

Noir. Tout était si noir. Le noir des ténèbres. Le noir des ombres. Le noir de la Mort. Le monde était noir et tacheté de rouge. Le rouge du sang. Le rouge de la folie. Le rouge de la violence. Le même rouge qui avait tapissé le sol irlandais. Cette même senteur. Ces même tâches brillantes dans ce noir ambiant. Et parmi elles... des tâches de lumière. Des tâches de lucidité. Des étoiles qui luisaient dans un environnement sombre et glauque. Lazarus était là, au milieu de tout ça. Violence. Colère. Brutalité. Tuerie.

Tuer tous ceux qui se mettrons sur sa route.
Éviter de tuer. Innocents. Ils y avaient des innocents.
Et alors ? S'il étaient ici, c'est qu'ils pouvaient...
rester en vie.
Les massacrer.

Tout comme la dernière fois. Cette dernière fois... si chaotique pour lui ; et si novatrice. Si... magnifique. La Mort était là, regardant le massacre se dérouler sous ses yeux excités. Du sang. Encore et encore. Le verser par litre. Et écouter la mélodie des supplices. Voir son Avatar laisser libre cours à ses envies.

Noir. Noir et rouge. Ténèbres et sang. Une alliance magnifique. Tuer. Pour le plaisir. Pour punir. Pour faire passer sa frustration. Pour faire passer sa peur. Voir le dernier soubresaut d'un corps. Ressentir l'excitation du moment.Sourire. Rire. Rire aux éclats comme un possédé. Sens-tu l'adrénaline  qui court dans tes veines ? Sens-tu ton cœur tambouriner contre la poitrine à cause de l'impatience ?

Un monstre. Une énorme bête tapit dans l'ombre. Un sourire écarlate la distinguant du noir ambiant. Il était la bête. Il était la Mort. Les deux en même temps. C'était le temps de la chasse. Chasse pour vivre. Chasser pour survivre. Chasser pour le plaisir. Chasser pour tuer. Allier ces quatre raisons en une seule action. Chasser. Torturer. Achever.

Alors les ombres se rassemblèrent lentement au creux de sa main. Doucement, une faux se formait. La même faux qui avait ôtée la vie quelques semaines auparavant. Les mêmes ombres qui avaient tuée Petit Jean. Et les autres. Un frisson parcourut l'échine du sorcier lorsqu'il cette pensée agréable effleura son esprit.

Tap. Tap. Une marche. Puis une nouvelle. Tic. Tac. Les aiguilles de l'horloge avançaient. Et Lazarus posait un pied devant l'autre, arme à la main.

Tic tac goes the clock. Someone's out to find you.
Tic tac goes the clock. Your last chance to escape.
Tic tac goes the clock, no more time for fear.
Tic tac goes the clock, The last sound that you'll hear. ♫♪


La Mort était là. La Mort suivait son sillon. La Mort ramassait les corps qui tombaient après son passage. Combien de mort allait-il y avoir aujourd'hui ? Six ? Moins ? Plus ? Combien de litre de sangs coulerait et tapisserait le sol d'une couleur carmin ? Combien ? C'était bien la question qui restait visible dans les yeux vides de la Faucheuse. Elle le suivait, l'observait. Un spécimen si intéressant. Beau et paisible. Mais derrière un minois si fin pouvait se cacher un souffle de mort. Doux et brutal à la fois. Même dans sa manière de tuer. Un intéressant spécimen.

Tchack, tchack faisait la faux. Elle tranchait. Elle tuait sans aucun état d'âme. Une marche. Une autre.

Que désires-tu mon Avatar ?


Tuer. Entendre le chant d'agonie résonner encore et encore. Ne plus ressentir la peur. Tuer. Tout simplement tuer. Changer la peur en sang. Libérer la rage qui m'habite.

Alors, tue. Encore et encore. Fais-le pour ton bien.


La faux tranchait. La faux faisait danser, virevolter des gouttes de sang en une harmonie presque parfaite. Un corps. Un autre. Les marches se recouvraient d'une couleur pourpre en un tapis de corps. Combien de morts ? Même lui n'en avait  pas conscience. Tuer. Encore. Pour se sentir mieux. Ne plus sentir cette oppression au creux de sa poitrine. Et sortir d'ici. Lazarus avançait marche après marche, le regard dans le vide. Il chassait. Les instincts primaires prenant le dessus ; et un coin de sa conscience le suppliait d’arrêter. Ne plus recommencer. Ne plus faire comme ce soir là en Irlande. Ne plus. Et pourtant l'envie était insoutenable. Juste un peu. Un tout petit peu. Quelques gouttes seulement. Pas plus...

Danse, porteur de faux. Danse la mort. Danse pour moi au milieu des corps qui tombent.

Alors il dansait écoutant une partie de son cœur. Tourne, faux. Tranche, faux. Les mouvements étaient fluides, gracieux. Telle une danse rituel. Marche après marche, les corps tombaient en un rythme sourd. Tuer. Juste un peu. Pour se sentir mieux. Oublier ce qu'on est réellement. Et revêtir le masque de la Mort.

Dernières marches. L'étage était calme. Pas un seul signe de vie.

Personne à... rendre silencieux.

Un hurlement s'éleva dans le silence. Un cri de rage, de désespoir. Un cri déterminé. Suivi d'un corps qui sortit de l'ombre. Et qui heurta violemment le sorcier.

Impact du sol. Douleur à l'épaule. La cicatrice était toujours fragile et envoyait des ondes douloureuses dans tout le reste du corps.

Danger. Il y avait danger.
Instinct.
Réagir.
Tuer.

Il repoussa brusquement le corps à l'aide de son autre épaule et se releva dans la foulée. Faux tranchante deviendra lame. Épée fine et tranchante. Adaptée pour le corps à corps. Tuer. Survivre. Suivre son instinct. Être rapide. Ne pas laisser à l'autre le temps de réagir. Ne pas mourir. Pointer la lame dans la direction de l'inconnu. Juste sous le menton. Juste au niveau de la glotte. Le contraindre.

Car un seul mauvais mouvement pouvait transpercer cette gorge si belle.

Lazarus se tenait droit, debout, le regard métallique. Son épaule le faisait haleter. Ne pas penser à la douleur. Penser à survivre. Ne pas écouter la blessure qui se déchire et qui hurle en silence.

« La... Lazarus... »

Appuyer un peu plus sur la gorge. Faire sentir la pression de la lame froide contre le pouls de l'inconnue.

«  Un mot de plus et.. »

Inconnue. La voix. Cette voix. Voix féminine. Douce. Pas inconnue. Comme une bombe à retardement, elle explosait  pour lui faire prendre conscience. Il la connaissait. Alors chercher. Chercher au fond de son crâne .

Lynn.
Chelsea.
Non pas leur voix. Chercher encore.

Jimena.

Jim.

La vérité implosa. Jim. Petite brunette douce. Celle qui l'avait accueillie. Celle qu'il menaçait. Celle qui avait une lame contre la gorge. Celle qu'il risquait de tuer.

« Jim... »

Il recula. Ses yeux améthystes reprenaient vie, s'animaient. La lame retourna aux ténèbres. Et la raison refaisait surface. Avec l'horreur qui la composait. Confusion. Raison. Violence. Tout se mêlait à la perfection dans son esprit.

Tuer. Il l'avait encore fait. Combien cette fois-ci ? Aucune idée. Ils ne méritaient pas. Ils ne méritaient pas de mourir comme ça. Respiration rauque. Larmes qui roulaient. Il recula encore jusqu'à ce que le mur lui offre le soutien dont il avait besoin. Inspirer. Expirer. Tout ira bien. Fermer les yeux. Et se prendre dans ses bras. Non. La prendre dans ses bras. L'androgyne attira contre lui son amie et posa son front dans le creux de son cou. Respirer. Arrêter de trembler. Se calmer. Arrêter de voir en boucle les horreurs nées de ses mains. Pourquoi. Pourquoi était-il comme ça ? Pourquoi ces envies si meurtrières ? Des envies de morts. Des envies de sang. Si prenantes. Incontrôlables.

Le danger ne venait plus des autres. Mais de lui. Un danger. Il en était un. Tuer était si facile maintenant. Tout s’enchaînait à partir du moment où l'angoisse se faisait sentir. Un moyen de défense. Par agression physique d'autrui. Tuer n'avait jamais fait autant de bien. Et pourtant... tant de vies gâchées. Tant de vies perdues... ce n'était pas pardonnable.

Un monstre. Le pire des monstres. Cette impression d'être instable. Aller à sa perte... à sa destruction. Et pourtant il était comme ça. C'était sa nature. Rien n'y changerait. Il fallait juste qu'il s'y fasse. Quelle belle ironie.

Un monstre. Et pourtant il tenait une petite fille frêle au creux de ses bras. Il l'adorait. Il était venu ici pour elle. Pour la faire sortir d'ici. Jimena. Une petite chose fragile... qui tomberait sur son œuvre macabre. Alors elle le rejetterait sans doute. Lui qui hurlait à l'intérieur de lui-même, demandant de l'aide. Elle ne verrait plus comme le Lazarus que les autres connaissaient. Oui. Sûrement. Peut-être.

Désillusion. Dégoût.
Comme Chelsea.

Elle ne le dira peut-être pas. Mais cela se ressentira. Alors comme il avait fait pour Chelsea, il s'éloignera. Pour ne plus lui faire du mal. Ne pas risquer de les tuer.

«  Jim... Tu.. tu es là. Pardon. Pardon... »

Mais des excuses ne seraient sans doute pas suffisantes. Elle ne devait pas savoir pourquoi il s'excusait. Mais elle le saurait sans trop tarder. Pas tout de suite. Qu'elle ne regarde pas vers les escaliers. Qu'elle ne les descendent pas maintenant. Pas... maintenant.

« Ewh vous deux ! »

Mouvement à l'étage. Odeur de sang qui se répandait. Deux personnes avançaient vers eux. Lazarus lâcha Jimena et se plaça devant elle. Ils étaient dangereux. Eux qui avançaient avec un air plein de reproches. Alors que fallait-il faire ? Courir. Non. Les tuer. Tout simplement. Une solution si parfaite. L'odeur du sang provoqua un frisson d'excitation dans le corps de Lazarus. Des cris émanaient d'en bas. Agonie. Souffrance. Des sonates à reproduire encore et encore. Deux lames se forgèrent dans les ombres. Les ombres recréaient l'acier tranchant. Les ombres allaient tuer...

Jim.

Non. Pas devant elle. Pas ça. Ne pas lui montrer. Ça. Les ombres repartirent de là où elles venaient. Tout était possible. Sauf tuer. Penser à elle. Ne pas la choquer.

« C'est elle ! La pas gentille !  Elle s'est échappée !
Ouais bah c'est elle qui m'a foutu un putain de poing dans le pif.
Yuki-kun ne va pas être content si elle s'en va ! Reviens, j'avais apporté à boire ! »

Ils la voulaient. C'était elle qu'ils cherchaient. La protéger. Ne pas les laisser la toucher.

Alors les tuer.
Non.
Si.
Jim. Penser à elle.

Lutter. Encore. Toujours. Ne pas se laisser envahir par la peur et la violence. Ne pas choisir la voie qui l'attirait le plus. Juste quelques gouttes. En verser quelques unes. Non. Ne pas céder. Et puis cette épaule qui s'ouvrait doucement, le sang tachant les vêtements. Le sang répandant son odeur métallique. Le sang faisant chavirer sa raison.

Tuer.
Non.
Penser à elle.
Et pourquoi penser à elle ?
Parce que...
Rien.
Tuer.
N...o...n

Une mains se posa avec vigueur sur son épaule blessée, le sortant de son dilemme.

« Hum Flanders-sama c'est pas tout mais il faudrait nous rendre la fille et puis... »

Alors la bête s'éveilla. Danger. Douleur. Voila ce qui l'éveilla. Les ombres se rassemblèrent rapidement au creux de la main du sorcier. Une armure partielle d'ombre recouvrit avec la même vitesse son épaule malade.

Et la lame se planta.
Tuer.
NON !

La lame dévia. L'abdomen fut planté. Le sorcier recula, respirant difficilement. Non. Il devait arrêter. Ne plus tuer.  Ne. Plus. Regarder. Le sang. Couler. Ne... pas chercher... à achever.

Les voilà qui criaient. La fille de peur. Le gars de douleur. Ne pas écouter. Ne pas continuer. Leur dire de dégager. À moins qu'ils tiennent vraiment à mourir. S'éloigner. Rester loin.

« Dégagez. Maintenant. »

« Ou mourrez. ». C'était ce qui était sous-entendu. La voix rauque du sorcier était menaçante. Froide. Montrant qu'il ne plaisantait pas. Les deux n'étaient pas fous. Ils tenaient à leur peau. La fille soutenait son camarade et s'empressaient à disparaître.

Il ne restait plus qu'eux deux. Jim. Lui. Il fallait partir. Quitter ce lieu ; ne plus mettre en danger les autres. Arrêter les cris qui s'entendait en bas. Ou bien... non. Les arrêter. Point barre. Sans les tuer. Qu'ils restent en vie. Qu'ils meurent. Qu'ils crèvent.

Merde.

« Jim... Faut... qu'on parte...d'ici. Descendre. Puis Greg. Puis partir. »

L'armure se dissipa, disparaissant avec la lame dans les ombres. Le sang tâchant son épaule. Sa douleur le faisait souffrir. Ses phrases étaient hachées, sa respiration courte. Et des envies meurtrières qui montaient et disparaissaient. Résister. Ne pas faire d'autres massacres. Partir loin.  Partir... ce qui impliquait le fait que Jimena voie ce qu'il avait fait. Qu'elle voie le sang qui avait coulé.

Par sa faute.
Par sa main.  

« Pardon Jim. Pardon pour les escaliers... »
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Greg Ogramann
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MessageSujet: Re: NC 14 | Downward Spiral [pv Greg]   NC 14 | Downward Spiral [pv Greg] I_icon_minitimeMer 13 Nov - 16:13

A la porte. Observer.

Le noir attaquait sous la forme d'un monstre ténébreux. Des pseudopodes d'ombres jaillissaient et furetaient, chassant mollement les faibles yokai affolés de la pièce. Mollement. Erratiquement. Distraitement. Jusqu'à ce qu'un tentacule saisisse la cheville de l'un d'entre eux, trop lent pour fuir. Aussitot la horde se mit en chemin. Se rassembla. Se coller à sa peau. Personne ne vint aider le garçon alors qu'il se débattait vainement. Un bruit atroce se fit entendre alors que le malheureux tétanisé plantait ses ongles dans le plancher, tentant d'échapper à l'étreinte mortelle. Un crissement alors qu'il égratinait en vain le plancher, suivi d'un court bruit de chair écrasée lorsque son corps fut transpercé par une lance d'ombre.

Hurlement.
Gerbes d'écarlate.

Les gouttes volèrent en pluie, éclaboussant le mur mitoyen d'un dessin fantasmatique. Coulures. Ille suivit du regard une des gouttes, dégoulinant le long des monts et vallées de la planche de bois brut, stagnant un court instant le temps de contourner un noeud de bois. Derrière elle, un chemin rubis, tapis rouge saluant la splendeur de l'hémoglobine. Devant elle, la toile vierge du bois, cette page blanche attendant que la souillure du sang la lave de cette affreuse couleur brune.

Rouge.

Hurlements d'agonie, de détresse, de peur. Odeur d'ammoniaque, de cuivre, de fer. Ces mouvements désordonnés, incohérents qui tentaient de conquérir l'espace. Vivre. Encore un peu. Ne pas devenir noir, ne pas devenir rouge. Juste encore un peu, un petit peu, par pitié, je n'ai pas mérité ça, je veux ma maman, je veux vivre, je veux-

Je veux.
Je veux.
Je veux.
Ille voulait faire disparaitre le blanc, révéler le noir.

Nouvelle lance. Nouvelle pluie de sang. Petite averse alors que le yokai à l agonie ouvrait la bouche pour tenter une dernière fois d'hurler sa douleur.

Ille voulait révéler la laideur de ce monde. Ce morne désespoir qui sous-tendait chaque geste de chaque être humain, cette violence contenue dans chaque esprit. L'impuissance. La solitude. La cruauté. La rage. Des mots, que des mots. Que des mots ?

Corps jeté sur le coté, jouet cassé. Jeté de son coté. Les quelques yokai qui essayaient de se glisser vers l'issue de secours s'arrêtèrent devant leur camarade, dont les yeux n'étaient désormais plus que deux billes de verre inertes. Horreur, dégout. La compassion n'existait plus. Ce n'était plus leur ami, juste un déchet de cauchemar et une preuve de leur monstruosité.

Ille voulait de ses mains rendre réels ces mots, arrêter de faire semblant d'en ignorer le sens.

Le respect n'existait plus. Les ténèbres rebougèrent, cherchant une proie ; ils écrasèrent le cadavre dans leur fuite, foulant aux pieds leur "humanité".

Humanité... Révèle toi dans toute ta noirceur.

Ille usa de son pouvoir d'illusion sans aucunement bouger de la porte. Illusion totale. La porte disparut à leurs yeux, laissant un pan de mur vierge à la place. Ils s'arrêtèrent à quelques pas de lui, terrifiés et stupéfaits, alors même que la perle de sang finissait de dérouler son tapis de velours carmin, allant se noyer dans la mer d'hémoglobine au bas du mur. Plus d'issue de ce coté... Alors peut-être que l'autre porte...

Celle derrière le monstre.

Pleurs, panique. Les tentacules s'approchaient, à la recherche d'une nouvelle proie. L'une des yokai s'approcha de lui, son poing levé, prête à défoncer le mur illusoire si besoin. Sortir, elle voulait sortir, juste sortir, loin du sang, loin de la mort, loin ! Tout, tout, elle ferait tout pour ça, se faire mal, faire mal aux autres, détruire, s'enfuir, juste vivre !

Contrôle des corps.

La jeune fille s'arrêta, sous son contrôle, se retourna vers ses camarades. Sourit, du large sourire vide d'une poupée de porcelaine, et avança vers eux d'un pas vif. Pour pousser un "camarade" vers le monstre. Un sacrifice...

Une gerbe de sang l'éclaboussa. La toile vierge de sa peau devint rouge de son péché, noire de son acte.

Ille relâcha son contrôle sur elle, la laissant libre de constater les conséquences de son geste. Elle venait de tuer quelqu'un. Elle avait voulu le faire. Ille lui avait juste permis de réaliser son souhait... Vivre un peu plus longtemps. Qu'elle subisse la honte d'être aussi lâche. L'horreur du regard des autres. La terreur d'être jetée à son tour au fauve. Et le soulagement de respirer une minute de plus. Horrible soulagement mais si réel...

Humanité, terrible humanité...

Barbarie. Si proche de luielle, le noir se révelait tellement facilement. Les adolescents se mirent à se battre pour survivre, frappant de toutes leurs forces leurs "amis" pour ne pas être la prochaine proie du monstre. Le prochain sacrifice. Pour survivre encore. Et s'il fallait écraser les autres pour cela, tant pis.
Ou tant mieux.
Les rancoeurs cachées se révélaient dans la tourmente, et les serments d'amitié révélaient au grand jour ce qu'ils étaient : des paroles en l'air, emportées par le vent sitot prononcées. Frapper, cogner, faire mal, dominer, s'imposer : la noirceur se révélait dans ce groupe. Chacun pour soir. Loi du plus fort. Et même dans ce carnage, plaisir trouble et malsain d'écraser le plus faible.

La page blanche était remplie désormais. Haine, Furie, Sadisme, Panique prenaient forme dans ces magnifiques nuances de noir et rouge. Un chef d'oeuvre se construisait sous ses yeux, se magnifiant d'instant en instant. 

Ille voulut s'avancer dans la foule. Devenir une part entière du tableau au lieu d'en être uniquement le peintre.

Impossible d'avancer. Ses jambes ne lui obéissaient plus, littéralement. Quelque chose en luielle résistait. Refusait de céder à l'appel de la noirceur, de tremper ses mains dans ce liquide rubis si merveilleux.

Quelque chose qui faiblissait lentement...
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Jimena Jewel
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MessageSujet: Re: NC 14 | Downward Spiral [pv Greg]   NC 14 | Downward Spiral [pv Greg] I_icon_minitimeLun 18 Nov - 7:01

Non, ça c'était pas Lazarus. Ou alors un double maléfique. Ouais, c'était même pas improbable. Mais ce regard, c'était pas celui du Lazarus qu'elle connaissait. Loin d'être tendre, il lui faisait clairement comprendre qu'il était à deux doigts de lui trancher la gorge. La lame sur son cou lui faisait mal mais que pouvait-elle y faire ? Elle n'avait aucune chance. C'était pas Lazarus. Le Lazarus qu'elle avait connu ne la menacerait pas de la sorte. C'était pas Lazarus. Ca pouvait pas être lui. Parce que si même les gens qu'elle aiment se mettent à se retourner contre elle, qu'est ce qui lui resterai ? Si même ceux en qui elles croient finissent par la lâcher, qu'est ce qui lui resterai ?

Les larmes coulaient, elle sentait soudainement très seule. Abandonnée de tous. Puis il revint à lui. Son regard changea, revenant à celui qu'elle lui connaissait, son arme disparut. Alors c'était un double maléfique. C'était bel et bien le Lazarus qu'elle appréciait. Le même. La même personne. Elle respira comme si elle avait courut un marathon, le regardant, larmoyante. Il l'avait reconnu. Il avait l'air d'aller mal. Il pleurait lui aussi. Il s'en voulait non ? Oui, sûrement. Il s'en voulait. Jim' se voyait se relever pour le prendre dans ses bras, lui dire que tout allait bien, que c'était pas grave. Elle se voyait mentalement le faire. Mais en pratique, elle restait là par terre, les bras ballants, à le regarder stupidement en respirant fort. Incapable de bouger pour elle ne savait quelle raison. Ils restèrent là quelques secondes puis ce fut Lazarus qui l'a prit dans ses bras, enfouissant sa tête dans son cou. Elle le laissa faire mais ne répondit pas. Ses bras refusaient de se refermer sur lui. Elle était fatiguée, elle n'avait plus la force d'aider son ami. Et elle s'en voulait, parce que tel qu'elle le connaissait, il devait crouler sous les remords.

"Jim... Tu.. tu es là. Pardon. Pardon..."

Oui, elle était. Lazarus. Son ami. Elle allait finalement répondre à l'étreinte, mais elle fut coupée dans son élan. Des voix connus. Des têtes aussi. Lazarus s'était relevé trop rapidement pour qu'elle puisse le retenir. Alors elle resta au sol, impuissante.

Allez-vous en. Allez-vous en avant qu'il ne soit trop tard. Oh. Trop tard.

Tout s'était passé si vite. La lame qui le transperce. Le cri. Les cris. Le sang. Gicle. Douleur. Pour le blesser, pour Lazarus, pour elle. Vision d'horreur, encore une scène qui la marquerait à vie. Pourquoi Lazarus ? Pourquoi lui faire ça ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi, POURQUOI. POURQUOI PUTAIN.

La voilà qui sombrait de nouveau.

C'était pas le moment. C'était jamais le moment. Faut avancer t'es pas toute seule. Ouais. Pas le choix. Les autres fuyaient comme des lapins. C'était ce qu'elle comptait faire elle aussi. Avant ça. Maintenant elle n'était plus sûre de rien.

"Jim... Faut... qu'on parte...d'ici. Descendre. Puis Greg. Puis partir."

Oh... Greg était là aussi ? De mieux en mieux, donc. Donc. Rester comme une débile assise par terre ou se lever enfin ? Elle s'était arrêtée de pleurer le temps que durait l'action. Maintenant les larmes coulaient de nouveau. Sortir d'ici au plus vite pour oublier. Ouais, c'était ça qu'il fallait faire. Péniblement elle se releva. Elle avait oublié qu'elle se sentait mal, elle chancela en se relevant.

Elle remarqua aussi que Lazarus était blessé. L'épaule. Du sang, rouge qui teinte ses vêtements. Fais chier.

"Pardon Jim. Pardon pour les escaliers...

Elle ne savait pas de quoi il parlait, mais redoutait déjà le pire. Sans dire un mot elle se tourna vers les escaliers, attendit que Lazarus la rejoigne. Elle croisa son regard triste. Elle refoula ses larmes, c'était plus le moment. Etre forte. Elle ne l'avait jamais été, mais elle pouvait ne pas montrer ses faiblesses. Enfin elle pouvait tenter. Se tenant à la rambarde, elle entreprit de redescendre ses marches. Un pas après l'autre. Marche après marche.

Sang, chairs en lambeaux, rouges, morts, sang, déchiquetés, rouges, massacres, sang. Partout. Comment était-ce... Comment... Co.... L'ascension se faisait plus que difficilement, elle allait lentement et devait supporter toutes ses visions d'horreurs. Son oeil était irrémédiablement attirer par chacun des corps qu'elle dépassait, elle ne pouvait pas ne pas regarder, c'était plus fort qu'elle. Et irrémédiablement, ça la rendit malade. Tête qui tourne, vision qui se trouble. Envie de gerber ses entrailles. A mi parcours elle s'accroupit et éjecta le peu de nourriture qui lui restait dans le bide. Qui avait bien pu faire ça ?

Comme un écho à sa question les excuses de Lazarus lui revinrent en mémoire. Ainsi que le fait qu'il avait failli lui trancher la gorge. Tout était clair en fait. Il avait pété un gros câble et avait bousillé tout le monde. Une envie de rire la prit tellement, un rire nerveux qu'elle ne contint pas. Elle rit, se tenant encore aux barreaux de la rembarde. Elle posa ensuite sa tête contre l'un des barreaux. Elle n'en pouvait plus. Elle n'avait plus la force de continuer. Fermer les yeux pour ne plus voir, faire comme si il n'y avait rien. Ouais, y'avait rien. Pffff se voiler la face n'avait aucun effet, lorsqu'elle fermait les yeux les images du massacres lui revenaient en tête, avec une précision étonnante. De nouveau envie de vomir.

Sauf qu'elle savait qu'elle pourrait pas rester ici éternellement. Et agir comme ça ne ferait que faire culpabiliser Lazarus. Oui enfin il venait de massacrer à première vu, une dizaine de personne. C'était pas vraiment lui. Bah pourtant... Non, c'était pas vraiment lui, c'était comme la fois avec Milander.. Manipulation ? Ouais. C'était une explication rationnelle. Plausible. Ou comment se voiler la face. Mais Lazarus ne pouvait pas être un tel monstre... Non, il avait même des remords. Lazarus. Il faisait quoi d'ailleurs ? Elle se tourna vivement et rouvrit les yeux, croisant son regard, tellement désolée. Des larmes lui échappèrent. Elle se releva finalement sans dire un mot.

Elle aurait voulu lui dire, lui montrer qu'elle n'avait pas peur, qu'elle ne lui en voulait pas. Mais ce serait être hypocrite. Elle avait peur, lui en voulait d'être comme tout ces monstres qui tuent pour tuer. Et elle se détestait de lui en vouloir comme ça. C'était peut-être même pas sa faute.

Elle fit un effort surhumain pour ne pas regarder. Mais rien que du coin de l'oeil, elle voyait tout. Elle avait accéléré le pas pour descendre plus vite, mettre fin à ce supplice. Arrivée en bas elle s'adossa contre un mur, dos au massacre et se laissa glisser au sol. C'était toujours pas le moment, mais elle avait besoin d'une pause. C'était sans compter les bruits dans la salle d'à côté. Des grands bruits, et des cris aussi. Encore un massacre sans doute. Elle pensa à Greg. Greg qui était là, lui aussi. Greg qui avait déjà...

Y aller. Non. Si. Non. Rester là. Non. Le rejoindre. Pour se faire tuer ? Non. Si. PUTAIN. Elle ne bougea pas. Elle se rendit compte qu'elle était complètement impuissante. Elle ne pouvait rien faire. Pour la première fois de sa vie, elle ne se jetterai pas dans la gueule du loup.
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Greg Ogramann
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MessageSujet: Re: NC 14 | Downward Spiral [pv Greg]   NC 14 | Downward Spiral [pv Greg] I_icon_minitimeDim 22 Déc - 18:25

Le rouge se répandait dans la pièce. Le sol. Les murs. Le plafond. L'air. Les gens. Luielle. Il envahissait tout. L'ombre avait saisi de ses tentacules un jeune homme. Sa bouche était ouverte en un cri d'horreur alors que sa peau auparavant si pâle se teignait de ce rouge synonyme de vie comme de mort.

Le blanc s'en repart, et la mort sombre arrive, drapée de soiries vermillon. Restez civils s'il vous plait. Nous sommes entre gens civilisés, n'est-ce pas?

Derrière l'illusion, ille les observait, ces yokai si civilisés face à eux-mêmes.
L'illusion ? Quelle illusion ? Plus de témoins. Plus de masques à maintenir. Plus que l'horrible vérité du vivant. La surface de bienséance craquait en même temps que leur apparence d'humanité. Ecailles et coups bas. Crocs et croc en jambes. Pouvoirs et mise à mort. Révélations.

Le cri devint gargouillis liquide et une fine pluie de goutelettes carmin aspergea son visage. Ille passa la langue sur ses lèvres par envie. C'était salé autant qu'amer. C'était mort.

Plus d'illusion. Plus de blancheur factice camouflant les ténébres profondes habitant les êtres. Rien qu'eux, juste eux. Une vision si horrible qu'ils préféraient se détruire plutôt que voir leur reflet dans les yeux d'autre.
Ne rien voir, ne rien entendre, ne rien sentir. Les singes chinois, qui ne voulaient pas savoir.
Mais ils ne pouvaient l'ignorer désormais.
Cruauté                              Rage                                       Horreur
Haine                                Sadisme                                  Colère   
Dégout                             Terreur                                    Panique

Les tentacules sinuèrent sur le sol, l'ombre rapant le béton. Son bas et rauque, grondement de méchant loup. Bad wolf toque à la porte, toc toc toc.  En contrepoint, les petits cochons lachaient leurs suppliques aigues.
S'il vous plait.                      Non.         Aidez-moi.                         Prenez-le plutôt.                                Je veux pas.         Je veux plus.   Non.                       A l'aide.                                      Pas moi, elle.         Pousse toi.    Va t en il te veut.                              Si tu es mon ami sauve moi.                                                  Non.                   Pas encore.                 Plus jamais.                                                       Je veux pas mourir seule.               Tu le mérites pas moi.     Aidez moi.                                 Je me laisserai pas faire.                              Non.                 Je veux vivre.                                     Crève.


Instinct de survie. Si fort et si pitoyable, ce tableau. Tant d'humanité qu'ille avait envie de vomir.

Stridence. Ce cri. Et un bruit de étonnamment crayeux, alors que les ongles tentent de s'agripper une prise. Petit cochon se fait attraper, petit cochon se fait tirer, petit cochon se fait égorger, petit cochon fera du bon paté.

Stridence amplifiée. Car petit cochon ne veut pas, non, ne comprend pas qu'il doit mourir. Petit cochon résiste malgré les craquements d'os qui cédent. Crac et Cric, la mélodie n'en est que plus belle et rythmée. Sa jambe se tord selon un angle improbable et le mur dévoile une nouvelle fresque de rubis liquide, peinture si éphémère et magnifique pourtant.

Stridence insupportable lorsque l'ombre fond sur la peau blanche et la pénètre, fouaille sous cette protection illusoire. Qui s'élève dans les aigus, grimpe, ne s'arrête jamais. Plus haut, plus fort, plus aigue. Ses mains se portent à ses oreilles, s'attendant à sentir du sang frais en dégouliner. Vaine tentative d'assourdir ce bruit si strident. Le son passe par le béton. Remonte le long de ses jambes, envahisse ce qui était creux en lui. Poumons. Estomac. Sinus. Le son résonne en luielle. Est luielle. Et veut ressortir.

Ille hurla en même temps que les autres, contrepoint chaotique au hurlement initial. La douleur le submergea tout entier. Noyade. Suffocation. Impossible de tenir. Son corps autant que son esprit vacillèrent, tombèrent.

Ses genoux heurtèrent douloureusement le sol, ses mains s'avancèrent pour l'empêcher de tomber en avant. Mal. Ca voulait encore sortir, encore. Greg hurla, encore, encore. Que ça le laisse vivre.

Silence soudain. Le brun arrêta d'hurler, le goût du sang dans la bouche d'avoir trop hurlé. Ou.. Non. C'était pour ça qu'il avait cette saveur cuivré sur la langue ? N'est-ce pas ? Pour rien d'autre? Pour rien...

Il releva la tête par réflexe lorsqu'une personne le poussa violemment, l'envoyant valser contre le chambranle de la porte.

La pièce était rouge. Presque entièrement rouge. Devant lui, des flaques de sang renvoyaient la lumière des néons, faisant danser des reflets rosâtres sur le plafond. L'ombre fouillait le sang, cherchait les vivants qu'il voyait s'approcher de lui. Des corps sans vie trainaient sur le sol. Trainaient. Comme des objets oubliés. A portée de main, un cadavre de jeune fille était souillé de traces de semelles ensanglantées sur sa jupe blanche, sa chemise bleue, sa joue pâle. "Qui m'a marché dessus ?" Ses yeux vides étaient tournés vers lui, semblant lui poser cette question. "Qui m'a marché dessus ?" Encore et encore. Son bras était dirigé vers lui, doigts semi-fléchis, attendant qu'il daigne lui faire l'aumôme d'une réponse. "Qui m'a..."

Aumône d'une chaussure qui écrasa le pouce contre le sol. Greg, à moitié hypnotisé, entendit le craquement de l'os martyrisé alors qu'une partie des élèves se ruait vers la sortie désormais visible. Sortie qu'il encombrait.

La foule passa à coté de lui en hurlant, le poussant et repoussant, manquant le piétiner plusieurs fois. Il n'y prêta même pas attention. Dans ses oreilles résonnait ce petit craquement de rien du tout, ce bruit de biscotte qu'on écrase par mégarde au petit déjeuner. Juste ce petit crac.

"Qui m'a marché dessus ?"
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Lazarus Flanders
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MessageSujet: Re: NC 14 | Downward Spiral [pv Greg]   NC 14 | Downward Spiral [pv Greg] I_icon_minitimeLun 13 Jan - 17:22

Noir. Gouache épaisse étalées sur des plumes de corbeaux. Noir. Comme les ténèbres. Comme la mort. Le Noir est glouton. Le Noir est Vide. Le Noir est Mort. Il aspire. Engloutit. Pervertit. Il écartèle, il désosse, il décapite. Il tue. Et sur cette épaisse gouache noire, viennent éclater quelques bombes.

Rouge. Rouge sang. Visqueux. Ferreux. Artistique. Le rouge est destruction. Le rouge agresse. Le rouge est plein. Le rouge est Mort. Ami du Noir. Il saupoudre. Recouvre. Pervertit. Il est la couleur de la chair à l’air libre. La couleur d’un cri d’agonie. La couleur dont le carrelage s’imprègne.

Tic tac. Tic tac.

Le temps tourne. Et tout est instable. Un équilibre précaire qui peut basculer. Soit tic. Soit tac. Soit noir. Soit rouge. Obscurité.

Tu marches dans le noir. Tu tâtonnes. Tu hésites. Tu oscilles.

Comme le pendule de l’horloge. Le tac est un danger. Le tic n’est pas fiable.

Et tu avances Lazarus, tu te fais équilibriste.

Rouge cadavre. Les morts te regardent. Les morts te voient osciller dans cette obscurité parfaite. Rouge. Fragile. Branlant. Voilà comment était la perception du monde. Les couleurs n’avaient pas de sens. Le noir en avait. Et aspirait. Englobait. Tuait de tâche en tâches. Pourpre. Carmin. Des membres teintaient les marches noires. Tâches. Tâches. Noir et Rouge. Nuit et mort.

Quand vas-tu tomber ?

Trouver un repère. Un point d’accroche. Une couleur chaude dans cette peinture froide. Tache de vert ; vert tacheté de noir. Vert qui s’enfonce dans les abysses. Émeraude qui devient terne. Tends la main vers la couleur, rattrape-la. Ne la laisse pas t’échapper.

Jimena.

Suivre ses pas et avoir l’air normal. Ne pas sombrer. Rester à la surface de la lucidité. Juste ça. Et ne pas tuer.

Mais comment faire quand les cadavres semblent te regarder avec des airs horrifiés ? Comment faire quand les cadavres frais sentent le rouge et la mort ? Comment faire quand le sang s’écoule de sa propre plaie.

Le fer est odorant. Le fer est enivrant. Tout était possible ce soir. Jimena pouvait mourir. Oui, c’était possible. De ses propres mains. Facilement. Juste étirer une ombre. La rendre tranchante. Et… en finir. Une marche. Deux marches…

Jimena. Petite tache de couleur dans un monde qui sombrait. Petite tache qui risquait de s’éteindre. Son corps fuyait. Son regard fuyait.

Petite tache faible qui fuit la vérité. Elle se fait un écran devant ses yeux. Un monde où le sang n’a jamais pas coulé.

Elle ne disait rien. Mais tout se sentait. La peur pue. La peur se humait. Et Lazarus le sentait. Il pouvait jouer avec elle.

Petite proie facile.

Jouer un peu. Puis tuer. Et se délecter de ce beau spectacle. Non. Respirez. Rester concentré. Ne pas tuer.

Tellement hypocrite Jimena. Dis-lui que tu as peur. Peur de lui. Peur de sa perte de contrôle. Il est derrière toi et tu as peur. Tu descends les marches et tu sens son regard rivé sur toi.

Juste quelques gouttes. Non. Rien. Promis elle ne mourra pas. Je ferais attention. Non. Si. Et tant pis si elle m… Non. Juste une entaille rien de plus.

Tu le sens. Il est instable. Près à tomber de son fil. Et à vivre dans un monde bichrome. Noir. Rouge. Sang. Mort.

Les cris d’agonies se mêlaient. L’agonie était une symphonie, un chef-d’œuvre. Aigue. Stimulante. Horrible.

Tu as peur Jimena. Ecoute ta respiration. Ton cerveau hurle : COURS. Mais tu n’en as pas la force. Tu as peur hein ?

Les ombres se lèvent. Les ombres sifflent. Les ombres suivent silencieusement la cible. Des serpents a l'affût de la proie. Attendant le bon moment pour attaquer.

Tu sais qu’il peut te briser en un rien de temps.

Ombres qui s’animent et qui deviennent inertes. Ombres instables et qui oscillent. Une marche. Deux marches. Lazarus avançait, le regard dans le vide. Funambule il suivait son point de repère. Il s’accrochait à la seule chose qui…

Fragile comme tu es.

…l’empêcherait…

Il n’est plus que l’ombre de la Mort. Mon ombre. Et il tue pour son propre plaisir.

… de sombrer de nouveau dans le meurtre.

Le visage figé du sorcier s’anima. Un sourire affamé se dessina sur son visage. La proie était contre un mur. La proie était recroquevillée par terre. Faible. A sa merci.

L’envie était trop forte.
Tant pis si elle y laisse la vie.

Les ténèbres changèrent et se firent arme. Faux de la mort. Faux faite de noir et de rouge.

Dis-moi quelle senteur a ton sang, Jimena ?

Stridence.
Stridence.
STRIDENCE.
SDTRE.CEEN


Le monde noir et rouge vibra. Des parties s’écroulèrent. Le sang gicla. Les ombres revinrent à leur état normal. Douleur.dleurou. Tout avait du se.n… n’en avait pas. Tout s’écroulait. Briques d’un monde étrange qui disapraisait. Les phrases ne formaeit pludes mots nidess^hrases. Suites de lettrquisesuventet qui disparissent.

Njdazl ;gdoeklùlqzieaideokkfnjiùaidedzjumqiaidenmaide

Effondremjrent. Lesoln’est plus.Lesang couledans la bouch.Mal.Lam.partout. Toutrap. Semordrelalanguepourfairepasserladouleur.fort.torf.for.
Stop.Tsop.Sotp.Pots.STOP.
Hulrer fort. Hurlertrèsfort.aterre.touché.coulé.Mal.MML.Aide.Edai.Cridanslatête.faitmalmalmal.
Sefairepoussercontriuunmur.passeage.cirs.affolements.peur.Douleurpourlui.Arreter.Stop.ptqso.
La couleur reivnent. Avecladouleur.
DSTE.CEEN.


Letrtes qui reforment des mots puis des phrases. Idées qui s’assemblent de nouveau. Lucidité. La douleur s’estompe. Le cri disparait. Fini. Stop. Plus de cri qui fait mal. Foule d’élèves qui court vers la sortie. Peur. Horreur. Survie. Lazarus les observait. Effaré. Perdu. Egaré. Ils fuient. Que fuient-ils ? Pourquoi tant de r… rouge. Noir. Chair. Cadavres. Corps piétinés, mutilés. Méconnaissables.

Crac. Crac. Crac.

Le son des os qui cassent résonnait. Et Lazarus regardait. Interloqué, spectateur de la scène. Envie de vomir. Envie de fuir. Mais son corps ne réagissait plus. Il fallait remettre tout en place. Idées, pensées, envies. Alors il observait sans rien dire. Les autres couraient et ne semblaient pas les remarquer. Si certains croisaient son regard. Et le détournait presque aussitôt. Peur. Horreur. Survivre. Partir. Fuir.

Greg.

Rouge. Beaucoup de rouge. Trop de rouge. Alors il fallait partir. Sortir. Ne pas poser de question. Car les réponses étaient évidentes.

« Greg. »

Plus de force. Plus d’envies. Le monde tanguait. Vertiges. Malaise proches. Le sorcier avançait. Chancelait.

« Sortons. Vite. »

Plus de force. Même parler était difficile. Alors utiliser peu de mots. Et sortir. Vite. Ne plus rester ici. Le monstre d’ombre s’était dissipé. Mais il restait le rouge. Carmin qui colorait ce carrelage noir. Noir de morts.

Sortir. Prendre une bouffée d’air. Chanceler. Osciller. Marcher. Osciller.

Sombrer dans l’inconscience.

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Jimena Jewel
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MessageSujet: Re: NC 14 | Downward Spiral [pv Greg]   NC 14 | Downward Spiral [pv Greg] I_icon_minitimeMar 21 Jan - 15:40

Elle n'irai pas. Elle avait trop peur. Trop peur de voir ce qu'il y avait de l'autre côté. Trop dangereux. Pour elle. Elle ne tiendrai pas. Elle était déjà à deux doigts de défaillir. Des images lui revenaient brutalement en tête et elle savait pertinemment qu'elles ne s'en iraient pas de si tôt. Jamais en fait. Ellesviendraient la hanter au moment du coucher, durant son sommeil, durant la journée, la terrifiant affreusement lorsqu'elle se retrouverai seule dans sa chambre. A chaque bruissement, à chaque souffle de vent, son coeur bondirai, et elle serait dés lors incapable de se calmer. Elle manquerai de nouveau de sommeil et sombrerai un peu plus. Comme c'était déjà le cas depuis un petit moment maintenant. Elle donnerai beaucoup pour pouvoir oublier...

Cauchemar sans fin. Non. Cauchemar supposait que ce n'était qu'un rêve. Or c'était bien plus qu'un songe. C'était la vraie vie. Loin d'être un jeu et si c'en avait été un, il ne l'aurait pas amusée du tout. La réalité macabre continuait. Une foule d'élève décidait à cet instant de sortir. Blessée, apeurée, la foule se ruait au dehors. Ce n'était pas Lazarus cette fois, la cause de cette fuite. C'était pas lui. Quelqu'un d'autre. Nouveau bond dans sa poitrine. Elle aussi avait peur. Attendez-là, elle voulait sortir elle aussi, partez-pas sans elle...

Il fallait sortir. Il y avait Lazarus aussi. Il devait savoir lui aussi. Il devait avoir comprit. Il prononça son nom. Il prononça son nom distinctement. Ils étaient venus à deux la chercher. Et si Lazarus avait laisser éclater sa colère alors Greg avait sans doute... Enfin. Elle avait déjà vu quelque chose de ce type. Enfin pas vraiment vu, mais ce qu'on lui avait laisser imaginer était assez, disons, explicite. Encore une fois, elle s'imaginait tellement de choses à présent. Elle ne voulait certainement pas que ces pires craintes concernant Greg soient vérifier. Alors elle n'irai pas.

Et elle suivrai Lazarus. Sortir lui paraissait l'option la plus.. pertinente en l'état actuelle des événements. Ensuite elle irai prévenir quelqu'un, peut-être Vika si celle-ci n'était pas déjà au courant. Puis elle songerai à aller voir un psy parce qu'elle sentait qu'elle ne tiendrait plus longtemps à l'allure ou ça allait. Il fallait être réaliste. Gérer tout cela toute seule, elle ne s'en sentait plus capable.

Le teint livide, les yeux sombres, Lazarus n'allait pas bien. Il chancelait.
Le teint livide, les yeux emplit d'horreur, Jimena avait du mal à aligner un pied devant l'autre.

Mais il fallait continuer et partir loin. Elle songea à venir aider son compagnon dans sa marche. Mais le fait qu'elle en avait encore trop peur. Et que son instinct de survis lui recommandait de rester éloigner, au moins le temps d'être sûr qu'il ne lui ferai rien. C'était ce que sa tête disait. Pourtant son coeur lui hurlait de l'aider à reprendre le dessus. Mais elle était déjà incapable de s'aider elle-même alors.. Et puis pour une fois qu'elle écoutait la voix de la raison... Oui, c'était la bonne décision. Enfin peut-être.

Sortir du temple. S'en éloigner. L'air libre. Le soleil lui fit fermer les yeux un court instant. Juste le temps pour elle d'entendre un bruit sourd de quelque chose, ou plutôt quelqu'un tomber sur le sol. Elle cligna plusieurs fois des yeux. Lazarus au sol. Elle hésita. Elle hésita trop longtemps à son goûts.

Tout ce sang sur lui. Oui mais aucune raison de ne plus l'aider, inconscient il n'était plus un risque. Seulement il avait tué beaucoup de personnes. Mais il avait besoin d'aide maintenant. Il avait buté des gens sans aucun scrupule, ça se voyait sur ses vêtements. Il était au sol maintenant. Oui mais toujours susceptible de...

Ne plus écouter sa raison. Lazarus avait été gentil avec lui, elle ne pouvait pas le laisser comme ça quand bien même il... Elle s'agenouilla près de lui, doucement, évitant le plus possible de regarder ses vêtements teintés de rouges. Mais y'en avait partout, partout, partout, impossible de passer outre. Elle sentit de nouveau la nausée revenir. Elle secoua légèrement Lazarus en murmurant son nom. Puis elle se mit à pleurer. Putain de merde, elle devait faire quoi maintenant ? Le laisser seul comme ça et chercher de l'aide ? Elle était fatiguée, elle avait peur pour elle, peur pour lui, peur pour des gens qu'elles ne connaissaient pas. Elle secoua un peu plus fort encore, appelant un peu plus fort encore. Puis entre deux sanglots elle cria son nom. Elle pleura cette fois sans se retenir puisque personne n'était là pour le voir. Elle ne pouvait pas s'enfuir sans lui, en le laissant seul. Et elle ne pouvait pas le traîner avec elle. Anéantit, elle ne pouvait que rester ici et attendre bêtement que quelqu'un vienne. Et si cette personne leur voulait du mal, elle serait incapable de les défendre. Tant pis. Elle était fatiguée.



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Greg Ogramann
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MessageSujet: Re: NC 14 | Downward Spiral [pv Greg]   NC 14 | Downward Spiral [pv Greg] I_icon_minitimeVen 21 Fév - 8:09

Lumière.

Greg tituba alors que le soleil l'éblouissait de ses rayons. Trop de lumière après toute cette noirceur ; il manqua tomber, se raccrocha au montant de la porte. Il ne se souvenait pas s'être relevé. Ou d'avoir marché pour sortir. Mais il ne voulait pas y retourner.

"Qui m'a marché dessus ?"

Sa main se décolla avec peine du bois, y laissant une empreinte de paume ensanglantée. Juste partir. Fuir. Loin. Et quand le risque serait écarté...
...
...
Quoi ?
Aucune idée. Il verrait.

La forêt, les sapins. Le lycée était dans son dos. S'isoler des autres, vite. Son pas s'accéléra à l'idée que quelqu'un puisse le voir et le rejoindre. Pas maintenant. D'abord redevenir lui-même et mettre ses souvenirs au clair. Il se souvenait de Jimena. De Lazarus. De Yuki. De l'encerclement. De s'être défendu. De...

"Qui m'a marché dessus ?"

Fouillis. De... L'humanité ? Un pêle mêle de sensations dont il ne savait si elles le réjouissaient ou le dégoutaient au plus haut point. Ce mêli-mêlo incarné par ce cadavre abandonné, corps de poupée martyrisé par des enfants gatés. La marque de semelle ensanglantée sur sa joue était grande et lui écrasait une aile du nez,il se souvenait. Le sang s'était accumulé sur le rebord, goutte par goutte, jusqu'à former une fine rigole qui se suintait jusqu'à ses lèvres tordues. Sourire cynique ou grimace triste... Puis encore plus bas, et la goutte qui coulait au sol...

"Qui m'a march-"

Il courut, cherchant à fuir cette goutte si accusatrice, cette question si enfantine. Courut jusqu'à en perdre haleine. Finalement, il ne voulait peut-être pas se souvenir. Pas se rappeler. Juste courir jusqu'à semer cette fille. Les corbeaux. Le monde. Lui-même.

Courir jusqu'à s'écrouler au pied d'un arbre.

Et la goutte toucha le sol dans sa tête.

Et les larmes commencèrent à se déverser sur ses joues.

Plus jamais. Plus jamais ça.

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