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 Quand le maître devient bourreau [PV Kyô]

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Kikyo Matsumoto
Kikyo Matsumoto
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MessageSujet: Quand le maître devient bourreau [PV Kyô]   Quand le maître devient bourreau [PV Kyô] I_icon_minitimeDim 6 Jan - 5:34

Kikyo Matsumoto. Une jeune fille aux caractéristiques physiques peu surprenantes, si on oubliait ses yeux rouges. A l'esprit enfantin et fragile, rétractile. Une petite fille timide en somme. Une petite sorcière timide, peut être. Toujours étant que si elle n'avait pas eu ce maudit don pour recopier ce qu'elle voyait, elle aurait put rester une petite sorcière innocente et au moins un minimum heureuse. Ou encore si Kyôfushou n'avait pas eu l'occasion de remarquer ce talent.

Mais malheureusement pour elle, les circonstances l'avait voulu ainsi : Elle était définitivement prise au piège par les cours particuliers du professeur de Sciences Occultes.

Des bons côtés ? Oui, il doit bien en avoir quelques uns... Un seul, au moins !... Oui, peut être cette amulette. Si Kikyo gardait toujours un mauvais, très mauvais souvenir d'Heliott Kent, ce petit morceau de métal imprégné de magie par monsieur Fushou la rassurait considérablement. Mais très franchement, elle aurait volontiers troqué cet objet contre une relative tranquillité d'esprit.

Les mauvais côtés, elle n'arrivait plus à les compter. Cette ridicule réputation de "renégate" qu'elle se trainait depuis que les reporters de la Gazette avait affiché en public ses cours avec Kyô. Ces cauchemars et ces flashbacks, qui l'assaillaient tant et plus depuis leur première séance. Ces devoirs supplémentaires qui devenaient de plus en plus écrasants. Ces... Entailles... Bon Dieu elle n'arrivait même pas à réaliser qu'elle continuait à aller à ces cours alors qu'il l'avait déjà blessé ! Des marques et des blessures qu'elle avait eu toutes les peines du monde à justifier à l'infirmier. Ce caractère glauque et sadique qu'elle avait eu toute les peines du monde à réprimer, et qui ne faisait que se renforcer à chaque séance.

Non, décidément, elle ne devait pas retourner à ces cours. Jamais.

C'est ce à quoi réfléchissait Kikyo en se dirigeant vers le bureau de son professeur particulier. Elle ne parvenait plus à dire à combien de séances ils en étaient. Mais ce dont elle était sûre, c'est que dans tout les cas, c'était trop. Beaucoup trop. Ses petits pas la menèrent comme à chaque fois devant cette porte qu'elle redoutait tant. Elle savait ce qu'il y avait derrière, elle connaissait ce bureau, cette ambiance noire, cette aura qui suintait des murs, ces objets glaçants, ce regard polaire, elle savait ce qui l'attendait.

Elle inspira profondément. Une fois encore, elle n'avait pas su rester sagement dans sa chambre. Sa petite main droite serrant son précieux crayon dans sa poche, elle leva la gauche pour frapper à la porte.

Par pitié faites qu'il ne soit pas là faites qu'il ne soit pas là. Faites qu'il ne réponde pas.

Espoir vains, et elle le savait. Il était toujours là aux heures qu'il lui avait indiqué. Il était 20h05, il était forcément là. Bizarrement, la petite sorcière se dit que rester une petite fille faible était parfois préférable.
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MessageSujet: Re: Quand le maître devient bourreau [PV Kyô]   Quand le maître devient bourreau [PV Kyô] I_icon_minitimeDim 6 Jan - 6:28

Kyô était en kimono de détente, et finissait de préparer ses affaires. Ce soir était le grand soir. Celui où il apprendrait enfin à Kikyo à se servir de ses leçons en pratique. Il avait hésité un long moment avant de la convoquer pour une leçon tout à fait... spéciale. Et cela pour une raison simple : il y risquait un peu sa peau, lui aussi. Pas parce qu'il était susceptible d'être supprimé non. Une entité de la Peur, gavé comme il l'était par le concours d'Heliott Kent n'était pas aussi facilement supprimée. Mais parce que ce qu'il s'apprêtait à lui faire faire était rigoureusement interdit dans cette école bien pensante, et qu'il aurait été fâcheux que le lycée le renvoie pour de telles fioritures.

Il était depuis quelques temps moins patient. Certes il dirigeait toujours sa vie avec la même rigueur martiale, mais il avait de plus en plus de mal à s'y tenir. Ses journées lui paraissaient fades alors qu'il essayait de trouver le moyen d'approcher cette femme au corps si parfait qu'il avait aperçu la dernière fois. Lui qui était un maître des Sciences Occultes était en revanche bien incapable de mener à bien une conquête amoureuse. A vrai dire il n'était même pas certain de savoir comment séduire une femme. Les seules qu'il avait fréquentées s'étaient jetées d'elles-mêmes dans ses bras. Pour son argent. Sa puissance. Ou bien sa froideur. Il devait être une sorte d'archétype du fantasme féminin, de ceux qui se fichent royalement des exigences et volontés des autres, et laissent le temps passer en se contentant de l'observer.

Maintenant qu'il y pensait, il avait aussi ce petit côté cynique. Froid. Manipulateur. Cet air neutre éternel et pourtant cette cervelle qui fonctionnait constamment à plein régime. Rares étaient celles qui attisaient sa curiosité. Une femme l'avait fait il y avait fort longtemps, pour son corps. Une autre pour son ambition. Et Kikyo Matsumoto... et bien. Pour son potentiel.

Il avait bien étudié le sujet des limbes. Et la constatation qui en était ressortie chaque fois était la même. Avec ou sans Isaac, il y laisserait sa peau. Les esprits vagabonds étaient trop friands d'un corps à envahir pour lui laisser le sien, même à lui, qui faisait partie de leurs supérieurs. Il devait donc prévenir une quelconque invasion. Oh. Il était personnellement capable de le faire. Mais il ne pouvait s'occuper à la fois de trouver un corps, rappeler June, contacter les limbes, la transférer dans l'Immatériel, puiser dans Sandlord, et les protéger contre une invasion.

Oui, il était temps pour lui de faire quelque chose qui le répugnait au plus haut point : déléguer.

C'était l'objet de sa leçon avec Kikyo, pour la soirée.

Deux jours auparavant, on l'avait appelé pour une obscure affaire de malédiction, dans un comté non loin de Tokyo. Il y était allé en traînant les pieds. Généralement ce genre de plaisanterie était l'oeuvre d'anciens élèves désœuvrés qui ne supportaient pas de devoir s'intégrer à la société humaine. Ces échecs de l'Académie Yôkai passaient leur temps à maudire à droite et à gauche des personnes dans l'espoir de les faire chanter. Mais cette fois-là, c'était différent.

Et ce qu'il avait ramené pour exercer la petite sorcière, personne ne l'aurait cru assez courageux pour le faire.

Il attrapa donc un bol, de la poudre de charbon, de l'encre, deux gros pinceaux et des éléments magiques de base, avant de passer le pas de sa porte, et se trouver nez à nez... avec Kikyo.

Kyô : Bonsoir mademoiselle Matsumoto.

Il hocha sobrement la tête, et referma légèrement son kimono, pour ne pas paraître trop négligé.

Kyô : Ce soir notre leçon ne se passera pas dans mon bureau mais... un peu plus bas, dans l'aile. J'espère que vous avez passé une bonne nuit.

Clair, net, concis. Si Kikyo se montrait faible ce soir, il n'hésiterait pas à la châtier à la hauteur de sa déception.


Dernière édition par Kyô Fushou le Sam 2 Fév - 5:36, édité 1 fois
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Kikyo Matsumoto
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MessageSujet: Re: Quand le maître devient bourreau [PV Kyô]   Quand le maître devient bourreau [PV Kyô] I_icon_minitimeDim 6 Jan - 7:32

Ne répond pas ne répond pas ne répond p...

Et zut. La porte s'ouvrit, comme elle s'y attendait. Enfin, non. Pas comme elle s'y attendait. Elle s'attendait à ce que, comme à chaque cours, le professeur lui dise d'entrer, qu'elle actionne la poignée avec une pointe de malaise, et qu'il l'attende derrière son bureau, d'un air calme, posé et froid comme la glace. Mais non.

La porte s'était ouverte, et le professeur était juste derrière. Froid, glacial, comme à son habitude. Enfin, non, pas comme à son habitude. Il était vêtu d'un kimono qu'elle ne lui connaissait pas, et tenait dans ses mains plusieurs objets qu'elle n'eut pas le temps de détailler avant qu'il prenne la parole.

Ainsi, la leçon ne se déroulerait pas dans son bureau. Kikyo était fort déstabilisée. Elle qui s'était presque, je dis bien presque, habituée à avoir ces cours particuliers. Elle commençait à peine à entrevoir une possible routine qui pourrait s'enclencher, et voilà que tout était chamboulé.

Oui, Kikyo est certainement la plus casanière des petites filles. Elle détestait qu'on change ses habitudes. Mais si c'était un ordre de KyôFushou, elle aurait du mal à râler.


- Bonsoir Monsieur Fushou.

Comme à son habitude, elle avait tenté de ne pas laisser trembler sa voix fluette devant l'aura impressionnante du professeur, mais ses tentatives vaines ne menèrent à rien. Comme d'habitude.

Aussi s'écarta t elle sagement du chemin du professeur pour pouvoir le suivre, tandis qu'il mentionnait la bonne nuit qu'elle avait passé.

Elle faillit prendre la parole pour répondre mais elle sentait que si elle essayait, elle ne réussirait pas à être honnête. Elle avait passé une nuit comme toutes celles qui précédaient ses cours avec monsieur Fushou, c'est à dire une nuit blanche, passée à vérifier qu'aucune faute ne trainait dans les glyphe qu'il lui avait donné à recopier.

Effectivement, elle n'en avait pas trouvé, mais elle avait cette hantise permanente d'un jour lui rendre un travail dans lequel il trouve des erreurs. Elle ne savait pas ce qu'il lui ferait pour la punir, mais elle ne voulait pas le savoir.

Elle profita du moment où il prit la parole pour détailler ce qu'il avait dans les mains. Un bol, du charbon, deux trois autres trucs et... Et... Des pinceaux ?!

Mais elle... Elle ne pourrait pas tracer sans son crayon ! C'était parfaitement impossible elle ne l'avait jamais fait comment en serait elle capable ?! Elle commença à paniquer intérieurement. Ces fameuses erreurs qu'elle redoutait... Elle les commettrait sans aucun doute si il la forçait à utiliser un de ces pinceau....

Dans quoi c'était elle embarqué bon Dieu...
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MessageSujet: Re: Quand le maître devient bourreau [PV Kyô]   Quand le maître devient bourreau [PV Kyô] I_icon_minitimeMar 15 Jan - 10:24

Un malaise se fit sentir du côté de Kikyo. Est-ce que c'était parce qu'il était en kimono ou bien parce que sa leçon ne se déroulait pas de la même manière que d'habitude ? Il aurait pu lui faire une place entre ses quatre murs, mais il avait jugé plus intelligent de donner cours dans une pièce un peu plus grand. Dire qu'il avait pensé à son confort, à elle, et qu'elle se sentait menacée par un si petit changement. Si elle avait idée de ce qui l'attendait, la pauvre petite. L'exercice qu'il lui réservait aurait été un échec total s'il l'avait réalisé au même endroit que d'habitude. Et puis, cela aurait voulu dire qu'il aurait trainé la malle depuis les sous-sols jusqu'à son bureaut ? Pas question. Pas pour elle.

Cet exercice était un excellent test qui avait fait à plusieurs reprises ses preuves. C'était de cette manière-là qu'il avait réussi à hisser June au dessus de ce qu'elle pensait capable. Mettre ses élèves en situation de crise était toujours un excellent moyen de les faire progresser vite et bien. Soit ils réussissaient et alors ils n'en allaient que mieux, soit ils échouaient et la cicatrice de ce traumatisme cinglant était pour lui l'assurance qu'ils soient deux fois plus appliqués et prudents. La Phobie avait vu à plusieurs reprises ce dont était capable Kikyo. Ses cercles étaient toujours parfaits, même lui n'aurait pu dessiner quelque chose d'aussi exact en si peu de temps. Mais ils avaient un défaut. Ils étaient systématiquement exécutés avec son artefact, ce fameux crayon magique. Kyô n'était pas du genre à faire la fine bouche devant un tel talent de dessin, mais il doutait que la mine d'un crayon aussi magique soit-il puisse encrer sa peau sans le blesser. Voire même encrer sa peau tout court. Il ne pouvait courir le risque que Kikyo se montre maladroite, surtout avec ce qu'il avait prévu pour ses doigts de fée.

Il descendit les marches plus bas que le rez-de-chaussée, alluma le petit interrupteur pour y voir clair dans la cage du sous-sol, et s'arrêta devant une lourde porte en bois ancien. Il la poussa, en silence, et attrapa son katana rangé sur la gauche. Silencieusement, il s'en équipa. Non pas à gauche comme le voulait la tradition mais à droite. Avoir hérité du corps de Hideki Monohara avait fait de lui un gaucher. Il n'avait mentalement aucune de leurs caractéristiques, mais son corps refusait d'obéir lorsqu'il voulait écrire ou se battre de la main gauche. Il était donc contraint de porter son arme de l'autre côté, ainsi que de lever le coude lorsqu'il voulait rédiger à l'encre. Au départ cela l'avait beaucoup gêné, mais passé la deuxième centaine d'années, il s'y était fait, et prenait cela comme une originalité appréciable. Il passa sans un mot pour Kikyo dans le long couloir bardé de différentes portes dont certaines donnaient sur des cellules. Il ne les avait personnellement jamais utilisées mais se doutait qu'en cas d'acte impardonnable les monstres y étaient enfermés - à moins qu'il ne s'agisse de dortoirs pour loups garous en crise ?

Enfin, il s'arrêta, arracha un de ses cheveux et l'accrocha à la poignée de la porte dont l'aura noire et mauvaise se volatilisa. Le professeur de Sciences Occultes savait protéger ses secrets, surtout lorsqu'ils pouvaient hanter une aile entière s'ils s'échappaient. Il laissa Kikyo passer devant lui, colla sa main sur la poignée, et retira son cheveu avant de claquer la porte. Celle-ci se mit à luire brusquement, puis s'éteignit aussi brusquement. De fines volutes de fumée s'échappèrent de ses gonds. La Phobie s'avança au centre d'une très grande pièce bardée de tapis. Au sol, aux murs, il y en avait partout. Ils étaient un peu vieux, abîmés et poussiéreux. Une bibliothèque était disposée au fond de la salle, elle contenait certaines des notes qu'il ne pouvait entreposer dans son bureau. Certaines fioles parmi les plus dangereuses - de celles qu'il n'avait le droit sous aucun prétexte de donner à un élève ou un professeur à moins d'en parler à une plus haute autorité - étaient emmagasinées là, à double tour derrière une épaisse grille de fer forgé qui émanait la même énergie que la porte d'entrée.

Kyô : Voici mon laboratoire. Du moins la pièce que j'utilise lorsque mon bureau ne me suffit plus. J'en suis l'accesseur unique, car il me reconnait comme seul maître. Ne vous approchez ni de la porte ni de la grille, cela vous pétrifierait sur place et vous ferait vieillir à vitesse centuple, ce qui serait idiot.

Il s'approcha à pas mesurés de la malle posée au centre de la pièce. C'était un coffre tout ce qu'il y avait de plus ordinaire. En bois, vernis, un loquet de fer noir le barrant, ainsi que trois cadenas d'argent. La Phobie posa calmement le pinceau non loin du tapis, alla mettre de l'eau dans un bol et réduisit le charbon en poudre à l'aide d'un pilon. Il mélangea le tout pour obtenir une texture vaguement épaisse, et noire comme la nuit. Puis, il approcha un tabouret, sortit le dessin d'un cercle protecteur, et enfila une amulette autour du cou de Kikyo.

Kyô : Mémorisez ce dessin comme si votre vie en dépendait Kikyo, car elle en dépend effectivement. Dans la caisse devant vous se trouve un esprit frappeur. Un esprit pas franchement dangereux, puisqu'il se contentait de faire peur aux habitants de son ancienne demeure, enfin. Jusqu'à ce que je le capture.

Il quitta sa veste de kimono, se retrouvant torse nu. Il faisait froid dans cette pièce. Son corps se couvrit de chair de poule, il dut étouffer un frisson et se faire violence pour ne pas se rhabiller. Il allait tomber malade si l'exercice durait trop longtemps.

Kyô : Comme vous l'aurez remarqué, cette pièce est... particulière. Disons qu'elle a tendance à agir comme un catalyseur d'ondes négatives. Cet esprit est enfermé depuis deux mois, et il est très en colère, affamé, et sans doute fou maintenant que j'y pense... S'il sort de cette boîte, il y a des chances pour qu'il me tue.

Ce qui était rigoureusement faux. Kyôfushou, la phobie en personne ne mourrait pas d'un simple esprit frappeur. Il le laisserait entrer dans sa tête, le dévorerait, et ce serait fini. Mais cela, Kikyo n'était pas forcée de le savoir. C'était mieux qu'elle reste ignorante le temps de leur exercice. Et puis elle avait l'air si tendue... il se demandait ce qu'elle ferait en situation de stress extrême.

Kyô : L'amulette que je vous ai passée autour du cou vous protègera, mais elle ne fonctionne qu'avec vous. Vous pouvez me laisser mourir, mais je vous rappelle que la porte ne peut être ouverte que par moi, vivant. Vous resterez donc ici enfermée toute seule avec cet énergumène, à sa merci.

Il marqua une pause pour mesurer ses effets, termina de mélanger la mixture dans le bol, et leva son regard d'acier sur la petite sorcière. Le démon à l'intérieur de lui eut un sursaut de plaisir sadique à l'idée de la voir fondre en larmes et supplier d'annuler l'expérience. Oui, ce genre d'exercice était vraiment son préféré.

Kyô : Ou alors, vous pouvez prendre ce bol, ce pinceau, et me dessiner le cercle protecteur dans le dos. Ne faites pas une seule erreur, j'y laisserais ma peau, et je tiens à mon enveloppe charnelle. Oh, j'oubliais.

Il lui colla le bol entre les mains pour la forcer à le prendre, se détourna, et défit deux cadenas d'un seul coup. Le coffre tressauta violemment, et un hurlement digne d'une banshee s'en échappa. Une suite de gémissements plaintifs, puis de grognements agacés passèrent la barrière du coffre en bois. Kyô tapa sur le bois du pommeau de son épée pour agacer la créature. Elle lui répondit en l'insultant en allemand, ce qui lui fit poser le regard sur la sorcière. C'était clair. Soit elle se montrait à la hauteur, soit cette chose la mangerait.

Kyô : Vous avez vingt minutes à partir de... maintenant.

Il s'assit sur le tabouret, gardant ses cheveux sur son épaule pour dégager son dos, et prononça rapidement quelques mots. Le dernier rempart entre l'esprit frappeur et les deux protagonistes sauta violemment, l'esprit en sortit, furieux, et se heurta de plein fouet à une barrière invisible, poussant sa joue et son nez déformés par la colère contre cette vitre magique. Qui ne tiendrait pas plus de vingt minutes.

Kyô : Dépêchez-vous. Le temps presse.

Sa voix était plus neutre et calme que jamais.


Dernière édition par Kyô Fushou le Sam 2 Fév - 5:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand le maître devient bourreau [PV Kyô]   Quand le maître devient bourreau [PV Kyô] I_icon_minitimeMar 15 Jan - 13:46

Kikyo ne savait pas encore ce qui l'attendait. Mais si elle l'avait su, elle aurait fuit en courant. Vite. Très vite. Et ne se serait pas retournée.

Mais malheureusement pour elle, la lecture de l'avenir n'était pas dans ses capacités. Aussi ne ressentit elle qu'un vague sentiment de malaise quand elle vit le professeur traverser le couloir. Docile, obéissante et incroyablement stupide, elle le suivit sans discuter. Mais en même temps, qui aurait prit ce risque ? Pas grand monde, et surtout pas elle. Elle avait atteint le point de non retour au moment même où elle avait franchit la porte de cette foutue bibliothèque. Et malgré tout les efforts qu'elle pouvait espérer un jour avoir le courage de faire... Elle ne pouvait plus faire machine arrière.

C'est pour cela que, malgré le fait qu'ils descendent au sous sol, dans un couloir remplit de cellules dont elle ne voulait en aucun cas connaître l'utilité, elle continua de suivre le professeur Fushou comme son ombre, à petits pas presque inaudible tant elle aurait voulut se faire invisible et impalpable en cet endroit angoissant. Mais oui. Bien évidement. Ce n'était que le début du simulacre de ce qui pouvait éventuellement ressembler de loin au commencement de sa leçon.

Lorsqu'ils arrivèrent devant la porte que Kyô ouvrit, elle commença à comprendre à quel point elle avait creusé profond pour s'allonger dans son cercueil et demander à Kyô de reboucher. L'aura de peur émanant de cette pièce était si forte qu'elle commençait presque à en suffoquer. En même temps, elle avait oublié de respirer en entrant dans la dite pièce. Elle scruta chaque centimètre carré de mur, d'objets ou autre pour tenter de trouver une sortie.

Et revint de son inspection encore plus effrayée.

Elle écouta le laïus du professeur, ses yeux semblant vouloir sortir de leurs orbites tellement ils étaient écarquillés de terreur pure. Attendez. Attendez. Elle avait besoin de temps. Non. Non. Non. C'était pas possible. Tout les criquets que vous voulez mais NON.

Dans ses mains, le dessin du cercle, le bol, le pinceau. Dans sa poche, son crayon. Si près et qui lui semblait pourtant à des dizaines de kilomètres. Devant ses yeux, le dos nu du professeur, l'esprit frappeur qui tentait de traverser la barrière qui lui semblait plus fragile que du papier de riz. Dans son esprit, un immense vide.

Elle resta ainsi prostrée pendant une bonne minute. Immobile. Incapable de parler et de bouger.

Puis, soudainement, elle se rendit compte d'une chose. Elle allait mourir. Elle allait mourir. Elle allait mourir. Dans son esprit torturé, il n'y avait que cette possibilité. Comment pourrait elle, sans son crayon, dessiner quoi que ce soit ? Sous cette pression impossible à supporter ? Sur le dos de son professeur de sciences occultes qui la terrifiait au plus haut point ? Elle en était incapable. Incapable.

Elle allait mourir.

Ni plus ni moins. La mort. Douce mort. Elle ne l'avait pas soupçonné, elle était arrivée comme ça, sans prévenir, lui faisant un signe de la main. Comme si elle l'attendait. Comme elle l'avait attendu au détour de la rue menant à chez elle. Etait ce une vengeance ? La Mort n'avait pas réussi à la ceuillir de cette poutre qui aurait bien put lui tomber sur la tête et la tuer. Au lieu de ça, elle en tirait une simple cicatrice. C'était ça, hein ? Oui. C'était sûrement ça. Une vengeance de la mort. Kyô était complice de la Mort.

Et il allait mourir lui aussi. Il allait mourir. En la laissant seule. Protégée par cette ridicule amulette, qu'elle aurait bien arraché de son cou pour peu qu'elle n'ai pas 20 minutes à passer dans l'attente de la Mort.

Elle allait mourir.

Exactement comme son père. Surprit dans un de ses travaux par un Yoko déchaîné. Brûlé vif. Sans avoir rien put faire. Il avait du, lui aussi patienter dans les flammes, attendant la Mort.

Elle allait mourir. Oui. Mais pas sans se battre.

Son père était celui qui lui avait offert ce crayon. Il croyait en elle. Elle se devait de ne pas se laisser abattre, ne serait-ce que par respect pour lui. Elle cligna des yeux. Son regard alla de l'esprit frappeur au professeur, puis du professeur au bol, puis du bol au pinceau, puis du pinceau au dessin. Le dessin. Mémoriser le dessin. Ça elle pouvait le faire. Oui. Ça au moins, elle pouvait le faire.

Elle s'assit sur le sol et plongea son regard dans le dessin. Oui. Un autre cercle. Pas plus compliqué que les autres. A vrai dire, sur du papier normal avec son crayon, elle aurait passé à peine deux minutes à le copier. Mais là, elle était dans une toute autre configuration. Elle posa bol et pinceau, et se concentra. Faire abstraction du bruit affreux que produisait l'esprit frappeur à chaque fois qu'il heurtait la barrière. Faire abstraction de son cœur qui battait à tout rompre. Faire abstraction même de tout ce qu'il se passait en dehors de son doigt qui parcourait silencieusement les traits pour les mémoriser.

Bon Dieu. C'était trop facile. Beaucoup trop facile. Elle n'avait plus d'excuse pour ne pas aller tenter de tracer le cercle sur ce dos pâle qui semblait la narguer. Elle saisit entre ses mains tremblantes le pinceau. Un bois qu'elle ne connaissait pas. Des poils, qui pouvaient à tout instant échapper à son contrôle et tracer n'importe comment.

Être méthodique. Elle devait s'habituer à ce pinceau. Elle considéra la quantité d'encre qu'elle avait. Assez peu. Elle trempa son pinceau de dans, l'essuya avec un grand soin... Et commença à tracer sur le sol. La courbe dérapa. Elle recommença. Acharnée. A chaque fois l'instrument tremblait. Dérapait. Il n'y avait pas assez d'encre. Ou trop. Elle n'y arrivait pas.

Quand elle eut atteint la limite de ce qu'elle pouvait raisonnablement user comme encre sans définitivement se condamner, elle posa le pinceau. Le cercle rudimentaire tracé devant ses genoux repliés était parfaitement ridicule. Ça bavait de partout, rien n'était droit, les angles et les mots étaient confondus par l'encre qui avait coulé... Les tapis en étaient imbibés, mais elle s'en fichait royalement.

Tout ce qui lui importait en cet instant, était qu'elle n'y parvenait pas. Elle essuya les larmes qui coulaient de ses yeux, se mettant de l'encre partout sur le visage. Ses cheveux en furent également tachés. L'encre coula encore sous l'effet des larmes. Agenouillée devant son Cercle raté, elle baissa les yeux. Et faillit abandonner.

Elle allait mourir.

Elle plaqua ses mains contre le tapis. Son père s'était battu jusqu'au bout. Elle en était certaine. Elle l'avait vu, rampant vers la sortie. Elle savait la rage de vivre qui le maintenait en vie. Elle savait qu'elle devait lui faire honneur. En arrêtant de se comporter comme une crétine résignée. Elle devait ouvrir les vannes.

Oui. Ouvrir les vannes. Se laisser aller. Laisser sortir tout ce qu'elle avait contenu. Enfin.

Elle rouvrit les yeux. Ses larmes ne coulaient plus. Une étincelle de folie, et d'avidité, brillait au fond de ses pupilles. Mais à vrai dire, le plus impressionnant était que ses iris étaient illuminés... De magie pure. Elle avait laissé tout ce qu'elle avait tant cherché à retenir enfin s'exprimer. Le pinceau vibra légèrement. Elle se releva, prenant le bol dans sa main. Un rire nerveux s'échappa de ses lèvres.

Elle se tourna vers le professeur. Leva la main. Et commença à tracer. Elle ne tremblait plus. Les courbes et les angles apparaissaient comme naturellement sur la peau de Kyô Fushou.... Naturellement ou... Magiquement ? Elle même n'aurait pas sut le dire. Elle sentait une énergie incroyable se dégager d'elle même, elle ne voyait plus rien n'entendait plus rien. Elle ne voyait plus que ce dos blanc qui semblait à présent lui sourire, d'un horrible sourire tentateur, et elle n'entendait plus que sa propre voix. Qui chantait. Elle scandait, chantonnait, marmonnait, sifflotait successivement le même air. Une marche funèbre.

Elle n'allait pas mourir.

Un travail minutieux, comme à son habitude. Précis. Exécuté avec lenteur et application. La lueur de folie se fit plus précise dans ses yeux. Au fur et à mesure que son travail avançait, elle chantait de plus en plus fort, à tue-tête, son pinceau achevant progressivement l'oeuvre qui était comme à son habitude éclatante de perfection. Mais c'était une perfection malsaine. Surnaturelle. Elle n'était pas sensée pouvoir accomplir cela. La magie intrinsèque qu'elle ne maîtrisait pas l'avait elle aidé ?

Elle même ne pouvait en être sûre.

Elle apposa avec une expression presque cérémonieuse le dernier trait au cercle protecteur. Éloigna le pinceau du dos du professeur et fit un pas en arrière, considérant d'un oeil critique le dessin final. Elle avait totalement pété les plombs. Elle eut soudainement un immense sourire, et se tourna vers l'esprit frappeur, ses yeux luisants et rieurs planté sur lui.

- Viens me chercher si tu l'ose.

Sa voix était sombre. Profonde. Effrayante. Elle éclata d'un rire de dément, qui acheva de la rendre complètement glaçante aux yeux de n'importe qui de normal, jeta son pinceau au sol et renversa ce qui restait d'encre sur le tapis. Elle s'assit en tailleur et continua de rire pendant dix bonnes secondes.

Elle allait vivre. Certainement pas exactement pareil que si elle n'avait jamais rencontré Kyô, mais elle allait vivre. Pour de bon. Enfin vivre. Elle s'arrêta progressivement de se gausser allègrement.

Avant de tomber à la renverse. Évanouie.

Say welcome to the new Kikyo.
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